Auteur/autrice : Rédaction

  • Avez-vous gagné une Ford GT ? (miniature !)

    Avez-vous gagné une Ford GT ? (miniature !)

    En ce mois de septembre, la Ford GT s’est montrée en France. D’abord à Chantilly pour participer au Concours Arts & Elegance, puis à Malakoff dans le cadre du lancement de la campagne Prendre un Virage orchestré par la filiale française. Pour saluer l’authentique bonheur que nous avons de voir Ford lancer un modèle aussi magnifique, sur des bases aussi emblématiques que celles de la GT40, nous vous offrons une Ford GT en modèle réduit.

    Cette version « Liquid Blue » est la reproduction 1/43e de la Ford GT présentée au Salon de Détroit en début d’année. C’est une miniature de collection, sous licence officielle Ford, qui ne convient pas aux enfants de moins de 14 ans.

    Le gagnant est Frédéric O., qui réside dans le Pas-de-Calais. Le lot est envoyé cette semaine.

     

  • Premier jour de tournage pour Jeremy Clarkson

    Premier jour de tournage pour Jeremy Clarkson

    Ah l’automne… Fini Spa-Francorchamps, Silverstone ou le Nürburgring ! Pour faire une belle journée circuit, il faut prendre la direction du sud, comme celle de l’Autodromo Algarve, à Portimao.

    Hier, BMW a publié les premières photos de sa nouvelle M4 GTS. La séance fut organisée à Portimao. Le même jour, Jeremy Clarkson et ses acolytes James May et Richard Hammond étaient sur ce même circuit portugais pour commencer le tournage de leur nouvelle émission qui sera diffusée en début d’année prochaine sur Amazon Premium.

    Nous savons désormais que l’on retrouvera une LaFerrari, une McLaren P1 et une Porsche 918 Spyder.

    A suivre !

  • Un triste 11 septembre 2001, même chez FIAT

    Un triste 11 septembre 2001, même chez FIAT

    Le 11 septembre 2001 est une date qui a marqué notre histoire. Mais quelques heures avant la désintégration de quatre avions aux Etats-Unis, FIAT avait présenté celle qui devait replacer la marque au sommet européen… Pourtant, ce 11 septembre, la Stilo a participé à la lente perte de position de FIAT.

    Selon le cabinet d’analystes Bernstein Research, la FIAT Stilo est le deuxième plus grand échec de l’industrie automobile européenne… Et encore, elle se place derrière la Smart ForTwo qui, après une première génération aux coûts de développements démesurés par rapport aux chiffres de ventes, a trouvé sa place sur le marché.

    L’échec de la Stilo est bien plus cuisant, tant il portait les espoirs de FIAT. Elle n’a pas survécu à la terrible crise du début de millénaire.

    Destinée à remplacer le couple Bravo / Brava, la Stilo devait être capable de concurrencer l’intouchable Golf sur le marché européen.

    Mais, boudée pour son style peu originale et par de nombreux soucis de fiabilité qui ont forcé le constructeur à organiser des rappels, la Stilo n’a jamais trouvé son public.

    Un peu plus d’un semestre après son arrivée sur le marché, la Stilo voyait sa gamme totalement réorganisée alors qu’à peine 50 % des objectifs de ventes étaient atteints. A force de séries spéciales, dont une Star Academy, FIAT tenait sa place sur le segment des berlines compactes…

    Cinq ans après le lancement, la Stilo n’était plus disponible qu’en une unique version en France. En 2007, le nom Stilo disparaissait. Sa remplaçante reprenait le nom de Bravo… Et aujourd’hui, il n’existe plus d’offre sur ce segment dans la gamme de l’ancien numéro 1 européen.

  • Essai Volkswagen Touran 2.0 TDI : l’incriminé

    Essai Volkswagen Touran 2.0 TDI : l’incriminé

    Arrivée en Corse, direction l’agence de location… Volkswagen Touran 2.0 TDI ! Pas le meilleur des choix pour s’aventurer sur quelques-unes des routes qui font encore référence pour beaucoup de pilotes de rallye. Et pourtant, il y a en des choses à dire sur cette voiture.

    En pleine « Affaire Volkswagen », me voici au volant d’un Touran doté d’un moteur 2.0 TDI. J’ai donc profité du lancement du site proposé par le Groupe Volkswagen pour savoir si mon véhicule était concerné par la « mesure de correction des écarts d’émissions d’oxydes d’azote ». Et oui, ce Touran avait le désormais célèbre moteur Diesel EA 189 EU5.

    volkswagen-ea189

    Il n’est pas question de juger la gravité de la situation. J’en suis bien incapable… Et pourtant j’engrange des dizaines et des dizaines de pages sur le sujet. Mais tant que Volkswagen n’aura pas choisi sa façon de résoudre le problème, tant que nous aurons le même manque de confiance envers les systèmes mis en place par le pouvoir exécutif pour garantir l’exactitude de leurs résultats, il sera difficile de statuer.

    D’ici là, on pourra continuer de lire des articles citant l’affaire du sang contaminé (!!!) pour suivre les développements de cette sale histoire.

    J’ai donc conduit mon Volkswagen Touran comme s’il n’y avait pas d’histoire… Un trajet Corte – Ajaccio mené d’une façon tout à fait inhabituelle avec un monteur à mes côtés. Oui, un monteur (avec un n) en train d’organiser ses séquences dans son chutier au milieu des virages de la N193 et sans être malade.

    De cette situation plutôt inhabituelle, j’en tire une conclusion très habituelle : Volkswagen sait construire d’excellentes voitures. Le moteur TDI 140 chevaux est d’une efficacité redoutable dans l’exercice et la boîte DSG à 6 rapports est encore, encore et encore géniale. Mieux : mon passager n’a pas vomi !

    volkswagen-touran-2010

    Si l’on peut se fier à la moyenne de consommation inscrite sur le tableau de bord, il a été possible d’afficher un 4,3 litres / 100 kilomètres en profitant, quand même, d’un D- supérieur au D+ !

    Je suis bien incapable de dire s’il faut acheter cette Volkswagen Touran (d’ancienne génération)… Mais je sais qu’elle a parfaitement fait le job ce week-end.

  • Jeremy Clarkson donne le nom du Sting !

    Jeremy Clarkson donne le nom du Sting !

    Évidemment, il y a un magnifique piège… Interrogé sur Twitter au sujet du Stig par l’un de ses followers, l’ancien présentateur de Top Gear a joué sur les mots pour affirmer que le « Sting » s’appelait Gordon Sumner !

    Le Stig fut l’une des grandes nouveautés du lancement de la nouvelle formule de Top Gear en 2002. À cette époque, Jeremy Clarkson désirait un pilote professionnel pour participer à l’émission.

    Et alors qu’il ne parvenait pas à trouver un pilote de pointe capable de s’exprimer convenablement devant une caméra, il a décidé d’employer un pilote caché et silencieux.

    À cette époque, le pilote à l’identité cachée était habillé de noir. Le nom Stig vient de l’école de Repton par où sont passés Jeremy Clarkson et le producteur Andy Wilman. Tous les nouveaux arrivants y étaient appelés « Stig ».

    Jusqu’à aujourd’hui, les différentes identités du Stig ont été parmi les secrets les mieux gardés au monde. Selon plusieurs enquêtes de la presse britannique, les personnes qui ont pu connaître le vrai nom du Stig se comptent sur les doigts d’une main. Aucun invité et la très large majorité des équipes de production n’ont pu avoir le moindre indice.

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    Pourtant, le secret du nom du premier Stig, le noir, fut rapidement ébruité. Après la première saison, The Sunday Mirror a publié un article pour présenter Perry McCarthy comme le pilote caché. Un an plus tard, l’ancien pilote de F1 chez Andrea Moda en 1992 (jamais qualifié), cinq fois au départ des 24 Heures du Mans, mais jamais à l’arrivée, affirmait être le Stig dans la réédition de son autobiographie.

    Conséquence directe, le Stig a été éliminé au début de la troisième saison lors du saut en mer d’une Jaguar XJS depuis le HMS Invincible, un porte-avion de la marine britannique… Pour mieux réapparaître sous la forme d’un Stig vêtu de blanc dès le second épisode de la saison 3.

    C’est à cette époque que la recherche de l’identité du Stig a créé un énorme engouement. Les spéculations ont permis à la production de profiter de la notoriété de nombreux pilotes britanniques de premier plan, tels que Damon Hill ou Darren Turner. Et pour jouer avec la curiosité des fans, Clarkson avait invité les téléspectateurs à regarder la première diffusion de la saison 13 pour découvrir l’identité du Stig. Après avoir fait un tour de circuit dans une Ferrari FXX noire, le Stig retirait son casque blanc… C’était Michael Schumacher !

    Si plusieurs pilotes ont pu incarner le Stig durant toutes ces années pour des remplacements, l’un d’eux était le ‘vrai’ Stig. L’affaire a éclaté en août 2010 lors d’un procès entre la BBC et une maison d’édition qui affirmait être sur le point de publier une autobiographie dans laquelle l’auteur disait être le Stig. Ben Collins a reçu l’autorisation légale de publier son livre. Mais jamais, ni la BBC, ni Ben Collins n’ont confirmé son contenu, même s’il ne fait aucun doute que l’ancien pilote de monoplaces et de GT (quatre départs aux 24 Heures du Mans) était bien le premier Stig blanc.

    Et depuis 2010, le secret est à nouveau conservé… Pourtant, avec le départ de Jeremy Clarkson, certains ont cru pouvoir découvrir de nouveaux indices.

    Alors, quand un follower soudanais a tenté sa chance en demandant qui était le « Sting », Jeremy Clarkson ne s’est pas démonté et a lâché l’information : il s’appelle Gordon Sumner. Mais il faut bien avouer que tout le monde le savait déjà !

  • Romain Grosjean sur les traces de Patrick Tambay

    Romain Grosjean sur les traces de Patrick Tambay

    En apprenant la signature de Romain Grosjean chez Haas pour la prochaine saison de F1, Patrick Tambay lâchait un commentaire aussi simple qu’évocateur : « Je suis un peu inquiet sur la structure mise en place par l’équipe de Monsieur Haas. J’espère qu’il y aura un équilibre en termes de compétences techniques des deux côtés de l’Atlantique. »

    Inquiet Patrick Tambay ? Lui qui était passé chez Haas dans les années 1980 après son passage chez Renault (tiens, tiens !) peut en raconter de belles sur son aventure américaine. Un potentiel énorme qui n’a jamais été exploité.

    Gene Haas, qui vient de fonder Haas F1 Team, n’a aucun lien avec Carl Haas du Team Haas USA des années 1980. Pour parodier Charles Denner avec la confusion dans la clarté, Gene Haas, c’est Stewart-Haas, tandis que Carl Haas, c’est Newman-Haas. Vous l’avez ?

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    En 1985, Carl Haas réussit à monter une équipe comme dans un rêve. Il signe un énorme contrat de sponsoring avec un groupe agroalimentaire, il parvient à un accord d’exclusivité avec Ford pour bénéficier du Cosworth turbo et il embauche des pointures : Teddy Mayer (Directeur de McLaren lors des titres d’Emerson Fittipaldi et James Hunt), Neil Oatley et Ross Brawn pour la technique et Adrian Newey pour le design. Oui, des pointures !

    Reste à choisir un pilote… Pour entamer la saison 1985 avec une seule monoplace, personne n’est vraiment disponible. Alors Carl Haas fait sortir le Champion du Monde Alan Jones de sa retraite.

    Sur le papier, c’est toujours un rêve. Sauf que tout le monde est en retard. Cosworth ne parvient pas à développer un 4 cylindres en ligne et demande une année supplémentaire pour concevoir un V6. Le châssis FORCE n’est pas non plus prêt. Et quand il parvient enfin à rouler (sous le nom de Lola car Haas était importateur Lola aux Etats-Unis), avec un moteur Hart, nous sommes en septembre : Alan Jones se qualifie en 25e position et abandonne au bout de six tours. Entre abandons et forfaits, Jones ne verra jamais l’arrivée d’un Grand Prix avant la fin de la saison.

    En 1986, avec un budget conséquent, Carl Haas décide d’engager une seconde monoplace pour Patrick Tambay. Mais Ford est encore en retard. La saison débute avec l’ancienne voiture avant qu’Alan Jones ne récupère – enfin – un moteur Ford pour Imola. Et la deuxième Lola THL2 arrive pour Tambay à Monaco.

    De sa nouvelle voiture, le Français en fera un plan pour le best of de l’histoire de la F1 !

    Et là, de semaine en semaine, l’équipe progresse. Les monoplaces voient enfin le drapeau à damier et les premiers points sont marqués en Autriche. A Monza, la voiture réputée en manque de puissance termine sixième avec Alan Jones.

    Brawn et Neway trouvent leurs marques et les voitures FORCE oublient les fonds de grille pour devenir des candidates pour les points. Et tout tombe en quelques jours. Le sponsor principal change d’investisseur. Le contrat est résilié. Ford quitte le projet pour rejoindre Benetton. A la veille du dernier GP de 1986, Haas comprend que son aventure en F1 se termine.

    Il gagnera tout en ChampCar (avec Sébastien Bourdais notamment). Teddy Mayer sera le bras droit de Roger Penske pour décrocher des titres en IndyCar. Neil Oatley concevra la McLaren MP4/4 qui a gagné 15 des 16 courses de la saison 1988, Ross Brawn fera gagner Benetton et Ferrari et Adrian Newey dessinera les Williams, McLaren et Red Bull championnes du monde. Même Ford finira pas faire des podiums avec son V6 !

    Pour les pilotes, le châssis était une merveille. Le moteur manquait néanmoins cruellement de puissance, à une époque bénie pour les chevaux… Mais, pour beaucoup, c’est le manque d’attention aux détails qui a coûté le plus cher à l’équipe américaine. Et, en utilisant deux usines séparées par un océan, à Charlotte aux Etats-Unis et Banbury au Royaume-Uni, le nouveau Haas F1 Team, devra – encore plus que les autres – faire attention aux détails. Même avec le surnom de Scuderia Ferrari bis.

  • Tout sur le retour de Renault en F1 !

    Tout sur le retour de Renault en F1 !

    Hier, le Groupe Renault a rendu public son intention de potentiellement acquérir une participation majoritaire dans le capital de Lotus F1 Team. En d’autres termes : on calme les créanciers a annonçant notre retour, mais sans signer un engagement ferme et définitif pour nous assurer que rien n’est caché sous le tapis !

    Renault lance ainsi sa troisième croisade en tant qu’écurie en F1… Dans les années 1970, l’engagement en F1 avait marqué l’histoire. La bande de Gérard Larrousse s’était attaquée à un double challenge : prouver qu’un grand constructeur généraliste pouvait monter une écurie capable de rivaliser avec les usines britanniques (et l’Italienne) et démontrer qu’un petit moteur 1,5 litre turbo pouvait battre un gros 3,5 litres atmosphérique.

    Avec le recul, j’estime de cette aventure a changé l’image de Renault. Si la marque est présenté comme un grand motoriste en 2015 (et pas qu’en F1 !), c’est un héritage des performances de l’époque. Et pourtant, cette expérience a laissé une profonde blessure en interne. Le savoir-faire avait été démontré, la technologie avait été imposée, mais le titre mondial n’a jamais été conquis pour justifier les énormes budgets injectés dans le projet. Fin 1985, après avoir moyennement goûté aux exploits des turbos Ferrari et BMW, Renault lâchait la F1.

    Ou plutôt la compétition, pas la F1 ! Car en 1989, Renault revenait avec le seul et unique objectif de conquérir des titres en tant que motoriste. 63 victoires avec Williams, 12 victoires avec Benetton, 9 titres mondiaux des constructeurs entre 1992 et 1997… A l’époque, Christian Contzen – alors directeur général de Renault Sport – avait résumé la situation : « Nous voici arrivés au bout du chemin. A force de victoires et de domination, nous nous retrouvons dans une situation inconfortable : condamnés à vaincre. Ce n’est plus la victoire qui créé l’événement mais la défaite ! » Il était temps de lâcher la F1, encore.

    Comment expliquer le retour de Renault en F1 ?

    Le Groupe Renault n’a pas annoncé son retour en F1 pour 2016… Le communiqué de ce matin n’est qu’une annonce de ce que tout le monde savait déjà : Renault travaille au rachat de Lotus F1 Team. Mais pourquoi Renault cherche à « revenir » en F1 ? Pour les mêmes raisons qu’en mars 2000 !

    En attendant les réactions des spécialistes, replongeons-nous quinze ans en arrière, lorsque Patrick Faure a serré la main des familles italiennes pour acquérir l’écurie Benetton.

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    En mars 2000, Renault vient d’entrer au capital de Nissan. La direction est entièrement tournée vers le Japon. Mais l’initiative de revenir était déjà lancée et Patrick Faure était au travail : « Il n’existe aucune autre discipline sportive capable d’offrir autant de retombées. Aucune autre discipline aussi exigeante sur le plan de la technologie, de la motivation, de l’implication d’une entreprise. Pour vaincre en F1, il faut savoir anticiper, réagir vite, dépasser ses propres limites et posséder le savoir-faire, le goût du risque, du défi et de l’innovation. Depuis quelques années, on constate que la F1 n’est plus du tout une affaire d’écuries, d’équipes sportives mais de constructeurs de niveau mondial. (…). L’élargissement de l’impact de la F1 dans le monde nous a également convaincus. Désormais, nous ne pouvons plus nous baser sur les seuls marchés français et européens. Nous devons voir plus loin. Or, la F1 nous ouvre ces nouveaux marchés. Sud-est asiatique, les USA, la Chine bientôt, l’Amérique du Sud, un jour l’Afrique et le Moyen-Orient. »

    Très actuel non ? Et pour les mêmes raisons qu’en 2000, Renault désire gagner en son nom et plus seulement à travers un partenaire fièrement propulsé par Viry-Chatillon.

    Comme en 2015, Renault avait sondé le paddock avant de signer un chèque. Prost, Williams… Ce fut finalement Benetton. Rocco Benetton avait affirmé qu’il n’était pas vendeur, puis qu’il accepterait de céder une partie du capital… Et même quand Renault a proposé à l’Italien de conserver 20 ou 30 % du capital, il a préféré se retirer totalement. Luciano Benetton avait alors eu ces jolis mots : « Renault fera ce qui lui plaira de son équipe et nous de son argent ! »

    En prenant le cours euro/dollar de l’époque, le chèque est évalué à 115 millions d’euros… Joli coup de Benetton qui avait acheté Toleman cent fois moins cher. Et de quoi doubler le bénéfice annuel du groupe !

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    Voilà comment Renault s’est installé à Enstone, il y a quinze ans. Avec le sourire en insistant sur les conditions de travail : pas de 35 heures, des taxes sur le travail moins élevées et une sous-traitance spécialisée moins chère.

    Nouvelle peinture, nouvelles ambitions. Il fallait alors battre BMW Williams, BAR Honda, Ferrari, McLaren Mercedes et Toyota en donnant les quasi-pleins pouvoirs à Flavio Briatore pour trouver une façon de doubler sa réussite insolente avec le trio Schumacher / Brawn / Byrne.

    On connaît aujourd’hui le résultat de la seconde ère de l’écurie Renault en F1. En 2005 et 2006, Fernando Alonso devenait le plus jeune Champion du Monde et le plus jeune double Champion du Monde et offrait, avec Giancarlo Fisichella, deux titres des constructeurs à Renault !

    On peut alors se demander qui sera le Fernando Alonso de la nouvelle écurie Renault… En sachant que lors de l’annonce du rachat de Benetton par Nissan, Alonso venait d’être titré en Euro Open by Nissan, qu’il venait de participer à sa première séance d’essais F1 avec Minardi, qu’il allait disputer une saison en F3000 (futur 4e) et débuter en F1 un an plus tard, quelques jeunes pilotes ont de quoi rêver !

  • Pour 100 000, t’as plus rien !

    Pour 100 000, t’as plus rien !

    Il y a bien des années – je crois même que ça doit remontrer à la fac – j’avais eu l’idée d’écrire un roman, un vrai ! C’était l’histoire d’un individu très lambda qui joue de temps en temps au loto. Et un jour (ça permettait de lancer l’action), il gagne.

    Notre joueur n’était pas un grand fan de loto, pas du genre à regarder les boules tourner devant sa télé. Mais à force d’entendre parler de gains mirobolants, il s’obligeait à tenter sa chance le plus régulièrement possible.

    Loin d’être accroc, il laissait le plus souvent trainer ses tickets en espérant les retrouver avant l’échéance fatidique des soixante jours. Au milieu d’un déjeuner, seul face à son écran dans un long open-space (les longs sont les pires), il s’ennuie à regarder des commentaires inutiles sur Facebook. Et le souvenir d’avoir un ticket de loto dans son portefeuille lui offre un espoir.

    Cet espoir qu’il aime, qu’il désire par dessus tout… L’espoir de pouvoir potentiellement tout envoyer bouler. Direction le site fdjeux.com. Une minute à pester contre la fantastique ergonomie et voici que les numéros défilent. Le premier ok, le deuxième ok, le troisième ok… Sourire. Le quatrième ok, le cinquième ok… Reprendre son souffle. Le numéro chance ok !

    Là, ça part en drame. Dans son open-space, il pense que tout le monde l’a vu. Il se cache, cache son état de choc. Il pensait devenir le plus heureux des hommes, il se sent traqué.

    Les chapitres suivants montrent que sa nouvelle fortune lui permet de péter les plombs, de s’acheter tout ce qu’il veut. Mais il se rend compte qu’il peut acheter, sans réussir à vivre, qu’il devient un client avant d’être un homme. Vive le thème de « L’argent ne fait pas le bonheur » pour faire plaisir à un public en manque de réussite. Rassurez-vous, happy end, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. En fait, j’aurais dû bosser avec Marc Levy !

    Pour ceux qui auront gagné au Loto, à l’EuroMillion ou qui auront joué au loto en ligne sur theLotter, il faut quand même que je partage un chapitre sur l’achat des voitures. Car j’aurais évidemment abordé le sujet. D’abord, il veut une Ferrari (rouge, aussi) neuve. Impossible avec les délais demandés. Il commence avec un V8 d’occasion. Histoire d’être un gagnant du loto qui a sa Ferrari.

    Mais le même problème revient à chaque fois qu’il veut s’acheter l’une des voitures les plus chères du monde. Lamborghini Veneno à 3,3 millions d’euros (hors taxe !), toutes vendues, Bugatti Veyron, la dernière a été achetée, Pagani Huayra, indisponible, Aston-Martin One-77, terminée, Koenigsegg Agera R, trop de délais… Quel ennui, lorsque l’on croule sous les millions, il faut quand même acheter une supercar d’occas… En attendant d’entrer dans le cercle de ceux qui pourront précommander la nouvelle voiture la plus chère du monde.

  • Quand le Canard parle automobile !

    Quand le Canard parle automobile !

    Il est vraiment rare que Le Canard Enchainé s’intéresse à l’automobile. L’hebdomadaire satirique est davantage à l’affut de scandales politiques. Alors quand on parle économie et voiture, il faut s’attendre à des échos…

    Dans son édition du 30 septembre (demain), Le Canard Enchainé publie une partie du courriel adressé par une régie publicitaire aux dirigeants de quotidiens régionaux. Il y est question d’une demande de ne pas publier d’ « article relatif à la crise Volkswagen » pour maintenir les investissements prévus… Il est précisé que cela se chiffre à 315 000 euros pour Volkswagen et 1 465 000 euros pour Audi.

    Ça va forcément faire du bruit… Et en ajouter sur la fameuse liberté et intégrité de la presse. Le Canard affirme que « plusieurs éditeurs de province ont déjà envoyé bouler » les demandeurs.

    Mise à jour importante : l’agence visée par l’article a communiqué suite à l’accusation du Canard enchainé.

    Et c’est toujours bien de se convaincre que les journalistes font leur travail convenablement. On en a besoin (du Canard et des autres) pour maintenir un certain équilibre dans l’information. Et c’est encore plus vrai avec l’avènement des nouveaux médias, car on ne peut pas demander à des blogueurs (qui n’ont aucune envie de se prendre pour de vrais journalistes, eux) de faire autre chose que ce qu’ils désirent, simplement.

  • Chantal n’aura pas le Nobel !

    Chantal n’aura pas le Nobel !

    Chaque mois, lorsque le nombre de tués sur les routes est publié, madame Chantal Perrichon est invitée à s’exprimer dans les médias pour faire tourner sa K7 audio en boucle : « Il faut s’attaquer à la vitesse ». La présidente de la Ligue contre la violence routière sert la soupe aux politiciens pour asseoir sa position.

    On joue avec les statistiques pour leur faire dire ce que l’on veut. Mais certains actes forts ont entrainé une baisse significative des accidents et des tués sur les routes. L’arrivée des ceintures de sécurité, la généralisation de l’ABS ou les airbags sont les plus gros progrès.

    En 1969, la France crée les limitations de vitesses. Trois ans plus tard, 16 545 personnes trouvent la mort sur nos routes, un record historique. L’usage de la ceinture de sécurité est rendu obligatoire en juillet 1973. Et, comme par magie, le nombre de décès commence à baisser !

    Entre 1974 et 1992, aucune décision notable n’est prise. Le nombre de morts est pourtant divisé par deux. Sur les onze années suivantes, cette statistique référence est encore divisée par deux. Depuis 2003, et l’arrivée des radars automatiques, la baisse est évaluée à 43 %.

    Difficile d’attribuer un quelconque progrès à l’unique lutte contre la vitesse.

    En 1974, la voiture la plus vendue est la Renault 5. Sortie deux ans auparavant, la petite Renault est un énorme succès, une petite voiture qui hérite de la plateforme de la Renault 4 avec ses suspensions à barres de torsion imaginées dans les années 50. La R5 LS atteint 155 km/h en vitesse de pointe avec, quand même, des freins à disque à l’avant. Cette année-là, il est autorisé de rouler à 140 km/h sur autoroute et il n’y a pas de ceintures de sécurité à l’arrière.

    Passons en 2013. La voiture la plus vendue est une Renault Clio. Prenons le modèle le plus bas de gamme possible… Moteur 75 chevaux et pas de climatisation. MAIS ! ABS avec assistance au freinage d’urgence, ESP, deux airbags frontaux, système Isofix, appuie-têtes avant et arrière… Et je vous passe l’amélioration des performances des pneus, des phares ou même des essuie-glaces et du dégivrage !

    On pourra toujours nous dire que rouler à 80 km/h sur les routes départementales fera baisser le nombre d’accidents. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que rouler avec une R5 en 1974 et rouler en Clio en 2013 explique aussi simplement la chute du nombre de morts sur les routes de 16 545 à 3 250.

    Mieux, laissons faire… Et la voiture la plus vendue en 2023, avec l’affichage tête haute, la correction automatique de trajectoire en suivant les lignes de la chaussée, le freinage automatisé en se rapprochant d’un autre véhicule, six airbags, l’alerte angle-mort ou les avertisseurs de somnolence disponibles sur toutes les voitures fera forcément passer le nombre de morts à moins de 2 000…

    Comme disait ce grand philosophe automobile britannique qu’est Jeremy Clarkson : « La vitesse n’a jamais tué personne. L’arrêt brutal, c’est ça qui fait mal. »

    Tant que Chantal Perrichon pourra répéter qu’il faut baisser les limitations de vitesse pour sauver des vies, nous serons en danger. La représentante de la Ligue contre la violence routière devrait s’attaquer aux vrais problèmes de la route : l’absence de permis, d’assurance, l’alcool, la somnolence. Et que chaque radar automatique soit accompagné de la présence des forces de l’ordre qui pourront, humainement, juger du comportement des automobilistes indélicats.

    Mieux, le travail de l’état (au sens large) devrait être de s’occuper des infrastructures pour les rendre plus sûres, plus silencieuses, moins polluantes.

    Mais non, s’attaquer à la vitesse convient à notre gouvernement. Implanter des radars automatiques coûte moins cher et rapporte plus que n’importe quelle autre idée. Chantal Perrichon défend sa position – qu’elle occupe depuis 2002 – sans oeuvrer pour la collectivité. En ce sens, elle représente un danger pour tous les usagers de la route.

  • Bugatti s’envole enfin

    Bugatti s’envole enfin

    Des années de travail ont été nécessaires à une petite équipe de passionnés très volontaires pour accomplir le rêve d’Ettore Bugatti : faire voler un 100p.

    En 1937, Ettore Bugatti et l’ingénieur belge Louis de Monge dessinent un avion de compétition pour disputer la Coupe Deutsch de la Meurthe et tenter de battre le record du monde de vitesse. L’ambition était d’atteindre le 800 km/h pour battre les Messerschmitt allemands plafonnés à 755 km/h.

    Le Français avait l’objectif de remporter l’une des plus grandes épreuves motorisées de l’époque afin de promouvoir les moteurs Bugatti 50P installés sous le capot.

    En retard sur le développement de l’avion, Bugatti remise son prototype avant l’invasion de la France par l’Allemagne. Après la guerre et le décès du fondateur, l’unique 100P est vendu à plusieurs reprises et privé de ses moteurs 8 cylindres pour des restaurations automobiles, avant d’intégrer le Musée National de l’US Air Force puis le Musée de l’Air du Wisconsin où il reste visible aujourd’hui.

    Le projet de la production d’une réplique avait débuté en 2009 avec une mise de départ d’un peu plus de 30 000 euros. Les deux moteurs Bugatti Type 50 de 8 cylindres, 4,7 litres développant chacun 450 chevaux, montés en décalé l’un derrière l’autre, ont été remplacé par deux Suzuki Hayabusa d’environ 200 chevaux.

    Le 19 août, sur la piste de Tusla en Oklahoma, cette réplique a décollé pour la première fois afin de compléter un vol d’essais. Le pilote a pu s’élever à une trentaine de mètres d’altitude et voler à la vitesse de 200 km/h.

    Premier vol, premier crash

    Un peu trop sujet aux turbulences aérodynamiques, le Bugatti 100P version 2015 n’a pas vécu un atterrissage facile. Son pilote n’a pu le poser qu’en bout de piste après avoir un peu trop flotté. Le freinage appuyé, pour éviter la sortie, a entrainé la casse du frein droit. Devenue incontrôlable, la réplique a terminé dans l’herbe, le nez dans la boue, endommageant les hélices.

    Son concepteur a promis de rapidement réparer l’avion et de le présenter à Molsheim, peut-être dès la fin de cette année !

  • Il y a 25 ans, Renault lançait l’aventure Laguna

    Il y a 25 ans, Renault lançait l’aventure Laguna

    Il était temps de faire passer le précédent billet au second plan… Contrairement à ce que certains ont pu croire, je n’ai jamais eu l’idée d’organiser une séance de bashing d’Auto Plus. Ma surprise de ne pas voir la moindre ligne au sujet de l’affaire Volkswagen dans l’édition du 25 septembre m’a simplement fait comprendre que chaque numéro était bouclé avec une semaine pleine d’avance… ça ne fait que valoriser davantage (à mes yeux) le travail de la rédaction qui doit faire face à de telles contraintes. (Il semble que d’autres trouvent ça très normal, m’enfin.)

    Pour parler d’autre chose, j’ai d’abord pensé à m’orienter vers le sport automobile… La F1, mais je ne me sentais pas d’écrire sur Suzuka sans évoquer le souvenir de Jules Bianchi (pas l’énergie aujourd’hui). J’aurais pu m’étaler sur le Rallye de Chypre ou la manche du GT Tour exilée en Espagne que j’ai suivi professionnellement, mais, là encore, ce n’était pas le sujet… Je laisse les sites spécialisés vous montrer des Porsche l’une sur l’autre (ça vaut le coup !). Il y avait aussi le titre de Citroën Racing en WTCC, voire la course de Nascar au New Hampshire… Et puis une autre idée : que s’est-il passé il y a 25 ans ? Et voici la révélation !

    Nous sommes alors à quelques jours de l’ouverture du Mondial de l’Automobile 1990. Renault vient de présenter les premières photos de sa « Laguna » !

    renault-laguna-1990

    Depuis plusieurs années, Peugeot avait donné le ton du salon parisien avec plusieurs prototypes qui avaient fini par évoquer l’arrivée de la 905 bientôt engagée au Mans. En 1990, Renault reprend la main.

    Il faut dire que Patrick Le Quément était à la tête du style de la marque au Losange depuis 2 ans et demi. Après avoir montré tout son talent chez Ford, le Français était rentré en France pour porter un projet ambitieux : donner une nouvelle personnalité à Renault et aux Renault (encore un débat à ouvrir !).

    renault-megane-1988

    Dès 1988, il lâchait ses premières idées avec la berline Mégane. En seulement quelques mois, sûrement pas assez, le concept mettait l’accent sur un contenu technologique. Mégane était surtout un premier pas visant à instaurer un programme de réalisation de concept-cars… A chaque Mondial de l’Automobile, Renault allait présenter des prototypes en jouant sur l’alternance de la technique et du style. Mégane était la technique en 1988, Laguna devait être le style en 1990.

    Aujourd’hui, Laguna évoque une berline restée des années au catalogue… A l’époque, Laguna puisait d’abord son nom de sa racine lagune. Patrick Le Quément avait qualifié son dessin de « culture, passion et fun » : une apparence de roadster décoiffant.

    En 1990, Laguna est révolutionnaire en France… Moins à l’étranger où les Japonais, les Américains et même BMW étaient allés jusqu’à produire des roadsters aussi passionnels. Malheureusement, l’objectif de Renault n’était pas là. Le Quément s’était même bien défendu des attaques extranationales : « Les formes de Laguna sont fluides, mais pas désagréables. Elle est musclée, elle n’est pas molle comme une américaine qui a mangé trop de hamburgers. Laguna, c’est une peau sur un corps. Les Allemands parlent de forme, nous parlons de ligne. »

    renault-laguna-concept

    Mais Laguna n’était pas qu’une ligne. Avec les études avancées, les services recherches et châssis, le concept roulait. Un capot avant minuscule, un poste de conduite très avancé, une plateforme en composite métal / nid d’abeille, une suspension à amortisseurs réglages et le 4 cylindres 2,0 litres turbo de la Renault 21

    Retouché à l’admission et l’échappement, le moteur délivrait 210 chevaux pour un poids total de 900 kg. La boîte courte permettait d’atteindre 100 km/h en 6 secondes de couvrir 400 mètres en 14 secondes, le kilomètre en 25 secondes et de rouler à 250 km/h.

    Des chiffres moins impressionnants qu’une Matra M25, qui n’avait impressionné que par ses chiffres…

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    Mais ce n’était pas pour rouler les mécaniques que la Laguna s’était affichée à Paris. C’était surtout pour son arrière et son avant, son saute-vent miroir digne d’un casque de pompier en remplacement du pare-brise, pour son carénage coulissant, pour son arceau invisible… Et pour d’autres subtilités techniques incongrues en 1990 !

    En association avec Philips, Renault avait conçu un nouvel environnement acoustique. Le conducteur et le passager disposaient de visières audio latérales, liées par infra-rouge avec l’émetteur. Et l’affichage était intégré au rétroviseur central ! Ses pneus MXX2 18 pouces réalisés spécialement par Michelin étaient une autre réussite.

    Un mois après la présentation des photos, la Renault Laguna trônait sur le stand du Mondial de l’Automobile à Paris. Et Patrick Le Quément devait répondre à une nouvelle question : est-ce la future Alpine. Il en rêvait, il n’a pas pu la faire.

    Laguna préfigurait néanmoins le Renault Sport Spider, produit à Dieppe dans l’usine Alpine après l’arrêt de la production de la marque fondée par Jean Rédélé. Et elle a laissé son nom à une berline commercialisée en 1994.

    Allez, rendez-vous demain pour une nouvelle polémique !