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Essai Audi A7 Sportback : Dictator

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Essai Audi A7 Sportback : Dictator

J’avais envie de partager mon bonheur d’être aller au Concours d’Elegance de Chantilly au volant d’une Audi A7 Sportback dotée d’un exceptionnel moteur biturbo Diesel. Sa ligne art-déco, son couple démentiel… Et puis je me suis perdu dans le jukebox.

Ah ces nouvelles technologies… Désormais, plus besoin de chercher une radio qui correspond à ses goûts, pas la peine de trouver des CD vieillot ou de remplir une clé USB. Dans l’Audi A7 Sportback, outre un chargeur de 6 DVD, on dispose d’un jukebox pour conserver sa propre musique sur un disque dur placé dans la voiture.

Je me suis donc amusé à fouiller dans cette étonnante playlist, déjà présente. Hotel California, ok, l’intégrale de Michel Berger, pas ce soir, Simon & Garfunkel, Christine & the Queens et la bande originale de The Dictator.

Et là, une révélation. L’Amiral-Général Aladeen au volant de cette A7 Sportback lors de son arrivée au Roosevelt Hotel de New-York (baptisé Lancaster dans le film) avec sa version personnalisé de The Next Episode emprunté à Dr Dre et Snoop Dogg.

Nous voici dans un délire bien personnel avec le toit ouvrant ouvert et des enceintes Bang & Olufsen poussées à des volumes légèrement trop élevés. Dans une voiture à 85 000 euros à écouter du rap de dictateur africain.

Et cette question : on en est où de l’image de marque d’Audi ?

En France, un sondage publié en début d’année plaçait Audi au premier rang des constructeurs automobiles en termes d’image de marque. Un plébiscite pour « l’élégance de ses carrosseries, la qualité de sa finition et sa réputation de haute technologie ». Que des qualificatifs qui conviennent parfaitement à l’A7 Sportback.

Et pourtant, Audi est la cible des haters. Lecture de forums : « Une sorte de marque hissée comme une bannière de la réussite sociale », « une voiture de frimeurs »… Audi représente tout ce que déteste cette France pessimiste qui préfère le statu quo à la moindre prise de risques.

Il faut pourtant avouer qu’Audi n’est pas le premier symbole de la prise de risques à travers ses productions. De l’A1 à l’A8, avec la collection de Q et les TT et R, la marque aux anneaux déploie sa recette sans perdre ses clients.

Est-ce que les reportages sans fin diffusés à la télévision ont profondément marqué nos abonnés à Télé-Loisirs ? Voir ces RS6 traverser la France pour – éventuellement – passer des marchandises a peut-être animé une frustration. A moins que Le Transporteur, mis en avant directement par Audi, soit à blâmer.

Du reste, j’ai le sentiment qu’Audi est de moins en moins la cible de ces fameux aigris. Il faut dire que la marque a très bien communiqué. Si elle produit des modèles très sportifs, elle se repose sur une historique série de victoires aux 24 Heures du Mans, des succès sur toute la planète en GT3 et un fort engagement en DTM (on en reparlera quand on aura digéré le controversé et vengeur Schieb ihn raus! du Dr Ulrich).

C’est encore plus par la qualité de ses produits qu’Audi mérite la première place du sondage de l’image de marque. J’avoue avoir du mal à classer Audi, BMW et Mercedes. Les trois constructeurs ont des styles et des publics différents. Globalement, Audi n’est pas meilleur que BMW ou Mercedes, ni moins bon. Audi attire différemment d’une BMW ou d’une Mercedes.

L’A7 Sportback, pour enfin en reparler, est magnifique, avec un charme qui la démarque des grandes berlines. La ligne de toit et sa descente en hayon est un coup de crayon qui restera dans les mémoires…

Mais tout ça, c’était avant la crise lancée par les Etats-Unis autour des moteurs Diesel Euro 5 du Groupe Volkswagen… A quel point l’image de marque d’Audi sera touchée par cette affaire ? En tout cas, le V6 BiTDI continue de tracter l’A7 via le système quattro. Et quand ça tracte, ça tracte très fort !

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr



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