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  • Alex Palou est-il le meilleur pilote actuel ?

    Alex Palou est-il le meilleur pilote actuel ?

    Álex Palou n’a que 28 ans, et déjà son nom s’impose dans les livres d’histoire. Avec un quatrième titre IndyCar en cinq saisons, conquis avec une aisance presque déconcertante, le Catalan du Chip Ganassi Racing est devenu le sixième pilote de l’histoire de la discipline à atteindre ce cap. Quelques mois plus tôt, il remportait l’Indy 500, cette course qui transforme un excellent pilote en légende. À ce stade, une question s’impose : Palou est-il aujourd’hui le meilleur pilote de la planète ?

    Une domination méthodique

    Contrairement à certains champions dont le style flamboyant éblouit à chaque virage, Palou a construit son empire avec une froide efficacité. Comme Dario Franchitti en son temps, il ne se repose pas sur une audace spectaculaire, mais sur une constance et une intelligence de course implacables. Chaque week-end, il maximise le potentiel de sa voiture, minimise les erreurs et sait exploiter la moindre opportunité stratégique.

    Cette approche lui a permis de décrocher huit victoires rien que cette saison, dans un championnat réputé pour son imprévisibilité, où une quinzaine de pilotes peuvent espérer s’imposer à chaque manche. Et surtout, Palou a brisé une barrière symbolique : après s’être imposé sur tous les types de circuits routiers et urbains, il a triomphé à Indianapolis puis sur l’ovale court de l’Iowa, prouvant qu’il est désormais un pilote complet.

    Des comparaisons qui comptent

    Palou partage désormais son palmarès avec Mario Andretti, Sébastien Bourdais et Dario Franchitti, tous quadruples champions. Seuls Scott Dixon (six titres) et A.J. Foyt (sept titres) le devancent encore dans l’histoire. Ces comparaisons sont lourdes de sens, car elles situent l’Espagnol dans une lignée où très peu ont réussi à durer.

    Et Dixon, son coéquipier et modèle, n’a pas tardé à souligner la particularité du Catalan : là où il a fallu une décennie à Franchitti pour toucher sa première couronne, Palou a remporté son premier titre dès sa deuxième saison. Sa trajectoire rappelle davantage celle des immenses talents qui bouleversent les équilibres d’un sport.

    Le poids du contexte IndyCar

    On ne peut pas évaluer Palou sans rappeler ce qu’est l’IndyCar. Contrairement à la Formule 1, où la hiérarchie technique détermine souvent 80 % des résultats, la discipline américaine repose sur une base commune : châssis unique, moteurs équilibrés, développement limité. Les écarts se jouent sur la précision du réglage, la gestion des pneus et l’audace stratégique.

    Dans cet environnement nivelé, où chaque détail compte, dominer est bien plus difficile. Et c’est là que la performance de Palou prend tout son sens : être sacré deux courses avant la fin de saison, dans un tel contexte, est presque irréel.

    Le meilleur pilote du monde ?

    La question reste ouverte, car tout dépend du prisme choisi. Si l’on parle de la Formule 1, Max Verstappen a imposé une domination sans partage, écrasant ses adversaires avec une Red Bull au sommet de son art. Mais la F1 est biaisée par l’avantage technique de certaines équipes : Verstappen, sans sa RB20, aurait-il été aussi intouchable ? Et maintenant, Verstappen est-il le meilleur ?

    En endurance, un pilote comme Toyota ou Porsche peut briller au Mans, mais rarement de manière aussi éclatante que Palou l’a fait sur une saison entière. En rallye, Kalle Rovanperä a bouleversé la hiérarchie du WRC avec une précocité stupéfiante, mais sa régularité reste à construire dans le temps. Il est surtout gêné par Sébastien Ogier à chaque pige du Français.

    Dans ce paysage, Palou coche toutes les cases : rapidité, constance, intelligence stratégique, adaptation à tous types de tracés. Et surtout, il a su gérer la pression de l’Indy 500, ce qui distingue un champion d’un simple excellent pilote.

    Une carrière à la croisée des chemins

    Une question hante pourtant les observateurs : pourquoi Palou ne tente-t-il pas la Formule 1 ? Après ses déboires contractuels avec McLaren en 2022, l’Espagnol a choisi la stabilité et l’épanouissement au sein du Chip Ganassi Racing. Il l’a dit lui-même : il aime ce championnat, son équipe, son quotidien. Dans un monde où beaucoup de pilotes rêvent de F1 comme d’un graal, Palou fait figure d’exception.

    Mais peut-être est-ce aussi la preuve de sa lucidité : en F1, même avec un talent exceptionnel, il serait difficile d’avoir une machine à la hauteur des McLaren ou Red Bull. Aux États-Unis, il a le statut, les victoires, et un avenir qui pourrait l’amener à égaler, voire dépasser, Scott Dixon et A.J. Foyt.

    Le plus complet ?

    Alors, Palou est-il le meilleur pilote actuel ? Si l’on réduit l’équation à la vitesse pure sur un tour, sans doute que Verstappen garde l’avantage. Mais si l’on cherche le pilote le plus complet, capable de gagner sur tout type de circuit, dans une discipline où l’égalité technique est plus réelle, difficile de trouver un rival au Catalan.

    En 2025, Palou n’est peut-être pas le plus médiatisé, ni le plus spectaculaire. Mais il incarne une forme de perfection discrète, où la méthode, la constance et l’efficacité priment sur l’esbroufe. Et c’est peut-être cela, justement, la marque des très grands.

  • Juan Pablo Montoya candidat à une place dans l’histoire

    Juan Pablo Montoya candidat à une place dans l’histoire

    Trois épreuves se détachent de toutes les autres dès que l’on parle de circuit… Chaque année, le Grand Prix de Monaco, les 500 Miles d’Indianapolis et les 24 Heures du Mans sont les trois courses à gagner. Un seul pilote les a toute remportées… Et Juan Pablo Montoya rêve de devenir le second !

    Depuis près d’un siècle, des pilotes d’horizons très différents se retrouvent au départ de ces courses à part. En F1 à Monaco, en IndyCar à Indianapolis et en Endurance au Mans, prendre le départ est une réussite, atteindre l’arrivée est une performance, gagner est une consécration.

    A travers l’histoire, un seul et unique pilote a réussi l’immense performance de s’imposer à Monaco, aux Etats-Unis et dans la Sarthe : Graham Hill.

    Vainqueur à Monaco en 1963, 1964, 1965, 1968 et 1969, il a aussi gagné les 500 Miles d’Indianapolis en 1966 et enfin les 24 Heures du Mans en 1972 avec Matra.

    Dans toute l’histoire, il est le seul à détenir cette « Triple Couronne » virtuelle. Et ils ne sont que six à être au palmarès de deux des trois événements.

    Tazio Nuvolari : Monaco (1932) et Le Mans (1933)
    Maurice Trintignant : Le Mans (1954) et Monaco (1955 et 1958)
    A.J. Foyt : Indianapolis (1961, 1964, 1967 et 1977) et Le Mans (1967)
    Bruce McLaren : Monaco (1962) et Le Mans (1966)
    Jochen Rindt : Le Mans (1965) et Monaco (1970)
    Juan Pablo Montoya : Indianapolis (2000 et 2015) et Monaco (2003).

    Dans cette liste de pilotes extraordinaires, seuls deux sont encore en vie. A.J. Foyt a raccroché le casque depuis bien longtemps et s’occupe désormais d’une écurie qui engagement notamment Takuma Sato en IndyCar.

    Pour Juan Pablo Montoya, l’idée de viser la triple couronne se pose. Après la F1, le Colombien s’est essayé à la Nascar (2 victoires) avant de revenir en IndyCar pour remporter à nouveau les 500 Miles d’Indianapolis et terminer deuxième du championnat à égalité de points avec Scott Dixon.

    Saison 2015 terminée, il a été invité par Porsche aux 6 Heures du Circuit des Amériques, cinquième manche du FIA WEC. Ses liens avec le team manager Andreas Siedl date de leur passage commun chez BMW Williams en 2004. L’Allemand a surtout allumé une mèche durant ces retrouvailles : « Nous lui avons proposé un essai et il a accepté. Je pense que l’on organisera ça dès cette année et nous verrons ce qu’on pourra faire après ça. »

    « J’ai pu revoir de vieux amis », commentait à son tour Montoya. « J’ai vu cette machine incroyable qu’est la Porsche 919 et nous avons parlé d’un essai. »

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    Nul doute que Juan Pablo Montoya aurait de très nombreux supporters s’il prenait le départ des 24 Heures du Mans en LM P1. Son expérience des courses de 24 Heures, avec trois victoires à Daytona, pourrait être un atout supplémentaire pour les tenants du titre…

  • Danica Patrick, 5ème sportive la plus payée au monde

    Danica Patrick, 5ème sportive la plus payée au monde

    Le magazine Forbes se fait une spécialité des classements des fortunes mondiales. Le sport n’en est pas étranger et au classement des sportives les mieux payées (salaires + primes + gains de tournois + sponsoring) en 2013-2014, c’est la tenniswoman Maria Sharapova qui truste le classements depuis 10 ans. A la cinquième place, on trouve l’Américaine Danica Patrick, une des rares femmes pilotes exerçant au plus haut niveau du sport automobile, en Nascar particulièrement. Son salaire s’élève à 15M$.

     

    55th Daytona 500 - Qualifying

    Via.