Étiquette : michelin

  • L’histoire du Bibendum Michelin

    L’histoire du Bibendum Michelin

    Dans le monde de l’automobile, peu de symboles sont aussi emblématiques que le célèbre Bibendum, la mascotte des pneumatiques Michelin. Mais saviez-vous que les tout premiers pneus Michelin étaient loin d’être noirs comme le charbon ? Retour sur une anecdote méconnue qui nous plonge dans les origines de cette icône.

    En 1891, les frères André et Édouard Michelin révolutionnent le monde des pneumatiques en inventant le pneu démontable. À cette époque, les pneus étaient conçus en caoutchouc naturel, leur donnant une teinte quelque part entre l’ivoire et le beige. Ainsi, lorsque le fameux Bibendum fit son apparition, il ne revêtait pas la couleur noire à laquelle nous sommes habitués aujourd’hui.

    D’ailleurs, le nom Bibendum lui-même est chargé d’histoire. Issu du latin, il signifie littéralement « il faut boire ». Mais quel lien peut-il y avoir entre une mascotte de pneumatiques et cette incitation à la consommation de liquide ? Tout remonte au premier slogan choisi par les frères Michelin pour vanter leur invention : « le pneu boit l’obstacle », soulignant ainsi la capacité du pneu à absorber les chocs et les irrégularités de la route. Ainsi, le choix du nom Bibendum était un clin d’œil à cette capacité d’absorption, traduite en latin pour une touche d’élégance supplémentaire.

    Quant à la forme du bonhomme, elle est le fruit d’une observation toute simple. André et Édouard Michelin, en voyant une pile de pneus, ont eu l’idée lumineuse que cela ressemblait à un bonhomme sans bras. C’est ainsi que naquit l’idée du Bibendum tel que nous le connaissons aujourd’hui.

    Mais pourquoi cette couleur blanche alors que les pneus étaient naturellement de teinte claire à l’époque ? La raison est plus pragmatique qu’il n’y paraît. Lorsque les premiers pneus Michelin ont été commercialisés, ils étaient considérés comme des produits de luxe et étaient vendus dans un emballage en papier de soie, à l’instar des vêtements haut de gamme. Ainsi, le bonhomme Michelin que nous connaissons tous n’est autre qu’un bonhomme en pneus, enveloppé dans du papier de soie blanc.

    Cette anecdote insolite illustre la genèse d’une icône publicitaire qui a traversé les siècles avec brio. Élu meilleur logo publicitaire du XXe siècle par un jury de spécialistes, le Bibendum continue de rouler fièrement sur nos routes, sans aucun signe de dégonflage, et reste l’un des symboles les plus reconnaissables de l’industrie automobile.

  • Bibendum : icône du millénaire

    Bibendum : icône du millénaire

    Il est des prix sans saveur, des prix marketing, des prix marketeux et d’autres prix. Il y a par exemple le Prix de l’Advertising Week, conférence mondiale dédiée aux métiers du marketing et de la publicité. Vous me direz, c’est aussi du marketing. C’est pourtant cette conférence qui, depuis New-York, a remis ce prix assez incroyable : Bibendum a été reconnu « icône du millénaire ». Rien que ça ! Il y avait des biens marques, des icônes, des logos à mettre en avant, à choisir, à auréoler. C’est pourtant notre bon vieux Bib qui a été choisi. Un véritable étendard français, il faut l’avouer, le dire, le crier sur les toits ! Le hasard faisant rarement mal les choses, Bibendum fête justement cette année ses 120 ans, la marque Michelin elle-même ayant été créée le 28 mai 1889.

    Pour la petite histoire, en 1893, quelques années après la création de la marque, la marque clermontoise appose son slogan : « Le pneu Michelin boit l’obstacle ! », auquel on accolera l’accroche latine « Nunc est bibendum, « Maintenant il faut boire ». Un an plus tard, l’Exposition universelle, internationale et coloniale tient place à Lyon. La marque auvergnate est bien entendu présente, avec une pile de pneus à l’entrée de son stand. Édouard Michelin lance alors à son frère André : « Regarde, avec des bras, cela ferait un bonhomme ! » Bibendum était né, sous la plume du dessinateur O’Galop, avec Bib et sa coupe pleine de clous et morceaux de verre.

    Depuis, notre cher Bib, que tout le monde connait, a bien changé, grandi, évolué. Il a même minci ces dernières années. On arrête pas le progrès ! Et à ce petit jeu, ne comptons pas sur Michelin pour arrêter le progrès. Elle fait partie des entreprises françaises à déposer le plus de brevets chaque année, et oué !

    Tiens, vous connaissiez l’expression Faire le Michelin ? C’est à découvrir chez Mots surannés.

    Bonne journée chez vous,
    Jean-Charles

    L’évolution du personnage Bibendum Michelin
  • Pneu recyclé : Michelin se lance dans un nouveau projet

    Pneu recyclé : Michelin se lance dans un nouveau projet

    L’enjeu environnemental prend aujourd’hui de plus en plus d’importance. Aussi, de grands constructeurs ont compris l’importance de préserver la planète et mettent en place des technologies nouvelles, dans le but de réduire leur empreinte carbone. C’est le cas du spécialiste du pneu Michelin, qui se lance dans la conception de pneumatiques recyclés. On vous en parle un peu plus.

    Pneu recyclé : Michelin propose une avancée considérable

    Lors du sommet Movin’on de Montréal, le constructeur français de Clermont-Ferrand a annoncé son souhait de ne fabriquer que des pneumatiques recyclés d’ici 30 ans. L’idée est simple : collecter l’intégralité des pneus Michelin usagés, afin de les réutiliser dans la fabrication de nouveaux équipements. L’objectif du constructeur ? Imaginer un pneu à 80% conçu à partir de matériaux recyclés.

    Tout aussi qualitatif, ce produit plus écoresponsable posséderait les mêmes caractéristiques qu’un modèle classique, la protection de l’environnement en plus !

    Quelques chiffres autour de la conception de pneus

    Pour bien comprendre le processus de fabrication d’un pneu, il est nécessaire d’en savoir un peu plus concernant les chiffres.

    – 200, c’est le nombre de composants indispensables pour fabriquer un pneumatique de la marque Michelin.
    – 1,7 milliard de pneus sont fabriqués tous les ans.
    – 70% des pneus sont récupérés par les constructeurs, mais seulement 50% sont véritablement recyclés.
    – 39% des composants d’un pneu sont issus du pétrole et 40 produits chimiques rentrent dans sa fabrication.
    – 4 siècles sont nécessaires à un pneumatique pour se biodégrader.
    – 28%, c’est le pourcentage de matériaux renouvelables et recyclés qui compose un pneu Michelin. Le constructeur s’engage, pour l’année 2048, à proposer un équipement qui sera composé de 80% de matière recyclée. Un véritable défi pour la marque.

    A la lumière de ces chiffres, on peut donc aisément affirmer que l’industrie du pneumatique représente une source de pollution notable. Même si le constructeur Michelin propose depuis 1991 des pneus verts permettant de consommer moins de carburant, cela ne suffit pas à faire baisser significativement l’impact de cette industrie sur l’environnement.
    Aussi, on peut se demander si l’objectif de la firme de Clermont-Ferrand est véritablement réalisable. Faisons le point dès maintenant.

    Le pneumatique recyclé : un objectif réaliste ?

    La création d’un pneu totalement recyclé implique la coopération de tous les constructeurs, dans le but de récupérer l’intégralité des équipements usagés. D’après le président de Michelin, Jean-Dominique Senard, cette perspective est tout à fait réalisable à condition d’entraîner tous les manufacturiers dans l’aventure du pneumatique recyclé.

    Cela nécessite également la collaboration avec des start-up innovantes, mais également des entreprises expertes dans le domaine du recyclage. Un autre obstacle au projet du constructeur, c’est l’utilisation de pneus usagés dans la production de chauffage. Il est alors nécessaire de convaincre, et Michelin s’est donné comme date butoir l’année 2048.

    Précisions également que le groupe français prévoit d’utiliser ces équipements usagés pour la conception d’autres accessoires et matériaux : les tapis de sol pour voiture, mais également l’asphalte. Les pneumatiques recyclés pourraient également intervenir dans les constructions antisismiques. Les perspectives sont nombreuses, mais cela nécessite de mettre en place un pôle de recherche important, afin de déterminer le potentiel des pneumatiques recyclés.

    De plus, Cyrille Roget à la charge des techniques innovantes Michelin, informe de la complexité de prélever chacun des composants d’un pneumatique, en raison du peu de moyens qui existent à l’heure actuelle. Le projet du constructeur semble difficile à mettre en place, mais le président semble confiant quant aux chances de réussite.

  • Un mille pattes pour onze pneus

    Un mille pattes pour onze pneus

    J’étais en train de faire mon marché sur popgom.fr, histoire de jeter un œil sur ce qui est actuellement proposé en matière de gommes toutes saisons, quand je me suis souvenu d’une machine très bizarre inventée par Michelin pour tester ses nouvelles créations…

    Au début des années 1970, Bibendum travaille sur l’équipement des poids lourds dits rapides, développés par plusieurs constructeurs et attendus pour les années suivantes. Après des études théoriques, le manufacturier cherche à mettre à l’épreuve ses trouvailles dans des conditions réelles d’utilisation.

    Je concède que l’on est loin de ce que l’on trouve sur Popgom, mais regardez la suite… Michelin crée un véhicule analytique, baptisé le Mille Pattes. Sur une base de Citroën DS Break, ce Mille Pattes est une machine extraordinaire.

    Au-delà de ses dimensions hors-normes, il repose sur onze roues et navigue à 170 km/h. Hors-normes avec 7,30 mètres de longueur, 2,45 mètres de largeur, 1,56 mètre de hauteur et une masse de 9 tonnes… Michelin barde sa création de technologies pour conserver une garde au sol constante de 215 millimètres.

    Durant plusieurs années, le Mille Pattes demeure le seul moyen d’essais de pneumatiques pour poids lourds à des vitesses élevées et dans des conditions réelles de roulage routier.

    Homologué et immatriculé, il a pu sortir sur routes avant l’instauration des limitations de vitesse sur le réseau… Par la suite, son utilisation restera confinée aux pistes d’essais.

    michelin-mille-pattes

    Au cœur de cette machine, un seul pneu – sur les onze – est testé. Un vérin permet d’appliquer une charge de 2000 à 3 250 kg sur la roue centrale.

    Pour propulser les 9 tonnes à 170 km/h, deux moteurs Chevrolet V8 5,7 litres de 350 chevaux chacun s’occupent de l’ensemble. Celui placé à droite gère les trois trains de propulsion, tandis que celui de gauche est exclusivement réservé à la roue centrale en test.

    La transmission s’effectue par boîte de vitesses automatique à convertisseur de couple et embrayage hydraulique. Une commande différentielle de l’accélérateur permet de synchroniser les moteurs.

    La roue centrale est enfermée dans un carénage pour éviter tout accident. En cas de problème, un bouton situé sur le tableau de bord arrête les moteurs et neutralise la roue centrale en moins de trois secondes.

    L’arrivée effective des poids lourds rapides a permis de remplacer le Mille Pattes qui demeure aujourd’hui dans le Musée Michelin.

    Résultat ? Il faut que je retourne sur popgom pour chercher mes pneus, mais j’ai appris que le site était aujourd’hui la propriété de Michelin… On en apprend tous les jours !

  • Des étoiles plein les pneus !

    Des étoiles plein les pneus !

    Ronds et noirs… Aussi importants soient-ils pour l’industrie automobile, les pneumatiques restent bien difficiles à différencier malgré une technologie particulièrement poussée. Deux manufacturiers ont pourtant réussi à créer des institutions en marge de leurs activités premières.

    Chez Pirelli, on a choisi The Cal… Un calendrier géant qui met en scène des stars et des photographes (note : je n’étais pas sur la liste cette année et j’en suis particulièrement déçu). Mais bien avant, Michelin avait lancé son guide gastronomique.

    C’était en 1900… Le Carnet de Route de l’Association Générale Automobile « offert gracieusement aux chauffeurs » répertoriait déjà les bonnes adresses à travers des dizaines de cartes.

    À peine ouvert à Paris, loin de son Auvergne natale, le bureau Michelin du boulevard Pereire était la base de ce nouveau projet destiné à un public plutôt haut de gamme. A la sortie de la toute première édition, moins de 3 000 « automobiles » sont officiellement enregistrées et les parcours nationaux sont encore peu nombreux. Mais l’Exposition Universelle de 1900 organisée à Paris permet de lancer ce qui sera beaucoup plus qu’un outil publicitaire. 35 000 exemplaires sont distribués gratuitement. Cette année là, la gastronomie n’est pas encore mise en avant. Le guide recense d’abord les dépôts de carburant, les mécaniciens et qualifie les routes de roulantes à pittoresques, en passant par ondulées ou monotones.

    En un peu plus d’un siècle, le Guide Michelin est entré dans chaque foyer français

    Chaque édition apporte son lot de nouveautés. Michelin choisit de numéroter chaque route… avant d’être copié par le Ministère des Travaux Publics en 1913. Après la première guerre mondiale, le Guide devient payant (7 francs) et commence à distribuer ses « trois étoiles » aux Grands Chefs que sont André Terrail, Eugénie Brazier et Francis Carton.

    Pour cette nouvelle édition 2016, 54 restaurants ont progressé dans la hiérarchie : 42 nouveaux 1 Etoile, 10 nouveaux 2 Etoiles et 2 nouveaux 3 Etoiles (Alain Ducasse au Plaza Athénée et Christian Le Squer au Cinq).

    guide-michelin-2016-etoile

    Sur un plan personnel, je félicite La Table du 11 à Versailles que j’ai découvert en décembre dernier et que je ne cesse de conseiller ainsi que Marc de Passorio, toujours 1 Etoile avec L’Esprit de la Violette à Aix-en-Provence.

  • La révolution du radial

    La révolution du radial

    Durant la première moitié du XIXe siècle, un inventeur écossais brille par ses expériences chimiques. Charles Macintosh met au point l’imperméable par dissolution du caoutchouc… Quelques années plus tard, sa nièce exporte cette culture du caoutchouc en Auvergne. Edouard Daubrée, le mari de cette jeune Ecossaise lance alors une petite fabrique de balles pour enfants qui sera reprise en 1989 par les frères André et Edouard Michelin. Le point de départ de l’une des plus belles histoires de l’industrie française.

    Bibendum se révèle en équipant l’Eclair et la Jamais Contente. L’entreprise prospère et se diversifie en proposant de nouveaux services avec ses cartes et ses guides. Après la Seconde Guerre Mondiale, Michelin révolutionne une seconde fois l’automobile avec le pneu radial.

    Le brevet est déposé le 4 juin 1946 et le Michelin X est commercialisé en 1949. Sa structure permet de considérablement réduire les risques de dérive et de multiplier par deux la longévité du pneumatique. En seulement quelques années, la majorité des constructeurs européens l’adopte.

    Ce nouveau pneu associe des nappes métalliques, allant d’un talon à l’autre (ce qui forme la carcasse), à une ceinture composée de plusieurs nappes en acier destinées à renforcer le sommet du pneu.

    La carcasse radiale permet un contact plus homogène avec le sol et génère ainsi une usure plus régulière de la bande de roulement. Cette rigidité implique également une diminution de la perte d’énergie nécessaire à appliquer une force au pneu.

    Ce type de conception est aujourd’hui matérialisé par la présence d’un « R » ou de la qualification « Radial » sur le flanc du pneumatique. La signification des inscriptions sur les pneumatiques est expliquée sur 123pneus.fr.

  • Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Il y a 20 ans (putain 20 ans !), le pilote britannique Malcolm Wilson remportait le Championnat britannique des rallyes MSA. Il disputait alors ce championnat très relevé au volant d’une Ford Escort Cosworth aux couleurs Michelin Pilot.

    2014, à l’occasion du Wales Rally GB, dernière manche du WRC, son fils Matthew reprend le volant d’une Ford, reprenant la livrée de 1994. Toute une histoire, car un patrimoine tout particulier lie ses deux hommes du même sang à Ford : ils sont à la tête de MSport, structure en charge des programmes Ford en rallyes, de la création, la fabrication et l’exploitation des Fiesta de course.

    Cette fois donc, pas d’Escort Cosworth ( <3 ) mais une Fiesta RRC tout aussi efficace. 20 ans plus tard, Wilson père et fils posent pour une séance photo un peu extraordinaire…

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_02

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_03

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_04

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_05

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_06 copie

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_07

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_08

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_10

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_11

    Ford_Fiesta_R5_Michelin_Wilson_13

    goodwood-cosworth1

    goodwood-cosworth2