Catégorie : Suzuki

  • Suzuki Jimny : le petit 4×4 qui fait tourner les têtes… et les avocats

    Suzuki Jimny : le petit 4×4 qui fait tourner les têtes… et les avocats

    Le Suzuki Jimny, c’est un peu l’élève sympathique qui réussit sans forcer. Ce petit 4×4 a longtemps vécu dans l’ombre avant de connaître un véritable succès à partir de 2018, lorsqu’il a troqué ses rondeurs contre un look de mini Mercedes Classe G. Compact, rustique et attachant, il est devenu l’un des tout-terrains les plus désirés du marché.

    Problème : il n’est plus officiellement vendu en Europe. Et si vous pensez contourner la règle en important un Jimny depuis l’étranger, sachez que Suzuki est prêt à vous traîner en justice.

    Pourquoi le Jimny a quitté l’Europe

    À la base, c’est une histoire de normes. Le 1,5 litre atmosphérique à quatre cylindres qui anime le Jimny est loin des standards actuels en matière d’émissions. Sa consommation et ses rejets de CO₂ en faisaient déjà un modèle coûteux dans certains pays, comme en France, où les taxes pouvaient le faire grimper de 60 000 €.

    Pour répondre aux contraintes environnementales et à la réglementation GSR2 (obligations de systèmes d’assistance, boîte noire, alertes sonores multiples…), Suzuki aurait dû investir lourdement. Résultat : la marque a préféré retirer le modèle plutôt que de le moderniser pour le marché européen.

    Les importations parallèles dans le viseur

    Le Jimny reste disponible ailleurs – au Japon, en Inde, en Australie ou encore sur certaines autres destinations – et cela donne des idées à certains importateurs indépendants. Acheter un Jimny neuf hors UE, le faire venir en Europe et le vendre ? C’est possible techniquement, mais pas légalement… si l’on en croit Suzuki Deutschland.

    Dans un communiqué transmis à Motor1.com, la filiale allemande précise :

    « Le Jimny est de plus en plus souvent importé et vendu illégalement dans l’Espace économique européen. Puisqu’il s’agit d’atteintes à la marque, Suzuki Deutschland – au nom de Suzuki Motor Corporation – est déjà intervenu avec succès par le passé et continuera à agir fermement à l’avenir. »

    En clair : importer un Jimny neuf en dehors des canaux officiels, c’est s’exposer à un recours en justice.

    Un 4×4 devenu politiquement incorrect

    Ironie de l’histoire : Suzuki Allemagne souligne aujourd’hui que le Jimny « n’a pas d’impact positif sur le CO₂ » – comprenez : c’est un petit délinquant environnemental. Une affirmation qui prête à sourire quand on se souvient que le constructeur l’a vendu officiellement en Europe de 2018 à 2024 sans état d’âme particulier.

    Pour un particulier, l’importation d’un Jimny déjà immatriculé à l’étranger reste théoriquement possible, mais les démarches sont lourdes et coûteuses. À tel point que l’option la plus simple reste… de trouver un exemplaire d’occasion déjà présent sur le marché européen, même si les prix y sont particulièrement élevés.

    Un objet de désir… qui se mérite

    Le Jimny est aujourd’hui un paradoxe roulant : un petit 4×4 fun, efficace en tout-terrain, mais presque impossible à acquérir neuf en Europe, et considéré par sa propre marque comme trop polluant pour nos routes.

    Les passionnés devront donc se contenter de l’admirer sur d’autres marchés, ou se lancer dans une chasse à l’occasion. Mais attention : chez Suzuki, on ne plaisante pas avec le droit des marques.

    Mais si vous en voulez vraiment un, Suzuki France commercialise une version VU à deux places. Et là, ça passe !

  • Le record Top Gear pour Daniel Ricciardo !

    Le record Top Gear pour Daniel Ricciardo !

    On ne refera pas Top Gear… Mais entre les folies britanniques de conducteurs d’ambulances à l’intérêt plus que limité, une séquence valait le visionnage de l’épisode d’hier soir : Daniel Ricciardo au volant de la Suzuki Liana.

    Pour avoir côtoyer l’Australien durant sa saison en Eurocup Formula Renault 2.0, j’étais particulièrement impatient de le voir à l’œuvre sur le circuit de Top Gear.

    Inutile de commenter son tour tant les trajectoires sont belles (surtout pour une Liana qui n’est plus commercialisée depuis 2006)… La réelle information était de connaître sa performance.

    suzuki-liana-daniel-ricciardo

    Et même s’il est difficile de comparer les temps d’une année sur l’autre, selon les essais et les conditions météorologiques, Daniel Ricciardo a battu le record précédemment établi par Lewis Hamilton !

    En 1’42’’2, Daniel Ricciardo devance désormais Lewis Hamilton (1’42’’9), Mark Webber (1’43’’1), Sebastian Vettel (1’44’’0), Rubens Barrichello (1’44’’3) et Nigel Mansell (1’44’’6). Pour comparer, le classement des stars est dominé par Ellen MacArthur en 1’46’’7.

  • Tokyo : Ce qu’il faut retenir

    Tokyo : Ce qu’il faut retenir

    Avant de partir à Los Angeles, passage obligatoire par Tokyo afin de visiter le salon japonais. Les constructeurs locaux jouent à domicile et seuls quelques européens viennent se montrer dans un marché très fermé. Les Américains lui préfèrent la Californie pour terminer ce mois de novembre.

    En passe de reprendre sa place de numéro 1 mondial, Toyota présente le FCV est un concept équipé d’une pile à combustible, capable d’atteindre une autonomie de 500 kilomètres avec un plein qui ne dure que trois minutes.

    Toyota_FCV

    Autres premières, les Voxy et Noah Concept sont des monospaces (diesel pour le premier, hybride essence / électrique pour le second).

    Toyota

    Un concept de taxi japonais et surtout le FV2, un tricycle qui se conduit grâce au mouvement du corps, sont les autres nouveautés du stand. Sur des bases d’Aqua, la structure Toyota Motor East Japan présente les Aqua Air, Cross et G-Sports Concept.

    Toyota_FV2
    Chez Lexus, on présente un coupé RC et une déclinaison à moteur turbo du SUV LF-NX.

    Lexus_RC

    Après la Copen, Daihatsu dévoile une Kopen, un Kei cabriolet tout mignon, tout japonais. Moins séduisant, le Deca Deca (du japonais Dekai qui signifie immense) se veut un Kei plus habitable.

    Daihatsu_Kopen

    Même si Nissan est un peu moins flamboyant en ce moment (économiquement j’entends), son stand est plus attirant. Le BladeGlider donne un sens à l’engagement de la marque dans le projet Deltawing en compétition (qui continue avec ZEOD RC).

    Nissan_BladeGlider

    Gros coup de cœur pour IDx Freeflow et IDx Nismo dont le look est une réussite indéniable. Ces IDx s’inscrivent pleinement dans les concepts que l’on veut voir très vite sur nos routes !

    Nissan_IDx_Freeflow

    Encore plus bestiale, et de série, la Nissan GT-R Nismo fait aussi sa première mondiale… 600 chevaux et 652 Nm !

    Déjà présenté dans nos pages, le Honda S660 Concept est un l’une des stars du salon. Mais c’est surtout avec le SUV Vezel que la marque veut marquer les esprits. Modèle à vocation mondiale – et déjà présenté à Détroit, il sera distribué dès la fin d’année au Japon avant les Etats-Unis. Il faudra attendre 2015 pour la voir en Europe.

    Honda_Vezel

    Mitsubishi annonce ce que sera peut-être le prochain Pajero avec le GC-PHEV Concept, un gros tout-terrain qui sera aussi un vrai franchisseur. L’idée est un peu différente pour le XR-PHEV (photo), un crossover plus coupé que tout-terrain et doté d’un moteur 1,1 litre turbo accompagné d’un moteur électrique et de batteries rechargeables. Enfin, le AR Concept se veut plus proche du monospace.

    Mitsubishi_XR

    Belle réalisation chez Subaru avec la Cross Sport Design Concept qui reprend les traits d’un Coupé BRZ surélevé et plus massif.

    Subaru_Cross_Sport_Design_Concept

    Suzuki a choisi de baptiser « Hustler » sa nouvelle Kei. Voiture étroite, larges portières, banquette coulissante, une vraie voiture à vivre avec un design bien plus affirmé que les autres kei ! Plus européen, le concept Crosshiker est un vrai crossover entre un 4×4 et un coupé. Et, au milieu, un buggy X-Lander plutôt fun.

    Suzuki_Hustler

    Chez Mazda, on met en avant la Mazda 3 avec des versions SKYACTIV-Hybrid (avec moteur électrique) et SKYACTIV-CNG (avec essence et gaz naturel). Une Mazda6 ASV-5 qui parle aux tramways est aussi exposée.

    Dans un pays aussi difficile d’accès, les constructeurs étrangers se disputent des miettes. En 2012, ils devaient se partager 4,5 % d’un marché de plus de cinq millions de véhicules. Pourtant, les Allemands ne manquent pas le rendez-vous tokyoïte. Volkswagen, Audi, Porsche (avec le Macan !) d’un côté, BMW (avec la Série 4) et Mercedes de l’autre, sont bien présents. MINI montre aussi sa nouvelle voiture et Volvo présente son magnifique Concept Coupé.

    Quant aux Français, ils présentent les Lutecia (Clio), Captur et Dezir chez Renault, DS3 Cabriolet, Grand C4 Picasso et C3 pour Citroën et 208 GTI, 2008 et RCZ-R pour Peugeot.

  • Dis-moi ton nom, je te dirai qui tu es (les ratés)

    Dis-moi ton nom, je te dirai qui tu es (les ratés)

    Choisir le nom d’un modèle est un moment capital dans la vie d’une voiture. Il peut, à lui seul, être un atout déterminant sur le plan marketing. Prenons l’exemple de Twingo qui est sans doute l’une des plus belles réussites. Mais parfois, au jeu des exportations, de jolis noms deviennent des vraies barrières à la commercialisation.

    Mitsubishi est l’une des victimes les plus connues. Son 4×4 Pajero devait être une arme de son développement international avec un engagement au Rallye Paris-Dakar. Problème, dans les pays hispanophone, Pajero peut se traduire par « branleur ». Le Pajero conservera son nom sur de nombreux marchés et deviendra Montero dans les pays posant problème.

    Quelques autres constructeurs ont dû procéder à des modifications de patronymes. Honda avait baptisé une citadine « Fitta ». Si l’Italie pouvait se contenter de sa traduction du mot français « épais », les Nordiques ont pu être choqués. En Norvège, en Suède et en Finlande – et même si leurs langues peuvent être différentes – fitta est utilisé pour désigner un vagin en argot. Depuis, c’est une Honda Jazz.

    Honda-Jazz

    D’autres marques ont choisi de tenter le coup…

    Chevrolet a lancé une « Nova » dans les années 60. Là encore, les clients hispanophones pouvaient comprendre ce « no va » par « n’avance pas ». Mais la voiture s’est bien vendue. Vingt ans plus tard, lorsque General Motors réutilise l’appellation Nova pour Vauxhall en Europe, le groupe choisit de baptiser « Corsa » l’Opel correspondante. Il n’était pas question de prendre le même risque à deux reprises.

    Chevrolet-Nova-SportCoupe

    En Amérique du Nord, on n’analyse pas toujours toutes les traductions possibles. Lorsque Buick présente la LaCrosse, il n’avait pas été imaginé que certains clients potentiels pouvaient être québécois. Et « se crosser » signifie « se masturber » chez nos cousins. La crosse étant aussi le nom d’un sport local, Buick n’a pas modifié le nom de sa berline. De quoi assurer quelques jeux de mots.

    Buick-LaCrosse

    Dodge a même sorti une Swinger, devenue aujourd’hui Dart… La première signification « personne à la mode » est gratifiante. Mais swinger est aussi utilisé pour désigner une personne libertine.

    En dehors de la Honda Fitta, les constructeurs japonais ont aussi donné des noms tendancieux à certains modèles. Heureusement, ils ne furent pas importés… Mazda a sorti une kei baptisée Laputa et Nissan commercialise une Moco, morve en espagnol.

    mazda-laputa

    Autre défaut, celui de la traduction automatique. Isuzu a osé présenter un SUV nommé Mysterious Utility Wizard et Suzuki a baptisé un petit van Every Joypop Turbo, Mazda a tenté la Carol Me Lady, Geely nous offre la Rural Nanny. Enfin, imaginer les anglo-saxons dans une Renault LeCar.

    Les Daihatsu Naked (même s’il existe une vraie explication), Volugrafo Bimbo (qui n’est pas vraiment une voiture), la Mazda Scrum, voire la AMC Gremlin sont d’autres exemples.

    Certains modèles ont été commercialisés en France avec des noms parfois tendancieux. Toyota proposait un petit coupé MR2, Alfa Romeo vend sa Mito et Audi propose l’appellation e-tron…

    Note : ça a bien failli arriver à ce blog. Avant le drame, un « t » a été ajouté !