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  • Projet Carry All : quand les Etats-Unis envisageaient de construire une autoroute grâce à des bombes nucléaires

    Projet Carry All : quand les Etats-Unis envisageaient de construire une autoroute grâce à des bombes nucléaires

    Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont retrouvés avec une abondance de nouvelles technologies, y compris les armes nucléaires. En 1963, un plan audacieux, connu sous le nom de « Projet Carry All », a été proposé pour utiliser des bombes nucléaires afin de construire un tronçon de l’autoroute Interstate 40 à travers la chaîne de montagnes de Bristol en Californie. Cette idée stupéfiante montre à quel point l’Amérique de l’époque était prête à envisager des solutions extrêmes pour ses défis d’infrastructure.

    L’origine du projet

    Dans les années 1950, les États-Unis étaient obsédés par deux choses : la course à l’armement nucléaire contre l’Union soviétique et la construction de super autoroutes. Le président Dwight D. Eisenhower, ayant été impressionné par le réseau autoroutier allemand pendant la guerre, a signé le Federal Aid Highway Act en 1956, lançant la création du réseau autoroutier inter-États moderne. Cependant, certaines régions des États-Unis, notamment l’ouest, posaient des défis géographiques considérables pour cette construction.

    La mythique Route 66, bien que pittoresque, était inefficace pour le transport moderne. La nouvelle Interstate 40 (I-40) promettait une route plus directe à travers le sud-ouest, mais la chaîne de montagnes de Bristol en Californie représentait un obstacle majeur.

    Pourquoi utiliser des bombes nucléaires ?

    Construire une autoroute à travers une chaîne de montagnes nécessite l’enlèvement de quantités massives de terre. Le projet Carry All proposait d’utiliser 22 bombes nucléaires pour créer une tranchée de plus de 3 km de long et une centaine de mètres de profondeur, permettant de faire passer à la fois l’autoroute et une ligne de chemin de fer. Cette approche était envisagée pour être plus rapide et moins coûteuse que les méthodes traditionnelles. En 1963, les ingénieurs ont prévu de forer des trous profonds, d’y placer les bombes nucléaires et de les faire exploser pour créer la tranchée nécessaire.

    Les calculs et les défis

    Le projet estimait que l’explosion de ces bombes aurait une force combinée de 1 730 kilotonnes, soit environ 115 fois celle de la bombe larguée sur Hiroshima. Malgré l’absurdité apparente, les scientifiques de l’époque avaient une compréhension limitée des effets à long terme des retombées nucléaires. La petite ville d’Amboy, située à moins de 20 km de la zone de l’explosion, était au centre des préoccupations, mais les rapports gouvernementaux minimisaient les risques.

    Les essais et les retards

    Le projet a rencontré de nombreux retards. Les tests prévus en 1963 et 1964 pour comprendre les effets des explosions nucléaires sur le terrain n’ont jamais eu lieu, en partie à cause des préoccupations environnementales et des contraintes budgétaires. En 1965, bien que le projet ait été jugé « faisable et sûr », les retards accumulés ont conduit le département des routes de Californie à opter pour des méthodes de construction traditionnelles. En 1966, le projet Carry All a été officiellement abandonné, non pas à cause des risques nucléaires, mais en raison de l’inefficacité bureaucratique.

    L’après-projet

    La section de l’I-40 à travers les montagnes de Bristol a finalement été achevée en 1973 par des moyens conventionnels. La ville d’Amboy, bien qu’épargnée par les radiations, a souffert économiquement avec le déclin de la Route 66. Aujourd’hui, elle est pratiquement abandonnée, avec une population inférieure à dix habitants.

    Le projet Plowshare, lancé par la Commission de l’énergie atomique des États-Unis pour trouver des usages pacifiques aux bombes nucléaires, a été abandonné en 1977 après 27 tests. Aucun de ces tests n’a abouti à un projet réussi, certains ayant même produit des résultats désastreux, comme la contamination radioactive d’un gisement de gaz naturel au Nouveau-Mexique.

    Le projet Carry All reste un exemple fascinant de l’optimisme technologique et de la foi aveugle dans les nouvelles technologies de l’époque. Bien que la route entre Needles et Barstow sur l’I-40 soit aujourd’hui plus rapide et plus directe que la Route 66, on ne peut s’empêcher de se demander ce qu’auraient donné ces 22 explosions nucléaires. L’histoire de ce projet montre aussi l’importance de la prudence et de la réflexion éthique dans les grandes entreprises technologiques et d’ingénierie. Heureusement, le bon sens et la bureaucratie ont prévalu, évitant à cette partie du désert Mojave de devenir un terrain irradié.

  • Quelle est la voiture la plus américaine du marché ?

    Quelle est la voiture la plus américaine du marché ?

    Avez-vous remarqué à quel point le nationalisme est présent dans le monde automobile ? On achète français, allemand, italien… Avec la poussée récente de la cause identitaire, beaucoup cherchent à connaître les gènes de leur prochain achat. Aux Etats-Unis, cars.com a mis à jour sa méthodologie pour classer les modèles les plus américains. Des prédictions ?

    Cette classification existe depuis 11 années. Et le nombre de modèles qui pourraient correspondre aux critères mis en place en 2006 sera bien faible en 2017. Des soixante véhicules primés la première année, il ne resterait plus que huit voitures en 2016… Et seulement trois en 2017 !

    Les critères ont donc largement évolué. Sont désormais pris en compte les pièces usinées sur le territoire américain et les emplois du secteur industriel générés par chaque véhicule, autant que l’approvisionnement national des moteurs et des boîtes de vitesses, le lieu d’assemblage, le nombre d’emplois dans les usines par rapport au nombre d’exemplaires vendus…

    L’étude place deux Jeep en haut du classement : le Wrangler qui sort de l’usine de Toledo et le Cherokee, produit à Toledo ou Belvidere. La troisième place revient à la Ford Taurus, assemblée à Chicago, devant la Honda Ridgeline, premier modèle « d’origine japonaise ».

    1 Jeep Wrangler
    2 Jeep Cherokee
    3 Ford Taurus
    4 Honda Ridgeline
    5 Acura RDX
    6 Ford F-150
    7 Ford Expedition
    8 GMC Acadia
    9 Honda Odyssey
    10 Honda Pilot

    C’est donc un conglomérat italien qui remporte le classement 2017. Quand on vous dit qu’il devient vraiment compliqué d’attribuer une nationalité à un véhicule…

  • BMW Z4 GTLM : 40 ans après Sebring 1975

    BMW Z4 GTLM : 40 ans après Sebring 1975

    Samedi dernier, fut révélée une livrée un peu spéciale lors du Amelia Island Concours d’Elegance, dans le nord de la Floride. A l’occasion des 40 ans de la 1ère victoire de BMW Motorsport à Sebring en 1975, la BMW Z4 GTLM officielle de BMW of North America revêtira une livrée hommage à la BMW 3.0 CSL, identique à celle de la victoire de 1975. Fond blanc, aux lignes bleues, bleues marine, rouge, les couleurs sont caractéristiques à BMW Motorsport. Pour l’occasion, cette Z4 un peu spéciale portera d’ailleurs le même numéro qu’à l’époque, le 25. Le rendu est du plus bel effet.

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  • Pub : Dodge remonte l’histoire à vitesse grand V

    Pub : Dodge remonte l’histoire à vitesse grand V

    Il est bien rare de nos jours de voir une publicité mettant en avant les modèles anciens d’une marque automobile. Le plus souvent, les anciennes sont là pour mettre en valeur l’histoire, le passé, le savoir faire d’une marque. Ici, dans cette publicité pour le marque  américaine Dodge, la vitesse et les anciens modèles de la marque sont les acteurs, au même grade que les deux frères fondateurs, John et Horace. Ce clip publicitaire met en avant les icônes de la marque : de la première Dodge, façon Ford T, aux récentes Charger et Challenger, dans un élan de sportivité exacerbée et de vitesse. Cette dernière serait d’ailleurs bien mal vue de notre côté de l’Atlantique… Mais rien ne nous empêche de l’apprécier ici.