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Renault Sport F1 montre son V6 1,6 litre version 2014

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Renault Sport F1 montre son V6 1,6 litre version 2014

L’histoire de Viry-Châtillon

Fin des années 60… Les ateliers Gordini du Boulevard Victor deviennent trop étroits pour les ambitieux projets d’Amédée. L’ingénieur recruté par Renault s’installe alors le long de l’autoroute A6, à Viry-Châtillon, à moins de vingt kilomètres de la Porte d’Orléans. C’est là que Renault va lancer la conquête de ses victoires au Mans, puis de ses titres en F1.

L’usine (qui porte aujourd’hui le nom d’Amédée Gordini) est inaugurée le 6 février 1969. Le premier moteur « Viry » est un 2 litres V6 conçu pour le Championnat d’Europe des Voitures de Sport. Une version turbocompressée s’impose en Championnat du Monde des Voitures de Sport de la FIA sur le circuit du Mugello en 1975 avec Gérard Larousse et Jean-Pierre Jabouille au volant.

Renault Sport est fondé en 1976. Le Losange poursuit un double objectif. En Voitures de Sport, les Alpine-Renault signent deux pole positions des 24 Heures du Mans en 1976 et 1977 avant de s’imposer en 1978 avec Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud.

Parallèlement, Renault Sport progresse dans le développement de monoplaces. En F2, Jean-Pierre Jabouille, puis René Arnoux gagnent les titres européens en 1976 et 1977. En F1, le moteur 1,5 litre turbo fait son apparition au Grand Prix de Grande-Bretagne 1977 dans la « Théière Jaune ». Un an plus tard, Jean-Pierre Jabouille marque les premiers points de Renault au Grand Prix des Etats-Unis.

Désormais au palmarès du Mans, Renault se concentre sur la F1. Deux monoplaces sont engagées à partir de 1979. La progression de l’équipe s’accélère. Jabouille signe une première pole en Afrique du Sud et la première victoire arrive en France.

A Viry-Châtillon, l’équipe se structure. En 1981, Renault est déjà une écurie prétendante au titre mondiale avec l’arrivée du jeune Alain Prost. L’écurie peine à décrocher la couronne mondiale mais Renault diversifie son activité en fournissant des moteurs à Lotus, Ligier et Tyrrell. C’est d’ailleurs avec un moteur Renault qu’Ayrton Senna remporte son premier Grand Prix.

Fin 1986, Renault s’éloigne de la F1. Mais Viry-Châtillon reste sous pression. Le moteur 1,5 litre V6 turbo fait déjà partie du passé. Un nouveau V10 atmosphérique est en préparation. Il marquera l’âge d’or de Renault en F1 durant près d’une décennie. Cette fois, seul le moteur est frappé du losange.

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Au terme de la saison 1997, après une impressionnante série de titres, Renault se restructure. La marque quitte officiellement la F1. A Viry-Châtillon, une cellule de développement est mise en place pour aider les partenaires qui continuent de faire confiance au V10.

L’histoire recommence en 2001. Renault achète l’écurie Benetton et son usine d’Enstone. Viry-Châtillon devient motoriste de cette équipe renaissante. Le V10 est ré-apprivoisée jusqu’à décrocher les deux titres en 2005.

En 2006, tout change. En partant d’une nouvelle base, tout en comptant sur l’expérience du V10, Renault décroche à nouveau les deux titres avec l’arrivée des V8. Le gel des moteurs n’interrompt pas le travail de Viry. L’intégration dans la monoplace devient la préoccupation principale et, avec Red Bull Racing, trois doublés consécutifs sont réalisés entre  2010 et 2012.

Depuis plusieurs mois, l’usine de Viry-Châtillon est pourtant divisée en deux. Une équipe dédiée à l’exploitation du V8 se révèle de plus en plus réduite face à celle qui conçoit et développe la nouvelle unité : un V6 avec deux moteurs électriques… L’histoire continue au bord de l’A6.

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr



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