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  • Ferrari célébre le 40e anniversaire de la GTO avec le GTO Legacy Tour 2024

    Ferrari célébre le 40e anniversaire de la GTO avec le GTO Legacy Tour 2024

    Exactement 40 ans après sa présentation au Salon de l’automobile de Genève en 1984, Ferrari annonce le GTO Legacy Tour 2024, une célébration exclusive du 40e anniversaire d’une voiture vraiment légendaire. La marque de Maranello organise une expérience de conduite pour les propriétaires de la toute première supercar du Cheval Cabré dans les magnifiques Dolomites italiennes entre le 1er et le 5 octobre 2024.

    L’événement Ferrari GTO est la deuxième édition du Legacy Tour, faisant suite à la première sortie sur le thème de la F40 en 2023. Cette dernière a vu 39 équipes explorer un itinéraire sinueux depuis Forte dei Marmi à travers la campagne toscane jusqu’à Maranello.

    Le Legacy Tour 2024, quant à lui, part de Val Rendena et les équipages auront les impressionnantes Dolomites en arrière-plan jusqu’au dernier jour où ils arriveront à Maranello. Les GTO seront accueillies au siège du Cheval Cabré où les experts de Ferrari Classiche et certains membres de l’équipe originale de développement de la GTO révéleront les secrets de la voiture. Les voitures seront ensuite exposées à l’intérieur de l’usine avant que le GTO Legacy Tour 2024 ne se termine officiellement par un défilé sur le circuit de Fiorano.

    Les propriétaires de GTO souhaitant participer au GTO Legacy Tour doivent contacter leur concessionnaire d’ici la fin avril.

    La Ferrari GTO a été dévoilée au Salon international de l’automobile de Genève en 1984. La puissance de son moteur V8 turbo, ses lignes Pininfarina et sa carrosserie composite avancée ont immédiatement remporté les applaudissements du public. La GTO a été la première Ferrari à arborer un V8 monté longitudinalement avec deux turbos. La capacité de 2,8 litres associée à ses huit cylindres lui a valu le surnom non officiel de 288, tandis que son nom officiel est une référence à la légendaire 250 GTO du début des années 1960. À l’origine, Ferrari visait à construire seulement les 200 exemplaires nécessaires pour obtenir l’homologation en vue de la course en Groupe B. Cependant, des changements majeurs ultérieurs apportés aux règles ont conduit Ferrari à se retirer du championnat. La GTO, cependant, est entrée dans l’histoire comme la toute première supercar de Ferrari et a depuis été rejointe par la F40, la F50, l’Enzo Ferrari et la LaFerrari. Elle a également connu un tel succès que 272 exemplaires ont été construits avant la fin de sa production.

  • L’exposition « Ferrari One of a Kind » du Museo Enzo Ferrari inaugurée à Modène

    L’exposition « Ferrari One of a Kind » du Museo Enzo Ferrari inaugurée à Modène

    Le 18 février 2024, le nouveau musée « Ferrari One of a Kind » du Museo Enzo Ferrari à Modène a été officiellement inauguré. Cette exposition met en lumière le savoir-faire derrière chaque chef-d’œuvre unique qui sort des portes de l’usine Ferrari grâce au programme exclusif de personnalisation offert par les trois centres Tailor Made de l’entreprise à Maranello, New York et Shanghai. Désormais ouverte au public, l’exposition révèle l’exclusivité de ces voitures uniques, chacune exprimant la personnalité, le goût et les désirs des propriétaires de Ferrari.

    L’unicité a toujours été inhérente à la production de Ferrari depuis ses débuts. Les premières voitures de course GT étaient des exemples de fabrication sur mesure, lorsque les gentlemen pilotes choisissaient le carrossier de leur choix pour façonner les carrosseries de leurs voitures. Avec les premières voitures de route de production, l’approche novatrice de Ferrari permettait aux clients de spécifier couleurs, matériaux, ajustement et finition pour créer des voitures sur mesure selon leurs goûts. Cela reste vrai aujourd’hui, avec la société proposant une large gamme de programmes de personnalisation. Cela commence par le service Atelier, qui donne aux clients la possibilité de choisir parmi une large gamme d’options, tandis que le programme Tailor Made offre au client un choix encore plus grand, avec des matériaux innovants et des solutions très individuelles. Enfin, il y a les constructions spéciales sur mesure, qui élèvent le concept de personnalisation à de nouveaux sommets, créant des exemplaires uniques dans les moindres détails.

    « Ferrari One Of a Kind » emmène les visiteurs dans un voyage unique. Non seulement elle présente des voitures extraordinaires, dont beaucoup n’ont jamais été vues par le public auparavant, mais elle offre également une introduction immersive aux programmes de personnalisation appréciés exclusivement par les clients Ferrari. Au cœur même de l’exposition se trouve un mur interactif permettant aux visiteurs d’avoir un contact physique avec les matériaux, les tissus, les couleurs et la vaste gamme d’options fournies par le Ferrari Styling Centre, permettant aux clients de créer sans effort la voiture de leurs rêves.

    De nombreuses voitures privées uniques sont exposées, telles que :

    • La Ferrari 812 Competizione Tailor Made. Ce véhicule unique (qui figure sur l’affiche de l’exposition) incarne l’approche originale du directeur du design de Ferrari, Flavio Manzoni. La voiture exposée était la première d’une série spéciale limitée à seulement 999 exemplaires, et a été vendue aux enchères lors d’un gala de bienfaisance Ferrari à New York le 17 octobre 2023.
    • La Ferrari 166 MM. Cette voiture extraordinairement élégante est l’une des précurseurs des voitures de route personnalisées de Ferrari. Construite en 1948 et carrossée par Carrozzeria Touring, chaque détail a été magnifiquement conçu pour refléter le goût de son propriétaire, Gianni Agnelli. La peinture inhabituelle bicolore bleue et verte rappelle les liens de la famille avec la maison royale italienne, Casa Savoia.
    • La Ferrari Monza SP1. Construite en 2018, il s’agit du premier exemple de la série spéciale limitée Icona inspirée des grandes Ferrari du passé. Icona réinterprète le style classique intemporel avec une esthétique moderne, ajoutant des éléments contemporains de haute performance et de haute technologie en parfaite harmonie. Présentée ici dans une livrée or originale, avec la même couleur sur les roues et les garnitures intérieures, elle arbore également une bande transversale typique de certaines voitures de course des années 1950 et 1960.
    • La Ferrari Daytona SP3 Carbon Look. Ce deuxième modèle de la ligne limitée Icona rend hommage aux prototypes sportifs qui ont marqué l’histoire du sport automobile. Cet exemple est fini dans une extraordinaire fibre de carbone rouge rubis à finition naturelle, qui offre des réflexions chromatiques exceptionnelles en fonction de la lumière.

    Les visiteurs peuvent également profiter d’une zone interactive avec un configurateur de voiture spécial qu’ils peuvent utiliser pour imaginer et concevoir la Ferrari de leurs rêves.

    Les expositions seront régulièrement mises à jour tout au long de 2024 pour que les visiteurs puissent découvrir le plus grand nombre possible de voitures uniques.

    La popularité des musées Ferrari auprès des fans du Cheval Cabré et des tifosi ne cesse de croître de manière exponentielle. 2023 a été une année record pour les musées de Modène et Maranello, avec plus de 740 000 visiteurs annuels.

    Conformément à la tradition, l’exposition « One of a Kind » au Museo Enzo Ferrari à Modène a ouvert ses portes au public le 18 février pour célébrer l’anniversaire d’Enzo Ferrari et se poursuivra jusqu’au 17 février 2025.

  • Ferrari SF90 XX Stradale : fusion extrême de performances

    Ferrari SF90 XX Stradale : fusion extrême de performances

    Ferrari nous surprend rarement en ajoutant un modèle à sa série XX de voitures extrêmes, et c’est encore plus rare que cela se fasse avec une plaque d’immatriculation. La SF90 XX Stradale (et Spider – disponible également en version décapotable) est la première XX homologuée pour la route, et Maranello produira 1398 exemplaires pour ses clients les plus fidèles. Avec un prix de départ à plus de 750 000 euros pour la Stradale, cela représente plus d’un milliard de chiffre d’affaires pour une ligne de modèles qui se vendait auparavant en beaucoup moins d’unités.

    Mais, mis à part l’aspect financier, il y a de nombreuses autres données intéressantes. Un V8 biturbo de 4,0 litres avec une assistance triple de moteurs électriques produisant 1016 ch (30 ch de plus que la SF90 régulière) est déjà impressionnant. Le 0 à 100 km/h s’affiche en 2,3 secondes, tandis que le 0 à 200 km/h ne prend que 6,7 secondes (plus rapide qu’une Bugatti Veyron). La vitesse de pointe est inférieure à celle de la SF90 non-XX à 320 km/h en raison de quelques ajustements aérodynamiques massifs.

    L’efficacité de la chambre de combustion a bénéficié de conduits d’admission et d’échappement polis, ainsi que de l’augmentation du taux de compression avec de nouveaux pistons et un usinage astucieux de la chambre.

    Pour maximiser la poussée sur toute la plage de régime, le conducteur dispose de jusqu’à 30 courtes rafales de puissance électrique supplémentaire qui sont automatiquement déployées au moment optimal pour réduire les temps au tour. Ferrari estime que cela vaut 0,25 seconde autour de Fiorano, ce qui peut ne pas sembler beaucoup, mais la sensation de puissance supplémentaire est tangible. Associé à une logique de changement de vitesse redessinée sur la boîte de vitesses à double embrayage à huit rapports (issu de la Daytona SP3), le boost supplémentaire vous surprend lorsque vous pensez que vos organes internes vont enfin avoir un peu de répit du V8 de 786 ch. C’est bruyant, vicieux et un peu effrayant les premières fois où vous enfoncez la pédale d’accélérateur de la SF90 XX. Mais quelle expérience.

    Pour ce qui est des temps au tour, l’aéro est là où les gains les plus importants ont été réalisés. Grâce à une combinaison d’ailerons, de déflecteurs et de volets, la XX délivre le double de la portance totale de la SF90 régulière. À 250 km/h, l’énorme aileron arrière peut générer 315 kg de poussée sur l’arrière, tandis que les S-Ducts dans le capot contribuent à une augmentation de 20 % de la portance avant. Il y a aussi une inspiration tirée de la voiture 296 GT3 gagnante des 24 Heures du Nürburgring dans le système de refroidissement, et un nouveau dessous de caisse améliore encore les capacités aérodynamiques.

  • Ferrari 499P Modificata : une voiture de course hors règlement que vous pouvez acheter

    Ferrari 499P Modificata : une voiture de course hors règlement que vous pouvez acheter

    Ferrari a réalisé un retour triomphant dans le monde du sport automobile en 2023, en remportant les 24 Heures du Nürburgring peu de temps avant une victoire au Mans pour la première fois en plus d’un demi-siècle. Pour célébrer la voiture qui l’a aidée à atteindre ce dernier exploit et permettre à ses clients les plus fidèles de l’expérimenter par eux-mêmes, Ferrari a créé la 499P Modificata.

    Disponible à l’achat pour 5,1 millions d’euros, les acheteurs auront la possibilité de la mettre à l’épreuve lors d’événements sélectionnés dans le nouveau programme Sport Prototipi Clienti, mais la compétition n’est pas au programme. Bien que ce nouveau programme soit en quelque sorte en parallèle avec la série XX destinée aux meilleurs clients de Ferrari, la 499P Modificata offre quelque chose de complètement nouveau. Les séries Challenge et XX n’ont jamais présenté que des modèles basés sur des voitures de route, mais cette nouvelle offre a des racines fermement ancrées dans le sport automobile, et plus précisément dans une voiture de course Le Mans actuelle.

    Présentée pour la première fois sur le circuit de Mugello lors des Ferrari Finali Mondiali 2023, le modèle présente la même monocoque en fibre de carbone, la suspension à poussoir et le groupe motopropulseur que la Le Mans Hypercar, mais de nombreuses modifications visent à la rendre plus accessible et encore plus performante. Libérée des strictes réglementations de la FIA, la 499P Modificata bénéficie de mises à jour de son groupe motopropulseur, de sa suspension et de son cockpit pour la rendre aussi utilisable et divertissante que possible.

    Sous sa peau en fibre de carbone se trouve le même moteur V6 biturbo de 3 litres dérivé de la 296 que celui de la Le Mans Hypercar, assisté par un moteur électrique monté à l’avant. Alors que la voiture de course est limitée à une puissance totale de 671 chevaux en raison des réglementations, la Modificata bénéficie de 175 chevaux supplémentaires pour une puissance maximale de 846 chevaux. La nouvelle addition la plus notable est peut-être le système Push to Pass, fournissant une augmentation de puissance de 159 chevaux via un bouton à l’arrière du volant. Rendu possible par son pack de batteries de 800 volts dérivé de la F1, le système peut fournir plusieurs boosters par tour d’une durée maximale de 7 secondes chacun, le système de récupération d’énergie de l’essieu avant rechargeant le système pendant la décélération. En conduite normale sans le Push to Pass activé, la puissance totale du système atteint 687 chevaux.

    Pour extraire encore plus de performances de la 499P, Ferrari a également éliminé la vitesse minimale à laquelle le moteur de l’essieu avant est activé. Dans la voiture de course, les réglementations stipulent qu’il ne peut pas contribuer avant une vitesse de 190 km/h, avec seulement l’essieu arrière alimenté par le moteur à combustion jusqu’à ce point. La Modificata adopte une approche différente, avec l’essieu avant alimenté dès l’arrêt, offrant une traction intégrale à plein temps. Cela la rend non seulement beaucoup plus rapide depuis l’arrêt et dans des conditions de faible adhérence, mais permet également une plus grande ajustabilité dans les virages à basse vitesse.

    Alors que la Le Mans Hypercar a été développée sur des pneus Michelin, Ferrari s’est tournée vers Pirelli pour la Modificata, développant un caoutchouc sur mesure pour une augmentation des performances accessibles et prévisibles. Dotés d’un composé dérivé de la F1, ces nouveaux pneus sont censés améliorer la rétroaction en conduite non compétitive et nécessiter moins d’efforts pour atteindre les températures optimales. Par ailleurs, Ferrari a apporté des modifications à sa configuration de suspension et à ses cartes moteur pour mieux correspondre à une utilisation non compétitive. Le design global est quasi identique à celui de la voiture du Mans, avec même le cockpit monoplace conservant sa disposition éprouvée. Le programme Sport Prototipi Clienti, lancé en 2024 avec la 499P Modificata, sera géré par Ferrari, qui assurera la logistique du transport de chaque voiture d’un circuit à l’autre, avec deux années d’assistance en piste, de maintenance et d’activités incluses dans les 5,1 millions d’euros.

  • « Ferrari », un biopic sur Enzo Ferrari attendu pour Noël

    « Ferrari », un biopic sur Enzo Ferrari attendu pour Noël

    Après plus de trente ans de gestation, le biopic tant attendu sur Enzo Ferrari, le fondateur de la marque automobile italienne, sortira enfin en salles à Noël. Le film, intitulé simplement « Ferrari », est réalisé par Michael Mann, un cinéaste américain connu pour ses films d’action et ses biopics.

    L’histoire se déroule en 1957, une période difficile pour Enzo Ferrari. Son fils Dino est décédé, sa société est au bord de la faillite et sa femme Laura, qui a découvert son infidélité, lui fait la vie dure.

    Adam Driver, qui a notamment incarné Kylo Ren dans la saga Star Wars, incarne Enzo Ferrari. Penelope Cruz joue Laura Ferrari et Shailene Woodley joue Lina Lardi, la maîtresse d’Enzo et la mère de son fils illégitime.

    Le film a été tourné en Italie et en Espagne. Les scènes de course ont été réalisées avec des voitures Ferrari et Maserati d’époque.

    « Ferrari » est un film à ne pas manquer pour les fans d’automobile et d’histoire. Il offre une plongée fascinante dans la vie tumultueuse d’un homme qui a marqué l’histoire du sport automobile.

    Voici quelques détails supplémentaires sur le film :

    • Le film est basé sur le livre « Enzo Ferrari: The Man and the Machine » de Brock Yates.
    • Michael Mann a travaillé sur le projet pendant plus de trente ans.
    • Le film a été tourné en Italie et en Espagne.
    • Les scènes de course ont été réalisées avec des voitures Ferrari et Maserati d’époque.

     

  • Le rôle de la femme, par Enzo Ferrari

    Le rôle de la femme, par Enzo Ferrari

    Autres temps, autres mœurs… Mais conscients que ses clients n’étaient pas exclusivement des hommes – notamment Anne Soisbault en France – et sans doute marqué par la compétitivité de Gilberte Thirion ou Pat Moss, Enzo Ferrari s’était penché sur le rôle de la femme dans son livre « la course automobile » édité en 1965.

    « J’ai souvent parlé de voitures et d’hommes. Mais les femmes aussi ont leur place dans le monde de l’automobile. Dans l’ensemble, les femmes sont de bonnes conductrices, pour la simple raison qu’elles sont compétentes, habiles et douces : elles ne traitent pas leurs voitures aussi brutalement que les hommes et elles n’ont pas ces complexes d’infériorité qui, chez les conducteurs masculins, se manifestent si souvent sous forme d’agressivité. Une femme est généralement capable de faire un bon pilote de course, comme la démonstration en a été souvent donnée. Sans doute, son seul handicap est qu’elle n’a pas la même énergie qu’un homme. »

    Revenons à 2022 : il n’y a aucune différence de potentiel selon la composition chromosomique. Le sport automobile conserve cette chance – comme le sport hippique – de ne faire aucune différence en termes de genre. Et il ne faut pas que ça change. Quelques récents résultats militent largement pour conserver cette égalité !

  • Gilles Villeneuve : le Petit Prince

    Gilles Villeneuve : le Petit Prince

    Soixante-sept Grands Prix, deux pole positions, treize podiums et six victoires. Pas le moindre titre. Le palmarès de Gilles Villeneuve est trop mince, autant que sa carrière terminée à Zolder à seulement 32 ans.

    Une carrière se joue souvent à un petit rien. Une rencontre. Celle de Gilles Villeneuve n’aurait certainement jamais dû passer par la F1. Le jeune Canadien n’a pas suffisamment de ressources financières pour accéder au plus haut niveau. Il débute sur des épreuves de dragsters aux commandes de sa propre Ford Mustang avant de devenir pilote professionnel de motoneige jusqu’à décrocher un titre de Champion du Monde de la spécialité en 1974.

    Ses gains lui permettent d’aller en monoplace. Il évolue en Formule Atlantic et fait même une apparition au Grand Prix de Pau en F2… Le destin frappe en 1976. Quelques pilotes étrangers viennent disputer une manche de Formule Atlantic sur le circuit de Trois-Rivières. En route vers le titre, avec un style offensif déjà largement développé, Gilles Villeneuve s’impose devant Alan Jones (futur Champion du Monde de F1), James Hunt (titré en F1 cette année-là), Vittorio Brabilla (titulaire en F1 chez Beta et déjà vainqueur en Formule Atlantic), Bobby Rahal (bientôt trois fois Champion de CART), Patrick Tambay et Hector Rebaque (deux futurs pilotes de F1).

    Il se dit que cette course extraordinaire lui a ouvert les portes de la F1. De retour en Europe, James Hunt trouve Teddy Mayer, responsable de l’écurie McLaren, pour lui recommander ce jeune Canadien.

    Quelques mois plus tard, Teddy Mayer propose effectivement un premier test à Gilles Villeneuve. Un contrat est signé pour un maximum de cinq courses. Pour le Grand Prix de Grande-Bretagne 1977 – le premier de Renault avec son inédit moteur turbo – McLaren engage cinq monoplaces à moteur Ford, dont une ancienne M23 pour le débutant canadien.

    Contraint de passer par les préqualifications du mercredi, il signe le meilleur temps devant Patrick Tambay, Jean-Pierre Jarier et Brett Lunger… Il passe encore les qualifications, quand Emilio de Villota – avec une autre McLaren – termine son week-end prématurément.

    Qualifié en neuvième position, Gilles Villeneuve dévoile son style au monde de la F1. Et tandis que Jean-Pierre Jabouille casse un premier turbo en course et que James Hunt s’impose avec sa McLaren devant Niki Lauda en Ferrari, Gilles Villeneuve décroche la neuvième place.

    L’histoire aurait pu s’arrêter là, après un premier Grand Prix réussi.

    Dans le Times, sa course est résumée ainsi : « Ceux qui cherchent un futur Champion du Monde n’ont pas à chercher plus loin que chez ce jeune pilote plein d’assurance. »

    Pourtant, Teddy Mayer ne fait plus rouler Villeneuve et ne lui propose aucun contrat pour la saison 1978. Il lui préfère Patrick Tambay qu’il considère comme « moins cher » et dont le potentiel est équivalent.

    Là, chacun possède son histoire. Ils sont plusieurs poignés à avoir glissé un mot à Enzo Ferrari à propos de Gilles Villeneuve. Beaucoup s’approprient un tête-à-tête décisif avec le Commendatore pour faire signer le Canadien.

    Ce qui est sûr, c’est que le patron de Maranello a pris sous son aile un pilote au palmarès long comme un Grand Prix. Une situation pour le moins inhabituelle chez Ferrari.

    « Quand ils m’ont présenté ce petit Canadien, cette minuscule boule de nerfs, j’ai immédiatement reconnu en lui le physique de Nuvolari et je me suis dit qu’il fallait lui donner sa chance », racontait plus tard Enzo Ferrari.

    Une séance d’essais est rapidement organisée à Fiorani. Villeneuve n’aurait pas été bon. Plusieurs erreurs et des temps loin d’être significatifs… Pourtant, tout est déjà prêt : il signe pour deux Grands Prix en 1977 et la saison 1978.

    Chez les Rouges, Niki Lauda et la Scuderia ne s’entendent plus. Depuis que Carlos Reutemann est son équipier, l’Autrichien se plaint de la pression qui lui est mise et il annonce son arrivée chez Brabham pour la saison suivante… En piste, il reste pourtant la référence. Sa régularité lui permet de décrocher le titre à Watkins Glen. Objectif atteint après 15 des 17 manches du calendrier, et face à l’engagement de Gilles Villeneuve sur une troisième Ferrari au Canada, Niki Lauda proclame son départ prématuré.

    Villeneuve arrive donc dans une équipe qui a l’assurance de décrocher les deux titres avant même les deux dernières courses, mais avec une ambiance particulièrement lourde.

    À Mosport, le Canadien entame son week-end en sortant de la piste en qualifications. 17e sur la grille, il revient au huitième rang avant de faire en tête-à-queue dans le 72e tour. Il repart 10e. Quatre tours plus tard, Andretti casse son moteur et répand dans l’huile sur la piste. Patrese, Brambilla, Ongais et enfin Villeneuve sont pris au piège. Et si Villeneuve parvient à ne rien heurter, sa transmission casse.

    Au Japon, Gilles Villeneuve ne se qualifie qu’au 20e rang à Fuji. Au bout de cinq tours, un contact avec la Tyrrell P34 de Ronnie Peterson envoie les deux monoplaces hors-piste. Un commissaire et un photographe – placés dans une zone interdite – sont tués par les débris.

    « Si on m’avait proposé trois vœux, mon premier aurait été de faire de la course, mon deuxième d’être en F1 et mon troisième aurait été d’être chez Ferrari. »

    La saison 1978 débute mal. Le Canadien entre une fois dans les points sur les onze premiers Grands Prix. La presse italienne se déchaine et demande son remplacement. Pendant que Reutemann se bat pour le titre mondial, Villeneuve navigue autour de la quinzième place. Enfin, il décroche un premier podium en Autriche et s’impose lors de l’ultime course de la saison, à Montréal, sur le circuit qui portera son nom.

    C’est un déclic. En 1979, Carlos Reutemann quitte Ferrari pour rejoindre Lotus et le Sud-Africain Jody Scheckter arrive aux côtés de Gilles Villeneuve. Malgré Alan Jones et Jacques Laffite, Ferrari domine la saison. À Monza, Scheckter peut décrocher le titre mondial. Au sein de la Scuderia, un accord est passé : les deux pilotes peuvent défendre leurs chances durant les deux premiers tiers de la course. Ensuite, les positions seront figées. Le Sud-Af part en tête, Villeneuve le harcèle jusqu’au 33e des 50 tours. Puis, il le laisse s’imposer, pour respecter la parole donnée avant le départ.

    L’hiver se passe parfaitement. Les bookmakers britanniques placent Villeneuve en large favori pour décrocher le titre mondial. La saison 1980 est pourtant un désastre. La Ferrari ne profite pas de l’effet de sol développé par d’autres écuries. Villeneuve décroche deux cinquièmes et deux sixièmes places. Il termine quatorzième du championnat. Scheckter fait pire et annonce sa retraite.

    De ces années faites de hauts et de bas, un lien filial se tisse entre Gilles Villeneuve et Enzo Ferrari. Le Canadien fait figure d’intouchable.

    Profondément attaché à son pays, Enzo Ferrari pouvait offrir toute sa confiance à un étranger, tant qu’il montrait une pointe de Garibaldi – père de la nation italienne – dans ses gènes.

    Ceux qui ont connu Villeneuve diront qu’il n’avait rien de facile. Il détestait que sa Ferrari le lâche. C’était un attaquant généreux, bourré de talent, qui ne supportait pas la trahison de la mécanique. Pourtant, il massacrait ses voitures et collectionnait les tête-à-queue. Loin des circuits, on le voyait en Ford Bronco, en FIAT 124 Spider ou en Ferrari 328, sur son bateau ou dans son hélicoptère…

    1981. Ferrari possède enfin un moteur turbo et Gilles Villeneuve choisit un numéro qui marquera l’histoire : le 27. C’est une formule magique. Le titre ne sera pas au bout, encore une fois. Mais à Monaco, le Canadien est à l’œuvre. Le temps de réponse des turbos est insolent. Le pilote appuie sur la pédale. L’énorme puissance arrive plus tard. Là où la souplesse est un gage de sécurité, la mécanique des F1 modernes est un piège.

    Qualifié sur la deuxième ligne de la grille de départ, Gilles Villeneuve doit patienter ce dimanche après-midi. Une fuite d’eau dans l’hôtel du Loews noie l’entrée du tunnel. Nelson Piquet s’envole au départ avec sa Brabham BT49C à moteur atmosphérique. Derrière, Villeneuve est en délicatesse avec ses freins. Il laisse passer Alan Jones en Williams FW07, elle aussi avec le V8 DFV.

    Après les freins, les pneus de la Ferrari donnent des signes de faiblesse. Dans les rues de Monaco, qu’il habite toute l’année, Villeneuve fait danser sa F1. Les sorties de virages sont marquées par des petites glissades. Chaque coup d’accélérateur sur les grosses roues arrière est compensé par un contre-braquage des petites roues avant. La Ferrari est au-dessus de l’asphalte. Gilles Villeneuve est un magicien. Nelson Piquet sort, Alan Jones casse. La Ferrari passe et gagne. Un moteur turbo gagne pour la première fois à Monaco. Et seul Gilles Villeneuve pouvait le faire en 1981.

    Il remporte encore le Grand Prix suivant à Jarama. La suite sera plus compliquée avec cinq abandons et une disqualification en huit courses. 1982 commence de la même façon… Jusqu’à Zolder.

  • Essai Ferrari GTC4Lusso T : PowerPoint

    Essai Ferrari GTC4Lusso T : PowerPoint

    Avais-je été douché par mon essai de la Rolls-Royce Wraith ? Une voiture tout à fait exceptionnelle, mais loin de l’image que je me faisais d’une pièce de musée… Cette Ferrari GTC4Lusso T, je n’allais pas en tomber amoureux. Quatre roues, un moteur, un volant, comme toutes les autres.

    La journée se termine au bord d’une piscine de Toscane. La fameuse « nouvelle » Ferrari est à quelques mètres. Je me contrôle. Je ne vais pas en tomber amoureux… Mais comme je suis là pour l’essayer, autant ne pas perdre un seul instant !

    Je saisis la poignée, j’ouvre, je m’installe, je souris. Je me déteste. Pourquoi n’ai-je pas travaillé depuis que je suis tout petit pour aller vivre à Maranello et « faire » des Ferrari ?

    La situation est assez compliquée. Je ne veux plus sortir ! Tant que l’on nous ne demandera pas de quitter les lieux, tant qu’il restera un semblant de lumière et de musique, je peux rester. Et là, je fais face à moi-même : celui qui a raté sa vie pour ne pas avoir compris, dès son plus jeune âge, qu’il aurait dû travailler, travailler encore pour devenir chef de produit Ferrari.

    Chef de produit ? Quelle drôle d’idée ! Je travaille dans la communication, j’aime la communication, je veux de la communication. Mais là, assis dans le baquet d’une GTC4Lusso T, je regrettais de ne pas être son « genitore ». Je me voyais déjà dans un monde parallèle, dix ans de moins, débarquer à Maranello comme un gamin pour imaginer la prochaine Ferrari. Celle qui serait encore mieux que la précédente, quand d’autres se demanderaient encore si ça pouvait être possible.

    Ma famille vient de Murano. Même si on est loin – très loin – de l’ambiance de la Motor Valley, on est en Italie. Et en Italie, on a des petites choses sacrées. Quand ça touche à la Squadra Azzura ou à la Scuderia Ferrari, on entre dans une certaine démence. Un premier exemple ? Pas la peine d’imaginer supporter Senna, surtout lors de la signature d’Alain Prost pour piloter la 641 ! Senna, Villeneuve, Hakkinen, même combat. Un autre ? Je n’ai pas le moindre souvenir du but de Tardelli en finale de la Coupe du Monde 1982, mais j’imite la scène mieux que quiconque.

    Ce n’est pas la première fois que j’essaie une Ferrari. J’avais déjà eu la chance de rouler en 458 Speciale au Mans. Déjà, je m’étais dit que j’étais dans la meilleure voiture du monde. En la rendant, je voulais presque m’assurer que plus personne n’allait plus la conduire et qu’elle allait entrer au musée…

    Là, le chantier est bien différent. Ferrari n’avait pas « voiture de rêve » inscrit en première ligne du cahier des charges. Bienvenue dans l’ère du PowerPoint à l’italienne…

    – Ciao a tutti !
    (Le reste, je traduis…)
    – Bon, on a la GTC4Lusso. On enlève le V12 et on met le V8 de la 488 GTB, mais il nous sera livré un peu moins pointu. Vous m’enlevez aussi la transmission, on remplace les quatre roues motrices par une simple propulsion. Allez !
    – Mais, on n’a jamais commercialisé une Ferrari en laissant le choix entre un V12 et un V8 ?!
    – Oui, mais ça va marcher dans tous les pays qui ne nous idolâtrent pas…

    Voilà… J’étais avec un confrère suisse qui n’imaginait pas vraiment ses compatriotes faire le choix d’un V8 biturbo, quand le V12 était au catalogue. Même si c’était pour économiser l’équivalent de 36 000 euros et quelques litres de carburant par an.

    C’est là que le chef de produit a réussi son coup. Le V8 ne va pas manger le V12. S’ils sont tous les deux au catalogue, les marchés qu’ils visent sont différents. Au V12, les pays pleins de Ferraristi. Au V8, ceux sur lesquels on peut encore comparer une Ferrari à une Bentley, une Mercedes ou une Aston Martin… Pour un constructeur qui répète qu’il n’est pas question de gonfler les volumes et qu’il y aura toujours moins de voitures en vente que de clients, on se moque quand même un peu du monde.

    Bon, tout ça, c’est du marketing. Mais en vrai, c’est comment de rouler en GTC4Lusso T ? En Toscane, les traversées de village sont ponctuées par des signes de tête ou de la main, voire des deux. Dans les rues, on est heureux de voir passer une Ferrari. Ces mouvements sont comme des remerciements de la faire rouler. Au volant, il faut faire quelques efforts pour passer inaperçu.

    Le volant regroupe une tonne de commandes. Derrière, les palettes fixes prennent toute la place. Le Manettino en mode « Comfort », il est possible de rouler sans réveiller la mamma. En gardant vraiment le pied léger, l’échappement étouffe le bruit du V8, perdu au fond du capot. La boîte de vitesses s’inquiète des régimes. 3-4-5-6-7, impossible de toucher les 2 000 tours/minute.

    Le système de contrôle (le volant) est truffé de boutons dont il faut apprendre à se servir rapidement. Les clignotants sont au niveau des pouces, les phares en bas à gauche, l’essuie-glace en bas à droite.

    Manettino sur Sport. Les roues patinent à l’accélération en pleine ligne droite. 295/35 R20 à l’arrière contre 610 chevaux et jusqu’à 760 Nm à 3 000 tours/minute. Les diodes s’allument pour signaler la montée en régime. La vitesse est indécente.

    100 km/h en 3,5 secondes, 320 km/h en vitesse de pointe (il parait) pour balader 4,92 mètres de longueur, 1,98 mètre de largeur et 1 740 kg. Oui, il y a quatre places, mais bon, c’est une Ferrari !

    Une base de données des accidents

    En toute-bonne Ferrari, elle est capable de faire bien plus que ce que lui demande la majorité/totalité de ses clients. Même elle s’avère aussi incapable de répondre à certaines situations inattendues.

    Je ne me figurais pas le choix du chef de produit (grrrrr…..) de placer des palettes fixes derrière le volant. Il y a eu débat reconnaît-on chez Ferrari. Mais il existe désormais une volonté de ne pas inciter le conducteur à changer de rapport avec les roues braquées. Le châssis se montre en mesure d’encaisser tout ce qui peut être classé sous le terme « conduite raisonnable », très raisonnable ou même résolument sportive. Mais quelques clients parviennent toujours à inventer des situations ubuesques pour agrémenter la base de données des accidents des Ferrari… Données que l’on ne peut pas consulter. Imaginez un peu ce que l’on pourrait y trouver !

    Pour cette GTC4Lusso T, Ferrari a donc choisi de faciliter la conduite avec un moteur dégonflé, très coupleux et linéaire. Tellement linéaire que la cartographie lisse l’arrivée du couple. Les 760 Nm ne sont atteignables que sur le 7e rapport. Le logiciel gère tout pour améliorer le confort des passagers et d’un conducteur pas-forcément-pilote. Mais, si cette version V8 est destinée à faciliter la vie des moins bons conducteurs, pourquoi la priver des quatre roues motrices. « Un choix technique » répondent les Rouges.

    L’allure est totalement enivrante avec ce dessin de break de chasse, une allure de dandy chic et sobre à vitesse urbaine. De quoi claquer 240 260 euros en y ajoutant 4 200 euros pour que le passager puisse bénéficier d’un écran de télémétrie face à lui et 7 800 euros pour le sac de golf dédié. Le toit panoramique en cristal à 14 400 euros est peut-être un peu trop en demander…

    L’AUTO est-elle cult ?
    En redescendant sur terre (c’est-à-dire en sortant de l’habitacle), difficile d’affirmer que la GTC4Lusso T est une voiture culte. En revanche, la marque l’est, vraiment. On ne parle même plus de style de vie, acquérir une Ferrari est accepter le prêt d’un morceau du mythe.

    Ferrari GTC4Lusso T – Fiche technique

    240 260,00 €
    (dont malus : 10 000 €)
    CO2 : 265 g/km
    MOTEUR : Av, essence, deux turbos
    CYLINDRÉE : 3 855 cm3
    PUISSANCE : 610 ch à 7 500 tr/min
    COUPLE : 760 Nm à 3 000 tr/min
    TRANSMISSION : Propulsion
    BOÎTE : Automatique à 7 rapports
    PNEUMATIQUES : Av 245/35 R20, Ar 295/35 R20
    DIMENSIONS (LxlxH) : 4,922 x 1,980 x 1,383 m
    COFFRE : 450 litres
    POIDS : 1 740 kg
    RÉSERVOIR : 91 l
    VITESSE MAXI : 320 km/h
    0 à 100 KM/H : 3,5 s
    CONSOMMATION MIXTE : 11,6 l/100 km

  • Cloud 9 / Jamiroquai : Mercedes Benz 280 SE Cabriolet & Ferrari 275 GTB

    Cloud 9 / Jamiroquai : Mercedes Benz 280 SE Cabriolet & Ferrari 275 GTB

    Vous rappelez-vous du film Le Mans avec Steve McQueen ? Un scénario plat comme l’encéphalogramme d’un paresseux au repos, avec les 24 heures du Mans en fond et une histoire d’amour insipide et inutile, imposée par la production du film. Ici, nous en sommes proches. Le clip de Cloud 9, single du dernier album de Jamiroquai, c’est l’histoire d’un homme (Jay Kay, leader du groupe) et d’une femme (l’actrice Monica Cruz) qui dansent ensemble dans une pseudo boîte à lumière un peu trop fuchsia. Et ces gens se cherchent, visiblement. Voilà. Et après ça, elle part. Enfin, on pense qu’elle part. Elle roule, au volant de sa voiture. ET C’EST LA QUE CA DEVIENT INTERESSANT. Parce qu’avant, il est vrai qu’on s’en fiche éperdument. Le plus important, c’est les bagnoles. Et deux d’entre elles ont dans ce clip un rôle plus important que Jay Kay et Monica Cruz réunis.

    Voyez-vous la photo qui illustre cet article ? Au dessus là. Voooiilà. Donc, à gauche, mesdames messieurs, voici la superbe Mercedes Benz 280 SE Cabriolet de madame Cruz, suivie à droite par la Ferrari 275 GTB de Jay Kay. Deux autos sublimes, mythiques, aux couleurs anthracites. On retrouve là l’amour de Jay Kay, de son vrai nom Jason Kay Luís Cheetham, pour les belles créatures. Se souvient-on du clip de Cosmic Girl (l’immat de la Merco !), avec Jay au volant d’une rutilante Lamborghini Diablo, suivi par ses potes en Ferrari F355 et Ferrari F40? Bien entendu. Et pour vous mettre une petite claque au sujet du temps qui passe, ce clip date de 1996. Voilà voilà.

    A noter que nos copains de chez Start and stop ont parlé du clip de Cloud 9 fin février. Mais vu que j’ai un mois et demi de retard, je me devais d’en parler. Et parce que j’en avais envie, aussi. Allez, poussez les watt dans les potards. Et j’aime toujours les expressions d’une autre époque. 1996 quand même…

    Cloud 9, Jamiroquai, le clip : 

     

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  • The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures.

    The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures.

    The 24 Hour War, la guerre des 24 Heures : quelle bataille, quelle guerre illustrerait les mieux les 24 heures du Mans ?

    La rivalité Ford / Ferrari au Mans est l’une des plus célèbres de l’histoire de compétition automobile. Elle débute en 1963 quand Henry Ford II tente d’acheter Ferrari pour sauver l’image de la Ford Motor Company, terrassée par General Motors et sa Corvette, en piste comme en concessions. Après des mois de négociations, Enzo Ferrari refuse la transaction, empêchant ainsi Ford de jouer placé dans ce qu’il aimait plus que tout : la compétition. Furieux, Henry Ford II s’est alors juré de construire la voiture de course qui détrônerait Ferrari : la Ford GT 40.

    Le documentaire nous raconte ainsi cette époque folle de l’endurance. Une époque durant laquelle chaque pilote savait qu’il pourrait mourir au volant de sa voiture. Produit par ChassyMedia, ce film promet d’être un formidable recueil d’images d’époque et de témoignages contemporains. Au cœur des archives et interviews, on retrouve un casting hors normes : Henry Ford III, Edsel Ford II, Piero Ferrari, Mario Andretti, Dan Gurney, David Hobbs, Bob Bondurant, Pete Brock, John Surtees, Mauro Forghieri. Rien que cela. Le trailer est à découvrir ici. Sortie prévue ce mois.

     

    L'affiche de the 24 Hour War
    L’affiche de the 24 Hour War
  • Il attaque Ferrari en justice, qui est-il ?

    Il attaque Ferrari en justice, qui est-il ?

    Cette semaine, vous avez dû apprendre qu’un candidat à l’achat d’une Ferrari LaFerrari Aperta avait attaqué Ferrari en justice pour ne pas avoir été choisi par la marque italienne. Qui est-il ?

    Preston Henn, c’est son nom. Ce Floridien a demandé à son avocat de déposer une plainte contre Ferrari North America à Fort Lauderdale pour – ce qui pourrait se traduire en français par – atteinte à sa réputation.

    L’immense majorité des véhicules vendus en très petite série adopte un système de distribution assez simple. Les candidats à l’achat se font connaître auprès du constructeur et ce dernier fait son choix. Grâce à ce schéma, les plus grandes marques s’assurent de clients réguliers et se donnent davantage de chances d’éloigner les premiers spéculateurs.

    Notre fameux Preston Henn a commencé par gérer un cinéma d’un unique écran en drive-in. Les affaires aidant, d’autres écrans sont venus s’ajouter à sa petite entreprise. Mais c’est en se diversifiant que Preston a changé de vie. Sur les terrains inutilisés, il a créé un marché aux puces. En quelques années, son « Swap Shop » est devenu l’une des plus grandes attractions touristiques de Fort Lauderdale.

    Figure locale, Preston Henn a animé les pages des faits divers. D’abord poursuivi par Louis Vuitton pour favoriser la vente de produits contrefaits, il a ensuite été présenté par la presse nationale pour être celui qui diffusait « The Interview » après le retrait du film par Sony suite aux pressions de la Corée du Nord.

    Henn est un vrai amoureux d’automobile et de sport automobile. Il a financé de nombreuses participations en Endurance et compte cinq départs aux 24 Heures du Mans. Il termine deuxième de l’édition 1984 avec une Porsche 956 de sa propre équipe partagée avec Jean Rondeau et John Paul Jr.

    L’année précédente, il avait remporté les 24 Heures de Daytona avec A.J. Foyt, Bob Wolleck et Claude Ballot-Lena sur une Porsche 935 Turbo qu’il avait lui-même engagée.

    Il collectionne les voitures, comme une Ferrari FXX ou une Ferrari 275 GTB/C Speciale de 1964, quelques bateaux et un avion Gulstream G650.

    En mars, il a offert un emploi à l’ancien pilote Randy Lanier, libéré malgré une peine de prison à vie pour trafic de drogue.

    L’homme de 85 ans aime attirer l’attention. Ce refus de Ferrari de lui vendre une LaFerrari Spider lui permet de se faire un nouveau coup de pub… Et s’il est trop déçu, il pourra toujours rouler dans sa Ferrari 275 GTB/C. Il n’en existe que trois et l’un des châssis a été vendu pour 26 millions de dollars en 2014 !

    L’idée d’attaquer Ferrari North America est néanmoins intéressante. La vision nord-américaine n’est pas le constructeur du véhicule, mais elle fait le choix de ses clients. Les conseils de Preston Henn pourraient très bien montrer une certaine forme de discrimination dans les choix des marques et créer une jurisprudence américaine. Le cas de la sélection des quelques Ford GT officialisé en début de semaine avait déjà levé de nombreuses questions.