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  • Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    Maserati MC12 Stradale : un record à Monterey pour l’icône du Trident

    La Monterey Car Week, temple des collectionneurs et des enchères de prestige, a une nouvelle fois écrit une page d’histoire. Le 13 août dernier, lors de la vente organisée par Broad Arrow (groupe Hagerty) au Monterey Jet Center, une Maserati MC12 Stradale de 2005 a atteint la somme record de 5,2 millions de dollars, établissant ainsi un nouveau sommet pour le modèle et devenant la Maserati moderne la plus chère jamais adjugée.

    Un chef-d’œuvre rare et exclusif

    Produite à seulement 50 exemplaires (25 en 2004 et 25 en 2005), la MC12 Stradale reste l’une des Maserati les plus mythiques de l’ère moderne. Développée en parallèle de la version de course GT1, elle fut conçue pour homologuer la participation de Maserati en compétition. Sous son long capot se cache un V12 atmosphérique de 5 998 cm³, développant 630 ch à 7 500 tr/min, partagé avec la Ferrari Enzo dont elle reprend la base technique mais avec une identité radicalement différente.

    Visuellement, la MC12 se distingue par ses proportions spectaculaires : près de cinq mètres de long, deux mètres de large, et une silhouette sculptée pour dominer l’aérodynamique. Sa livrée blanche rehaussée de touches de bleu rend hommage à la mythique Maserati Tipo 61 “Birdcage” (1959-1961), l’une des voitures de sport les plus légères et innovantes de son époque.

    Une valeur symbolique confirmée

    Le prix atteint en Californie dépasse de 37 % le précédent record enregistré pour ce modèle, confirmant l’intérêt croissant des collectionneurs pour les supercars des années 2000. Si les Ferrari Enzo, Porsche Carrera GT ou Mercedes SLR McLaren apparaissent plus régulièrement au catalogue des enchères, la MC12 se distingue par sa rareté et son lien indéfectible avec la compétition.

    Car c’est bien sur les circuits que la MC12 a bâti sa légende. Sa version GT1 s’est imposée comme la référence du championnat FIA GT entre 2004 et 2010, remportant 14 titres et 22 victoires, dont trois succès aux 24 Heures de Spa. Peu de supercars de route peuvent se targuer d’un palmarès aussi riche et directement lié à leur déclinaison routière.

    Le marché des icônes des années 2000

    La flambée des enchères de cette MC12 reflète un mouvement plus large : les supercars des années 2000 connaissent un véritable âge d’or sur le marché du collectionneur.

    La Ferrari Enzo, produite à 400 exemplaires, s’échange aujourd’hui autour de 4 à 5 millions de dollars, avec des pointes supérieures pour des modèles à faible kilométrage ou à historique particulier. La Porsche Carrera GT, plus “accessible” avec 1 270 unités construites, a vu sa cote passer en quelques années d’un peu plus de 600 000 € à plus de 2 millions aujourd’hui. Quant à la Mercedes SLR McLaren, longtemps boudée, elle bénéficie désormais d’un regain d’intérêt, certaines versions spéciales franchissant le million et demi d’euros.

    Dans ce contexte, la Maserati MC12 apparaît comme un joyau isolé, bien plus rare que ses rivales, et auréolé de son engagement en compétition. Là où l’Enzo incarne la quintessence de Ferrari, la MC12 symbolise une renaissance inattendue de Maserati au sommet du sport automobile. Sa cote s’envole donc logiquement au-dessus de ses contemporaines.

    Le poids du temps… et de l’histoire

    Vingt ans après son lancement, la MC12 apparaît comme une pièce maîtresse de l’histoire moderne de Maserati. À une époque où la marque sortait d’une phase d’incertitude industrielle, elle démontrait avec éclat que le Trident pouvait encore rivaliser au plus haut niveau. Son dessin signé Italdesign Giugiaro et ses performances hors normes en ont fait un modèle charnière, annonçant la renaissance sportive de Maserati au XXIe siècle.

    Le succès de cette enchère illustre aussi un changement de regard des collectionneurs. Après les années 1990 dominées par la McLaren F1, c’est désormais au tour des supercars des années 2000 de devenir les nouvelles références patrimoniales. Leur attrait réside dans une combinaison unique : mécaniques atmosphériques non électrifiées, design audacieux et diffusion ultra-limitée. Une époque révolue, qui nourrit aujourd’hui la nostalgie et la valeur.

    Maserati, entre héritage et futur

    En surfant sur le prestige de la MC12, Maserati soigne aujourd’hui sa continuité. Le lancement récent de la MCXtrema, série limitée de pistarde radicale, rappelle combien la marque cultive toujours ce lien fort entre compétition et route. Le record atteint à Monterey ne fait que renforcer ce positionnement, en montrant que le Trident reste un symbole de passion, de prestige et de performance intemporelle.

  • Pour 100 000, t’as plus rien !

    Pour 100 000, t’as plus rien !

    Il y a bien des années – je crois même que ça doit remontrer à la fac – j’avais eu l’idée d’écrire un roman, un vrai ! C’était l’histoire d’un individu très lambda qui joue de temps en temps au loto. Et un jour (ça permettait de lancer l’action), il gagne.

    Notre joueur n’était pas un grand fan de loto, pas du genre à regarder les boules tourner devant sa télé. Mais à force d’entendre parler de gains mirobolants, il s’obligeait à tenter sa chance le plus régulièrement possible.

    Loin d’être accroc, il laissait le plus souvent trainer ses tickets en espérant les retrouver avant l’échéance fatidique des soixante jours. Au milieu d’un déjeuner, seul face à son écran dans un long open-space (les longs sont les pires), il s’ennuie à regarder des commentaires inutiles sur Facebook. Et le souvenir d’avoir un ticket de loto dans son portefeuille lui offre un espoir.

    Cet espoir qu’il aime, qu’il désire par dessus tout… L’espoir de pouvoir potentiellement tout envoyer bouler. Direction le site fdjeux.com. Une minute à pester contre la fantastique ergonomie et voici que les numéros défilent. Le premier ok, le deuxième ok, le troisième ok… Sourire. Le quatrième ok, le cinquième ok… Reprendre son souffle. Le numéro chance ok !

    Là, ça part en drame. Dans son open-space, il pense que tout le monde l’a vu. Il se cache, cache son état de choc. Il pensait devenir le plus heureux des hommes, il se sent traqué.

    Les chapitres suivants montrent que sa nouvelle fortune lui permet de péter les plombs, de s’acheter tout ce qu’il veut. Mais il se rend compte qu’il peut acheter, sans réussir à vivre, qu’il devient un client avant d’être un homme. Vive le thème de « L’argent ne fait pas le bonheur » pour faire plaisir à un public en manque de réussite. Rassurez-vous, happy end, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. En fait, j’aurais dû bosser avec Marc Levy !

    Pour ceux qui auront gagné au Loto, à l’EuroMillion ou qui auront joué au loto en ligne sur theLotter, il faut quand même que je partage un chapitre sur l’achat des voitures. Car j’aurais évidemment abordé le sujet. D’abord, il veut une Ferrari (rouge, aussi) neuve. Impossible avec les délais demandés. Il commence avec un V8 d’occasion. Histoire d’être un gagnant du loto qui a sa Ferrari.

    Mais le même problème revient à chaque fois qu’il veut s’acheter l’une des voitures les plus chères du monde. Lamborghini Veneno à 3,3 millions d’euros (hors taxe !), toutes vendues, Bugatti Veyron, la dernière a été achetée, Pagani Huayra, indisponible, Aston-Martin One-77, terminée, Koenigsegg Agera R, trop de délais… Quel ennui, lorsque l’on croule sous les millions, il faut quand même acheter une supercar d’occas… En attendant d’entrer dans le cercle de ceux qui pourront précommander la nouvelle voiture la plus chère du monde.