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  • Auto Vintage : Renault 4 Parisienne

    Auto Vintage : Renault 4 Parisienne

    Suite de notre voyage dans le temps avec la collection Auto Vintage Deluxe Collection. Après la Citroën DS 23 Pallas, la Renault 8 Gordini, la Citroën 2 CV Charleston, la Simca Aronde P60, la Peugeot 404, la FIAT 500, voici la Renault 4 Parisienne.

    Renault 4 Parisienne… Voici comment le marketing s’est emparé des lignes vraiment peu flatteuses de la fameuse R4 pour proposer un nouveau modèle destiné à séduire les femmes. Une nouvelle robe et une grande campagne de promotion allaient directement viser les femmes.

    Louis Buty, l’ingénieur chargé des essais des prototypes de la R4, se rappelle de cette création présentée en 1961 : « Elle était laide mais qu’est-ce qu’elle marchait bien ».

    Le résumé est pour le moins direct. Mais l’objectif de Renault n’avait pas été de donner naissance à la plus belle des voitures de la Régie. Finies les belles formes de la 4CV ou l’élégance de la Dauphine. Avec la 4CV, Renault propose une voiture pratique, une voiture à vivre.

    Un châssis plateforme, quatre ailes simplement boulonnées, quatre portes, un capot amovible et un hayon – même si cette appellation n’a pas encore été inventée. En 41 ans de carrière, Renault va vendre 8 millions d’exemplaires. La 4L va se montrer capable de survivre à toutes les modes et de devenir une vraie voiture de baba-cools, mais aussi un modèle d’agriculteurs et de jeunes citadins.

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    La 4L plait pour son côté increvable, capable de tout. Mais les femmes conduisent de plus en plus… Et elles ne jurent que par la Mini anglaise. Chez Renault, on cherche à convaincre les foyers d’opter pour sa R4 comme deuxième voiture, celle de madame.

    L’opération, purement marketing, est menée en collaboration avec le magazine « Elle ». Du 8 mars au 15 juillet 1963, 4 200 lectrices prennent le volant au cours de l’opération « Elle prend le volant ». Elles jugent la R4 selon plusieurs critères : mécanique, pratique, finition, confort, agrément de conduite, et disposent de 48h pour rendre leur verdict. Des photographes sont dépêchés et une campagne de publicité participe au lancement pour mettre en avant un côté « branché » porté par des mannequins particulièrement bien choisis.

    Pour cette campagne, Renault propose une 4 Parisienne. L’habillage est très original avec deux robes différentes : un dessin de cannage de couleur paille sur le noir de la carrosserie et des motifs écossais, l’un à base de rouge et l’autre à base de vert.

    Cet habillage s’étale des portières aux ailes arrière et sur le hayon. Quelques touches de chrome et de nouvelles jantes jouent également sur cette distinction.

    Mais c’est bien le produit en lui-même que les femmes vont juger dans les pages de « Elle ». La première qualité citée est la facilité à se garer grâce à une court rayon de braquage. Suivent une soute à bagages idéale pour une journée de shopping, la commodité de chargement par l’arrière, la sécurité pour les enfants avec le verrouillage des portes arrière, le moelleux de la suspension, la robustesse, l’économie et l’entretien simplifié et enfin le brio du moteur.

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    Finalement, les ajouts stylistiques ont rapidement été oubliés !

    Au cours de sa courte carrière, la Parisienne va légèrement évoluer. En 1963, elle est proposée à 6 410 francs, soit un surcoût de 260 francs par rapport à une Renault 4 Super. Le coup médiatique réussi, la Parisienne disparaît du catalogue. Mais d’autres séries limitées viendront régulièrement relancer les ventes.

    Cette Renault 4 Parisienne (1/24e), produite sous licence Renault, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.

  • Auto Vintage : FIAT 500

    Auto Vintage : FIAT 500

    Suite de notre voyage dans le temps avec la collection Auto Vintage Deluxe Collection. Après la Citroën DS 23 Pallas, la Renault 8 Gordini et la Citroën 2 CV Charleston, la Simca Aronde P60 et la Peugeot 404, franchissons une frontière avec la FIAT 500.

    Un peu avant la Seconde Guerre Mondiale, quelques grands industriels ont cherché à développer une voiture qui répondait aux besoins de la population. En Allemagne, Ferdinand Porsche a reçu le soutien de son gouvernement pour élaborer la Coccinelle. En France, les plans d’André Lefebvre ont dû être caché sous l’occupation avant de donner naissance à la Citroën 2 CV… En Italie, la famille Agnelli avait un coup d’avance. La FIAT 500 Topolino était en vente depuis 1936. Mais la plus petite voiture du monde n’était plus en rapport avec le boum économique des années 1950.

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    La Nuova 500 est présentée en juillet 1957 : moteur bicylindre de 479 cm3 développant 13 chevaux, finition minimum, deux places et tarif de 490 000 lires. L’idée originelle est devenue idéologie. Sans le moindre gâchis, la première « nouvelle » 500 se passait de tout ce qui pouvait être superflu. Les chromes à la mode n’étaient pas les bienvenus. Les vis ou les soudures étaient visibles.

    Les chiffres de ventes sont désastreux. Les Vespa restent rois dans les rues et les campagnes italiennes. Et les familles préfèrent avoir recours à des crédits plus importants pour acquérir une FIAT 600 à quatre places.

    En quelques mois, la copie est revue. Les manquements trop visibles sont cachés et les imperfections de fabrication gommées. Les vitres sont modifiées pour pouvoir s’ouvrir et les déflecteurs sont repositionnés pour ne plus gêner le conducteur quand il tourne le volant (!). Quant au moteur, incapable de porter la 500 à plus de 85 km/h, il est aussi retravaillé.

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    Dès le mois de novembre, la Nuova 500 devient Economica, tandis que la version améliorée est baptisée Normale. Les vitres avant descendent enfin, les roues reçoivent des enjoliveurs, comme les phares et le clignotant est actionné par un comodo sur la colonne de direction et plus par une clé sur le tableau de bord. Le bicylindre est modifié sur l’arbre à cames et le carburateur pour passer à 15 chevaux. Le tarif reste inchangé à 490 000 lires et l’Economica passe à 465 000 lires. Mieux FIAT propose aux premiers acheteurs de leur rembourser 25 000 lires et de mettre à jour leur Nuova 500 !

    La marque investit énormément dans la publicité pour embellir l’image bien ternie de la cinquecento. Et pourtant les ventes ne décollent pas. Turin décide alors d’engager sa Nuova 500 en compétition.

    Le moteur passe à 499,5 cm3 avec un nouvel arbre à cames en acier, un carburateur Weber et une culasse largement modifiée. La puissance atteint alors 21 chevaux. À l’extérieur, la peinture blanche est accompagnée par une bande latérale rouge.

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    Mais l’Italie n’attendait qu’une seule modification pour tomber amoureuse de la 500 : une banquette arrière ! En 1959, la planche située derrière les sièges avant est remplacée par des places arrière, le toit est modifié et le plancher est creusé pour trouver un peu d’espace. Les tarifs ne cessent de baisser. En adoptant certaines de ces nouveautés, l’entrée de gamme est vendue à 395 000 lires.

    Le succès arrive enfin avec la Nuova 500 D. Le moteur est dérivé de la Sport, avec un comportement moins rugueux, pour afficher 17,5 chevaux. L’intérieur propose les premiers éléments de confort avec de la mousse pour protéger les genoux, un cendrier, un lave-vitre et des pare-soleil. La banquette arrière devient rabattable.

    Pour 450 000 lires, FIAT trouve enfin son public. Nous sommes en 1960 et la décennie devient celle de la 500 !

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    Alors que la gamme évoluait tous les six mois, la 500 D reste au catalogue durant plus de cinq ans. FIAT se concentre donc sur le lancement de la 500 K dite Giardiniera. Le châssis est allongé et le moteur est couché à 90° pour offrir un plancher plat à cet utilitaire.

    En 1965, la 500 D laisse la place à la 500 F, reconnaissable par l’ouverture conventionnelle de ses portières. Jusqu’ici, la Nuova 500 avait des portes-suicide (caractéristique conservée jusqu’au bout par les Giardiniera). Le plastique fait aussi son apparition sur cette version de base accompagnée à partir de 1968 par une L, comme Lusso, Luxe).

    Bien loin du cahier des charges qui avait donné naissance à la 500 de 1959, FIAT pose du chrome un peu partout. De nouvelles teintes font leur apparition, dont le noir jusque-là réservé aux grandes berlines. Les sièges deviennent (un peu plus) confortables et plein de petits détails naissent dans l’habitacle : un porte-cartes sur les portières, un vide-poches, une jauge à essence. Jusqu’en 1973, elle fera le succès de FIAT…

    Cette FIAT 500 (1/24e), produite sous licence FIAT, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.

     

  • Auto Vintage : Peugeot 404

    Auto Vintage : Peugeot 404

    C’est un peu le drame de Peugeot… Lorsqu’un éditeur lance une collection de voitures cultes comme Auto Vintage, par quelle Peugeot commencer ? Simplement, je dirais la 205 pour accompagner les traditionnelles DS, Citroën 2CV ou R8 Gordini… Et s’il faut plus ancien, c’est sur la Peugeot 404 qu’il faut se pencher.

    Des formes anguleuses qui affirment une tenue stricte… La style de la Peugeot 404 se devait d’être dans la continuité des travaux qui liaient Sochaux à Pininfarina.

    Cette berline ancre Peugeot dans ses idées ancestrales… Loin de la Régie ou de la folie Citroën, Peugeot produit des automobiles de familles pour les familles.

    La Peugeot 403 n’était qu’une prolongation de la 203. Cinq ans plus tard, Sochaux lançait la 404 en inaugurant la série des « 04 ». À l’époque, l’image de la marque était austère, avec une réputation de constructeur de province face aux parisiens Citroën, Renault et Panhard.

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    D’abord dévoilée au Palais des Sports de Paris en 1960, la Peugeot 404 s’affiche sous des lignes tendues, jugées audacieuses à l’époque. L’artisan de ce trait créatif est Pinin Farina. Le Turinois apporte son style à la berline avec un long capot plongeant et une calandre rectangulaire inclinée et des feux placés au bout des ailes avant.

    Les ailes arrière s’étirent à la mode américaine sous de larges surfaces vitrées habillées de chrome. La ligne est accompagnée d’un choix de teintes révolutionnaire avec des rouges et des bleus très originaux à la fin des années 1950.

    Dans les années 1960, l’arrivée de la Peugeot 404 permet à la marque de construire une gamme. La 403 reste au catalogue jusqu’en 1966 et la 204 s’installe dans les concessions. La 404 se présente alors comme la berline statutaire avec une finition Grand Tourisme et une Superluxe avec peinture métallisée, intérieur cuir et enjoliveurs…

    Le cabriolet arrive en 1962 et le coupé débarque en 1963. Derrière, les carrosseries se multiplient : utilitaire, break commercial, break familial.

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    Dès l’annonce de la commercialisation, les fans de Peugeot adhèrent. 10 000 exemplaires vendus en précommande… En 1961, Peugeot produit 193 000 véhicules, dont 115 000 berlines 404 !

    Sous le capot, Peugeot mise d’abord sur un 4 cylindres 1 618 cm3 dérivé du 1,5 litre qui animait la 403. Le moteur est pourtant largement modifié avec une inédite culasse en Alpax avec des chambres de combustion hémisphériques. Placé longitudinalement sous le capot avant, le moteur est incliné à 45° vers la droite pour abaisser le centre de gravité. La transmission s’effectue aux roues arrière.

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    Dès 1962, une version à injection porte la puissance à 80 chevaux, avant qu’un premier Diesel 1 816 cm3 de 60 chevaux ne l’accompagne.

    Cette Peugeot 404 (1/24e), produite sous licence Peugeot, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.

  • Auto Vintage : Simca Aronde P60

    Auto Vintage : Simca Aronde P60

    Suite de notre voyage dans le temps avec la collection Auto Vintage Deluxe Collection. Après la Citroën DS 23 Pallas, la Renault 8 Gordini et la Citroën 2 CV Charleston, voici la Simca Aronde P60.

    En se reposant que l’énorme succès de la Simca 9 Aronde durant les années 1950, Simca s’est découvert de nouvelles ambitions. Pour entrer dans les années 1960, la marque de Poissy – devenue deuxième constructeur national – présente la P60, raisonnablement moderniste.

    A la faveur d’un statut de filiale semi-officielle de FIAT, la Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile (SIMCA) a plutôt bien traversé la Seconde Guerre Mondiale, au contraire des autres constructeurs nationaux.

    Après la signature de la capitulation, Henri-Théodore Pigozzi – le Président de SIMCA – relance très rapidement la production des versions françaises de FIAT Topolino et 1100. En 1947, la nouvelle Simca Six est déjà commercialisée, avant que Simca Huit (la 1100 française) ne reçoive une profonde mise à jour.

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    Si l’entreprise s’est parfaitement relancée après la guerre, Simca vise la création d’un produit 100 % français pour conquérir pleinement le public national. Grâce aux crédits du plan Marshall, le développement est lancé en 1948. A Nanterre, le projet 1200 X est confié à Vast et Dugard pour la mécanique et la structure et à René Dumas pour le design. L’objectif est de surclasser la Peugeot 203.

    Dès 1951, plus de 20 000 Simca Neuf Aronde sortent de l’usine de Nanterre. Sa ligne est plébiscitée pour son mélange de style américain et italien. La gamme s’étoffe rapidement et l’Aronde porte la marque Simca. Dans les années 1950, la production dépasse les 140 000 exemplaires en 1958. La marque absorbe Ford SAF et quitte sa base de Nanterre pour s’installer à Poissy, dans les locaux de Ford.

    Pourtant, l’Aronde a la réputation d’être fragile. Quelques problèmes d’amortisseurs gâchent l’image de la berline. Alors Pigozzi accélère. Il lance une Aronde Elysée à l’assaut de l’autodrome de Montlhéry : 100 000 kilomètres à 113 km/h de moyenne pour battre 14 records du monde.

    En capitalisant sur ces performances, Simca ajoute un logotype « Record du Monde » à l’arrière de ses Aronde. La P60 suit avec une calandre qui participe au rajeunissement du modèle.

    A l’époque, la P60 est équipée d’un moteur 4 cylindres 1 290 cm3 de 52 chevaux avec un carburateur Solex de 32 et une boîte de vitesses à 4 rapports couplée aux roues arrière. Le poids total est à 920 kg.

    A l’avant, les feux sont surmontés d’une visière et le tableau de bord arbore un nouveau dessin. En option, un toit ouvrant d’une teinte différente crée une peinture bicolore.

    Grâce à cette nouvelle version, la millionième Aronde est produite au printemps 1960. Mais l’âge d’or se termine. Chaque année, la production baisse d’une dizaine de pourcents… Dans le même temps, l’univers capitalistique de la marque évolue largement. FIAT se retire et Chrysler s’installe aux commandes. Moins de dix ans plus tard, Simca deviendra Chrysler France.

    Cette Simca Aronde P60 (1/24e), produite sous licence L’Aventure Peugeot, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.