Étiquette : Jean Rédélé

  • Pourquoi Alpine est installé à Dieppe ?

    Pourquoi Alpine est installé à Dieppe ?

    En voilà une question étrange ! Et si simplement c’était parce que Jean Rédélé était né à Dieppe ? C’était évident. Merci… Mais pourquoi est-il né à Dieppe, ça c’est un peu plus amusant !

    Tout vient d’Emile Rédélé, père du fondateur d’Alpine. Emile était un vrai aventurier avec une large fascination pour les moteurs qui lui a fait manquer une partie de sa scolarité. Cette passion a entraîné une crise familiale jusqu’à son départ de la maison.

    A cette époque, Emile Rédélé arrive à Billancourt et rencontre Louis Renault qui l’embauche. Le jeune Rédélé s’occupe alors de la voiture de Ferenc Szicz, vainqueur du premier Grand Prix de l’histoire en 1906, au Mans.

    L’année suivante, il est encore aux côtés du pilote Hongrois lors de sa victoire au Grand Prix de l’ACF à Dieppe.

    L’exploit restera sans lendemain pour Emile Rédélé. Selon la légende, il était contraint de quitter Renault lorsque son équipe a découvert qu’il n’avait pas serré les nouveaux écrous de roues d’une voiture… retrouvée hors de la route, avec trois roues en moins !

    Pourtant, après avoir survécu à la Première Guerre Mondiale, Emile Rédélé retournait à Dieppe pour lancer une compagnie de taxi, avant de déménager rue de Thiers pour créer un garage Renault.

    Le petit Jean Rédélé naissait à cette époque et grandissait sous la devanture marquée du Losange. La suite, c’est la reprise du garage familiale pour devenir le plus jeune concessionnaire Renault de France, l’arrivée de la 4CV, les premiers rallyes et le développement d’une première petite sportive.

    Alpine était né… A Dieppe !

  • Pourquoi Alpine s’appelle Alpine ?

    Pourquoi Alpine s’appelle Alpine ?

    Diplômé d’HEC, plus jeune concessionnaire Renault en France et pilote amateur en rallye, Jean Rédélé rêve de construire sa propre voiture au début des années 1950… Reste à lui trouver un nom.

    Il choisit de prendre une base de 4CV. En 1952, il rencontre le styliste turinois Giovanni Michelotti à qui il confie le dessin d’un « coupé 4CV ». Trois voitures sont assemblées chez le carrossier Allemano.

    Mais la réalisation ne satisfait pas le commanditaire. Rédélé se tourne donc avec Chappe et Gessalin, des carrossiers parisiens spécialistes du polyester stratifié. L’A106 prend forme !

    Encore faut-il donner un nom à la marque. Jean Rédélé choisit « Alpine ».

    « J’ai choisi le nom Alpine, car cela représente pour moi le plaisir de conduire sur les routes de montagne », expliquait-il à l’époque. « C’est en sillonnant les Alpes avec ma 4CV à boîte 5 que je me suis le plus amusé. Cette conduite passionnante, il fallait que mes clients la retrouvent au volant de la voiture que je voulais construire. Alpine est un nom qui sonne bien, c’est également un symbole. »

    On sait désormais où seront testés les prototypes de la nouvelle Berlinette attendue pour 2016 !

  • Citation : Jean Rédélé

    Citation : Jean Rédélé

    Après le développement de l’Alpine A310 et l’achat de la marque par Renault, Jean Rédélé quitte Alpine en 1978. Le Normand, qui ne se sent plus maître de son entreprise, obtient de la Régie que les emplois soient conservés durant quinze ans. Mais Rédélé vit mal de ne plus être aux commandes.

    L’Alpine GTA puis l’Alpine A610 ne rencontrent pas le succès. Et Jean Rédélé ne s’empêche pas de trouver les raisons de l’échec.

    Dans L’Automobile Magazine de janvier 1994, il affirme : « l’A610 ne se vend pas parce qu’elle n’a pas d’image. Aujourd’hui comme hier, une Alpine devrait être une voiture de compétition utilisable sur route. Or l’A610 n’est adaptée à aucune discipline sportive. En plus, elle est trop chère. »

    Dix-sept ans après le retrait de Jean Rédélé. La marque Alpine disparait… Jusqu’en 2012 avec la naissance de la Société des Automobiles Alpine – Caterham.

  • Citation : Jean Rédélé

    Citation : Jean Rédélé

    Lors de l’inauguration du Salon de Paris 1967, le Général de Gaulle s’arrête face au stand Alpine et admire d’A221 (évolution de l’A220 présentée ici). Au cœur du Palais des Expositions de la Porte de Versailles, il s’adresse à Jean Rédélé, fondateur de la Marque : « À quoi sert la course automobile ? », demande le Président de la République… Rédélé répond « À faire gagner la France, mon Général ! ».