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Essai : Audi Q2, nouveau couteau suisse premium

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Essai : Audi Q2, nouveau couteau suisse premium

Sortir des sentiers battus, tel est l’objectif d’un constructeur comme Audi. Et si la Q2 sort du lot, c’est que la marque d’Ingolstadt a su innover, a su créer un nouveau segment. Bien peu de constructeurs peuvent se targuer de cela, et même s’il y a un peu de marketing là dessous, on se demande : Q2 est-elle une réussite ou un coup de bluff ? Essai en terres lusitaniennes, entre Lisbonne et Comporta.

Entre Audi A1 et Audi A3, avant Audi Q3, Q2 arrive dans un marché déjà bien complet des mini SUV. Face à elle, on retrouve les Citroën C4 Cactus, Renault Captur, Peugeot 3008. Du moins au niveau du physique, car au niveau de la gamme, Audi Q2 se retrouve bien au dessus, se qualifiant plutôt au premium que généralistes. En concurrence, on retrouverait donc plutôt MINI Countryman, assez vieillissante, bien que renouvelée dernièrement.

Depuis le lancement de Q7, Audi n’a cessé d’investir sur sa gamme Q et d’en tirer profits. Q5 et Q3 n’en sont que les exemples réussis, bien que je n’ai pas spécialement apprécié Q3. Dernière née de la marque d’Ingolstadt, Q2 se révèle ici en fille logique de la famille Q. Assez compacte avec ses 4,19m de longueur, Q2 s’impose, avec son design taillé à la serpe, ses lignes acerbes, son petit caractère bien servi. Il faut dire qu’elle se loge entre A1 et A3, soit un modèle plutôt compact, quand Countryman s’offre 9 cm de plus. Elle reste compacte, avec 1,51m de hauteur, et se retrouve presque haute sur pattes avec sa garde au sol de 14,5 cm.

A l’intérieur, Audi a fait du Audi. Les finitions sont proches de l’irréprochable malgré quelques plastiques durs. Malgré cela, l’ensemble général est de bonne facture, car la clientèle devrait passer outre ce détail. Une fois installé au volant (toujours aussi bien fait et confortable à l’usure), on retrouve nos repères habituels pour un « 4 anneaux ». Le toucher des matières est bon, même si quelques plastiques peuvent surprendre, entre autres sur les intérieurs de portes. Au fur et à mesure des niveaux de finition, on trouve des matières nouvelles, des motifs nouveaux. Intéressant. Audi a réellement mis le cap sur la personnalisation avec cette Q2. A noter aussi, la présence du Virtual Cockpit en option. Gage de plaisir au volant et au quotidien il faut l’avouer, avec l’immanquable Google Maps, les cartes en 3D et Google Earth. La digitalisation de l’automobile est en marche.

Au volant, Q2 ne déçoit pas. La ville est son territoire de prédilection et sortir de nos cités ne lui fait pas peur. Nationales et autoroutes ne sont que formalités. Construite sur la plateforme MQB du groupe VW, qu’on a déjà vue sur Audi A3, Audi TT, Skoda Kodiaq ou encore VW Golf 7, Q2 révèle un châssis de bonne facture, efficace, confortable et léger. Mais une question nous taraude : en tant qu’Audi, la sportivité fait-elle partie du bagage de Q2 ? Pas vraiment. Non, Q2 se révèle ici une bonne voiture multi-tâches. Citadine de caractère, posant fièrement le statut de son propriétaire. Sans pourtant parader sur les circuits.

Mécaniquement, nous avons pu tester une mécanique, pour deux ensembles : tous deux équipés du moteur essence TFSI 150, avec au choix la boîte manuelle 6 vitesses ou la boîte automatique S Tronic 7 vitesses.

Je dois l’avouer, ce moteur est une merveille, offrant puissance à tous les étages, tous les rapports. Il me réconcilie avec l’essence et j’en fus vraiment surpris. Les 150 chevaux sont là et à ma grande surprise, je préfèrerais presque la boîte manuelle à la boîte automatique, cette dernière effaçant un peu du caractère de la belle, lissant la puissance, en augmentant l’efficacité, c’est sur. Mais entre nous, pour une citadine, la boîte auto s’impose.

Le tout-chemin ? Pourquoi pas. Mais encore une fois, nous sommes ici plus proches d’un globe-trottoir que d’un globe-trotter. Pas question de penser franchissement et tout-terrain. Q2 reste un SUV proche d’une berline, simplement rehaussée. Aucun constat critique ici, juste mise au point.

Audi Q2
Audi Q2

Au final, j’ai aimé cette Q2. Untaggable comme dit la pub mais belle et bien urbaine et dans son époque. Face à une concurrence inexistante en premium (bien qu’omniprésente en généraliste), nul doute que Q2 prévoit d’être un beau succès commercial, même s’il faut débourser pas moins de 26.500€ pour le modèle de base. 3000 commandes auraient été signées déjà en France. Beau départ pour la nouvelle d’Ingolstadt, dont l’objectif avoué est d’augmenter sa part de marché SUV en France. En créant ce « nouveau » segment, Audi innove et se crée son propre marché, sans concurrence et suscitant chez ses clients un besoin, une envie. Une des plus vieilles recettes du commerce, qu’Audi aurait bien tort de ne pas prendre à son compte. Innover, sortir du lot comme des sentiers battus, encore et toujours, avec une dose de luxe. Vivement la version quattro, la légèreté et ses mécaniques exemplaires pourraient faire des miracles.

Alors, cette Q2 est-elle CULT ?

Q2 ne sera pas culte comme elle le serait pour tout passionné que nous sommes chacun. Elle n’entrera pas au panthéon automobile, ni dans le Guinness Book des records de productions mais elle marquera la clientèle. J’en suis certain, cette Q2 sera un véritable succès dans les beaux quartiers, nouvelle alternative aux petites A1. Alors CULT, oui, elle le sera. A sa façon.

On aime

  • design nouveau, nouveau segment
  • les finitions globales façon Audi
  • l’ensemble mécanique
  • aucune sportivité dans Q2, avant l’arrivée de SQ2 et RS Q2 ?
  • l’idée d’un nouveau modèle entre berline et « vrai » SUV
  • la campagne « untaggable »

On aime moins

  • quelques plastiques un peu cheap…
  • 26.500€ prix de base…

Audi Q2 en images

Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
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Audi Q2

 

Audi Q2
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Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2
Audi Q2

Author: Jean-Charles Huvelle

Copilote de AUTOcult.fr
Vie partagée entre les rouleaux de tissus, l’automobile et le sport automobile.
Copilote et homme à tout faire du motorsport pendant ses grandes heures.



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