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L’autre révolution automobile

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L’autre révolution automobile

Il ne fait plus aucun doute que l’automatisation de la conduite va nous occuper durant la décennie à venir… Mais le monde automobile doit avoir bien d’autres préoccupations, dont celle l’industrialisation.

A écouter monsieur Sergio Marchionne, les constructeurs ne pourront survivre qu’au prix d’une concentration conséquente… La semaine dernière, j’entendais Lapo Elkann tirer la sonnette d’alarme : les assembleurs automobiles sont devenus beaucoup trop petits pour concurrencer une éventuelle attaque des géants de la hi-tech.

Il convient donc d’imaginer une révolution au cœur même de l’industrialisation automobile, avant qu’Apple, Facebook ou Amazon ne se décident à distribuer leurs propres modèles. Impossible ? Et comment est né Tesla ?

J’ai pensé à ça en regardant la Yamaha Sports Ride Concept présentée lors du Salon de Tokyo. Ce petit coupé deux places à moteur central n’est évidemment qu’un concept présenté par un constructeur surtout connu pour ses motos, voire ses instruments de musique.

Construit avec iStream de Gordon Murray

Cette Yamaha se sert d’un procédé de production mis au point par le Britannique Gordon Murray, le père de la McLaren F1 (entre autres). Cette technologie, dont j’avais déjà abordé l’existence en parlant de la renaissance de TVR, est destiné à assembler des voitures rapidement avec un haut niveau de rigidité et une légèreté incomparables. Pour reprendre l’exemple de la Yamaha, la masse ne dépasse pas 750 kg pour 3,90 mètres de longueur.

Voici donc la chance des constructeurs automobiles : renouveler le modèle de fabrication… A moins que ces technologies ne permettent à de nouveaux acteurs de se développer, jusqu’à renverser le marché.

Vous savez quoi ? En 2001, le marché de la téléphonie était dominé par Nokia, largement devant Motorola, Sony Ericsson et Siemens. Si Sony reste encore présent après avoir avalé complètement Ericsson, il vous sera impossible d’acheter un Nokia ou un Siemens aujourd’hui… Et bonne chance pour trouver un Motorola !

Et si, en 2030, on ne pouvait plus trouver de Toyota, de Volkswagen, de Chevrolet (en France, ça s’annonce déjà difficile), de Hyundai ou de Renault ?

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr