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  • Lancia en WRC2 : l’Ypsilon Rally2 n’est qu’une étape. Et si la FIA avait la clé du mythe ?

    Lancia en WRC2 : l’Ypsilon Rally2 n’est qu’une étape. Et si la FIA avait la clé du mythe ?

    Pour les passionnés, Lancia n’est pas une marque de rallye ; Lancia est le rallye. L’annonce de son retour, après plus de trente ans d’absence, a de quoi soulever l’enthousiasme. Mais l’engagement de la nouvelle Ypsilon en WRC2 n’est qu’un prélude. Pour que la marque aux 10 titres mondiaux revienne au sommet, la FIA doit d’abord entendre le besoin d’un mythe et revoir ses copies pour favoriser le retour des grands noms de la culture automobile.

    Le réveil du géant : la fin d’une attente de trois décennies

    Le souvenir de la Lancia Delta HF Integrale, bardée de ses célèbres rayures Martini Racing, appartient à la mémoire collective. Cette image de la compacte italienne bondissant sur les congères est gravée dans l’imaginaire, renforcée même par des classiques du jeu vidéo comme Sega Rally. Pourtant, depuis 1992, le vide laissé par Lancia est béant.

    C’est pourquoi l’annonce de son retour en compétition en 2025, dans la catégorie Rally2 (l’équivalent de la Formule 2 du WRC), est un événement qui dépasse le simple cadre sportif. C’est le retour d’un pan entier de la culture automobile. La Ypsilon HF Rally2, actuellement en essais, est le porte-étendard de cette résurrection, affichant une détermination et une ligne enfin dignes de son héritage, loin des errances stylistiques passées.

    WRC2 : un tremplin nécessaire, mais pas suffisant

    L’engagement en Rally2 est une étape logique. Cette catégorie est une pépinière pour les constructeurs, permettant de roder de nouvelles plateformes (comme celle de la Ypsilon), de former des équipes et de tester la fiabilité en compétition internationale. C’est un laboratoire indispensable pour Lancia, qui redémarre sa division sportive.

    Cependant, Lancia n’est pas attendue pour se battre en seconde division. Le culte de la marque exige le sommet : le WRC (Rally1). Avec ses dix titres mondiaux, Lancia doit retrouver la confrontation directe avec les élites actuelles. Et c’est là que la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) doit prendre ses responsabilités.

    L’appel à la FIA : simplifier pour réintégrer le mythe

    Le Rally1 actuel est régi par des règlements complexes, coûteux et parfois jugés trop techniques. Si Lancia, avec Stellantis derrière elle, revient aujourd’hui timidement, c’est que les conditions d’un retour au plus haut niveau sont difficiles à justifier économiquement et sportivement.

    La FIA a l’opportunité historique d’écouter l’appel des constructeurs et des passionnés. Un véritable renouveau du WRC passerait par :

    1. La réduction des coûts : Simplifier les plateformes techniques et les systèmes hybrides complexes pourrait rendre le Rally1 plus abordable et donc plus attractif pour des marques comme Lancia ou même d’autres grands noms disparus (Subaru, Mitsubishi).
    2. L’accent sur la marque : Les règlements devraient favoriser des libertés stylistiques plus marquées, permettant à la future Lancia de compétition d’être instantanément reconnaissable et de capitaliser sur l’aura de la Delta.

    L’existence même d’un programme d’accès au rallye avec la Ypsilon HF Racing (une Rally6 à traction avant à 40 000 €) montre que Lancia est prête à investir sur le long terme et à recréer une base populaire. Mais pour que la Ypsilon Rally2 ne reste pas le plafond de verre, la FIA doit créer le terrain de jeu qui permettra à l’héritière de l’Integrale de s’aligner face aux meilleures du monde.

    Le retour de Lancia en WRC est un fantasme automobile. Si l’engagement en WRC2 est le premier pas du constructeur, le pas décisif pour un retour au sommet dépendra de la volonté de la FIA de raviver la flamme des mythes. Le monde du rallye ne peut qu’en sortir grandi.

  • Opel Corsa R5 : en warning, dans l’attente.

    Opel Corsa R5 : en warning, dans l’attente.

    En warning, en double file, dans l’attente.

    Voilà où en est l’Opel Corsa R5. J’en parlais déjà en août 2014, mais l’eau a bien coulé sous les ponts depuis, bien que j’ai l’impression que l’eau n’a pas assez coulé tout de même.

    Développée par Holzer Motorsport et révélée lors du dernier rallye du Portugal, la Corsa R5 fut l’une des petites stars du rendez-vous lusitanien. Hors, surprise, Opel a juste laissé la société allemande Holzer utiliser son nom Corsa, sans que « Opel » ne figure sur le concept. Hors, pour homologuer une voiture de la catégorie R5, le constructeur doit lui même demander l’homologation de sa voiture auprès de la FIA. Seulement, il semblerait que l’accord et l’homologation par Opel viennent à tarder.

    Pour rappel, c’est Holzer Firmengruppe qui a développé la bombinette Adam R2, qui a mis bien du monde d’accord dans sa catégorie, dont la 208 R2. Alors, une question me vient : et si la maison mère PSA Motorsport avait peur de la concurrence interne ? Pour rappel, Opel appartient maintenant à PSA et la C3 R5 est prévue chez Citroën Racing. Et si Citroën Racing ne voulait pas d’une nouvelle concurrence, déjà bien relevée avec la présence des récentes Skoda Fabia R5 et Hyundai i20 R5 ? Il se peut, oui.

    La nouvelle C3 R5 doit arriver d’ici la fin d’année, pour un retour au haut niveau en 2018. Sans l’Opel Corsa R5 à ses côtés ? C’en est bien possible.

    Photos « officielles » de l’Opel Corsa R5, fournie par Holzer Motorsport : 

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 9

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 8

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 7

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 6

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 4

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 3

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 2

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 1

    Opel Corsa R5 Holzer Motorsport - 0

  • Nasser Al Attiyah & Matthieu Baumel : le coup de trois

    Nasser Al Attiyah & Matthieu Baumel : le coup de trois

    FIA Middle East Rally Championship, FIA Cross Country World Rally Cup, FIA World Rally Championship 2, en ajoutant le Dakar, tel est le fabuleux palmarès 2015 du Qatari Nasser Al Attiyah.

    Accompagné du Français Matthieu Baumel, Al Attiyah a géré cette saison pas moins de trois programmes de face, au volant de trois voitures différentes : MINI ALL4 Racing, Ford Fiesta RRC et Skoda Fabia R5. Au total, neuf victoires toutes disciplines confondues, pas moins de treize rallyes « classique » en MERC et WRC2, un programme tout autant chargé en rally-raid, dont le Dakar, avec cinq victoires d’étapes. Ce qu’on appelle une saison exemplaire.

    Son prochain défi ? Prendre le départ de la WTCC Race of Qatar, manche de clôture du WTCC, qui se tiendra les 26 et 27 novembre sur le Losail International Circuit, près de Doha. Une première de nuit, pour le WTCC. Une première aussi pour Nasser, puisque pour la première fois cette saison, il disputera une course sans son fidèle copilote français Matthieu Baumel. Cocorico.

    45 ans, ambassadeur sportif et porte drapeau du Qatar, pilote mais aussi tireur au ball-trap. Plutôt hyperactif le Nasser.