Étiquette : Austin Mini 1959

  • Goodwood Revival 2025 : les Mini de 1959 font leurs débuts dans la St. Mary’s Trophy

    Goodwood Revival 2025 : les Mini de 1959 font leurs débuts dans la St. Mary’s Trophy

    Lorsqu’on associe les mots Goodwood et Mini, l’image qui vient immédiatement à l’esprit est celle des Cooper S des années 1960, bousculant les mastodontes américains dans les courses historiques de la St. Mary’s Trophy. Mais pour l’édition 2025 du Goodwood Revival, la donne change. Pour la première fois, les organisateurs ont décidé d’ouvrir leur grille pré-1960 aux toutes premières Austin Mini de 1959 – des modèles recréés avec un soin maniaque pour refléter l’esprit originel de la citadine révolutionnaire.

    Une première historique

    Habituellement, la St. Mary’s Trophy se partage en deux versions : une année pour les voitures de tourisme des années 1960, l’autre pour les modèles d’avant 1960. Jusqu’ici, la Mini n’y avait pas sa place, sa carrière sportive étant intimement liée à la décennie suivante. Mais en 2025, Goodwood a choisi de bousculer la tradition et d’inviter la Mini originelle à participer à la version « années 1950 » de la course.

    Pour relever ce défi, c’est Austin Cars Ltd, nouvelle société fondée par l’équipe derrière Burlen Ltd (SU, Amal, Zenith Carburettors et Austin Pedal Cars), qui s’est lancée dans la construction de deux répliques exactes de la Mini de 1959. Ces voitures, bien que destinées à la compétition, restent fidèles à l’esprit de la toute première génération de la petite anglaise.

    Fidélité absolue au modèle de 1959

    Les carrosseries et arceaux ont été produits par Owens Fabrication, en respectant scrupuleusement les caractéristiques des premiers exemplaires sortis de Longbridge. Les moteurs, confiés à Swiftune Engineering, spécialiste mondial des A-Series de compétition, ont été développés pour combiner authenticité et fiabilité sur piste.

    Le résultat ? Deux voitures présentées en Farina Grey, couleur d’origine de 1959, chaussées de jantes acier, avec une hauteur de caisse volontairement relevée pour retrouver le roulis caractéristique des premières Mini. Sous le capot, une version plus modeste de l’A-Series, alimentée par un unique carburateur SU, associée à la fameuse commande de boîte « wand » de la 850 cm³ originelle. L’ensemble compose une silhouette bien différente des Cooper S habituellement vues à Goodwood.

    « Comme la Mini de votre mère »

    Will Kinsman, directeur éditorial et des contenus de Goodwood, résume ainsi la démarche :

    « Notre brief était simple : créer une Mini qui ressemble à celle de votre mère, que vous auriez empruntée en cachette, sur laquelle vous auriez peint un numéro avant d’aller courir. Et Austin, Swiftune et Owens ont parfaitement relevé le défi. »

    Ce souci de détail, qui éloigne volontairement ces autos des spécifications des Mini de course plus tardives, apporte une fraîcheur nouvelle à la grille pré-1960.

    Des pilotes de renom au volant

    Les deux Mini engagées ne seront pas pilotées uniquement par des spécialistes de l’historic racing. Aux côtés de Mark Burnett (directeur d’Austin Cars Ltd) et de Nick Swift (Swiftune), les spectateurs verront s’élancer des noms prestigieux : Darren Turner, triple vainqueur des 24 Heures du Mans en catégorie GT, et Karun Chandhok, ancien pilote de Formule 1 et désormais commentateur reconnu.

    La St. Mary’s Trophy se déroulera, comme le veut la tradition, en deux manches réparties sur le samedi et le dimanche, avec un classement final établi sur l’addition des temps des deux pilotes. Un format qui garantit spectacle, suspense et intensité jusqu’au drapeau à damier.

    Un avant-goût d’avenir pour Austin Cars ?

    Pour Mark Burnett, cette aventure dépasse le simple cadre d’une course :

    « Présenter nos Austin Mini de 1959 au Goodwood Revival est un immense honneur. C’est une formidable vitrine pour Austin Cars et, qui sait, peut-être un avant-goût de ce que nous préparons pour l’avenir. »

    À Goodwood, la Mini revient ainsi à ses origines, non pas en tant qu’icône des sixties, mais comme témoin d’une révolution née à la toute fin des années 1950. Cinquante ans après ses premiers tours de roues en compétition, elle retrouve le chemin des grilles de départ – et prouve que son charme est intact.