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  • Essai CULT : Renault Estafette Norauto 1976

    Essai CULT : Renault Estafette Norauto 1976

    Lorsque Norauto m’a proposé d’essayer son Estafette, j’avoue avoir été un peu surpris. Et vous me connaissez, je ne pouvais refuser l’essai : une telle invitation ne se refuse pas. Le contrat était simple : rendez-vous chez Norauto Pro Lille, leur structure spécialisée pour les professionnels. Sur place, j’embarquais la belle quarantenaire Renault pour la journée.

    Au milieu des utilitaires et camionnettes, la belle Estafette m’attend, brillante et briquée, blanche et bleue. Je suis comme un enfant à Noël devant les cadeaux bien emballés. Le responsable Norauto Pro m’accueille avec le sourire, devinant certainement pourquoi je suis là : « vous venez pour l’Estafette ? » Il semblerait que mon sourire me trahisse. Les quelques échanges de rigueur se font, et nous voilà dans le vif du sujet « Vous savez comment ça marche ? »

    Et oui, je savais comment il fonctionnait cet engin de la Régie ! La chance d’avoir un papa qui traine toujours ses guêtres dans le monde de l’automobile ancienne, avec un fiston toujours volontaire pour essayer les véhicules les plus fous. J’en ai testé des trucs bizarres. Sauf un char Panzer, c’est pas ma marque préférée.

    Je répondais alors à mon contact « Oui oui je sais, avec la boîte introuvable et la première en bas ? » « oui c’est ça ! » Et c’était parti. Car oui, s’il y a un truc fou sur l’Estafette, c’est sa boîte de vitesses, complètement inversée : la première est en bas. Voyez le schéma ci dessous.

    Il faut franchement un peu de temps pour s’y faire. Et quand vous êtes en 4, vous vous pensez en 3, alors vous passez la 4 mais en fait vous passez la 3 et le moteur hurle ! Holaaaaa c’est quoi ce truc ? Qui a validé un truc pareil chez Renault ? Je veux un nom ! Même en étant au courant de l’affaire, il faut bien 2 ou 3 erreurs pour prendre l’habitude. On repère même à l’oreille le petit bruit caractéristique de la boîte qui va rentrer un rapport. Et je ne vous parle pas de la marche arrière. A nouveau, appréciez l’illustration ci dessous. J’ai rarement vu un truc aussi compliqué. Et encore, je ne vous ai pas tout dit : le levier de vitesse est situé à la verticale, à votre droite et très bas. Vous voilà donc à cherchez vos rapports, limite à vous retourner le bras. Cela donne des situations cocasses, avec une boîte 4 entre les mains et un volant de camion. Pas classique !

    Allez, en route ! Une chose est sure : on monte à bord d’une Estafette. La porte conducteur est coulissante, elle se glisse à l’intérieur de la carrosserie, quand la porte passager est elle classique. Une porte coulissante afin de faciliter l’accès à bord, accélérer la montée-descente du chauffeur livreur. Une idée simple mais diablement intelligente. Ceci étant, on se rend compte que les personnes de l’époque étaient plutôt petites et j’ai bien du mal à faire entrer mon mètre quatre-vingt à bord.

    La vue à bord est chouette, bien que le plafond soit un peu bas. On est assis au niveau de l’ensemble moteur/boîte, sur les roues avant, avec le moteur à nos pieds, enfermé sous une cloche que j’ai oublié de photographier, mais qu’on voit un peu sur la photo ci dessus. Une chose est sure, avec un moteur aussi proche de nous, il fait bon à bord de notre utilitaire du jour, et on sent bien que le moteur est en forme ! C’est un poil bruyant dirions-nous, mais quel charme…

    C’est parti. Les premiers kilomètres sont prudents, calmes. Je fais attention au freinage, à la tenue de route de l’engin, savoir où il va, comment il va, le comprendre. J’avoue trouver là une tenue de route d’une autre époque, avec une direction floue, mais son freinage est plutôt bon pour des freins à tambours. Tout cela rentre vite dans l’ordre et je commence à vraiment à prendre du plaisir au volant de mon Estafette. Oui, je la possède déjà, nous ne faisons qu’un ! Quelle histoire… Le petit 4 cylindres essence pousse ce qu’il peut, on sent que ce n’est pas un foudre de guerre, mais à l’époque, aucun véhicule n’avait de puissance débordante. On revit une époque avec ces petits moulins là. Ici, ce sont 45 chevaux qui animent la belle, imaginez la folle poussée… Et puis ça clique, ça claque, ça ratatine, ça grince, ça sent le vieux, l’essence et l’huile, c’est le pied.

    Son intérieur est spartiate, il n’y a quasi rien à bord, juste de quoi régler le chauffage, un interrupteur marche/arrêt pour les essuie-glaces et les commodos de clignotant et de feux. C’est tout ! Les sièges d’époque ont été remplacés par des sièges plus modernes, crime de lèse-majesté et j’avoue que cela est bénéfique. Il ne faut pas oublier que cette Estafette est une des mascottes de Norauto, elle est donc prévue pour faire un peu de route. Norauto prend soin de ses salariés et de son invité du jour dirait-on :)

    Au feu, les gens me sourient, font un signe. Au moment de faire le plein, le pompiste me lance un « sacrée gueule, elle est belle votre Estafette ! » Ca fait toujours plaisir. Dans sa robe bleue et blanche, ma belle Estafette a fière allure et se montre toujours être l’un des véhicules utilitaire populaires par excellence, tout comme un HY Citroën. L’Estafette, c’est le genre de véhicule pour qui on a tous une sympathie. Belle bouille, belle gueule, souvenir d’une époque révolue, des trente glorieuses, elle est aujourd’hui le symbole d’une nostalgie omniprésente, tout le monde la connait, merci entre autres aux Gendarmes de Saint-Tropez. Tout le monde en a vu une dans un film, tout le monde en a vu une en ville ou à la campagne. Un ami, Jean, me disait : « L’été, mon père était directeur de centre aéré. Tous les transports de matos étaient faits à l’Estafette. Je me souviens du bruits caractéristique à la décélération et de la chainette qui pouvait remplacer la porte du conducteur ! » On a tous des histoires de bagnoles…

    D’ailleurs, savez-vous ce qu’est une estafette ? L’estafette est une fonction militaire, une personne chargée de faire passer les messages écrits entre les lignes d’une bataille, entre les camps militaires. Voilà donc son nom bien expliqué : la fonction de la chose est utilitaire ! Lancée en 1969, la Renault Estafette a été l’une des véhicules utilitaires phares de l’après-guerre, avec le Citroën HY. Les Gendarmes en furent équipés, tout comme bien des corps et administrations publiques, comme EDF, France Telecom mais aussi et surtout des poignées d’artisans en tous genres. L’Estafette eut une carrière assez longue, puisque produite par Renault d’octobre 1959 à 1980. 533 209 exemplaires sortent alors de l’usine au losange. Pour l’histoire, l’Estafette est la première traction avant de la marque. Un choix innovant.

    Il est l’heure de rendre la belle à ses propriétaires. Je me suis régalé à son volant, quel plaisir de retrouver des sensations d’une autre époque, de redécouvrir ce qu’est l’automobile d’antan, et qui plus est l’automobile utilitaire d’autrefois, un morceau d’histoire populaire. Je souhaitais remercier ici Jérôme, Caroline et l’équipe de Norauto Pro Lille. Merci pour leur confiance, la proposition de l’essai et leur aide à la réalisation de cet essai.

    Allez, je vais me balader, j’ai bien envie de sortir la Deuche.

    Belle journée chez vous et faites gaffe sur la route,
    Jean-Charles

     

  • Norauto sur le Tour de France

    Norauto sur le Tour de France

    Il est vrai que nous parlons rarement de cyclisme ou de retail chez AUTOcult, mais je tenais tout de même à écrire un petit mot là dessus : Norauto devient partenaire du Tour de France, dont la 106e édition se déroulera du 6 au 28 juillet.

    Pour la première fois, l’enseigne nordiste investit la Grande Boucle. Devenant partenaire technique, elle mettra à disposition du Tour deux dépanneuses, plus une en renfort sur les étapes de montagne. Un pari technique et logistique pour la firme nordiste, qui proposera d’ailleurs un diagnostic anti-pollution aux nombreux véhicules de le caravane du Tour. Ce contrôle technique géant aura lieu les 4 et 5 juillet prochains à Bruxelles, d’où sera donné le Grand départ du Tour de France.

    Car au chapitre des grands évènements sportifs, Norauto n’en est pas à ses balbutiements. On a vu la marque sur les grandes courses à la voile ou encore sur le 4L Trophy. Sur le Tour, Norauto prend la roue d’autres marques techniques, garages et centre autos. Il y eut Bosch Service, Carglass, Euromaster, Profil+. La roue tourne et Norauto a pris le virage. Bravo.

    Parmi la flotte Norauto sur Le Tour, nous trouverons un Citroën C5 Aircross.
    4L Trophy ou Tour de France, Norauto prend la route des grands espaces, des grands évènements.

    Il s’agit là d’un placement qui n’est pas sans logique, puisque se plaçant comme expert de la mobilité, Norauto propose des vélos, des tandems, des vélos électriques et bien d’autres cycles depuis pas mal d’année maintenant. A cet aspect cycliste, prenant la position de partenaire technique, Norauto ainsi montre son expertise automobile et technique tout en se montrant sur la plus grande course cycliste au monde. Car ne l’oublions pas, Norauto est présent en France bien sûr mais aussi au Portugal, en Espagne, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Argentine, dépassant de loin les frontières de notre hexagone. Le Tour est donc un choix logique. D’ailleurs, les équipes de Norauto n’auront pas loin à aller pour assister au départ de la course, le siège de la marque étant installé à Sainghin-en-Mélantois, non de loin de Lille, à 100 kilomètres de la capitale belge.

    Un jour je vous raconterai mon Tour de France dans la caravane Cochonou. Allez, bonne route et faites attention à vous,
    Jean-Charles

    PS : je précise que ce billet n’est pas sponsorisé. J’aime autant le cyclisme, le marketing, les boites qui investissent et l’aspect mécanique/technique des choses.

     

    Le parcours du Tour de France :

    Le parcours du Tour de France 2019, dont le départ sera donné samedi 6 juillet à Bruxelles.

     

  • Un pneu plus loin

    Un pneu plus loin

    60 000 kilomètres couverts avec Nissan Qashqai… Lors de la précédente révision, il m’avait été conseillé de commencer à surveiller l’usure des pneumatiques avant pour installer un nouveau train en cours d’année (vive l’écoconduite !). Très bien, mais quelle marque choisir pour remplacer mes Bridgestone Dueler ?

    Je vois d’ici le conseil collector : « T’as qu’à prendre les meilleurs ! » Chouette, mais je suis incapable de définir quel est le meilleur pneumatique du marché, s’il y en a un.

    Mercredi, j’ai eu l’opportunité de tester un nouveau pneu, dont la commercialisation est programmée dans les prochaines semaines. Test de freinage en Clio sur sol sec et abrasif, sur sol humide et glissant et même un petit circuit à parcourir en Mazda MX-5 Open Race… Avec ma très maigre expérience, je suis bien incapable de dire si ce pneu (un Norauto Prevensys 3) freine bien ou tient l’effort en latéral, s’il aurait fallu mettre 100 grammes de plus… Ce dont je suis certain, c’est qu’en faisant un sous-virage de cochon en Open Race, ça ne réagit pas comme du slick ! Mais ce n’est pas non plus un pneu de compétition.

    pneu-norauto

    Les chiffres sont excellents par rapport à la moyenne des pneus premium… Mais pourquoi préférerais-je ce pneu Norauto plutôt qu’un Michelin, un Bridgestone, un Pirelli, un Yokohama ou un Dunlop ?

    Le prix !

    D’accord, mais c’est comme lorsque l’on choisi une voiture… Il n’existe pas de meilleure voiture du monde, il faut trouver celle qui correspond à ses propres besoins et ses envies. C’est aussi pour ça que j’ai acheté Qashqai (et pour le prix) !

    A priori, si je dois acheter de nouveaux pneumatiques, je choisirais des Bridgestone (car c’est la première monte) ou des Michelin. Patriote ! Mais pas que. Au-delà de la lecture des stats et des prix, c’est le marketing qui l’emporte.

    Depuis quinze ans que je travaille dans le sport automobile, Michelin est partenaire d’une grande majorité de « mes » équipes. « J’ai » gagné avec Michelin un peu partout dans le monde et dans pas mal de discipline. Michelin s’implique, Michelin gagne et je veux rouler en Michelin.

    A un degré moindre, j’aurais également un œil sur Bridgestone, Pirelli, Yokohama et Dunlop, aussi impliqués en sport automobile.

    norauto-prevensys-3

    Et pourquoi pas Norauto ? Toujours pour aller au-delà des stats et du tarif, je n’avais aucun intérêt à choisir Norauto pour changer mes pneus… Sauf que Norauto est récemment devenu partenaire du défi français Groupama en America’s Cup. Et là, forcément, ça donne envie de participer à l’effort consenti !

    Alors, quel est le meilleur pneu ? Celui dans lequel tu te reconnaîtras (et vive le marketing) !