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  • Vers un retour des monospaces ? Gilles Vidal relance le débat

    Vers un retour des monospaces ? Gilles Vidal relance le débat

    Alors que le marché européen semble figé dans son obsession pour les SUV, une voix respectée du design automobile ose poser une question iconoclaste : et si le monospace faisait son grand retour ? C’est en tout cas ce que suggérait Gilles Vidal, alors encore à la tête du design de Renault, dans une interview accordée à Autocar à la mi-juillet. Depuis, l’actualité l’a rattrapé : le 24 juillet, Stellantis annonçait officiellement sa nomination à la direction du design des marques européennes du groupe, marquant ainsi un tournant dans sa carrière… et peut-être dans la vision du design automobile européen.

    Une figure du design en transition

    Gilles Vidal n’est pas un inconnu dans le paysage automobile français. Après avoir impulsé une profonde modernisation du style chez Peugeot – pensons aux lignes acérées des 3008, 508 ou encore 208 – il avait rejoint Renault en 2020 pour renouveler le langage formel de la marque. Son retour chez Stellantis, où il supervisera les marques européennes, dont Peugeot, Opel, Fiat ou Lancia, pourrait bouleverser l’équilibre des influences esthétiques à l’échelle du groupe franco-italo-américain.

    Mais avant ce passage de témoin, Vidal livrait une réflexion étonnamment libre sur les tendances du marché : « Les SUV ont gagné la bataille contre les monospaces parce que les monospaces sont des voitures que l’on a besoin d’avoir, mais que l’on n’a pas envie de posséder », analysait-il. « Les SUV, avec les mêmes moteurs, les mêmes masses, les mêmes composants, sont devenus des objets de désir. »

    Le SUV face à ses limites

    Depuis leur émergence en force à la fin des années 2000, les SUV ont totalement cannibalisé le segment des familiales en Europe. Des modèles autrefois omniprésents comme les Renault Scénic, Citroën Picasso, Ford Galaxy ou Opel Zafira ont disparu ou se sont eux-mêmes convertis en SUV. Mais le vent pourrait tourner, selon Vidal : « Il y a aujourd’hui une sorte de SUV-bashing, en particulier en Europe. »

    La transition vers l’électrique remet en cause plusieurs certitudes. Le style imposant des SUV, bien qu’attrayant, n’est pas nécessairement compatible avec la quête d’efficience énergétique imposée par l’électromobilité. L’aérodynamisme, la masse, l’encombrement : autant de contraintes à revisiter.

    C’est ici que le concept du monospace pourrait redevenir pertinent. L’architecture dite « skateboard » des plateformes électriques libère de nouveaux volumes habitables et permet de réinventer l’organisation intérieure. Vidal y voit un levier pour imaginer des véhicules à la fois spacieux, rationnels et… désirable : « Peut-être que les monospaces pourraient revenir sous une forme plus sexy, plus attirante. »

    La Chine, laboratoire d’idées

    Alors que l’Europe semble encore hésitante, la Chine donne un coup d’avance au renouveau du monospace. Sur ce marché à la croissance effervescente, les modèles familiaux à trois rangées de sièges ont la cote. Des marques comme Zeekr, Li Auto, Xpeng, Lynk&Co ou Denza (filiale de BYD) ont lancé des véhicules luxueux et expressifs, qui redonnent au monospace un rôle d’avant-garde. Ces voitures, souvent électriques, intègrent des technologies de pointe, des intérieurs soignés et une approche presque statutaire du transport familial.

    Ce regain d’intérêt pourrait inspirer les constructeurs européens, à commencer par Renault, qui a récemment transformé son emblématique Espace en SUV… mais conserve dans son ADN cette histoire forte avec les véhicules familiaux. Le concept Scenic Vision présenté en 2022 explorait déjà une nouvelle voie, plus efficiente et responsable, sans verser dans les excès esthétiques.

    Quel avenir chez Stellantis ?

    Avec son arrivée à la tête du design européen de Stellantis, Gilles Vidal pourra désormais appliquer sa vision à un spectre bien plus large. Opel, Fiat ou encore Lancia pourraient profiter de cette volonté de s’émanciper du diktat SUV. Chez Fiat, la Panda de demain pourrait réinterpréter le thème du petit monospace urbain, tandis que Lancia, en pleine renaissance, pourrait renouer avec une élégance rationnelle, propre à séduire une clientèle lasse des silhouettes hypertrophiées.

    Le retour du monospace ne se fera pas du jour au lendemain. Il ne s’agira pas de rééditer les recettes du passé, mais bien d’imaginer des formes nouvelles, cohérentes avec les usages contemporains et l’architecture électrique. C’est précisément là que le talent des designers entre en jeu.

  • Essai Lancia Ypsilon HF : renaissance foudroyante

    Essai Lancia Ypsilon HF : renaissance foudroyante

    Parmi les vignes et les collines entre Milan et Turin, le centre d’essai de Balocco bruisse à nouveau de l’écho d’un nom mythique : HF. Cette fois-ci, c’est au tour de la Lancia Ypsilon HF, compacte électrique de 280 chevaux, d’écrire une nouvelle page de la légende.

    Nous avons eu le privilège de découvrir la plus radicale des Ypsilon au cœur même du complexe Stellantis à Balocco, sur le tout nouveau tracé baptisé « Pista Lancia HF », un circuit conçu spécifiquement pour mettre à l’épreuve les futures sportives de la marque. Loin d’être un simple exercice de style, cette version électrisée du badge HF propulse Lancia dans une ère nouvelle, tout en ravivant un glorieux passé.

    Un circuit pour un retour au sommet

    Pour son grand retour dans l’univers des sportives compactes, Lancia n’a pas lésiné sur les moyens. Balocco, site emblématique du développement des véhicules italiens depuis les années 60, a été le théâtre d’un développement intensif de la Ypsilon HF : 100 000 km de tests, 1 500 heures de roulage, et plus de 100 pneus sacrifiés. De quoi transformer une citadine élégante en une compacte affûtée comme une lame de rallye.

    Le circuit, avec ses virages serrés, ses courbes rapides, ses changements de dénivelé et ses zones à faible adhérence, est un terrain de jeu idéal pour juger du potentiel dynamique de cette nouvelle Lancia. Et le verdict est sans appel : cette Ypsilon HF, avec ses 280 chevaux, son couple de 345 Nm et son différentiel Torsen, est un concentré d’adrénaline à taille urbaine.

    Une fiche technique d’exception

    Première Ypsilon à mériter vraiment le badge HF depuis des décennies, cette version s’offre un arsenal technique impressionnant. La puissance provient d’un moteur électrique alimenté par une batterie lithium-ion de 54 kWh (400V), garantissant jusqu’à 370 km d’autonomie WLTP. Les performances sont dignes de GTI thermiques bien connues : 0 à 100 km/h en 5,6 s, 180 km/h en pointe.

    Mais c’est sur le comportement routier que cette HF impressionne : caisse abaissée de 20 mm, voies élargies de 30 mm, rigidification du châssis (+67 % à l’avant, +153 % à l’arrière), et un freinage Alcon à étriers 4 pistons et disques de 355 mm. Le tout est complété par une direction précise et naturelle, un grip remarquable et une motricité redoutable, même en relances musclées sur sol glissant.

    Lancia réinvente son style sportif

    La Ypsilon HF revendique son appartenance à la lignée des Delta et Fulvia HF avec un style affûté : jantes de 18 pouces, boucliers spécifiques, diffuseur arrière, passages de roue musclés. Les feux arrière ronds évoquent la Stratos, tandis que le profil tendu incarne le langage stylistique Pu+Ra de la marque.

    L’habitacle n’est pas en reste : sièges sport en Econyl à motif « cannelloni », volant en cuir perforé, interface S.A.L.A. aux teintes évolutives du bleu à l’orange, pédalier en aluminium, éclairage d’ambiance et technologies dernier cri — conduite semi-autonome de niveau 2, Apple CarPlay/Android Auto sans fil, recharge à induction, etc. Un vrai cocon technologique au service du plaisir de conduite.

    L’esprit HF pour tous ?

    Lancia ne s’arrête pas là. Pour accompagner cette renaissance, la marque propose également une version plus accessible baptisée Ypsilon HF Line, disponible en motorisation hybride à partir de 27 800 €. Elle reprend certains attributs esthétiques de sa grande sœur électrique et offre un compromis intéressant pour ceux qui cherchent un style affirmé sans basculer dans la radicalité.

    Le retour d’un emblème

    Ce renouveau s’accompagne d’un logo HF réinterprété, toujours orné de l’Elefantino Rosso, mais modernisé dans ses lignes et ses couleurs. Un clin d’œil appuyé à l’héritage de la Squadra Corse et à ces années où Lancia dominait les spéciales de rallye avec panache.

    Ce badge HF, né en 1960 pour distinguer les clients les plus fidèles de la marque, devient aujourd’hui le porte-étendard du retour à la performance. Un retour validé par un certain Miki Biasion, pilote double champion du monde avec Lancia, qui a suivi le développement de cette HF électrique de près.

    Un futur électrisant pour Lancia

    Avec cette Ypsilon HF, Lancia ne se contente pas d’un hommage nostalgique. Elle propose une vision contemporaine de la sportivité, où électrification rime avec sensations, efficacité et caractère. À 42 400 € (ou 325 euros / mois), la compacte transalpine vient bousculer le segment, en s’imposant comme la plus puissante et la plus expressive des petites voitures européennes.

    Sur la Pista HF de Balocco, c’est tout l’esprit Lancia qui est revenu vrombir, en silence mais avec éclat. La renaissance est en marche — et elle s’annonce diablement excitante.

  • Le cortège de l’Italie : quand la Lancia Flaminia incarne l’élégance du pouvoir

    Le cortège de l’Italie : quand la Lancia Flaminia incarne l’élégance du pouvoir

    Chaque année, le 2 juin, Rome se transforme en une vaste scène protocolaire pour célébrer la Festa della Repubblica. C’est une tradition bien ancrée, mais aussi une vitrine de ce que l’Italie chérit : la continuité, le prestige et le raffinement. En ouverture du défilé militaire de 2025, le Président de la République, Sergio Mattarella, n’a pas dérogé à la règle. Il a pris place, comme ses prédécesseurs depuis plus de six décennies, à bord de la Lancia Flaminia présidentielle, fleuron de l’élégance italienne.

    Une berline d’apparat depuis 1961

    Présentée en 1957 au Salon de Genève, la Lancia Flaminia avait été pensée pour succéder à l’Aurelia dans un registre plus statutaire, plus bourgeois, avec une sophistication mécanique à la hauteur des ambitions du constructeur turinois. Dès 1961, cette berline à moteur V6 devient le véhicule officiel du chef de l’État italien. Elle n’a jamais quitté ce rôle. À travers les âges, elle a accompagné les gestes protocolaires des présidents, mais aussi salué les grands de ce monde : de la reine Elizabeth II à John Fitzgerald Kennedy, en passant par Charles de Gaulle.

    La version présidentielle, baptisée Flaminia 335 (du nom de son empattement allongé de 335 cm), a été carrossée par Pinin Farina dans une configuration découvrable, répondant à des exigences de visibilité et de représentation. Giovanni Gronchi, président de 1955 à 1962, sera le premier à l’adopter officiellement, inscrivant ainsi la Flaminia dans l’imaginaire politique italien.

    Cinq purs-sangs pour l’État

    Cinq exemplaires spécifiques seront construits entre 1961 et 1962 pour les Scuderie del Quirinale, chacun portant le nom d’un cheval de course : Belfiore, Belmonte, Belvedere, Belsito, Baiardo. Quatre d’entre eux sont encore conservés en Italie, magnifiquement restaurés, dans un état de présentation irréprochable. Deux – Belfiore et Belvedere – sont encore en service pour les cérémonies officielles. Les autres sont exposés dans les musées : Belmonte au Museo Nazionale dell’Automobile à Turin, Belsito au Musée des véhicules militaires de Rome. Tous arborent une teinte bleu nuit, un intérieur en cuir noir Connolly, une sellerie arrière à cinq places dont deux strapontins, et un système d’interphonie pour les échanges entre dignitaire et chauffeur.

    Par son usage limité, par le soin extrême porté à leur préservation, ces Flaminia sont devenues plus que de simples voitures : elles sont des objets rituels, des artefacts de l’institution. Leurs apparitions publiques sont rares, solennelles, millimétrées. À chaque cortège, elles rappellent que la République italienne, tout en se tournant vers l’avenir, n’oublie rien de son passé.

    Une source d’inspiration pour le futur de Lancia

    Le lien entre cette voiture d’État et l’avenir de la marque Lancia n’a rien de symbolique. Depuis plusieurs mois, le constructeur annonce son grand retour, avec un programme produit ambitieux porté par Stellantis. À Turin, les designers ont puisé dans l’histoire pour façonner la nouvelle identité stylistique de la marque. Neuf modèles du passé ont servi de matrice. Parmi eux, bien sûr, la Flaminia.

    Sa ligne fluide, son architecture statutaire, son équilibre entre classicisme et modernité ont directement inspiré les traits des futures Lancia. Une philosophie baptisée « Progressive Classic » par les designers, qui consiste à réinterpréter des canons historiques dans un langage contemporain, sans céder à la nostalgie.

    La Nouvelle Gamma en ligne de mire

    Premier modèle à incarner ce renouveau sur le segment des grandes berlines : la Nouvelle Lancia Gamma. Un nom chargé d’histoire, pour un véhicule conçu comme le nouveau vaisseau amiral de la marque. Produite à partir de 2026 à Melfi (dans l’usine lucanienne emblématique du savoir-faire automobile italien), la Gamma marquera un tournant stratégique. Elle sera disponible en versions 100 % électrique et hybride, avec l’ambition d’allier durabilité, technologie de pointe et raffinement italien.

    Mais au-delà de ses caractéristiques techniques, c’est un rôle symbolique que la Gamma est appelée à jouer : incarner, dans le monde d’aujourd’hui, ce que représentait la Flaminia dans les années 1960. Une synthèse entre la culture du luxe à l’italienne et l’engagement pour une mobilité plus responsable. Une voiture d’image, de prestige, de vision.

    Une stratégie au service du Made in Italy

    À travers la Gamma, c’est tout le Made in Italy que Lancia entend remettre sur le devant de la scène. La marque mise sur une renaissance enracinée dans le territoire national, au cœur du projet de relance des usines italiennes porté par Stellantis. Dans ce cadre, le rôle de Lancia dépasse le simple marché automobile : elle redevient une vitrine culturelle, esthétique et industrielle de l’Italie contemporaine.

    Alors que la Flaminia continue de sillonner les pavés du Quirinal les jours de fête nationale, sa silhouette intemporelle trace une ligne directe vers le futur. Un futur où la République ne renonce pas à l’élégance, et où la modernité se nourrit de mémoire.

  • Lancia Ypsilon : un souffle d’autonomie pour l’électrique, un sursaut d’honnêteté pour l’hybride

    Lancia Ypsilon : un souffle d’autonomie pour l’électrique, un sursaut d’honnêteté pour l’hybride

    À l’heure où l’électrification transforme la ville en terrain de chasse pour les citadines affûtées, Lancia affine les armes de son emblématique Ypsilon. Avec une autonomie portée à 425 km pour la version électrique et une communication revue sur la puissance réelle de l’hybride, la marque italienne redéfinit les contours de sa renaissance.

    En apparence, ce sont deux mises à jour techniques. En profondeur, c’est un message clair : Lancia ne revient pas simplement pour jouer les nostalgiques, elle entend bien s’imposer à nouveau comme une marque exigeante, à la croisée du style, de la technologie et de la responsabilité. L’évolution récente de la gamme Ypsilon en est le dernier témoignage.

    Une électrique qui ose l’endurance

    Il y a encore quelques mois, la Lancia Ypsilon Elettrica affichait 403 km d’autonomie WLTP. Ce chiffre, déjà plus qu’honorable pour une citadine, gagne aujourd’hui 22 kilomètres supplémentaires, pour culminer à 425 km en cycle mixte WLTP. Une progression d’environ 6 %, qui ne doit rien au hasard.

    La recette tient en deux mots : efficience et optimisation. La batterie lithium-ion NMC de 54 kWh utiles conserve sa chimie de prédilection — nickel-manganèse-cobalt — mais bénéficie de réglages affinés et d’une meilleure gestion thermique. En parallèle, le groupe motopropulseur de 115 kW (156 ch) a été retravaillé pour abaisser la consommation moyenne à 14,3 kWh/100 km, un chiffre remarquable dans le segment B premium.

    Pour ceux qui imaginent encore que l’électrique implique de longues pauses sur autoroute, Lancia rappelle que 80 % de la batterie peut être récupérée en moins de 30 minutes sur une borne rapide DC de 100 kW. De quoi redéfinir le périmètre d’usage de la voiture électrique urbaine, sans tomber dans la surenchère des SUV obèses.

    L’hybride joue carte sur table

    L’autre nouveauté de la gamme ne réside pas sous le capot, mais dans la façon dont Lancia parle de sa version hybride. Jusqu’ici annoncée à 100 chevaux, l’Ypsilon Ibrida revendique désormais 110 chevaux. Un changement sans retouche mécanique, qui anticipe simplement l’évolution réglementaire.

    En effet, à partir de novembre 2027, la norme Euro 7 imposera de communiquer la puissance combinée des véhicules hybrides — c’est-à-dire l’alliance des moteurs thermique et électrique — et non plus celle du seul moteur à combustion. Lancia prend donc de l’avance, alignant son discours sur celui déjà adopté par plusieurs constructeurs japonais et coréens.

    Derrière les chiffres, la mécanique reste inchangée : un bloc trois cylindres 1.2 turbo de 74 kW (100 ch), épaulé par une machine électrique de 21 kW (28 ch) intégrée à la transmission automatique. Le tout pour 81 kW combinés, soit les 110 ch désormais mis en avant. Les performances, la consommation et la technologie hybride demeurent identiques. Ce qui change, c’est l’honnêteté de l’étiquette.

    Reste à savoir si certains autres constructeurs, qui additionnaient simplement les puissances maximales des différentes motorisations, vont savoir s’adapter à ce changement. Car certains modèles affichaient des puissances qui n’existaient simplement pas…

    Transparence, efficience et cohérence

    Ces deux annonces ont un point commun : elles parlent vrai. Dans un marché encore souvent pollué par des valeurs d’autonomie irréalistes et des puissances affichées à géométrie variable, Lancia choisit de jouer la carte de la lisibilité. L’Ypsilon ne promet pas de révolutionner la mobilité, mais elle continue d’incarner un équilibre subtil entre modernité technologique et élégance assumée.

    Dans sa version 100 % électrique, elle devient l’une des citadines les plus efficientes du moment, sans céder aux sirènes du gigantisme. Dans sa version hybride, elle adopte une posture pédagogique, en expliquant clairement ce que le conducteur a sous la pédale.

    Un retour aux racines de Lancia… mais dans le futur

    Lancia l’affirme : l’Ypsilon est la première pierre d’un renouveau ambitieux. Avec cette mise à jour, la citadine chic italienne affirme son positionnement sur le segment B premium : plus sobre qu’une Mini, plus latine qu’une Audi A1, plus statutaire qu’une 208.

    Dans un monde automobile tiraillé entre dogmatisme écologique et nostalgie rétro, la nouvelle Ypsilon avance à pas mesurés, mais sûrs. Elle ne clame pas être l’héroïne d’une révolution, mais elle s’impose comme une alliée fiable, claire et cohérente, que l’on soit électromobiliste convaincu ou simple automobiliste en transition.

  • Trofeo Lancia : le retour en force de la marque en rallye

    Trofeo Lancia : le retour en force de la marque en rallye

    Lancia, symbole de l’élégance et de la performance italiennes, signe un retour très attendu en rallye avec sa nouvelle Lancia Ypsilon Rally4 HF et le lancement du Trofeo Lancia. Cette compétition, qui débutera en 2025 dans le cadre du Championnat d’Italie des Rallyes (CIAR), promet de conjuguer tradition et innovation, tout en ouvrant la voie à une nouvelle génération de talents.

    Une compétition ambitieuse et accessible

    Le Trofeo Lancia proposera six épreuves réparties sur cinq rallyes emblématiques, avec une première à l’iconique Rallye Targa Florio, prévue en mai 2025. Les pilotes se disputeront une cagnotte totale de 360 000 €, avec un premier prix exceptionnel : un volant dans l’équipe officielle Lancia en Championnat d’Europe des Rallyes (ERC) 2026.

    Le Trophée s’adresse à un large éventail de pilotes grâce à ses trois catégories :

    • Junior : moins de 25 ans.
    • Master : entre 25 et 35 ans.
    • Expert : plus de 35 ans.

    Avec des frais d’inscription fixés à seulement 2 500 € pour toute la saison, incluant des combinaisons officielles et des vêtements de course signés Sparco, Lancia souhaite rendre le rallye plus accessible. Chaque épreuve récompensera les trois premiers de chaque catégorie, avec des prix allant jusqu’à 5 000 € pour les vainqueurs.

    La Lancia Ypsilon Rally4 HF : un succès avant même la compétition

    Avant même son homologation, prévue le 1er mars 2025, la Lancia Ypsilon Rally4 HF s’impose comme un succès commercial avec plus de 80 précommandes à travers l’Europe. Conçue pour allier performances sportives et technologies modernes, cette voiture incarne le renouveau de Lancia en compétition.

    Chaque épreuve du Trofeo sera accompagnée du « Lancia Corse HF Village », un espace dédié aux pilotes, à leurs équipes, aux partenaires et aux fans. Ce village itinérant sera l’occasion de célébrer l’héritage de Lancia, tout en renforçant les liens entre la marque et la communauté rallye.

    Un calendrier étendu pour une compétition relevée

    Le Trofeo Lancia se déroulera sur les épreuves suivantes :

    1. 8-11 mai 2025 : Rallye Targa Florio
    2. 30-31 mai 2025 : Rallye Due Valli
    3. 4-5 juillet 2025 : Rallye de Rome Capitale – Étape 1
    4. 6 juillet 2025 : Rallye de Rome Capitale – Étape 2
    5. 13-14 septembre 2025 : Rallye del Lazio
    6. 17-18 octobre 2025 : Rallye Sanremo

    Pour optimiser les coûts, certaines manches, comme le Rallye de Rome Capitale, seront divisées en deux étapes comptant chacune comme une épreuve distincte.

    Des innovations pour dynamiser la compétition

    Afin de valoriser les performances, des points bonus seront attribués via plusieurs initiatives :

    • Best Performer : cinq points pour le pilote réalisant le plus de temps scratch.
    • Miki Stage : trois points pour le meilleur temps dans la dernière spéciale, en hommage à Miki Biasion.
    • Rally+ : une carte joker permettant de doubler les points sur une épreuve choisie.

    Ces innovations visent à encourager l’audace tout en renforçant l’attrait du Trofeo.

    Luca Napolitano : « Une vision pour l’avenir »

    « Avec la Lancia Ypsilon Rally4 HF et le Trofeo Lancia, nous célébrons notre passé légendaire tout en nous tournant vers l’avenir. Ce projet est un véritable laboratoire technologique pour développer des solutions innovantes qui enrichiront nos modèles de série. »

    Luca Napolitano, PDG de Lancia, résume ainsi l’ambition de la marque : redéfinir son ADN sportif tout en offrant une opportunité unique aux jeunes talents de briller sur la scène internationale.

    Avec le Trofeo Lancia, la marque italienne entend non seulement renouer avec son illustre héritage, mais aussi jeter les bases d’une nouvelle ère pour le rallye et l’automobile de compétition.

  • Lancia Gamma : le nouveau porte-étendard de l’électrification italienne

    Lancia Gamma : le nouveau porte-étendard de l’électrification italienne

    Quarante ans après la disparition de la Lancia Gamma, la marque italienne annonce son retour avec une approche moderne et audacieuse. Prévue pour 2026, cette nouvelle version sera disponible en motorisations 100 % électrique et hybride, reflétant la stratégie d’électrification de Lancia.

    Un modèle clé dans la renaissance de Lancia

    Après le lancement de la nouvelle Ypsilon et en attendant la Delta en 2028, la Gamma s’inscrit dans un plan de relance ambitieux pour repositionner Lancia comme une marque premium au sein de Stellantis. Ce modèle sera produit en Italie, dans l’usine historique de Melfi, un choix stratégique selon Luca Napolitano, PDG de Lancia : « Avec la Gamma, nous combinons l’héritage italien à une vision électrifiée tournée vers l’avenir. »

    La Gamma reposera sur la plateforme STLA Medium, déjà utilisée par le Peugeot E-3008 et l’Opel Grandland. Cette architecture multi-énergies permettra d’offrir des versions électriques avec une autonomie supérieure à 700 km, tout en intégrant des motorisations hybrides. Ces dernières pourraient être similaires à celles des 3008 et Grandland, équipés d’un moteur trois cylindres turbo mild-hybrid.

    Un design premium et des ambitions sportives

    Conçue comme un véhicule haut de gamme, la Gamma pourrait adopter une silhouette de fastback ou de berline, bien que l’hypothèse d’un SUV ne soit pas écartée. Avec une longueur de 4,7 mètres, elle rivalisera avec des modèles comme l’i4, la future CLA EV ou l’A4 e-tron.

    Le style de la Gamma, encore mystérieux, reflétera l’élégance propre à Lancia, tout en intégrant des technologies de pointe. Un aperçu de son design a été partagé sous forme de teaser, dévoilant un badge revisité et des feux arrière fins.

    Retour des versions sportives HF

    Lancia prévoit également de raviver son emblématique label HF (High Fidelity), synonyme de performances sportives. La Gamma et la future Delta auront droit à des déclinaisons HF Integrale, héritières des célèbres modèles qui ont marqué l’histoire des rallyes. Ces versions mettront l’accent sur des performances dynamiques et des technologies avancées, bien que les détails restent à confirmer.

    Une cible ambitieuse pour le segment premium

    Avec la Gamma, Lancia cherche à séduire un public premium, en s’appuyant sur son riche héritage et sa transformation vers l’électrification. Si le positionnement international de la marque reste flou, notamment concernant un éventuel retour au Royaume-Uni, la plateforme STLA est conçue pour s’adapter à différents marchés, y compris les véhicules à conduite à droite.

    Une nouvelle ère pour Lancia

    La Gamma marque un tournant dans la renaissance de Lancia, associant tradition et modernité. Avec des ambitions élevées et une électrification affirmée, ce modèle pourrait bien redéfinir l’identité de la marque italienne sur le marché premium.

    Rendez-vous en 2026 pour découvrir cette nouvelle icône, symbole d’une révolution électrique et d’un retour en force de Lancia.

  • Les premières Casa Lancia ouvrent en France

    Les premières Casa Lancia ouvrent en France

    Après l’ouverture de la première Casa Lancia à Paris La Défense durant l’été, la renaissance de la marque continue en France avec un réseau de quatorze showrooms ouverts en 2024. En 2025, ce seront 25 Casa Lancia qui seront opérationnelles partout en France. Outre les Casa Lancia, le réseau s’appuiera également sur 80 points de services, afin d’accueillir ses clients dans toutes les régions de France métropolitaine.

    Les « Casa Lancia » arborent la nouvelle identité de marque qui reflète les quatre piliers d’un plan stratégique décennal : la qualité, l’électrification, la durabilité et un modèle de vente innovant. Elle adopte un langage architectural clair et harmonieux avec, à l’intérieur, de véritables salons, raffinés et accueillants, évocateurs de l’élégance italienne. L’expérience client est aussi « phygitale » : les clients peuvent commencer leur parcours d’achat en accédant au configurateur, contacter des conseillers commerciaux Lancia en ligne et poursuivre au sein d’un showroom physique. La nouvelle Lancia Ypsilon est désormais disponible à partir de 24 500 euros et avec une offre financière en collaboration avec Stellantis Financial Services à partir de 195 euros par mois, comprenant une garantie sur la durée du contrat.

    Quelques mois après l’ouverture de la première Casa Lancia à Paris La Défense, le déploiement du réseau français s’accélère. Une douzaine de Casa Lancia seront ouvertes à la fin du mois de novembre, avant que le maillage ne s’intensifie en décembre et durant l’année 2025. En 2025, 25 Casa Lancia composeront le réseau français, avec 80 points de services.

    Alain Descat, Directeur des Marques Premium Stellantis France, explique : « Nous désirons offrir une expérience immersive, haut de gamme et très italienne à tous nos clients. Ils peuvent commencer leur parcours d’achat confortablement depuis chez eux, en accédant au configurateur, puis contacter des conseillers commerciaux en ligne spécialistes de la marque Lancia, et poursuivre dans les Casa Lancia avec le soutien de conseillers experts certifiés Lancia. Dans les Casa Lancia, nous misons sur un environnement qui reflète nos ambitions, avec du marbre italien et des meubles – notamment fournis par Cassina – qui sont le résultat d’un processus de sélection méticuleux, témoignant de l’attention portée par Lancia aux détails et offrant une authentique « sensation d’être chez soi », typique d’une maison italienne. Nous partageons cet esprit italien, avec l’innovation, la tradition et le respect de l’environnement. Les Casa Lancia se présentent donc comme de véritables salons, élégants et accueillants, conçus pour le bien-être de ceux qui les occupent ou les visitent, dans un style résolument italien. Dans une approche phygitale, il est possible de commander et de se faire livrer sa nouvelle Ypsilon à domicile ou de finaliser la transaction dans l’une des 25 Casa Lancia. Quant à l’entretien, il peut être assuré dans l’un de nos 80 points de service répartis dans toute la France. »

    Dans chaque Casa Lancia, des Lancia Ypsilon Elettrica et Ibrida sont disponibles à l’essai.

    Les premières Casa Lancia en France :

    • Paris La Défense (Stellantis & You), depuis juillet 2024.
    • Lesmenils (Car Avenue), depuis octobre 2024.
    • Montbéliard (Nedey), depuis novembre 2024.
    • Montpellier (Koala), depuis novembre 2024.
    • Valenciennes (Gervais), depuis novembre 2024.
    • Perpignan (Tressol Chabrier), depuis novembre 2024.
    • Nantes (BPM), depuis novembre 2024.
    • Chambéry (Vendramini), depuis novembre 2024.
    • Lille (Stellantis & You), novembre 2024.
    • Villefranche (Nomblot), novembre 2024.
    • Stellantis & You Business (Stellantis & You), novembre 2024.
    • Reims (Walker), décembre 2024.
    • Lyon Vaise (Stellantis & You), décembre 2024.
    • Caen (Polmar), décembre 2024.
    • Nice (J Sanchez), janvier 2025.
    • Marseille Aubagne (Parascandola), 2025.
    • (…)
  • Lancia HF : l’histoire du légendaire “High Fidelity”

    Lancia HF : l’histoire du légendaire “High Fidelity”

    Le nom « HF » résonne comme une légende dans le monde du sport automobile. Utilisé par Lancia depuis les années 1960, il évoque immédiatement les exploits des voitures italiennes dans les rallyes internationaux et la compétition. Mais que signifient ces lettres ? Pourquoi Lancia les a-t-elle choisies, et que symbolisent-elles pour les passionnés ? Ce sigle, qui signifie “High Fidelity”, incarne non seulement une fidélité aux performances, mais aussi un engagement inébranlable pour l’innovation et la victoire.

    Les débuts de l’écurie Lancia et la naissance du sigle HF

    Dans les années 1950, l’écurie Lancia se fait déjà remarquer en course. Cependant, c’est à la fin de la décennie que Cesare Fiorio, fils du directeur des relations publiques de la marque, fonde officiellement le club Lancia « High Fidelity » avec un groupe de passionnés. Ce club n’est pas destiné au grand public, mais réservé aux amateurs de haute performance et de pilotage sportif. Le terme « High Fidelity » n’évoque pas ici la qualité audio, mais bien la fidélité absolue aux valeurs d’excellence et de fiabilité qui forment le cœur de l’ADN de Lancia.

    En 1966, Lancia décide d’intégrer ce groupe de passionnés et de créer une branche officielle dédiée aux compétitions sportives. Le nom “HF” devient alors un véritable symbole de performance et d’engagement pour la marque. Il sera apposé sur certains des modèles les plus performants de Lancia, ceux destinés à briller dans les compétitions internationales.

    La Lancia Fulvia HF : l’icône des débuts en rallye

    Le premier modèle à arborer fièrement le sigle HF est la Lancia Fulvia HF, qui marque les débuts de Lancia en tant qu’écurie officielle en rallye. Dotée d’un moteur 1.6 V4, la Fulvia HF est allégée et optimisée pour la performance, avec des éléments comme des panneaux de carrosserie en aluminium et des vitres en plexiglas. En 1972, Lancia remporte avec elle son premier Championnat International des Marques (ancêtre du Championnat du Monde des Rallyes) et se forge une réputation de redoutable compétiteur face à des marques établies comme Porsche ou Alpine.

    La victoire la plus marquante de la Fulvia HF est sans doute son triomphe au Rallye de Monte-Carlo 1972, avec le pilote Sandro Munari au volant. Ce succès est le symbole de la montée en puissance de Lancia, démontrant que la marque italienne pouvait rivaliser avec les meilleurs constructeurs européens en conditions de course extrêmes.

    La Stratos HF : une révolution pour les années 70

    Alors que la Fulvia HF mettait Lancia sur la carte du rallye, c’est la Stratos HF qui allait véritablement marquer les esprits. Conçue spécialement pour le rallye, la Stratos HF est une voiture de course révolutionnaire à tous points de vue. Son châssis court et léger, associé à un puissant moteur V6 d’origine Ferrari, en fait une machine redoutable en virages serrés et sur terrains difficiles.

    Entre 1974 et 1976, la Stratos HF domine le Championnat du Monde des Rallyes, en remportant trois titres consécutifs. Son design futuriste et son palmarès inégalé en font une icône du sport automobile et propulsent Lancia au sommet du rallye mondial. La Stratos reste dans les mémoires comme l’une des voitures les plus emblématiques de l’histoire des rallyes, autant pour sa performance que pour son esthétique audacieuse.

    La 037 et la Delta HF : l’âge d’or en Groupe B et au-delà

    Dans les années 1980, avec l’apparition du Groupe B, Lancia continue d’innover avec la 037 Rally. Bien qu’elle soit propulsée par un moteur à deux roues motrices, la 037 réussit à vaincre les voitures à transmission intégrale, remportant le titre constructeur en 1983 et établissant une dernière victoire avant que la transmission intégrale ne devienne dominante.

    Le vrai chef-d’œuvre de cette décennie reste cependant la Lancia Delta HF, qui domine le rallye de 1987 à 1992 avec pas moins de six titres constructeurs consécutifs. Équipée d’une transmission intégrale et d’une technologie de pointe pour l’époque, la Delta HF devient un véritable symbole de performance en rallye. Sa version de production, la Delta Integrale, deviendra elle aussi un modèle culte pour les passionnés de conduite sportive.

    L’héritage HF : une légende intemporelle

    Aujourd’hui, le sigle HF évoque un âge d’or de Lancia en compétition, un moment où la marque italienne incarnait la passion, la technologie et l’audace. Que ce soit la Fulvia, la Stratos, la 037 ou la Delta, chaque modèle portant ce sigle a inscrit son nom dans l’histoire du sport automobile.

    Avec son héritage unique, le sigle HF reste un rappel du potentiel d’innovation et de succès de Lancia, une marque qui a su repousser les limites de la performance en compétition. Pour les passionnés, HF n’est pas seulement une abréviation : c’est un symbole d’excellence et de fidélité aux valeurs sportives.

  • Lancia fait son grand retour en France : la renaissance tant attendue de la marque

    Lancia fait son grand retour en France : la renaissance tant attendue de la marque

    Après une absence remarquée de plusieurs années, la marque italienne Lancia s’apprête à revenir sur le marché français. Et pour marquer ce retour en beauté, Lancia relance l’un de ses modèles phares, la Ypsilon, dans une version 2024 modernisée et prête à séduire une nouvelle génération de conducteurs. Ce retour attendu suscite de l’enthousiasme non seulement pour les nostalgiques de la marque, mais aussi pour ceux qui découvrent pour la première fois l’esthétique et le caractère unique de Lancia. Alors, qu’est-ce qui fait de cette nouvelle Ypsilon un modèle si spécial ?

    Un héritage automobile prestigieux revisité

    Fondée en 1906, Lancia a traversé plus d’un siècle de succès et d’innovations. Cette marque est ancrée dans l’histoire automobile européenne, symbolisant élégance, performance et audace. À travers des modèles emblématiques comme l’Aurelia ou la Delta Integrale, Lancia a su captiver un public passionné, notamment en France, pays où l’automobile est perçue comme une véritable culture. Bien que l’enseigne ait connu des moments difficiles, notamment un retrait du marché hors de l’Italie, son esprit est resté intact.

    Avec le lancement de l’Ypsilon 2024, Lancia revisite cette histoire glorieuse en y ajoutant des éléments modernes et en intégrant une vision plus durable. C’est un modèle qui, tout en restant fidèle à son ADN, s’adapte aux tendances actuelles et répond aux attentes d’une clientèle en quête de confort, de technologies avancées, et de respect de l’environnement.

    Nouvelle Ypsilon : une citadine au style italien inimitable

    La Lancia Ypsilon 2024 une relecture contemporaine de l’artisanat automobile italien. Son design extérieur s’inspire des lignes traditionnelles de la marque, tout en ajoutant des éléments distinctifs qui lui donnent une touche de sophistication unique. Les finitions sont particulièrement travaillées, avec des matériaux de qualité et un souci du détail qui font de cette Ypsilon une citadine haut de gamme.

    À l’intérieur, le raffinement est tout aussi présent. La Ypsilon 2024 propose un habitacle à la fois moderne et accueillant, où les matériaux choisis rappellent l’élégance propre aux voitures italiennes. Conçue pour offrir un maximum de confort en milieu urbain, cette nouvelle version intègre également des technologies de pointe avec un écran central, une connectivité avancée, et des systèmes d’aide à la conduite. Elle répond ainsi parfaitement aux besoins de ceux qui cherchent une expérience de conduite agréable et intuitive.

    Une transition vers la mobilité durable

    Au-delà du design, la Lancia Ypsilon 2024 marque également un tournant pour la marque vers des solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement. Consciente des enjeux écologiques actuels, Lancia a intégré une motorisation hybride à la Ypsilon pour répondre aux normes européennes et aux attentes des consommateurs en matière de durabilité. Ce choix témoigne de la volonté de Lancia de s’inscrire dans une dynamique de transition énergétique, tout en préservant le plaisir de conduite et la personnalité propre à la marque.

    Cette stratégie s’inscrit dans le plan de relance de Stellantis, le groupe auquel Lancia appartient, visant à faire de ses marques un acteur clé du marché européen des véhicules électriques et hybrides. La Ypsilon 2024 est ainsi la première étape d’un plan ambitieux, qui pourrait voir d’autres modèles électrifiés enrichir la gamme Lancia dans les prochaines années.

    Pourquoi Lancia choisit la France pour son retour ?

    Le retour de Lancia en France, au-delà de son aspect commercial, est hautement symbolique. La France a toujours été un marché sensible au charme des marques italiennes, en particulier Lancia, dont les modèles ont marqué l’histoire de l’automobile de ce côté des Alpes. La Ypsilon 2024 s’insère ainsi dans un contexte favorable, où de nombreux conducteurs se tournent vers des véhicules à la fois élégants, performants et écologiques.

    Par ailleurs, le positionnement de la Ypsilon, orienté vers le segment des citadines premium, répond parfaitement aux attentes des consommateurs français, qui recherchent une voiture pratique pour la ville, sans pour autant faire l’impasse sur le confort et le design. Le modèle entend ainsi séduire non seulement les fidèles de la marque, mais également une clientèle jeune, soucieuse de l’environnement, et attirée par une expérience de conduite distinctive.

    Une stratégie audacieuse pour une nouvelle ère

    Le retour de Lancia avec la Ypsilon 2024 marque le début d’une ère ambitieuse pour cette marque historique. Avec ce modèle, Lancia ne cherche pas simplement à renouer avec son passé, mais à s’imposer comme un acteur innovant du marché automobile européen. En alliant les valeurs traditionnelles de la marque à des innovations modernes et des engagements écologiques, Lancia montre qu’elle est prête à répondre aux défis actuels et à anticiper les tendances de demain.

    En conclusion, le retour de Lancia en France avec la Ypsilon 2024 est bien plus qu’un simple lancement de modèle ; il s’agit d’une véritable renaissance qui suscite enthousiasme et espoir. Avec ce modèle, Lancia réaffirme son identité, celle d’une marque à la fois élégante, avant-gardiste et engagée. Pour les amateurs de voitures de caractère et de design, l’arrivée de la Ypsilon 2024 promet une expérience automobile où l’Italie s’invite dans les rues françaises, pour le plaisir des yeux et le confort de tous.

  • Henri Toivonen et Estoril : retour sur un mythe moteur du sport automobile

    Henri Toivonen et Estoril : retour sur un mythe moteur du sport automobile

    Le monde du sport automobile regorge de légendes et de récits presque incroyables, mais peu sont aussi fascinants que celui qui entoure Henri Toivonen et son passage sur le circuit d’Estoril en 1986. Ce mythe, qui a persisté au fil des décennies, prétend que le pilote de rallye finlandais aurait réalisé un tour si rapide sur le circuit portugais dans sa Lancia Delta S4 qu’il aurait pu se qualifier parmi les pilotes de Formule 1 pour le Grand Prix du Portugal cette année-là. Mais que s’est-il vraiment passé ce jour-là, et quelle est la vérité derrière cette histoire captivante?

    Le contexte : l’âge d’or du Groupe B

    Pour comprendre l’ampleur du mythe, il faut se plonger dans l’époque du Groupe B, une ère désormais légendaire du Championnat du Monde des Rallyes (WRC). Les années 80 ont vu l’émergence de voitures de rallye radicalement innovantes, aux performances à couper le souffle. Les machines du Groupe B, telles que la Lancia Delta S4, étaient non seulement puissantes mais aussi incroyablement légères, avec des moteurs turbo capables de délivrer plus de 600 chevaux. Ces voitures, couplées à des pilotes de talent comme Henri Toivonen, ont marqué les esprits par leur vitesse et leur maniabilité exceptionnelle, mais aussi par le danger qu’elles représentaient.

    Henri Toivonen, à l’image d’un Ayrton Senna en Formule 1, était un prodige dont le talent brut et l’audace faisaient de lui une figure incontournable du rallye. Malheureusement, comme Senna quelques années plus tard, Toivonen a vu sa carrière tragiquement écourtée lorsqu’il a perdu la vie dans un accident lors du Tour de Corse en 1986. Sa mort a été un choc pour le monde du rallye, précipitant l’interdiction du Groupe B à la fin de cette même année.

    Le mythe d’Estoril : un tour d’anthologie

    Le mythe raconte que Toivonen, lors d’un test privé sur le circuit d’Estoril en 1986, aurait bouclé un tour si rapide que son temps l’aurait placé parmi les dix premiers pilotes de Formule 1 lors des qualifications pour le Grand Prix du Portugal. Certains disent même qu’il aurait pu se qualifier en sixième position, juste derrière des légendes de la F1 telles qu’Ayrton Senna. Cette histoire est restée gravée dans les mémoires, alimentée par l’aura de mystère qui entoure le pilote finlandais.

    Cependant, une analyse plus approfondie de l’époque et des témoignages disponibles suggère que cette histoire a été embellie au fil du temps. Selon Ninni Russo, ancien directeur de l’équipe Lancia en WRC, il est vrai que Toivonen a participé à un test privé sur le circuit d’Estoril quelques semaines avant le rallye du Portugal en 1986. Ce test, bien que non officiel, a vu Toivonen réaliser un temps impressionnant, suffisamment proche de ceux des voitures de F1 qui avaient testé sur le même circuit peu de temps auparavant.

    Toutefois, il est important de noter que ce test ne correspondait pas aux qualifications officielles du Grand Prix de Formule 1. Les comparaisons qui ont émergé au fil des ans entre le temps de Toivonen et les performances des voitures de F1 pourraient bien être le résultat de récits embellis et d’une confusion entre les différentes sessions de tests et de qualifications.

    Une réalisation incroyable ou un mythe amplifié ?

    Quoi qu’il en soit, il est indéniable que la performance de Toivonen ce jour-là, qu’elle ait été embellie ou non, témoigne de ses compétences exceptionnelles en tant que pilote. Les voitures de rallye du Groupe B étaient des bêtes difficiles à maîtriser, et il fallait un talent rare pour en tirer le maximum. Toivonen, avec sa capacité à ressentir et à exploiter les limites de la Delta S4, incarnait cette excellence.

    Le mythe d’Estoril continue d’alimenter les discussions parmi les passionnés de sport automobile. Il sert de rappel non seulement des capacités de Toivonen, mais aussi de la proximité des performances entre les voitures de rallye et les voitures de F1 à une époque où les deux disciplines étaient peut-être plus proches qu’elles ne le sont aujourd’hui.

    En fin de compte, que ce mythe soit entièrement véridique ou non importe peu. Ce qui compte, c’est l’héritage de Toivonen, un pilote dont le talent et le courage continuent d’inspirer et de fasciner les amateurs de sport automobile à travers le monde. Car, vous le savez bien, ce type de records non officiels est particulièrement mal perçu sur autocult.fr !

  • Kimera Automobili dévoile l’Evo38, une vision intégrale de la Lancia 037

    Kimera Automobili dévoile l’Evo38, une vision intégrale de la Lancia 037

    Lancia 037 est sans conteste l’une des meilleures voitures de rallye du Groupe B. Ce monstre à moteur central détient le titre de champion du monde des constructeurs du WRC en 1983 et a même réussi à rivaliser avec l’Audi Quattro quatre roues motrices pendant quelques années, avant d’être finalement remplacé par la Delta S4. On se demande ce qui se serait passé si la 037 avait opté pour la transmission intégrale…

    Kimera Automobili, spécialiste italien du restomod, a déjà proposé une réinvention de la Lancia 037 – l’Evo37 – avec une carrosserie en fibre de carbone et un moteur quatre cylindres suralimenté de 2,1 litres approchant les 500 chevaux. Comme l’original, l’Evo37 est une propulsion. Cependant, Kimera a dévoilé son prochain projet, l’Evo38. Conçu comme une exploration de ce qui aurait pu être si Lancia avait continué à développer la 037 plutôt que de passer à la Delta S4, l’Evo38 envoie désormais sa puissance aux quatre roues.

    Le nom Evo38 fait référence à « SE038 » – le nom de code interne de la Lancia Delta S4. Plutôt que de rendre hommage à cette voiture, l’Evo38 est une version mise à jour de l’Evo37 et Kimera le décrit comme la version ‘Integrale’ de la voiture. Bien sûr, elle ne participera pas au rallye, mais l’Evo38 sera une voiture de route entièrement légale. D’autres détails sur la voiture restent secrets pour le moment, mais les premières images montrent une nouvelle lunette arrière pleine d’évents et de conduits NACA 38 (un de plus que l’Evo37).

    L’Evo38 a fait ses débuts publics au Salon de l’automobile de Genève 2024 le 26 février, Kimera étant l’un des rares constructeurs à y participer. Peut-être pas une mauvaise chose, car cela donnera à une voiture très spéciale la lumière qu’elle mérite.

  • Lancia, la nouvelle ère électrique démarre avec le Pu+Ra HPE

    Lancia, la nouvelle ère électrique démarre avec le Pu+Ra HPE

    Au Musée des sciences et de la technologie de Milan, le PDG de Lancia Luca Napolitano déclare : « Notre histoire part de deux valeurs, l’innovation et le design intemporel ».

    C’est la voiture que tout le monde attendait. Lancia est de retour avec une vision futuriste et très moderne de l’automobile. « Le manifeste de la marque pour les dix prochaines années », explique Luca Napolitano, PDG de la marque italienne qui dévoile enfin Pu+Ra HPE. Ce concept qui, dès le nom, incarne ses essences : 100 % électrique, design et performance. Oui, car HPE signifie High Performance Electric pour une voiture à la fois éco-durable, passionnante et avancée.

    Le nouveau concept incarne pleinement les principes du langage de conception innovant, pur et radical de Lancia, dans lequel les volumes des nouvelles voitures naissent de l’intersection de formes élémentaires et emblématiques, telles que le cercle et le triangle, combinées à des détails éclectiques. Pu+Ra HPE devient ainsi une expression du design italien intemporel, avec une approche durable et innovante qui va au-delà du langage automobile typique. Dans la lignée de ce que fait DS Automobiles côté français.

    Ce n’est pas un hasard si Lancia a choisi la Semaine du Design de Milan et le Musée de la Science et de la Technologie pour se montrer au grand public. « Notre histoire commence ici et part de deux valeurs fondamentales : l’innovation et le design intemporel : « deux valeurs qui nous distinguent et nous donnent la possibilité de voyager dans le temps. Un goût unique et tout italien pour l’élégance », raconte Napolitano. Pu+Ra HPE est un coupé quatre places, capable de parcourir, avec le plein d’énergie, environ 700 km.

    Le dialogue continu entre le passé et l’avenir s’exprime avec les lignes latérales fluides qui descendent vers l’arrière en référence à l’Aurelia et à la Flaminia et avec un design épuré, fait d’aérodynamique, de durabilité et de fluidité des volumes. Sur le côté se détache le nouveau logo Lancia, expression des nouveaux codes graphiques de la marque et qui réinterprète tous les éléments historiques de la marque (le volant, le drapeau, le bouclier, la lance et le lettrage), en les réinterprétant dans un clé moderne. Le dialogue entre passé et futur se poursuit à l’arrière, où l’on retrouve les feux arrière ronds, qui s’inspirent de l’âme la plus brutale et radicale de la marque, avec une référence claire à la légendaire Lancia Stratos. La face avant représente une réinterprétation de la calandre historique Lancia,

    Le toit circulaire innovant permet une large vue panoramique, avec une référence claire aux éléments architecturaux typiques du nouveau design Lancia. La lunette arrière montre une autre référence à la Lancia Beta HPE des années 70, avec des lignes horizontales enveloppantes qui reproposent la structure du pare-soleil vénitien dans une touche contemporaine. Le grand vitrage fait de la lumière naturelle le protagoniste, se référant au concept de « sentiment de maison ».

    L’habitacle Lancia Pu+Ra HPE est un véritable salon, de sorte que l’expérience à bord pour le conducteur et les passagers est non seulement confortable, mais peut également suggérer le confort de la maison. Les matériaux précieux des intérieurs ont été créés en collaboration avec Cassina, une autre excellence du « made in Italy ». En fait, le concept recrée un espace éclectique inspiré du design d’intérieur, l’atmosphère des maisons contemporaines, une architecture fluide, avec une grande attention aux détails, dans une composition globale de formes pures.

    La Lancia Pu+Ra HPE n’est que la première d’une longue série de voitures qui sont sur le point de voir le jour. En fait, les débuts de la nouvelle Ypsilon sont attendus en 2024, qui sera disponible en version hybride et zéro émission ; deux ans plus tard, ce sera au tour de la Gamma et en 2028, la nouvelle Delta arrivera. A partir de ce moment, Lancia ne produira que des voitures électriques, abandonnant définitivement les moteurs à combustion interne.

    Source : La Repubblica