Étiquette : design britannique

  • « Classic with a Twist » : la MINI Paul Smith Edition, quand la culture anglaise se réinvente

    « Classic with a Twist » : la MINI Paul Smith Edition, quand la culture anglaise se réinvente

    Deux icônes britanniques, MINI et Paul Smith, portent leur partenariat historique à un niveau supérieur. Loin d’une simple édition limitée, la nouvelle MINI Paul Smith Edition est une déclaration de style qui fusionne l’héritage automobile de MINI et la devise du designer : « Classic with a twist ». De Londres à Tokyo, c’est un hommage vibrant à l’optimisme, à l’artisanat et aux détails inattendus qui fait son entrée dans la nouvelle famille de modèles.

    La collaboration entre MINI et Sir Paul Smith ne date pas d’hier, témoignant d’une alchimie créative durable : commencée en 1998 avec une série limitée de la Classic Mini, elle a récemment culminé avec la MINI Recharged électrique en 2022. L’édition Paul Smith s’applique désormais à toute la nouvelle famille MINI Cooper (3, 5 portes et Cabriolet), qu’elle soit thermique ou électrique. Pour le designer, cette nouvelle création est « un réel privilège et une merveilleuse opportunité » d’injecter de nouvelles couleurs et des détails inattendus qui célèbrent l’esprit indépendant des deux marques. C’est l’essence même du style Paul Smith, où l’élégance classique est toujours détournée par une touche de malice.

    L’extérieur de cette édition est immédiatement reconnaissable grâce à un jeu de couleurs et d’accents qui rendent hommage à l’histoire et à la patrie de Paul Smith. Deux teintes de carrosserie sont spécifiques à cette édition : le Statement Grey, une réinterprétation moderne de la couleur de la Mini Austin Seven de 1959, et Inspired White, un clin d’œil contemporain au Beige de la Classic Mini. Le classique Midnight Black Metallic est également disponible pour un style plus sobre. Quelle que soit la couleur de la carrosserie, le vert profond Nottingham Green — un hommage à la ville natale de Sir Paul — habille les coques de rétroviseurs, la grille de calandre octogonale et les centres de roues. Cette teinte sert également de couleur de base pour l’une des deux options de toit.

    Sur le toit, la célèbre bande rayée de Paul Smith, une de ses caractéristiques centrales (la Signature Stripe), est positionnée à l’arrière côté conducteur. L’alternative est un toit à rayures plus subtiles, mates et brillantes, en Jet Black. La finition est poussée : des jantes en aluminium de 18 pouces Night Flash Spoke noires et le logo MINI redessiné en Black Blue complètent la composition. La touche finale pour le culte ? La signature manuscrite de Paul Smith est apposée sur la poignée de coffre arrière.

    À l’intérieur, l’approche est celle de « l’élégance et de la retenue », typique du caractère britannique, avec des touches de couleur qui apparaissent là où on les attend le moins. L’ambiance est moderne, avec des surfaces tricotées en noir sur le tableau de bord et les panneaux de porte. Les sièges sport Nightshade Blue sont en Vescin (un pas-cuir végétal) et intègrent du textile tricoté sur les épaules et les appuie-tête. La palette vive du Signature Stripe est traduite en surpiqûres décoratives sur le volant, apportant le contraste cher au designer.

    L’esprit joueur de Paul Smith se révèle dans les détails cachés, incarnant le fameux « twist ». Lorsque la porte s’ouvre, le conducteur et le passager sont accueillis par une projection lumineuse au sol affichant un « Hello » manuscrit. De même, la devise du designer, « Every day is a new beginning », est inscrite sur le seuil de porte, reflétant l’état d’esprit positif des deux marques. Enfin, un graphique de « lapin » stylisé et dessiné à la main par Paul Smith décore les tapis de sol. Cette nouvelle MINI Paul Smith Edition est une célébration de la culture du design. Elle rappelle que l’automobile, même dans sa version moderne, reste une plateforme d’expression où l’histoire, la créativité et le souci du détail peuvent donner naissance à un véritable culte.

  • Ian Callum réinvente la Mini en hot hatch de 110 chevaux

    Ian Callum réinvente la Mini en hot hatch de 110 chevaux

    Le designer britannique ressuscite l’esprit Wood & Pickett avec une Mini restomod radicale. Un hommage à la culture anglaise de la personnalisation, entre nostalgie et modernité.

    Ian Callum n’en finit plus d’explorer les chemins du passé pour mieux réinventer l’automobile. Après avoir signé certaines des plus belles Aston Martin, puis redonné des lettres de noblesse au restomod avec sa propre société de design (CALLUM), le styliste écossais s’attaque à un monument : la Mini. Mais pas n’importe laquelle. En s’associant à Wood & Pickett, carrossier de légende dans l’univers de la personnalisation britannique, Callum propose une relecture ultra-premium et résolument sportive de la citadine iconique.

    Une base très « late classic »

    Le projet repose sur une carrosserie de Mini Mk5 Sportspack, la version à ailes élargies produite de 1997 à 2001. C’est l’un des derniers avatars de la Mini classique, celle qui gardait l’esprit originel d’Alec Issigonis tout en adoptant quelques atours modernisés à la veille du passage de flambeau à BMW. Mais si la ligne générale reste inchangée, tout le reste est repensé.

    Le moteur A-Series, cœur battant de la Mini depuis 1959, passe de 1275 cm³ à 1310 cm³. Il reçoit une nouvelle culasse, une injection électronique bi-point et une ligne d’échappement sur mesure à double sortie. Résultat : la puissance grimpe de 63 à 110 ch. De quoi transformer cette Mini en véritable petite GTI, au sens noble du terme. La boîte de vitesses est renforcée pour encaisser ce regain de couple, et l’ensemble châssis-freinage-suspension est entièrement retravaillé selon des standards proches du rallye.

    Une hot hatch à l’anglaise

    Les jantes Minilite d’origine cèdent la place à un dessin inédit signé Callum : des roues à quatre branches de 13 pouces qui évoquent l’univers du sport automobile des années 1960, tout en apportant une signature visuelle contemporaine. À l’extérieur, les modifications restent subtiles mais efficaces : élargisseurs d’ailes Wood & Pickett, boucliers avant et arrière au style plus agressif, feux à LED intégrés avec discrétion.

    L’intérieur est un hommage à l’âge d’or des Mini personnalisées. Le tableau de bord reçoit une nouvelle planche de bord en bois inspirée de la Mini Margrave des années 1960, avec ses inserts façon noyer, ses interrupteurs métalliques pour les phares et le chauffage, et – clin d’œil à la modernité – un petit écran tactile compatible Apple CarPlay. Le luxe rétro dans toute sa splendeur.

    Une exécution artisanale, à prix fort

    Chaque exemplaire sera construit à la main selon les spécifications précises de son propriétaire. Le ticket d’entrée ? 75 000 livres sterling (environ 88 000 euros). À ce tarif, le client accède à une personnalisation poussée dans les moindres détails, mais aussi à un pan de l’histoire automobile britannique. Ian Callum insiste : « Ce projet est autant un hommage qu’une réinterprétation. Nous voulons capturer l’esprit des Mini Wood & Pickett des années 1960, tout en les adaptant aux attentes d’aujourd’hui. »

    Le tout premier exemplaire de cette Mini Callum x Wood & Pickett a été commandé par le mannequin et créatif britannique David Gandy. Une figure médiatique très attachée à la culture automobile britannique, lui-même collectionneur de Jaguar et ambassadeur de la modernité avec style.

    Wood & Pickett, retour aux sources

    Fondé en 1947 par Bill Wood et Les Pickett, le carrossier londonien s’est taillé une solide réputation dans les années 1960 avec ses Mini sur-mesure. Véritables objets de luxe roulants, elles séduisaient les célébrités de l’époque : Mick Jagger, Elton John, Paul et Linda McCartney… tout le Swinging London avait sa Mini personnalisée. Dans les années 1980, Wood & Pickett se recentre sur le Range Rover de première génération, alors à la mode dans les quartiers huppés de Chelsea. Puis l’entreprise change plusieurs fois de mains.

    Aujourd’hui, elle renaît sous la houlette de Motaclan, un acteur bien connu des amateurs de youngtimers britanniques puisqu’il détient aussi l’ex-division pièces détachées de MG Rover. Motaclan ne compte pas s’arrêter là : un catalogue de pièces Wood & Pickett dessinées par Ian Callum sera bientôt proposé aux propriétaires de Mini classiques, permettant à chacun de recréer, à sa mesure, cette Mini néo-rétro.

    L’avenir de la restomod à l’anglaise

    Alors que le restomod devient une industrie à part entière, cette Mini incarne une autre voie que celle des surenchères technologiques ou des conversions électriques parfois trop radicales. Ici, on sublime l’existant, on respecte les fondamentaux, tout en insufflant un peu de modernité et beaucoup de style. Ce projet illustre à merveille la philosophie de Callum : « faire du neuf avec du vieux, sans trahir l’esprit d’origine ».

    Et dans le cas de la Mini, l’esprit est intact : petite, vive, impertinente et incroyablement britannique.