Catégorie : Ferrari

  • La Dino n’a jamais vraiment disparu

    La Dino n’a jamais vraiment disparu

    Ce fut la plus petite des Ferrari, elle n’en portait même pas l’écusson au bout du capot… Et pourtant, par son histoire, par ses anecdotes, elle est devenue l’une des plus populaires. Et le plus beau : elle va revenir !

    « La question n’est pas de savoir si, mais de savoir quand ! »

    Les mots de Sergio Marchionne (beaucoup d’autres ont joué avec cette phrase avant lui, rassurez-vous) évoquent le retour prochain du nom et de l’idée Dino chez Ferrari.

    Un mulet a récemment été photographié en Allemagne. Sous la carrosserie d’une 458 Italia, un moteur émettait un son très différent des V8 4,5 litres atmosphérique de la 458 Italia et V8 3,9 suralimenté de la 488 GTB… De quoi imaginer la première application du moteur « Ferrari » V6 3,0 litres biturbo présenté pour l’Alfa Romeo Giulia.

    L’arrière de la 458 Italia dénotait également avec un nouveau dessin des échappements : pas de sortie centrale, mais deux trous de chaque côté, au-dessus de l’extracteur. La longueur sera donc réduite, autant que l’empattement et la taille des portières.

    D’autres détails donnent des pistes… Ce mulet était immatriculé à Heilbronn, dans la région du siège de Bosch que l’on dit largement impliqué dans le développement du fameux V6. La firme allemande aurait participé à la mise en œuvre de la désactivation partielle des cylindres récemment brevetée par le Cheval Cabré et qui pourrait mener vers un design différent de chaque rangée de cylindres pour maximiser les performances selon les régimes.

    Un autre brevet intéressant décrit un turbo qui intègre un moteur électrique destiné à éliminer le temps de réponse et à emmagasiner de l’énergie.

    La petite Ferrari (ou Dino) pourrait donc être un vrai bijou technologique… Mais il faudra sans doute encore attendre une année entière avant d’en avoir un avant-goût !

  • Une « dégénéressence » de Ferrari

    Une « dégénéressence » de Ferrari

    N’appelez pas Bescherelle ta mère, la faute du titre est bien calculée ! Les Ferrari trouvent plus ou moins leur filiation à travers l’histoire. Mais certaines, toujours en quête de carburant (essence, explication du jeu de mot), sortent un peu plus du lot.

    Les années 1980 bien entamées, Enzo Ferrari impose un nouveau défi à ses équipes. Il faut combler l’énorme écart entre les voitures de série et les modèles engagés en compétition. Quelle chance, la réglementation FIA permet (impose, surtout !) de dériver une voiture de production d’une Groupe B.

    La Scuderia planche donc sur une 288 GTO (Gran Turismo Omologato), dont les 200 exemplaires minimum sont vendus dès l’ouverture des commandes. 72 autres unités sont rapidement ajoutées à la série.

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    La magnifique GTO produite, l’Evoluzione débarque en Groupe B (mais en moins belle). Cinq exemplaires sont assemblés, mais aucune Ferrari 288 GTO Evoluzione ne prend le départ d’une course. Le V8 biturbo passe de 400 à 650 chevaux pour seulement 940 kg. Sans être la plus connue, elle a grandement participé à la création de la F40.

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    La F40 a – aussi – été accompagnée par une version compétition… Grosse différence, la Ferrari F40 LM a eu les honneurs de la course. Avec jusque ce qu’il fallait de démesure, elle a roulé aux Etats-Unis (IMSA), au Japon (JGTC) et en Europe avec plusieurs apparitions aux 24 Heures du Mans, sans succès. Selon les catégories, le V8 biturbo développait 630 à 750 chevaux pour environ 1 100 kg.

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    (In)digne héritière de la F40, la trop marketée F50 a aussi eu une version plus poussée. La Ferrari F50 GT a récupéré un moteur V12 emprunté à la Scuderia : 4,7 litres de cylindrée et 600 chevaux pour emmener un châssis développé en partenariat avec Dallara. L’idée était de contrer les évolutions de la McLaren F1… Mais, mauvaise habitude chez Ferrari, la F50 GT n’a jamais été engagée en compétition !

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    A force de produire des voitures de course sans jamais les inscrire en compétition, Ferrari a changé sa tactique. A partir de la FXX, ces modèles sont de vraies voitures « track only », utilisables sur piste sans se soucier d’une quelconque homologation officielle.

    Malgré un lourd chèque à débourser, l’idée parvient à convaincre plus de clients que d’exemplaires disponibles. La FXX comptait sur un V12 atmosphérique pour développer 800 chevaux. En version Pack Evo, la cylindrée passait à 6,2 litres et 860 chevaux.

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    Le dernier pur-sang de la marque a roulé ce week-end dans le cadre des Ferrari Racing Days de Budapest avec Sebastian Vettel en invité prestigieux. Quelques Ferrari FXX K, vendues environ 2 500 000 euros l’unité, était en piste pour animer les V12 de 860 chevaux et le moteur électrique de près de 200 chevaux qui l’accompagne.

  • La course club very, very VIP

    La course club very, very VIP

    Il y a quelques semaines, je partageais ce sentiment de voir les voitures « track-only » doucement remplacer les modèles compétition-clients conçus pour les pilotes bronze. SRO pousse le concept un peu plus loin en donnant du temps de piste à des conducteurs « d’ultracars ».

    Bugatti Veyron, Koenigsegg One:1, Pagani Huayra, Ferrari LaFerrari ou série XX, Lamborghini Veneno, McLaren P1, Porsche 918, les équipes de Stéphane Ratel ne visent que l’excellence. Deux rendez-vous sont organisés cette année dans le cadre des Blancpain GT Series, en France sur le Circuit Paul Ricard et en Italie à Misano.

    Au cœur du programme des GT3 du Blancpain GT Series, la piste est réservée aux ultracars pour quatre sessions de trente minutes. Aucun chronométrage ne permet aux conducteurs de s’étalonner.

    Pour lancer l’événement dans le Var, les constructeurs se sont largement impliqués… McLaren a dépêché une P1 GTR – pour une première en public – avec son pilote d’essais Chris Goodwin. Lamborghini a amené deux des neuf Veneno produites, un Coupé et un Roadster. Bugatti a confié une Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse / World Record à Pierre-Henri Raphanel et Aston Martin aligne une One-77…

    Les vrais clients étaient aussi présents avec une Ferrari 599XX, une LaFerrari, une Pagani Huayra, une Gumpert Apollo et une McLaren P1.

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    Au-delà des tours de circuit, les propriétaires (car les conducteurs doivent être propriétaires de leur voiture) sont invités en Relais & Chateaux… Du très, très VIP qui permet de voir rouler quelques-unes des plus belles réalisations de l’industrie automobile de cette dernière décennie.

  • Une Ferrari 500 Mondial Spyder PF achève sa restauration

    Une Ferrari 500 Mondial Spyder PF achève sa restauration

    A l’heure d’opter pour la restauration d’une merveille d’antan, plusieurs options s’offrent à l’heureux propriétaire… Tout faire soi-même (et être fou), la confier à une spécialiste aux mains d’or ou laisser le constructeur gérer cette lourde tâche. Cette dernière solution a été choisie par Tom Peck, le possesseur d’une Ferrari 500 Mondial Spyder PF.

    L’homme est un amoureux de Ferrari, jusqu’à dépenser 3 millions de dollars pour agrémenter sa collection personnelle d’une seule pièce… Lorsqu’il a voulu donner une seconde jeunesse à sa 500 Mondial Spyder PF, il l’a simplement livrée au département Ferrari Classiche…

     

    Son modèle de 1954, qui a appartenu au tombeur dominicain Porfirio Rubirosa (Marilyn Monroe, Ava Gardner, Rita Hayworth, Veronica Lake, Kim Novak, Eva Peron, Zsa Zsa Gabor…), compte quelques victoires américaines avec John Von Neumann. Phil Hill l’a aussi pilotée en 1956 avant qu’elle ne devienne qu’un objet de collection. Et James Dean s’est aussi installé au volant !

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    Restaurée, elle a reçu un moteur d’origine conforme aux normes de construction… Elle va maintenant être préparée pour participer au concours d’élégance de Pebble Beach, au mois d’août.

  • Le retour d’Alfa Romeo en sport automobile !

    Le retour d’Alfa Romeo en sport automobile !

    Le 24 juin, Alfa Romeo officialisera la production de nouveaux modèles pour accompagner une gamme – pour le moment – restreinte aux MiTo, Giulietta et 4C. Ce sera un nouveau pas pour la marque, qui a fait son retour en sport automobile cette saison.

    Oui, l’avenir d’Alfa Romeo devrait prochainement passer par un engagement en sport automobile. Depuis le début d’année, le logo au biscione figure en bonne place sur la SF15-T, la monoplace que la Scuderia Ferrari aligne en Championnat du Monde de F1.

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    Des Alfa Romeo 4C sont également visibles en voitures de sécurité sur les manches de WTCC et de Superbike… On sait qu’Alfa est dragué par le WTCC pour faire un retour en compétition en Tourisme. Le DTM pourrait être une autre éventualité.

    A moins que la marque italienne ne succombe à l’énorme intérêt que les constructeurs ont actuellement pour les 24 Heures du Mans !

  • Dessins : Ferrari FXX K

    Dessins : Ferrari FXX K

    FXX K est le premier modèle hybride commercialisé par Ferrari… Cette voiture est disponible au coeur du programme XX qui permet de s’exercer au pilote sur piste, et exclusivement sur piste.

     

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  • Parisiens : foncez à Montlhéry !

    Parisiens : foncez à Montlhéry !

    A chaque grand salon parisien, les records tombent… Mondial de l’Auto, Rétromobile, ces événements marquent l’année automobile. Mais il y a bien d’autres façons de vivre cette passion sur quatre roues en Île de France. Je pense aux Coupes de Printemps sur l’historique Autodrome de Montlhéry.

    Je suis le premier à montrer mon impatience avant de pouvoir passer des jours dans les allées du Mondial de l’Auto tous les deux ans, à attendre que Rétromobile ouvre ses portes. Mais que dire lorsque les modèles inanimés des salons s’offrent un bon bol d’air, un peu de vitesse et des vocalises sur un circuit ?

    Lors de chaque édition, le Mondial de l’Auto et Rétromobile battent des records de fréquentation. Le Festival Automobile International et le très réussi Chantilly Arts & Elegance sont d’autres moments forts de l’année… Mais rien ne peut remplacer la vision de véhicules véhiculant !

    La Traversée de Paris et les Coupes de Printemps (pour se restreindre aux premiers mois de l’année en Île de France) ont le potentiel pour attirer des milliers de spectateurs, de tous âges.

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    Aujourd’hui, j’ai vu des Bugatti poussées au freinage, une BMW 3.0 CSL faire l’intérieur pour dépasser avant une chicane, le moteur Gordini de la Renault-Alpine A441 être aspergé au moment du démarrage, une Aston Martin DB5 montrer qu’elle était aussi rapide que belle… J’ai vu rouler des Lancia Stratos, Talbot Lago 2500, Lancia Flaminia Zagato Super Sport, Porsche Carrera Abarth, Panhard, Alfa Romeo, Facel Vega, Ferrari, Morgan, Triumph, Volvo…

    Avouez qu’une Bugatti dans un salon, c’est beau… Mais une Bugatti à l’attaque, c’est l’histoire en marche !

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  • Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    J’ai cherché un titre accrocheur. Sans succès. Sergio Marchionne parle, parle encore et parle toujours. Le numéro 2 de FCA (comprendre FIAT Chrysler) a abordé une multitude de sujets à Genève…

    Tandis que ses amis allemands enchainaient les annonces sur les développements de leurs moteurs essence et de leurs solutions d’hybridation avec l’électricité ou le gaz, Marchionne s’est élevé contre la diabolisation du Diesel.

    Défense du Diesel

    Evidemment, la norme Euro 6 a largement modifié la perception que l’on devrait avoir de ce carburant. Mais Super Sergio semble surtout vouloir menacer les gouvernements.

    « Le niveau de dépollution de l’Euro 6 est phénoménal », rappelle-t-il. « Il n’y a plus grand chose de rejeté dans l’air. Si l’interdiction du Diesel devient la norme, le secteur va s’adapter, mais ça ne sera pas gratuit. Ce genre d’attitude punitive, quand vous visez une technologie en particulier et la diabolisez, c’est vraiment mauvais. Je n’ai aucun problème avec les normes antipollution, mais il ne faut pas s’en prendre à une technologie en particulier, c’est la mauvaise réponse. »

    Ferrari sous licence néerlandaise

    Le financier s’est aussi amusé sur son terrain de jeu préféré. L’administrateur délégué de FCA annonce une réflexion pour créer une société au-dessus de Ferrari, hors d’Italie.

    « Ferrari va continuer de fabriquer des voitures en Italie, de générer des profits dans ce pays et de payer des impôts en Italie. Il pourrait y avoir une solution, et nous l’examinons, consistant à avoir une société au-dessus de Ferrari », a-t-il expliqué. Fiscalement, ça veut dire : direction les Pays-Bas !

    Une nouvelle alliance, voire des ventes !

    Mais sa plus belle petite phrase concerne l’avenir des marques de FCA… Il laisse la porte ouverte à des ventes ou des achats… Oui, des ventes ou des achats au cœur du groupe nouvellement créé. On pense forcément à Alfa Romeo, toujours très convoité… Même si Marchionne annonce un candidat idéal pour être l’associé de Fiat et Chrysler, qui ne sera pas Volkswagen.

    Enfin, le dernier grand thème des conférences de presse de Genève fut le déploiement des solutions Google et Apple… Là encore, il est sur la défensive : « Tant Apple que Google sont des entreprises extrêmement sérieuses. S’ils prévoient de faire quelque chose, ils vont le faire. En revanche, je ne peux pas dire s’ils finiront par obtenir ce qu’ils prévoient. »

    Comme quoi, tout financier qu’il est, il garde une très haute estime de l’industrie automobile face aux géants du numérique…

  • Touring Berlinetta Russo : la vedette ?

    Touring Berlinetta Russo : la vedette ?

    Lorsque la Carrozzeria Touring Superleggera annonce une nouvelle création, on ne peut qu’afficher une certaine impatience. La longue histoire de l’entreprise milanaise – et ses dernières réalisations pour Alfa Romeo ou MINI – laisse espérer une nouvelle vedette.

    Pour Genève, Touring promet une Berlinetta Russo inspirée de la Ferrari 166 MM qui avait appartenu à l’Avvocato Gianni Agnelli

    Une petite vidéo pour commencer à rêver :

  • XX : le car porn par Ferrari

    XX : le car porn par Ferrari

    Ferrari est incontestablement le constructeur le plus ancré dans le sport automobile. A Maranello, l’idée de sport auto n’est pas seulement associé à la compétition. Elle prend d’autres formes, comme celle des programmes XX.

    Parmi les activités du département « Corse Clienti », trois programmes XX ont été lancés. Ni balades, ni courses officielles, ils rassemblent les propriétaires de Ferrari FXX (depuis 2006), 599XX (depuis 2010) et désormais FXX K pour des courses club sur des circuits en Europe, en Asie et en Amérique du Nord avec les équipes de Ferrari.

    ferrari-xx

    En 2015, on les verra au Mugello, à Fuji, à Shanghai, à Budapest, au Castellet, à Spa et à Laguna Seca. Et pour se régaler encore plus, les F1 Clienti sont également invitées aux mêmes dates.

    Le « XX » est une invention magnifique pour les amoureux de Ferrari. La marque développe des produits de haute technicité, qui vont bien au-delà de leur gamme habituelle, tout en évitant les lourdes contraintes d’une homologation pour la compétition.

    Pour les clients, c’est l’occasion d’évoluer dans un environnement compétition sans jamais être confronté à la pression de la course. Des ingénieurs et des instructeurs sont présents lors de chaque événement pour accompagner les gentlemen drivers.

    Chaque rencontre commence par un tour d’installation, puis deux tours chronométrés, avant de laisser les pilotes apprécier le circuit et leur voiture à leur rythme.

    Pour les propriétaires, des sessions privées peuvent être organisées et les voitures peuvent rester à Maranello toute l’année. Et quand on sait que les XX ne peuvent pas démarrer sans l’accord de Ferrari…

    Ferrari FXX

    Moteur V12 à 65°
    800 chevaux
    686 Nm
    1 155 kg

    ferrari-fxx-01

    Ferrari 599XX

    Moteur V12 à 65°
    730 chevaux
    686 Nm
    1 345 kg

    ferrari-599xx-04

    Ferrari FXX K

    Moteur V12 à 65° + KERS
    1 050 chevaux
    900 Nm
    1 255 kg

    ferrari-fxxk-0

     

  • Quand une Ferrari bleue gagnait le Championnat du Monde de F1 !

    Quand une Ferrari bleue gagnait le Championnat du Monde de F1 !

    Les F1 alignées par Ferrari n’ont pas toujours été rouges… Pire ! L’un des pilotes de la Scuderia a conquis un titre mondial au volant d’une Ferrari bleue.

    Nous sommes en pleine saison 1964. Enzo Ferrari est en conflit ouvert avec la Fédération Automobile Italienne. L’autorité sportive n’a pas homologué la 250 LM proposée par la Scuderia.

    Fou de rage, le Commendatore décide de ne pas engager « ses » Ferrari au départ des deux dernières courses de la saison, aux Etats-Unis et au Mexique.

    Pourtant, ses pilotes sont encore en lice pour remporter le titre Pilotes et Ferrari est en tête du classement des Constructeurs. A deux Grands-Prix de la fin de la saison, ils sont encore six à pouvoir être titrés : Graham Hill (BRM), Jim Clark (Lotus-Climax), John Surtees (Ferrari), Lorenzo Bandini (Ferrari), Richie Ginther (BRM) et Bruce McLaren (Cooper-Climax).

    Les 158 F1 (moteur V8) et 1512 F1 (V12) sont pourtant envoyées de l’autre côté de l’Atlantique. Mais Enzo Ferrari tient sa promesse. Ferrari n’engage pas ses pilotes. Ils confient ses voitures à NART, le premier concessionnaire Ferrari des Etats-Unis.

    Les Ferrari sont donc aux couleurs américaines : bleue et blanche. Graham Hill et sa BRM s’imposent à Watkins Glen devant la Ferrari de John Surtees.

    ferrari-158-F1-1964-john-surtees

    Au Mexique, ils ne sont plus que trois à pouvoir rêver du titre. Graham Hill compte 39 points mais doit en décompter potentiellement trois, John Surtees a 34 points et Jim Clark 30.

    Clark doit gagner et espérer un résultat blanc de ses rivaux. Le pilote Lotus signe la pole et s’élance en tête. Durant quelques tours, il est même virtuellement champion ! Graham Hill est au 10e rang avec l’élastique de ses lunettes cassé et Surtees est 13e avec des coupures moteur.

    Après douze tours, Hill est sur le podium provisoire et reprend la tête de la course au titre. Mais Lorenzo Bandini, l’équipier de Surtees chez Ferrari, l’attaque et les deux voitures partent en tête-à-queue avant de repartir.

    Débarrassé de ses problèmes moteur, Surtees en profite et s’installe en troisième position. Graham Hill fait un passage par les stands et revient en piste avec deux tours de retard.

    Toujours en tête, Clark voit la situation tourner à son avantage. Surtees troisième et Hill hors des points, il n’a qu’à atteindre l’arrivée sur la plus haute marche du podium pour décrocher le titre. Chez NART, on laisse Lorenzo Bandini, dont la Ferrari 1512 F1 à moteur V12 est plus rapide, passer devant John Surtees.

    Mais coup de théâtre à sept tours de l’arrivée. La Lotus de Jim Clark commence à perdre de l’huile. Dans le tout dernier tour de la saison, Jim Clark doit s’arrêter, moteur cassé. Dan Gurney passe et s’impose. Derrière, les bleus et blancs (et rouges) réagissent en quelques secondes. Lorenzo Bandini se range pour laisser la deuxième place à John Surtees. Le Britannique marque six points et devient le premier pilote à remporter un titre mondial en moto et en auto… Sur une Ferrari bleue !