Étiquette : World Series by Renault

  • Sauvez les World Series by Renault !

    Sauvez les World Series by Renault !

    Ces dix dernières années, un événement a révolutionné le monde du sport automobile. Bien avant l’emballement généré par la Formula E, Renault Sport avait donné naissance à un concept qui avait d’abord profité d’un engouement populaire : les World Series by Renault.

    Renault Sport s’est transformé en organisateur et promoteur d’un événement de sport automobile devenu majeur en Europe. Avec le soutien d’un partenaire espagnol, la division sportive du Losange a (re)créé des week-ends mêlant compétition et passion automobile.

    En 2005, les Bernard Ollivier, François Sicard, Jean-Paul Mari et leurs équipes ont donné naissance à un événement qui allait bien au-delà des courses de voitures. Sur la base de la World Series by Nissan, avec l’incorporation de l’Eurocup Formula Renault 2.0 et la création de l’Eurocup Mégane Trophy, les World Series by Renault devenaient un rendez-vous gratuit, agrémenté de nombreuses animations en piste et au cœur du paddock.

    Et quand quelques illuminés ont cru pouvoir renverser la F1 en lançant l’A1 Grand Prix ou la Superleague Formula, les World Series by Renault trouvaient leur place dans le monde sur sport auto.

    Pour avoir participé à quatre saisons de ces WSR, je peux vous assurer que le slogan Fast, Free, Fun n’était pas usurpé. Côté sportif, deux-tiers des pilotes actuellement en F1 sont passées par les World Series by Renault. La Formula Renault 3.5 est sans doute devenue la monoplace la plus compétitive sous la F1 et la série des Trophy (deux Mégane et aujourd’hui la Renault Sport R.S. 01) a émerveillé des millions de fans.

    Pour beaucoup, les World Series by Renault ont été l’occasion de découvrir une F1 en piste. L’événement a également permis à Renault de présenter ses modèles sans restriction, des Dacia à Kadjar en passant (aussi) par les Renault Sport. J’ai pu également monter à bord d’un concept aux côtés de David Coulthard ! C’était un privilège, mais chaque invité (car chaque visiteur était invité par la marque) pourrait raconter une belle histoire.

    A plusieurs reprises, on a cru que les World Series by Renault pouvaient disparaître… Événement gratuit pour les spectateurs, les WSR coûtent chers à Renault. Mais le concept a survécu jusqu’en 2015, jusqu’à aujourd’hui à Jerez.

    Que s’est-il passé cette année ? Renault Sport F1 cherche à redéfinir son avenir. Et il semble que les ambitions de Viry-Chatillon (Renault Sport F1) prennent le pas sur celles des Ulis (Renault Sport Technologies). Renault Sport a dû se séparer de la Formula Renault 3.5 Series pour 2016. Les World Series by Renault perdent l’un de leurs principaux éléments… Mais doit-on, pour autant, mettre un terme au concept ?

    L’Eurocup Formula Renault 2.0 et le Renault Sport Trophy vont perdurer. Mais, revenons aux fondamentaux, ce n’était pas par la course automobile que les World Series by Renault étaient un événement à part.

    Il faut donc que le concept des World Series by Renault survive, qu’il reste gratuit et agrémenté d’animations multiples autour de la marque. Et même si les géniaux créateurs de l’idée ne sont plus là, le concept reste toujours aussi efficace. Il suffirait de le renouveler. Le premier rendez-vous du calendrier 2016, les 16 et 17 avril toujours à Motorland Aragon, ne serait donc qu’une transition… Et il est bien rare que je termine un article par des points de suspension.

  • J’ai testé Renault Twin’Run avec David Coulthard

    J’ai testé Renault Twin’Run avec David Coulthard

    A la suite de la découverte de Twin’Run lors du Grand Prix de Monaco dernier, j’allais me glisser en son antre, le temps de quelques instants, quelques kilomètres. Rendez-vous au circuit du Castellet, lors des World Series by Renault.

    Twin’Run est là. Je retrouve la petite bouille rencontrée il y a quelques mois. Une certaine excitation se montre chez moi, je l’aime bien cette petite. Elle est jolie, j’aime ses formes, sa couleur. En mai dernier, je vous disais « Elle est trapue, une roue à chaque coin, on la sent efficace. Son bleu turquoise apparaît, satiné, brillant et habillé de touches oranges mat. Du plus bel effet. Sa face avant est faite d’une belle grande bouche béante et rouge. On y retrouve deux fois deux feux additionnels de chaque côté du logo Renault bien mis en valeur. L’ambiance est très « rallye » et cela n’est pas sans nous rappeler la R5 Turbo. Héritage quand tu nous tiens. L’arrière est tout aussi beau et toujours inspiré des années de la belle des années 80 et de la Clio V6. Son train arrière est bien en place, large et habillé d’ailes d’un beau galbe aux formes et rondeurs bien assumées. On adore. » Mon avis n’a pas changé sur ce prototype annonçant la future Twingo. J’en suis toujours grand fan. Cette fois, j’en profite pour m’approcher de l’habitacle. Il est épuré mais cossu tout de même, le choix des matériaux n’a pas été négligé. Le tableau de bord est recouvert de velours noir, l’arceau du châssis tubulaire apparait noir mat, les sièges baquet bleus natier révèlent quelques touches blanches et rouges. Devant le pilote, l’instrumentation minimaliste est cerclée de blanc. Sobriété, efficacité, légèreté et sécurité : tout est conforme, Twin’Run est bien une voiture de course.

    Mon hôte du jour arrive dans son habit de lumière. Combinaison Alpinestar bleue, haut ignifugé Alpinestar et bottines Geox, le tout aux couleurs Red Bull Racing. C’est lui, David Coulthard, un des pilotes les plus respectés et appréciés de la F1. Le temps pour lui de se glisser dans TwinRun, boucler un tour de reconnaissances et c’était parti. Je passais numéro 2. Le temps de m’installer, le casque, les harnais. Les salutations habituelles avec David Coulthard, il a l’air assez à l’aise, sûr de son job. Je suis en pleine confiance, j’ai hâte qu’on y aille. Là, le son du V6 de 320cv issu de la Renault Mégane Trophy envahit l’habitacle. Ça hurle, on sent que ça travaille, la boîte séquentielle Sadev claque à chaque rapport passé. Coulthard est décontracté, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. En fait, il a fait ça toute sa vie. TwinRun glisse de courbe en virage, de freinage en réaccélération, l’autobloquant fait son travail. Je vis quelque chose d’extraordinaire. Je suis à la droite d’un des meilleurs pilotes au monde, dans un prototype, un concept car qui présente la future Twingo. Qui plus est, ce concept car est aussi une vraie voiture de course. Un doux rêve. Je profite de chaque instant. Je parlais en mai dernier d’un châssis sûrement baladeur, dû à un empattement court. Cela se confirme, David Coulthard ne cesse de piloter TwinRun avec un constant contre-braquage. A la sortie d’un droite sale, TwinRun balade son petit popotin rebondi vers la gauche, mon pilote d’un jour contrebraque mais la petite bombinette de chez Renault a pris trop d’angle, c’est le tête à queue. On se marre dans l’habitacle ! David (oui je l’appelle David) remet la première, un peu d’angle avec le volant, filé de gaz et c’est parti pour un demi-tour avec le style ! On termine le tour avec style, Twin’Run se dandine, quel plaisir ! J’en veux encore, mais j’ai bien peur que mon rêve Twin’Run s’achève ici…

    Puis on m’invite à retrouver le baquet de la Clio Cup. Là, c’est un autre type de voiture de course. Plus dépouillée, bien moins « concept car » que TwinRun. Si on reconnait bien la Clio de l’extérieur, de l’intérieur, cette Clio Cup est radicalement différente de sa petite sœur des villes. La caisse est à nu, blanche sans fioriture, avec juste ce qu’il faut comme équipement, aucun superflu. Arceau, sièges baquet, volant compétition, tableau de bord allégé et affichage digital, voilà tout. Juste assez.

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    Casqué, harnarché, c’est parti. Chicane de sortie de stand, ligne droite pour chicane… Les virages comment les rapports s’enchaînent rapidement. Là, je comprends tout le plaisir pris par les pilotes de la Clio Cup. Une petite auto, performante, avec les palettes de la boîte séquentielle situées juste derrière le volant… Un vrai jouet pour grands enfants que nous sommes ! Ça pousse juste assez, les 220 chevaux du 4 cylindres turbo sont bien là, bien actif sur le train avant. Le turbo aidant, les rapports sont vite passés. Au volant, une fois dans la bagarre en peloton, cela doit être jouissif. Mon pilote appuie les freinages, les pneumatiques Dunlop travaillent à souhait, Clio Cup joue sur cette piste neuve et sale. On parle, la chose a l’air simple, j’y prends grand plaisir. Un plaisir que j’aimerais décupler, maintenant que la boucle se termine. A refaire donc, j’espère prendre le volant de cette Clio Cup, histoire de voir. Tant qu’à Twin’Run, je laisse David Coulthard exceller à son bord. Chacun son job à vrai dire :-)

    A bientôt,
    Jean-Charles