Auteur/autrice : Jean-Charles Huvelle

  • Dirt Rally 2.0, Perth and Kinross Rally & Colin McRae pack : le drame du retard dans les notes

    Dirt Rally 2.0, Perth and Kinross Rally & Colin McRae pack : le drame du retard dans les notes

    Ce devait être une grande fête. Une belle mise à jour, un beau rallye, des nouvelles voitures, une ode à Colin McRae. Et Codemasters s’est arrêté à mi-chemin.

    Alors oui, avec cette mise à jour lancée le 24 mars dernier, 40 défis sont proposés avec le pack Colin McRae. Ca fait plaisir, c’est cool, avec en plus l’arrivée de deux modèles emblématiques : la Subaru Impreza WRC S4 et la Subaru Legacy groupe A. Très cool! A cela s’ajoute un nouveau rallye est arrivé, le Perth & Kinross Scottish Rally. Un rallye inédit dans un jeu vidéo, et pas n’importe quel rallye : il s’agit d’un des rallyes remportés par Colin McRae et Derek Ringer lors de leur titre de Champion d’Angleterre des rallyes 1991, alors qu’ils sont officiels Subaru, avec la Legacy RS groupe A.

    Le parcours de ce Perth & Kinross Scottish Rally est vraiment intéressant. On virevolte entre les chemins de terre, passant d’un vallon à une forêt, dans des enchaînements de virages lents et ultra techniques, comme dans des portions ultra rapides en fond de 5, en fond de 6. Grisant, cet ultra vite.

    Mais dans cet ultra vite et ces enchaînements, le bas blesse. Les notes sont à la ramasse totale. To-tale.

    Une fois la ligne d’arrivée passée, le copilote annonce les notes pendant encore 10 secondes. Est-ce normal ? Non. Est-ce normal qu’en retravaillant l’annonce des notes dans les réglages, le copilote soit toujours en retard ? Est-ce normal qu’on nous annonce une épingle alors que nous sommes déjà dans cette épingle ?  Est-ce normal de nous annoncer un « referme » alors que nous avons déjà le nez dans les arbres ? Non non et non. Ce qui a été fait est juste injustifiable et repousse les passionnés de rallyes et de compétition à de vulgaires et incultes clients. Hors, la discipline qu’est le rallye s’apprécie avec bien des notions, les notes étant un des piliers de ce sport.

    Ambassadeur et service client en carton

    Codemasters a donc lancé son jeu en en ayant rien à faire des joueurs autres qu’anglophones. A lire les commentaires sur les réseaux sociaux, les publications à travers la toile, le problème est récurrent. A quoi cela sert à d’avoir un pilote ambassadeur, Jon Armstrong ? Un pilote qui n’a jamais rien gagné d’ailleurs.

    A voir les retours faits par Codemasters le créateur comme par Koch Media le distributeur, on peut se dire qu’on l’a bien dans l’œil et que jamais ils n’admettront leurs torts, ni proposeront une compensation. C’est une véritable honte de valider ainsi un jeu de rallye, sans parler de notes annoncées avec un volume bien trop bas.

    Et après ?

    Maintenant, on attend d’autres mises à jour. Une correction. Et pourquoi pas un rallye asphalte inédit ? Un rallye d’Allemagne encore plus grand, plus large. Qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas de quoi faire dans Panzerplatte, dans Baumholder. Pour rappel, lors du Rallye d’Allemagne WRC 2016, la grande spéciale de Panzerplatte était longue de 41 kilomètres. La plus longue spéciale du jeu fait 11 kilomètres, cela laisse de la marge…

    Il existe un nombre de rallyes incroyables à travers le monde. Je pense à des rallyes comme l’Indonésie, le Kenya, ou plus proche de chez nous, pourquoi pas une expédition en Belgique, en Irlande sur l’asphalte ? Un Rallye du Portugal, un Rallye du Valais, un San Remo ? L’IRC puis l’ERC ont ouvert la voie à d’autres rallyes, montrant des parcours incroyables pour des rallyes hors WRC. A Codemasters, qui n’a pas la licence officielle WRC, de s’en inspirer et vite.

    Allez…
    JC.

     

    Subaru Impreza WRC

     

    Subaru Legacy groupe A
  • Des rallycar à colorier, par Final Tenth

    Des rallycar à colorier, par Final Tenth

    Bonjour !

    Une bonne nouvelle nous est arrivée du Royaume-Uni pour l’occupation des bambins durant le confinement. Après deux articles sur les Lego, on passe au coloriage.

    Ainsi, l’agence Final Tenth a réalisé des modalisations 2D de onze voitures de rallye. Au programme, on aura donc Metro 6R4 groupe B, Renault Megane Maxi, Ford Fiesta WRC, Renault 5 Tour de Corse, Subaru Impreza groupe A, Ford Escort groupe A, Audi quattro S1 groupe B, Ford Escort Mk2 groupe 2, Opel Manta groupe B, Peugeot 306 Maxi, Peugeot 205 Turbo 16 groupe B. Beau choix non ? Certains diront qu’il en manque. Je leur répondrais qu’on s’en fout.

    Toutes ces rallycars sont disponible ici même : https://www.dropbox.com/s/6i8zo249az3r4rj/colouring-book.pdf

    Bonne journée chez vous, et bien chez vous,
    Jean-Charles

    Sors tes crayons de couleur, morveux ! Ça va crayonner sévère !

    EDIT : l’illustrateur Matt Reeves Design Ltd ajoute une sublime Aston Martin Vantage GT3 à remplir, entre 2D et 3D.

    Dispo ici : https://www.dropbox.com/sh/2oktc40ei2yynou/AAAM6SoeZqCM2HPJqXbg-tmLa?dl=0

    Ressors tes crayons et assieds toi.

    Edit, 26 mars 2020 : Porsche Motorsport et Goodwood Festival complètent le choix :

  • Audi S1 quattro Groupe B Lego. Le groupe B, comme BRIQUE.

    Audi S1 quattro Groupe B Lego. Le groupe B, comme BRIQUE.

    Le groupe B, comme BRIQUE.

    Avez-vous déjà vu un enfant excité le 24 décembre au soir ? C’était moi, l’autre jour sortant de la boutique Lego du centre commercial Euralille de Lille. Et oui. C’était bibi, un gosse, un enfant.

    Alors une fois rentré à la maison, c’était parti. 250 pièces à assembler en un temps record. Façon Ouninpohja. On cherche la briquette comme on cherche sa route. Le manuel nous guide comme un copilote fidèle et précis. Le voici d’ailleurs en ligne :

    Donc, une fois les 250 pièces montées, apparait notre jolie Audi S1 quattro Groupe B. Ca tombe bien, la version originale était aussi taillée à la serpe que notre modèle réduit Lego. Reste à savoir qui de Stig Blomqvist, Walter Rohrl, Hannu Mikkola ou Michele Mouton pilotera notre Audi issue de la collecyion SPEED CHAMPIONS. J’ai un coup de coeur pour Stig Blomqvist. D’ailleurs, il n’a pas qu’une Audi disponible chez Lego. En plus de notre chère Audi Sport quattro S1 1985, on trouvera Audi R8 LMS ultra et la Audi R18 e-tron quattro. Histoire d’avoir un petit muséum d’Ingolstadt à la maison.

    Bonne journée et vive la briquette,
    Jean-Charles

  • Fiat 500 Lego 10271 : Dolce Vita et briquettes danoises

    Fiat 500 Lego 10271 : Dolce Vita et briquettes danoises

    Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer ! Enfin si, vous le savez très bien : je vais craquer.

    Après les Audi S1 quattro groupe B, les MINI (à découvrir chez Start and Stop!) ou encore les Porsche en tous genres, voici un des mythes de l’automobile enfin exploité chez Lego.

    On a donc une belle Fiat 500 première génération, disponible en 960 pièces. A nous donc les belles après-midis de confinement que nous verrons passer plus facilement. Je vous le dis, j’ai du mal avec ses Lego un peu long, j’en ai même arrêté la Porsche 911 de chez Block Zone. Une production différente des Lego officiel, j’ai même vu qu’ils proposent une Porsche 917K, forte de 1895 pièces. Elle est à voir ici même pour les accros des Lego. Cette 500 est en mode Expert, on va pouvoir voir ça de près, s’amuser un peu en prenant son temps. A nous les petites briques danoises pour illustrer un des symboles de la Dolce vita. Cette jolie Fiat 500 jaune est dispo en boutique Lego ou en ligne : https://www.lego.com/fr-fr/product/fiat-500-10271 et voici la notice de montage :

    Bon bricolage chez vous et restez confinés,
    Jean-Charles

     

     

     

    Et issue de la boutique en ligne Lego.com, voici quelques illustrations vintage :

  • Contact, quelques heures en Audi A5 Cabriolet 50 TDI 286 ch quattro tiptronic 8

    Contact, quelques heures en Audi A5 Cabriolet 50 TDI 286 ch quattro tiptronic 8

    Audi A5 Cabriolet 50 TDI 286 ch quattro tiptronic 8. Après avoir donné ce nom aussi long, tu peux boire un coup tellement il est long ! En gros, c’est une beau cabriolet, spacieux pour ces passagers, équipé d’un très bon moteur et une belle boîte automatique. Je résume très grossièrement mais avant toute chose, je tenais à vous préciser : je ne suis pas seul dans ma tête au sujet de l’Audi A5. Oui, c’est un peu atypique comme approche mais elle me fait quelque chose cette Audi A5, comme une Mercedes Classe C break AMG, une Abarth 124 Spider. Elles sont une gueule, un cachet particulier. L’A5, comme sa grande soeur A7, a quelque chose en plus des autres. Alors oui, c’est une A4 un peu plus grosse. C’est une A4 un peu plus dynamique. C’est une A5 et pour moi elle fait partie des plus belles automobiles du moment. Un peu plus en poids, un peu plus en forme. Qu’elle soit cabriolet ou sportback, coupé ou 4 portes, peu importe, j’aime sa singularité simple et ses formes. Elle est tout de même très statutaire cette A5. Elle ne me déplairait pas, un jour…

    La nouvelle A5 est donc arrivée. Pas de bouleversement particulier mais un restylage de bon goût. On notera donc une calandre « Singleframe » plus plate et plus large, l’apparition très discrète des 3 buses de ventilation façon Audi Sport quattro 1984, une nouvelle lame de pare-chocs avant, avec des ouïes d’air plus grandes. A l’arrière, le diffuseur change, pour recevoir deux belles sorties d’échappement. Du côté des feux, la nouvelle signature Audi arrive, avec la technologie Matrix LED, pour voir de nuit comme en plein jour. C’est plus pratique.

    A l’intérieur, la tableau de bord change, évolue, avec l’apparition du MMI Touch Display 10,1 pouces, trois interfaces pour le Virtual cockpit que j’adore. Au centre, la console centrale est plus grande, avec plus de rangement mais on a toujours beaucoup trop d’informations à absorber pour ma petite tête. Une fois assis, on se rend compte d’une chose : l’A5 cabriolet est vraie 4 places, où chaque passager aura de la place à bord. Ce choix a été fait pour une question de sécurité. En effet, en cas de tonneau, des arceaux sortent de la caisse pour venir protéger les têtes des passagers arrières. Seuls deux arceaux protecteurs sont prévus, d’où les seules deux places à l’arrière et donc quatre places dans la voiture. Tout s’explique mais il faut avouer qu’à l’arrière, on a ainsi de la place, et c’est bien de la place. Enfin, toujours côté place : on a un coffre très spacieux pour une cabriolet.

    Côté gamme, tout est simple, avec deux finitions disponible : S line et Avus. Cinq motorisations dont trois motorisations à hybridation légère, premier niveau de l’hybridation automobile. Pas trop de bla-bla, tout est très bien expliqué ici : https://www.caradisiac.com/mild-hybrid-ou-hybridation-legere-la-premiere-marche-161030.htm. Ces gens de chez Caradisiac connaissent bien mieux la chose que moi. Ceci étant, j’ai eu la chance de prendre le volant d’une belle A5, sobre dans sa robe d’un Bleu Navarre metallisé. Sous son long capot nervuré, c’est le 6 cylindres en V 3L diesel 286 chevaux qu’on retrouve, accouplé à la boîte tiptronic 8, qui emmène la transmission quattro. Rien à jeter. Souplesse et puissance sont présents, quand le couple de 620 Nm arrache le bitume.

    L’essai du jour sera simple : de Bruxelles à Anvers, aller-retour. Le temps de fuir les bouchons bruxellois, le Rrrrrring et les tunnels sans fin, nous voilà en route vers la mer. L’essai est court, bref, nous n’aurons pas le temps de se perdre comme habituellement. Il fait frais, il fait froid en ce mois de février. Routes, autoroutes, petites rues de cités flamandes, rien ne nous est épargné. Pas même les pavés du port d’Anvers.

    Nous aurions pu écouter les chansons Bruxelles, chantées par Jacques Brel ou Dick Annegarn, mais non, pas cette fois. Non pas que la chanson de Dick Annegarn ne soit pas superbe mais c’est sur l’album Breakfast in America, du fantastique groupe britannique Supertramp, que je me jette. Les quatre premiers morceaux de cet album aux multiples récompenses ne sont qu’un graal, pur, propre, mélodieux. Notez bien : Gone Hollywood, The Logical Song, Goodbye Stranger et bien entendu, Breakfast in America, le titre de l’album. Alors, voyez le topo qui s’affiche au coeur du système sonore Bang & Olufsen, avec son en 3D. Sublime. Les voix de Richard Davies, Roger Hodgson et Richard Palmer sont flattées.

    Audi A5 décapotée, sièges chauffants, gros bonnet pour moi tandis qu’Antoine du Garage des Blogs aura les cheveux au vent. La capote de tissu triple épaisseur se déplie en 15 secondes pour se remettre en place en 18 secondes. Une cinématique possible en roulant, jusqu’à 50 kilomètres/heure. Puis notre Audi avale les kilomètres dans une douceur incroyable, sans broncher, sans frétiller, se passant des nids de poule des autoroutes belges, effaçant les pavés des centre-villes. Le moment est unique et j’avoue me perdre un peu dans les commandes de la bête. Il y a définitivement trop de boutons pour moi, mais quand la route s’allonge, se montre facile, plaisante, quand la discussion se fait, glisse, en bonne compagnie, avec un bon son et une auto douce et confortable, c’est un moment unique. C’est peut être cela, un cabriolet de la classe et de la volupté d’une Audi A5. Une succession quotidienne de moments uniques. Il est vrai qu’au doux tarif de 92000€, notre modèle essayé a les arguments pour créer des moments uniques. Je n’en oublie pas mon leitmotiv : prendre la route, je crois que l’essentiel est là. En Audi A5 Cabriolet, la route n’en parait que plus belle, avec un goût de trop peu.

    Je vous laisse, mon break familial m’attend. Mais j’y ai tout de même Supertramp, et ça me rappelle de jolies choses.

    Je vous embrasse avec le coeur,
    Jean-Charles

  • Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    « Tu prends l’A6 et tu la gonfles bien bien » était sans doute le brief lancé par le chef de produit. « Et tu la tailles à la serpe aussi« , avait-il ajouté.

    Après 6 ans d’attente voici donc la nouvelle Audi RS 6 Avant. Tout est neuf et spécifique, avec l’apparition de la nouvelle signature Audi, vue depuis quelques temps déjà. Mais cette RS 6 Avant a tout de spécifique. Face avant spécifique, capot spécifique, pour l’avant, avec l’ajout de feux Matrix. Les ailes avant ont été modifiées, élargies de 8 cm, tout comme les ailes arrières, ainsi que les portes arrières. Si la précédente RS 6 était plus ronde, cette version est plus agressive. C’est ainsi une RS 6 massive qu’on trouve ici, dans sa version 2020, disponible dès l’automne 2019, suite à sa présentation à Francfort.

    L’arrière n’est pas en reste. Becquet arrière en plus gros, plus fort, étiré vers l’arrière, dans le prolongement du toit. Plus bas, c’est le diffuseur qui en impose, avec du mat et du brillant, du nid d’abeille, du noir, du gris, avec deux sorties d’échappement, une à chaque extrémité. Assise sur ses jantes de 12000 pouces, la RS 6 est comme un fort des halles.

    Pour sa 4ème génération, RS 6 ne fait pas dans la dentelle, nous l’avons vu ici pour l’extérieur. Si l’intérieur ne change pas vraiment entre une A6 et une RS 6, c’est sous le capot que la cavalerie se déchaine. Notez bien : V8, 4L essence, Biturbo, boîte Tiptronic à 8 rapports, transmission intégrale quattro avec différentiel arrière actif. Depuis sa précédente génération, RS 6 Avant a gagné plus de 40 poneys, pour passer à 600 chevaux et 800NM de couple. Fascinant.

    D’un point de vue techno, Ingolstadt a fait appel à la micro hybridation ou la désactivation de cylindre quand les 8 ne sont pas nécessaires. Tout cela nous amène tout de même un 250 km/h de vitesse max, avec même les 305 km/h ( ! ) atteignable avec l’option Pack Dynamique Plus. Sur le volant, on notera un mode RS. On imagine le programme, comme si la robe ne suffisait pas… :)

    Belle journée à vous,
    Jean-Charles

  • Antoine Massé : 208 WRX & livrée militaire

    Antoine Massé : 208 WRX & livrée militaire

    Il y a quelques années, l’Italien Lorenzo Bertelli nous proposait une livrée militaire sur sa Ford Fiesta WRC. Cette fois, c’est au Français Antoine Massé de répondre par la pareille, avec une livrée très Army. S’en retrouve une 208 WRX de toute beauté, entre kaki mat et jaune fluo. Bravo !

    L’an dernier, le Sarthois remportait le Championnat de France de Rallycross, avec panache, style et une réelle côte d’amour auprès du public. Cette année, il aura fallu admettre que le budget fut difficile à boucler, malgré quelques piges. Il semblerait qu’en ce mois d’août, le soleil brille à nouveau pour Antoine, qui revient sur le devant de la scène. Ainsi, il revient début septembre, à l’occasion de la manche français du World RX : Lohéac ! Là où j’avais d’ailleurs découvert le rallycross. Engagé en EuroRX, il aura fort à faire sur le tracé breton et même si la cocarde présente sur la 208 WRX est une cocarde britannique et non française, Banzai Antoine, on sait ce que tu sais faire ! God saves the Queen et vive la France, on aura un oeil sur toi !

    Belle journée,
    Jean-Charles

     

     

  • Essai CULT : Renault Estafette Norauto 1976

    Essai CULT : Renault Estafette Norauto 1976

    Lorsque Norauto m’a proposé d’essayer son Estafette, j’avoue avoir été un peu surpris. Et vous me connaissez, je ne pouvais refuser l’essai : une telle invitation ne se refuse pas. Le contrat était simple : rendez-vous chez Norauto Pro Lille, leur structure spécialisée pour les professionnels. Sur place, j’embarquais la belle quarantenaire Renault pour la journée.

    Au milieu des utilitaires et camionnettes, la belle Estafette m’attend, brillante et briquée, blanche et bleue. Je suis comme un enfant à Noël devant les cadeaux bien emballés. Le responsable Norauto Pro m’accueille avec le sourire, devinant certainement pourquoi je suis là : « vous venez pour l’Estafette ? » Il semblerait que mon sourire me trahisse. Les quelques échanges de rigueur se font, et nous voilà dans le vif du sujet « Vous savez comment ça marche ? »

    Et oui, je savais comment il fonctionnait cet engin de la Régie ! La chance d’avoir un papa qui traine toujours ses guêtres dans le monde de l’automobile ancienne, avec un fiston toujours volontaire pour essayer les véhicules les plus fous. J’en ai testé des trucs bizarres. Sauf un char Panzer, c’est pas ma marque préférée.

    Je répondais alors à mon contact « Oui oui je sais, avec la boîte introuvable et la première en bas ? » « oui c’est ça ! » Et c’était parti. Car oui, s’il y a un truc fou sur l’Estafette, c’est sa boîte de vitesses, complètement inversée : la première est en bas. Voyez le schéma ci dessous.

    Il faut franchement un peu de temps pour s’y faire. Et quand vous êtes en 4, vous vous pensez en 3, alors vous passez la 4 mais en fait vous passez la 3 et le moteur hurle ! Holaaaaa c’est quoi ce truc ? Qui a validé un truc pareil chez Renault ? Je veux un nom ! Même en étant au courant de l’affaire, il faut bien 2 ou 3 erreurs pour prendre l’habitude. On repère même à l’oreille le petit bruit caractéristique de la boîte qui va rentrer un rapport. Et je ne vous parle pas de la marche arrière. A nouveau, appréciez l’illustration ci dessous. J’ai rarement vu un truc aussi compliqué. Et encore, je ne vous ai pas tout dit : le levier de vitesse est situé à la verticale, à votre droite et très bas. Vous voilà donc à cherchez vos rapports, limite à vous retourner le bras. Cela donne des situations cocasses, avec une boîte 4 entre les mains et un volant de camion. Pas classique !

    Allez, en route ! Une chose est sure : on monte à bord d’une Estafette. La porte conducteur est coulissante, elle se glisse à l’intérieur de la carrosserie, quand la porte passager est elle classique. Une porte coulissante afin de faciliter l’accès à bord, accélérer la montée-descente du chauffeur livreur. Une idée simple mais diablement intelligente. Ceci étant, on se rend compte que les personnes de l’époque étaient plutôt petites et j’ai bien du mal à faire entrer mon mètre quatre-vingt à bord.

    La vue à bord est chouette, bien que le plafond soit un peu bas. On est assis au niveau de l’ensemble moteur/boîte, sur les roues avant, avec le moteur à nos pieds, enfermé sous une cloche que j’ai oublié de photographier, mais qu’on voit un peu sur la photo ci dessus. Une chose est sure, avec un moteur aussi proche de nous, il fait bon à bord de notre utilitaire du jour, et on sent bien que le moteur est en forme ! C’est un poil bruyant dirions-nous, mais quel charme…

    C’est parti. Les premiers kilomètres sont prudents, calmes. Je fais attention au freinage, à la tenue de route de l’engin, savoir où il va, comment il va, le comprendre. J’avoue trouver là une tenue de route d’une autre époque, avec une direction floue, mais son freinage est plutôt bon pour des freins à tambours. Tout cela rentre vite dans l’ordre et je commence à vraiment à prendre du plaisir au volant de mon Estafette. Oui, je la possède déjà, nous ne faisons qu’un ! Quelle histoire… Le petit 4 cylindres essence pousse ce qu’il peut, on sent que ce n’est pas un foudre de guerre, mais à l’époque, aucun véhicule n’avait de puissance débordante. On revit une époque avec ces petits moulins là. Ici, ce sont 45 chevaux qui animent la belle, imaginez la folle poussée… Et puis ça clique, ça claque, ça ratatine, ça grince, ça sent le vieux, l’essence et l’huile, c’est le pied.

    Son intérieur est spartiate, il n’y a quasi rien à bord, juste de quoi régler le chauffage, un interrupteur marche/arrêt pour les essuie-glaces et les commodos de clignotant et de feux. C’est tout ! Les sièges d’époque ont été remplacés par des sièges plus modernes, crime de lèse-majesté et j’avoue que cela est bénéfique. Il ne faut pas oublier que cette Estafette est une des mascottes de Norauto, elle est donc prévue pour faire un peu de route. Norauto prend soin de ses salariés et de son invité du jour dirait-on :)

    Au feu, les gens me sourient, font un signe. Au moment de faire le plein, le pompiste me lance un « sacrée gueule, elle est belle votre Estafette ! » Ca fait toujours plaisir. Dans sa robe bleue et blanche, ma belle Estafette a fière allure et se montre toujours être l’un des véhicules utilitaire populaires par excellence, tout comme un HY Citroën. L’Estafette, c’est le genre de véhicule pour qui on a tous une sympathie. Belle bouille, belle gueule, souvenir d’une époque révolue, des trente glorieuses, elle est aujourd’hui le symbole d’une nostalgie omniprésente, tout le monde la connait, merci entre autres aux Gendarmes de Saint-Tropez. Tout le monde en a vu une dans un film, tout le monde en a vu une en ville ou à la campagne. Un ami, Jean, me disait : « L’été, mon père était directeur de centre aéré. Tous les transports de matos étaient faits à l’Estafette. Je me souviens du bruits caractéristique à la décélération et de la chainette qui pouvait remplacer la porte du conducteur ! » On a tous des histoires de bagnoles…

    D’ailleurs, savez-vous ce qu’est une estafette ? L’estafette est une fonction militaire, une personne chargée de faire passer les messages écrits entre les lignes d’une bataille, entre les camps militaires. Voilà donc son nom bien expliqué : la fonction de la chose est utilitaire ! Lancée en 1969, la Renault Estafette a été l’une des véhicules utilitaires phares de l’après-guerre, avec le Citroën HY. Les Gendarmes en furent équipés, tout comme bien des corps et administrations publiques, comme EDF, France Telecom mais aussi et surtout des poignées d’artisans en tous genres. L’Estafette eut une carrière assez longue, puisque produite par Renault d’octobre 1959 à 1980. 533 209 exemplaires sortent alors de l’usine au losange. Pour l’histoire, l’Estafette est la première traction avant de la marque. Un choix innovant.

    Il est l’heure de rendre la belle à ses propriétaires. Je me suis régalé à son volant, quel plaisir de retrouver des sensations d’une autre époque, de redécouvrir ce qu’est l’automobile d’antan, et qui plus est l’automobile utilitaire d’autrefois, un morceau d’histoire populaire. Je souhaitais remercier ici Jérôme, Caroline et l’équipe de Norauto Pro Lille. Merci pour leur confiance, la proposition de l’essai et leur aide à la réalisation de cet essai.

    Allez, je vais me balader, j’ai bien envie de sortir la Deuche.

    Belle journée chez vous et faites gaffe sur la route,
    Jean-Charles

     

  • Nick Veasey : l’automobile au rayon X

    Nick Veasey : l’automobile au rayon X

    Entre photographe et serial-photoshoper, Nick Veasey travaille l’image numérique, presque l’imagerie médicale. Loin de sortir des radios de nos tibias, fémurs et autres cubitus, Nick Veasey passe au rayon X tout ce qu’il a sous la main : de l’avion à la mamie avec son caddie, de l’appareil photo au Caterpillar. L’automobile n’est bien sur pas en reste et notre photographe anglais s’est amusé à illustrer ou photographier les voitures les plus célèbres. Au programme, Mercedes 300 SL, Land Rover, Citroën 2CV, Mini, Porsche 356 et bien d’autres. Un travail mêlant photographie et Photoshop, afin d’aller chercher chaque couche de matière, chaque détail d’un moteur, chaque courbe de chaque bolide. Un sacré boulot, que je vous laisse apprécier, qu’on aime ou non.

    Belle journée,
    Jean-Charles

     

    Mercedes 300SL Gull Wing 1955 au rayon X par Nick Veasey
    Land Rover au rayon X par Nick Veasey
    MINI au rayon X par Nick Veasey
    Porsche 356 au rayon X par Nick Veasey
    Volkswagen Coccinelle Beetle au rayon X par Nick Veasey
    Citroën 2CV au rayon X par Nick Veasey
  • Pourquoi Citroën a-t-elle décidé d’implanter son centre d’essais à la Ferté Vidame ?

    Pourquoi Citroën a-t-elle décidé d’implanter son centre d’essais à la Ferté Vidame ?

    Ce week-end, Citroën fêtera son centenaire à la Ferté Vidame, au coeur de son centre d’essais historique. Mais pourquoi Citroën a-t-elle décidé d’implanter son centre d’essais à la Ferté Vidame ?

    Pour implanter le centre d’essais Citroën, un cahier des charges était bien épais. Entre autres, la surface était grande et le parc était entouré de murs, garantissant l’absence de vue depuis l’extérieure. D’ailleurs, le parc est si grand qu’il semble être la surface privée la plus grande de France qui ne soit pas traversée par une route publique, rien que ça. De quoi garantir une intimité totale. Le centre est d’ailleurs toujours utilisé aujourd’hui, accueillant plus de 200 salariés chaque jour, avec des véhicules du groupe PSA, venant de l’Europe entière.

    Mais la légende raconte que lorsque Pierre-Jules Boulanger, alors patron des chevrons, choisit La Ferté-Vidame, son choix final se fit pour ses salariés. En effet, grâce à sa position à l’ouest de Paris, les essayeurs de la marque aux chevrons n’auraient pas eu le soleil de face à l’aller, quittant Paris, ni au retour, y retournant. Et oui ! Savoir maintenant si cette histoire est vraie ou non, telle est la légende, et Dieu ô combien la marque Citroën est pleine de légendes…

    Belle journée sous les chevrons,
    Jean-Charles

     

     

  • Photographie : The last tango, Alfa Romeo Freccia d’Oro 1948, par Christopher Pillitz

    Photographie : The last tango, Alfa Romeo Freccia d’Oro 1948, par Christopher Pillitz

    Bonjour !

    Aujourd’hui, c’est photo.

    L’idée était là. Loin du Buenos Aires presque guindé des opéras et des ballets, le photographe argentin Christopher Pillitz conviait deux danseurs de tango pour une séance photo un peu spéciale. Au sein des quartiers de La Boca et de Barracas, au coeur du Buenos Aires ouvrier et populaire, la ballerine classique Barbara Bertone et le danseur de tango Oscar Velazquez se sont donc mis à danser, aux côtés d’une sublime Alfa Romeo Freccia d’Oro de 1948.

    Comme le dit le nom de Barracas, on a là un bon nombre de baraques, de maisons de bois. Le temps a passé, a fait son oeuvre et la patine est là, entre peinture craquelée et tôles ondulées rouillées, volets désaxés et balcons branlants.

    Avec tout un travail en noir et blanc assez contrasté, aux noirs bien saturés, entre net et grain, s’en retrouve cette superbe série de clichés. Une sublime ambiance de nostalgie, de finesse mais aussi d’un certain délabrement des habitations, contrastant formidablement avec la beauté de l’Alfa Romeo Freccia d’Oro. Sous le capot de la belle Italienne, c’est un 6 cylindre qu’on retrouve, dont on imagine le fin feulement au ralenti…

    Je suis résolument fan de cette séance photo.

    Belle journée à vous,
    Jean-Charles

     

     

  • Les Alpine A110 Tissot du Tour de France

    Les Alpine A110 Tissot du Tour de France

    Ouép, j’aime bien le vélo et le Tour de France.

    Après la découverte du programme Norauto comme partenaire technique officiel, zoom sur une autre marque partenaire du Tour, et ses bolides un peu spéciaux.

    Cette fois donc, zoom sur un bolide qu’on connaît bien chez AUTOcult, l’Alpine A110. On a suivi sa création, sa genèse, ses nombreux show-car et nous l’avons testé, sur route comme sur piste en décembre 2017. Un essai qui me marque encore aujourd’hui.

    Vous me demanderez alors le lien entre Alpine et le Tour de France. Pour cela, il faut prendre la route de la Suisse et se rendre chez l’horloger Tissot.

    Cette année, c’est Tissot qui est l’horloger officiel de la Grande Boucle. Un partenariat fort avec A.S.O., puisque le Tour de France n’est pas la seule épreuve cycliste dans l’escarcelle suisse. On y retrouve en plus du Tour, Paris-Nice, Paris-Tours, la Flèche Wallonne et le Tour d’Espagne. Ca roule donc.

    Aussi, dans sa politique de partenariat, Tissot n’est pas seulement soutien technique du cyclisme. L’histoire entre horlogerie et automobile étant proche, la marque suisse investit aussi en endurance, avec l’équipe Signatech Alpine.

    Alpine et Tissot, partenaires sur le Tour de France comme aux 24 heures du Mans

    Ainsi, lorsqu’il a fallu choisir une voiture pour représenter Tissot dans la caravane du Tour, les équipes marketing avaient un travail tout fait : l’Alpine A110 leur tendait les bras. Et c’est ainsi qu’on a retrouvé des Alpine dans la Caravane du Tour. Entre Alpine et Tissot, au Mans comme au Tour, l’histoire était écrite, la boucle était bouclée. Enfin La Grande Boucle était bouclée surtout. (Tu l’as ?)

    Je jalouse les chauffeurs de ces Alpine A110, qui parcourront les 3 480 kilomètres de la compétition, entre Bruxelles et Paris, via les Vosges, les Pyrénées et les Alpes. Enfin, ils feront bien plus de 3 480 kilomètres au volant de la belle bleue, puisqu’il faudra bien relier les villes étapes, aller à l’hôtel et enfin relier Val Thorens à Paris. Quand les cyclistes prendront l’avion, les équipes techniques et Caravane prendront la route, au coeur de la Douce France qu’on aime tant.

    Et il faut bien l’avouer : il n’y a rien qui symbolise plus la Douce France qu’une Alpine et le Tour de France, Tissot l’a bien compris. Hormis Johnny, un quille de rouge et un calendos. Enfin plutôt du sifflard Cochonou en ce mois de juillet.

    Belle journée à vous,
    Jean-Charles