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  • Volvo s’électrise en acoustique

    Volvo s’électrise en acoustique

    En latin, volvo signifie je roule… Rien d’étonnant donc à voir des Volvo rouler sous différentes formes. Il y a les voitures, séparées du groupe initial et désormais sous pavillon chinois, et le reste des moyens de transport comme les camions ou les bus chez AB Volvo.

    Quand il s’agit de communiquer, l’automobile permet davantage de facéties que les camions ou les bus. Pourtant, les Suédois d’AB Volvo parviennent toujours à trouver un angle novateur pour faire passer leur passage.

    Il y a quelques mois, l’illustre et insondable Jean-Claude Van Damme voyageait sur deux camions (en même temps et en marche arrière) sous l’air d’Enya. La performance fut epic, autant que la réussite d’une campagne reprise dans le monde entier.

    Moins spectaculaire, mais destiné à un autre public, le nouveau spot de Volvo présente l’enregistrement d’un titre d’une jeune chanteuse suédoise de 17 ans. Zara Larsson est une star dans son pays après avoir gagné un télé-crochet (expression de vieux) à seulement 10 ans pour son interprétation de My Heart Will Go On.

    Avec des milliers d’albums vendus et une première nomination aux MTV Europe Music Awards, elle a enregistré, pour la première fois en public, sa nouvelle chanson « Better You » et son tube « Carry You Home » dans un bus de la ligne 55 de Göteborg.

    Cette ligne dispose de trois bus Volvo électriques et de sept modèles hybrides combustion interne / électrique depuis le 15 juin.

    Ce déploiement s’inscrit dans un plus large projet baptisé ElectriCity, mené en collaboration entre des universités, l’industrie et le secteur public et vise à développer, tester et évaluer de nouveaux systèmes de transport en commun durables pour l’avenir.

    Sponsorisé par Be On

  • L’étrange bus Currus Citroën U55 Cityrama

    L’étrange bus Currus Citroën U55 Cityrama

    Années 1950, la France renaît de ses cendres, le tourisme se développe. Les Français visitent leur pays, profitent des congés payés acquis avant guerre et l’aviation civile raccourcit les distances. C’est alors que le tour opérator Cityrama lance la construction d’un bus à double étages pour balader sa clientèle dans la plus belle ville du monde qu’est Paris. Le fabricant Currus est choisi, ce bus sera fabriqué sur un châssis de Citroën U55. De 1950 à 1980, les touristes sont baladés dans ce bus atypique. Dans l’élan de l’après-guerre, le design choisi est surprenant, très futuriste, gris métal et orange. Les lignes du bus sont élancées, avec à l’avant du bus, une impressionnante proue, tel un bateau. On trouve de grandes fenêtres latérales pour que ses occupants puissent observer au mieux les monuments parisiens. Le toit du premier étage est escamotable, dans le même objectif. On compte pas moins d’une cinquantaine de places dans ce bus, dont une vingtaine au premier niveau.

    Currus, carrossier industriel

    La société Currus est fondée en 1900 par Nathan Lévy et son fils Samuel, à la suite du rachat de la carrosserie Perrotin et Bollinger. Ils choisissent alors de changer le nom, empruntant Currus du latin, signifiant « char ». Ils fabriquent des voitures pour chevaux. Au fur et à mesure des années, Currus s’adapte aux marchés et aux époques : début 1900 des automobiles. Années 30, la société excelle dans la réalisation de bus et autocars pour Citroën, Latil, Bernard et bien d’autres. Les années 40 seront difficiles pour la société. La seconde guerre mondiale fait mal et la société est réquisitionnée par l’occupant allemand. Dans les années 50/60, en pleines trente glorieuses, la période est faste, avec principalement des réalisations sur base de Citroën HY avec de nombreuses administrations pour EDF GDF, la SNCF ou encore la police nationale. Début des années 70, Currus Ambulance est créé, avec Citroën comme client principal. Les ID et HY seront les principales bases de ces ambulances. Mais suite au HY, Currus anticipe mal l’arrivée du Citroën C35. En manque d’investissement, Currus est dépassée par Heuliez en tête, suivi de Durosotti et Gruau. 1975, c’est le dépôt de bilan pour la firme, et la fin de l’histoire.

    Cityrama, populaire par le cinéma

    On retrouve ce bus dans deux films français : Zazie dans le métro et Le Corniaud. Dans ce dernier, on peut apercevoir ce bus dans le générique de début de film.

    Et aujourd’hui ?

    Aujourd’hui, un exemplaire est conservé en région parisienne, sans savoir réellement à qui il appartient, ni où il est précisément.

    Photos : DR.
  • Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Il y a 80 ans, Citroën engage un bus au Rallye Monte-Carlo

    Rallye Monte Carlo 1934 : André Citroën engage un bus et créé le marketing sportif. Bien avant d’écrire l’Histoire du rallye Monte Carlo avec ses ID19 et DS21 (victoires 1959 et 1966) ou avec son triplé Loeb / McRae / Sainz en 2003, Citroën a marqué à sa façon ce rallye aujourd’hui plus que centenaire.

    En 1934, André Citroën a 56 ans. Patron respecté et innovant, il marque le début du siècle de ses modèles de série mais aussi de ses coups de pub et ce, bien en avance sur son époque. Précurseur, il souhaite engager au rallye Monte Carlo un des véhicules de sa marque afin de porter haut ses couleurs sur ce rallye qui était déjà un événement. A une époque où le Monte Carl’ n’était pas à proprement parler une épreuve sportive mais surtout un moyen d’attirer la jet set européenne à Monaco, André Citroën propose à François Lecot et Maurice Penaud d’être son équipage pour l’édition 1934, chose que le duo ne mit pas longtemps à accepter. Mais bien avant la création du mot buzz, André Citroën savait créer le buzz. On pourrait par exemple penser à la Tour Eiffel aux couleurs de la marque, aux croisière jaune noire ou blanche, aux jouets à son effigie, ou encore aux records avec Petite Rosalie. Là, sur la classique du mois de janvier, André Citroën allait engager un bus, oui un bus, le modèle  T45, petit dernier des usines de Javel. L’équipage Lecot/Penaud allait alors être complété de quelques équipiers des Croisière jaune et Croisière noire, histoire de faire plus… « équipe officielle. »

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    Le bus était un Citroën T45, modèle de pré-série, préparé pour l’occasion par les usines de Javel. La course, si on peut dire, partait de Varsorie pour un parcours de concentration de 2614km à travers la Pologne (Varsovie, Cracovie), la Tchécoslovaquie (Prague), l’Allemagne (Francfort), la France (Strasbourg) puis Monte-Carlo. Monte-Carlo qu’allait rejoindre sans soucis particuliers notre équipage, malgré le froid et les routes défoncées par les pluies. Avant de rejoindre Monaco, le bus fut astiqué et nos 10 hommes d’équipages se changèrent, délaissant leurs combis de mécano pour revêtir de plus élégants costumes, dignes d’une remise de prix avec Louis II de Monaco, alors Prince de Monaco. Leurs tenues dénotaient bien de celles des autres concurrents après 2614 kilomètres de course… Si notre embarcation n°144 allait se classer à la 90ème place, là n’était pas l’important, le but avait été de créer l’événement, de créer le buzz dirait-on aujourd’hui. André Citroën l’avait bien compris et avait marqué le coup. Il avait créé le marketing sportif, et ce bien avant les autres…

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    Autre anecdote au sujet de Monte Carl’ 1934, le numéro 145 était une autre Citroën aussi atypique que le bus. Il s’agissait d’une Kégresse, une autochenille Kégresse, qu’on avait pu voir quelques années auparavant dans les croisières jaunes, noires ou blanches. A son volant, ce n’était que ni plus ni moins que le concepteur de la Kégresse, Alphonse Kégresse lui-même.

    A bientôt,
    Jean-Charles