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  • Le parc automobile français en 2024 : une photographie révélatrice des tendances actuelles

    Le parc automobile français en 2024 : une photographie révélatrice des tendances actuelles

    Le parc automobile français, souvent sujet à des stéréotypes et des idées reçues, mérite une analyse approfondie pour comprendre les véritables habitudes des conducteurs en 2024. Alors que le débat autour de l’impact environnemental des véhicules reste au cœur de l’actualité, une étude récente publiée par Auto Plus, basée sur les données d’AAA-Data, éclaire la réalité du parc roulant français.

    Un parc dominé par les berlines, les SUV loin derrière

    Contrairement à ce que les discours dominants pourraient laisser penser, les SUV ne constituent pas la majorité des véhicules en circulation en France. Selon l’étude, moins de 10 millions de SUV circulent actuellement sur les routes françaises, représentant environ 22,5 % du parc, contre 55,1 % pour les berlines. Cette répartition met en lumière un choix pragmatique des automobilistes français, qui préfèrent encore largement les berlines pour leurs déplacements quotidiens.

    Ce constat s’accompagne d’une modération dans la puissance des véhicules. La puissance moyenne des voitures en circulation est de 113,6 chevaux, un chiffre qui témoigne de la sagesse des conducteurs français, davantage préoccupés par la praticité que par la performance. Ce choix modéré se reflète également dans le faible nombre de véhicules plaisir, comme les cabriolets et coupés, qui ne représentent plus que 3 % du parc avec environ 1,3 million d’unités en circulation.

    L’âge du parc et la persistance du thermique

    L’âge moyen des véhicules en circulation en France est de 11 ans et 10 mois, ce qui illustre la longévité du parc automobile. Bien que les véhicules thermiques restent majoritaires, avec plus de 40 % de voitures roulant à l’essence et 50,4 % au diesel, les nouvelles immatriculations montrent une lente évolution vers d’autres sources d’énergie.

    L’électrification du parc, bien que visible, reste encore marginale. Avec un peu plus de 1 million de véhicules électriques en circulation, l’essor s’avère tout à fait réel et s’accélère. L’hybride s’impose progressivement avec près de 6 % du parc, dominé par les hybrides non rechargeables, comme la Toyota Yaris.

    La domination des marques françaises

    Le patriotisme automobile reste bien ancré chez les Français. Le parc roulant est dominé par les marques nationales, avec 22 millions de voitures fabriquées par Renault, Peugeot, et Citroën, soit près de la moitié du parc total. En incluant les autres marques du groupe Stellantis (DS, Fiat, Opel) et du groupe Renault (Alpine, Dacia), ce chiffre dépasse les 25 millions, confirmant la prédominance des constructeurs tricolores.

    Parmi les modèles les plus populaires, la Renault Clio « 3 » et la Peugeot 207 occupent les premières places du classement, des véhicules qui ont marqué leur époque et continuent de circuler en grand nombre. En revanche, les voitures électriques comme la Renault Zoe, bien qu’ayant bénéficié d’une popularité certaine, restent minoritaires avec une présence encore symbolique dans le top 100 des modèles les plus courants.

    Des modèles étrangers de plus en plus visibles

    Malgré la dominance des marques françaises, plusieurs modèles étrangers se font une place sur les routes françaises. La Fiat 500, par exemple, se distingue comme la voiture étrangère la plus présente en France, suivie par des modèles comme la Volkswagen Polo ou la Mini. Ces véhicules, appréciés pour leur compacité et leur efficacité en milieu urbain, reflètent une diversité croissante du parc automobile, bien que les marques étrangères ne représentent encore qu’une minorité par rapport aux constructeurs nationaux.

    Boîtes automatiques : un retard à combler

    Un autre enseignement intéressant de cette étude concerne la transmission des véhicules. Alors que les voitures neuves vendues en 2024 sont majoritairement équipées de boîtes automatiques (70 % des ventes), le parc en circulation reste largement dominé par les boîtes manuelles, avec 73,7 % des véhicules équipés de ce type de transmission. Il faudra encore plusieurs années avant que les boîtes automatiques ne rattrapent leur retard dans le parc roulant.

     

    Pour plus de détails et de statistiques, vous pouvez consulter l’article complet sur Auto Plus, disponible aujourd’hui.

  • Joyeux anniversaire Auto Plus !

    Joyeux anniversaire Auto Plus !

    Aujourd’hui, ce serait le 28e anniversaire d’Auto Plus. Je dirais « serait », car je ne retrouve pas l’information, ni dans le numéro 1462 sorti vendredi, ni sur le site internet… Heureusement que la rédaction, Agnès Lasbarrères et Vincent Desmont en tête, l’ont fait remarquer.

    Bon anniversaire donc à Auto Plus. Car c’est par ces pages que j’ai entamé, à 10 ans, une grande, belle et infinie passion pour l’automobile, jusqu’à en faire un métier.

    Le plus vieux numéro que j’ai pu retrouver dans mes archives – sans savoir si c’était réellement mon premier – date du 13 mars 1990. En plein Salon de Genève, Auto Plus titrait sur la nouvelle Porsche 911 Turbo. En page 2, Raymond Levy répondait aux questions autour de l’annonce du mariage entre Renault et Volvo…

    Plus loin, on présentait les séries spéciales Racing Green et Checkmate de la MINI au-dessus d’un article sur un Américain qui avait parcouru 1 888 000 kilomètres dans sa Volkswagen Coccinelle. Les projets secrets laissaient entendre, à raison, que General Motors réfléchissait à lancer une nouvelle marque baptisée Saturn et les premières photos des deuxièmes générations de Renault Espace et de Volkswagen Polo étaient publiées.

    En ce mois de mars, le marché français allait découvrir Lexus et le duel de la semaine opposait la Peugeot 605 SV 24 et la Lancia Thema Turbo 16V. Du côté des essais, Volkswagen Golf GTI G60 et BMW 525i d’un côté, sept petits Diesel économiques de l’autre… Fiat Uno 60 DS, Peugeot 205 GLD, Ford Fiesta 1800 D CLX Pack, Seat Ibiza 1700 D XL, Citroën AX 14 D, Volkswagen Polo Fox D et Renault 5 Five D. Un programme !

    Mieux, un dossier annonçait : « Bientôt, vous roulerez sans essence ». Au menu, la présentation de voitures électriques avec l’essai d’une Peugeot 205, des sujets sur la turbine ou l’hydrogène… Et un focus sur le « véhicule mixte », via l’Audi Duo dotée d’un moteur 5 cylindres 2,3 litres de 136 chevaux couplé aux roues avant et un moteur électrique de 12,6 chevaux relié aux roues arrière. « Ce séduisant projet devrait aboutir d’ici 10 à 15 ans. » Bien vu !

    À l’époque, j’étais obnubilé par la rubrique « Le prix du neuf » qui me permettait d’apprendre les gammes par cœur. L’occasion de comparer… En 1990, point d’Aston Martin, Bentley, Cadillac, Chevrolet, Dacia, DS, Hyundai, Infiniti, Jeep, Kia, Lamborghini, Land Rover, Lexus, MINI, Rolls-Royce, Smart, Ssangyong, Subaru, Suzuki ou Tesla. En revanche, il existait d’autres marques telles que MVS, Austin, Chrysler, F.S.O., Innocenti, Maruti, Rover, Saab et Yugo.

    Et les petites annonces ? Si je vous dis que j’ai un contact pour acheter une Alpine V6 Turbo de 18 000 km à moins de 30 000 euros (enfin 195 000 francs) ou une M3 E30 de 8 500 km au même tarif… Une Mercedes 350 SL de 1972 pour encore moins cher et une Porsche 911 Targa de 1977 et 131 000 km pour moins de 15 000 euros ?

    C’est par ces pages que j’ai appris l’automobile… Alors longue vie Auto Plus !

  • On vous ment, on vous spolie !

    On vous ment, on vous spolie !

    Hier, je monte dans le Hyundai Tucson que j’essaie cette semaine… Autoradio, passage en revue de quelques stations et j’entends Les Grandes Gueules (RMC) parler automobile ! Et mince, ça tombe encore sur Auto Plus.

    Il m’arrive d’aimer Les Grandes Gueules. Je m’amuse de cet engrenage de crises qui cherche à générer de l’énervement sur tous les sujets possibles et imaginables.

    Comme le disait un homme important (dans une fiction) : « Je gueule. C’est vrai. Je suis un peu sec, tout ça, mais pour quelqu’un comme moi qui ai facilement tendance à la dépression, c’est très important ce que vous faites, parce que, comment vous dire ? C’est systématiquement débile mais c’est toujours inattendu. Et ça, c’est très important pour la santé du cigare. »

    Ecouter Les Grandes Gueules, c’est bon pour le ciboulot. Ça permet souvent de relativiser. Sauf quand le thème m’est cher. Hier, la crise était organisée autour la tricherie des constructeurs qui annoncent des consommations bien inférieures à la réalité. Un rebond à la parution d’Auto Plus ce 30 octobre.

    En conduisant mon Hyundai Tucson, je me répétais de ne pas m’emporter à mon tour. Ce n’était que Les Grandes Gueules. Les participants ne maîtrisent pas tous les sujets et doivent (c’est le concept) dénoncer et parler plus fort que le précédent intervenant.

    Donc j’ai retenu que tous les constructeurs automobiles trichaient sur les consommations et les Français encore plus que les autres.

    Mais mince, l’affaire Volkswagen (qui malgré la présomption d’innocence peut d’ores-et-déjà être qualifiée de tricherie) n’est qu’un cas isolé, jusqu’à preuve du contraire. Le reste, c’est la législation qui l’organise !

    Aujourd’hui, je me procure Auto Plus pour voir (enfin) les résultats de ces tests. Et là, quelle surprise sur la une : « Quels constructeurs trichent le plus… et quels sont les plus réglo ? »

    Mes yeux s’écarquillent à la vue du mot « trichent ». L’enquête d’Auto Plus permet-elle d’accuser d’autres constructeurs ?

    Et puis non, rien ! Auto Plus a compilé un travail titanesque de données relevées durant leurs propres essais pour les comparer aux mesures réalisées lors de l’homologation délivrée par l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle (UTAC).

    Ces mesures sont réalisées selon le cycle NEDC (New European Driving Cycle) mis au point dans les années 1970, sur des rouleaux, et loin, très loin, des standards de conduite.

    En dehors de l’installation d’un logiciel bienveillant, on ne peut pas imaginer que les constructeurs trichent. Ils connaissent simplement les règles du jeu et s’adaptent au mieux.

    Sans même regarder les résultats de l’enquête Auto Plus, je me risque à un pari. Qui présente les résultats les plus éloignés de l’homologation ? Je dirais les modèles avec un turbo et ceux qui ont le moins de cylindres. Je pense très directement au bloc multi-primé « Moteur de l’Année » de FCA.

    Verdict ? Le modèle dont l’écart est le plus important est l’Opel Ampera (+275 %)… Et oui, j’avais oublié les hybrides ! Effectivement, croire qu’une Ampera peut rouler en ne consommant que 1,2 litre d’essence tous les 100 km est une folie. A moins de ne jamais parcourir plus de 40 kilomètres entre chaque recharge (!).

    En dehors de la majorité des hybrides, l’écart le plus important est pointé sur la Peugeot 308 1.6 BlueHDi EAT6. Un turbo Diesel 4 cylindres Euro 6 qui a noté à + 74,3 %. Mais je me rassure, les TwinAir sont à + 65 %.

    Maintenant, que l’on me dise que les constructeurs trichent, je dis non ! Les constructeurs suivent des règles, des lois et tentent d’en tirer le meilleur. Lorsque le gouvernement français a créé une série d’avantages autour du Diesel, les constructeurs ont proposé des produits destinés à profiter de ces décisions. Plus récemment, lorsque l’Etat a choisi de créer des normes en relation avec les émissions de CO2, chaque marque a travaillé pour mettre sur le marché des modèles qui entraient dans la catégorie bonus.

    Voilà comment on a vécu des décennies avec des Diesel partout et pourquoi nous avons désormais de petits moteurs turbocompressés. Quoi de plus beau qu’un turbo pour avoir des consommations mesurées sur le cycle NEDC ? Et personne ne dit que le turbo est une tricherie ?

    Et le plus amusant ? La loi française oblige chaque constructeur à inscrire les données de consommation et d’émissions de CO2 dans chaque publicité pour l’un de ses modèles. LA FRANCE OBLIGE les constructeurs à montrer des chiffres de consommation et d’émissions dont tout le monde sait qu’ils sont sous-évalués.