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  • Le dernier exemplaire de la Porsche 911 Dakar : un chef-d’œuvre signé Sonderwunsch

    Le dernier exemplaire de la Porsche 911 Dakar : un chef-d’œuvre signé Sonderwunsch

    La Porsche 911 Dakar est une réinterprétation audacieuse de l’un des modèles sportifs les plus emblématiques au monde. Inspirée des Porsche 911 qui ont marqué l’histoire du légendaire rallye Paris-Dakar, cette version explore une polyvalence nouvelle en combinant performances sur route et capacités tout-terrain. Produite en édition ultra-limitée de 2 500 exemplaires, la dernière Porsche 911 Dakar devient encore plus exceptionnelle grâce au programme de personnalisation exclusive Sonderwunsch.

    Commandée par un collectionneur italien, cette 911 unique a été livrée au Porsche Museum. Elle se distingue par une configuration exclusive, notamment une peinture tricolore associant les teintes Signal Yellow, Gentian Blue et Lampedusa Blue, cette dernière étant créée sur mesure et inspirée d’une île méditerranéenne italienne. Ce schéma de couleurs s’intègre parfaitement au Rallye Design Package de la 911 Dakar. Les jantes personnalisées, également en Lampedusa Blue, renforcent son esthétique unique.

    À l’intérieur, les finitions jaunes contrastent élégamment avec le cuir noir, reflétant l’attention méticuleuse portée aux détails. En personnalisant cet exemplaire via Sonderwunsch, Porsche conclut la production de cette série limitée de manière magistrale, célébrant l’une des itérations les plus intrigantes de la légendaire 911.

  • La tragédie de Gourma-Rharous

    La tragédie de Gourma-Rharous

    Des cendres ont été dispersées quelque part dans le Ténéré, pour se mélanger au sable qu’il chérissait. Ces cendres sont celles de Thierry Sabine, dont le cruel destin s’est mêlé à celui de Daniel Balavoine, Nathalie Odent, Jean-Paul Le Fur et François-Xavier Bagnoud, tous morts dans un accident d’hélicoptère au Mali.

    Pris dans une tempête, l’engin s’est écrasé sans qu’une cause précise ne puisse être établie. Charles Belvèze, l’un des concurrents, a été témoin de l’accident : « On a vu l’hélicoptère décoller. Il s’est mis au-dessus de nous et il nous suivait. Son phare balayait le toit de la voiture et les bas-côtés. Et puis, sur l’avant-droit, on a vu passer les lumières de l’hélicoptère avec une vitesse horizontale très élevée. On a entendu un ‘Wouuuuffff’ très important et une gerbe d’étincelles. On a pensé qu’il nous envoyait une balise pour nous avertir que l’on n’était pas sur la bonne piste… Et puis on s’est immédiatement dit que l’hélicoptère venait de se crasher. On a fait demi-tour pour y aller. Avec les phares, on voyait tous les débris au sol. On s’est arrêté, on s’est approché à pied, mais on s’est dit que tout allait péter à cause de la forte odeur de kérosène. On n’avait rien dans la voiture pour les aider médicalement. On a décidé de partir vers l’arrivée pour chercher du secours… »

    La présence de Daniel Balavoine, chanteur au sommet de sa carrière, n’est pas due au hasard. Le Rallye Paris-Dakar 1986 est un immense évènement. Un million de personnes passent le 1er janvier à Versailles pour saluer le départ des concurrents vers l’Afrique. Les meilleurs spécialistes de la discipline sont au rendez-vous, comme certaines stars déjà piquées par le virus du rallye-raid : le comédien Claude Brasseur, le cycliste Jacques Anquetil ou le Prince Albert de Monaco.

    Très impliqué, avec deux participations en 1984 et 1985, Daniel Balavoine a répondu à l’appel de Thierry Sabine pour une opération baptisée « Paris Dakar – Pari du Cœur », destinée à installer des pompes à eau au Sahel. Le chanteur regrette de ne pas être à nouveau un concurrent sur la route de Dakar, mais son emploi du temps médiatique s’avère bien trop chargé pour quitter la France durant trois semaines.

    Il rejoint la caravane à Niamey, pour la journée de repos. L’ambiance est pesante dans la capitale du Niger. Les trois quarts des concurrents manquent à l’appel, la faute à une épreuve bien trop difficile.

    Pour contrer l’arrivée des équipes d’usine, Thierry Sabine a concocté le Dakar le plus dur jamais dessiné. Son idée était de plonger chacun dans la même galère pour faire oublier les budgets engagés par quelques partants et laisser la « débrouille » faire son œuvre. Ce pari est un échec.

    À Agadez, les leaders bouclent l’étape de nuit à 4h00 du matin et repartent dès 8h00. À Agadem et à Niamey, des dizaines et des dizaines de pilotes abandonnent, incapables de boucler des étapes de 1 000 kilomètres.

    La situation est complexe… Comme sur chaque Paris-Dakar, les concurrents cherchent à faire passer des messages à Thierry Sabine. En 1986, le maître-mot est toujours le même : impossible. Même chez Porsche, qui domine très, très largement la course, les difficultés sont telles que les équipages ne font qu’assurer leur position, malgré des pointes à 250 km/h. L’ambiance est aussi pesante après la mort du motard japonais Yasuo Kaneko (renversé par un chauffard en France), l’accident de Véronique Anquetil (défigurée) et celui de Jean-Michel Baron (sauvé par une opération sur l’aéroport de Zinder, il ne se réveillera jamais de son coma avant de mourir en 2010).

    Journaliste pour France 2, diffuseur de l’épreuve, Jean-Louis Calmejane raconte un autre accident : « C’était une boucle autour de Tamanrasset. Le pilote de notre hélicoptère nous informe que les turbulences sont trop importantes pour se poser. Je demande alors à mon caméraman s’il a enregistré suffisamment d’images, mais il préfère faire un autre tour pour cadrer sous un angle différent. Le pilote amorce un virage et on se fait prendre par un vent rabattant. On a vu les rochers arriver… On a tous pu sortir de l’hélicoptère. Le pilote, qui était un Allemand, court vers moi et me prend dans ses bras en me disant : ‘We are alive! We are alive!’ Il me serait très, très fort. J’ai eu Thierry Sabine à la radio et je lui dis que nous avons un petit problème d’hélicoptère. Il arrive à son tour et parvient à se poser. Il me prend à son tour dans ses bras et il me dit : ‘Jean-Louis, sache qu’à partir d’aujourd’hui tu fais du rab’. »

    Cette expression n’est pas inconnue de l’organisateur du Dakar. Perdu durant trois jours lors du Rallye Abidjan-Nice, il avait été secouru par un pilote d’avion qui lui avait assener les mêmes mots…

    Mais était-ce le Rallye Paris-Dakar de trop ? A posteriori, les mots de son père Gilbert ou de son Directeur Technique Marc Ducrocq sont lourds de sens. Pour Gilbert Sabine, qui fera perdurer l’aventure, l’idée que son fils ait pu déposer un testament à un mois du départ de cette édition reste un mystère. Quant à Marc Ducrocq, ce sont de longues discussions sur l’intérêt de continuer à gérer un tel barnum et l’envie de faire d’autres voyages qui montraient une fin de cycle.

    Depuis Niamey, Thierry Sabine briefe ses équipes. Le lendemain, l’organisation sera en comité restreint à Gourma-Rharous. Faute de piste d’atterrissage, seules six personnes s’y rendront en hélicoptère, tandis que le reste de la troupe ira à Bamako pour y attendre les concurrents.

    Le 14 janvier, à 6h00 du matin, les mots de Thierry Sabine sont très forts. Face à la tempête de sable qui souffle, il annonce : « Vous avez vécu quelque chose de très difficile. Aujourd’hui, ce sera l’enfer. »

    Le premier secteur emmène les concurrents à Gao. Andrew Cowan et son Mitsubishi Pajero trouvent rapidement la sortie du labyrinthe. René Metge, leader avec sa Porsche 959, cède plus de quinze minutes, mais il conserve une large avance après avoir demandé sa route à des chameliers. Il se souvient : « Lorsque nous sommes arrivés, Thierry nous attendait avec son petit sourire narquois. Il nous a dit : ‘Je vous ai bien eus, vous en avez bien bavé !’ »

    Jean-Luc Roy est présent. Plusieurs fois concurrent lors des précédentes éditions, il est à Gao pour s’entretenir avec Thierry Sabine afin d’écrire un livre sur le Dakar : « Nous nous sommes isolés quinze ou vingt minutes pour qu’il me raconte les journées précédentes. Je lui dis qu’il n’était pas nécessaire qu’il m’emmène à Gourma comme il me l’avait promis. Je savais que Daniel avait envie de monter avec Thierry même s’il redoutait les engins aériens. J’aurai d’autres occasions de monter dans l’hélico… »

    Thierry Sabine quitte rapidement l’arrivée de la spéciale pour assister à un match de football organisé par les autorités maliennes en l’honneur du Rallye Paris-Dakar. Les festivités s’éternisent… Puis l’équipe du Dakar fonce vers l’aéroport de Gao dans un taxi brousse après avoir suivi les dix premières minutes de la rencontre. C’est à cet instant que Thierry Sabine propose à Daniel Balavoine de monter avec lui dans l’hélicoptère en direction de Gourma. Le chanteur n’hésite pas.

    À l’aéroport, le pilote François-Xavier Bagnoud – cousin du Prince Albert de Monaco – attend pour décoller immédiatement et éviter un vol de nuit. Nicolas Mathieu, attaché de presse de l’épreuve, court vers l’avion pour récupérer les bagages de Daniel Balavoine et les place dans l’hélico. Thierry Sabine, Daniel Balavoine et Jean-Paul Le Fur s’installent avec hâte avec un simple ‘au revoir’ destiné à Jean-Luc Roy et Nicolas Mathieu présents pour fermer les portes.

    Le premier trajet les emmène à Gossi, point de départ de la seconde spéciale du jour. Même si la nuit approche, Thierry Sabine veut donner le départ de cette portion. Sur place, il croise Nathalie Odent et lui propose d’occuper le cinquième siège de l’hélico, en direction de Gourma-Rharous.

    À 18h50, ils survolent la course, malgré une très mauvaise visibilité. Avec l’arrivée de la nuit, un terrible vent de sable se lève. Au sol, on ne voit pas à 50 mètres. Face à ces conditions, l’hélicoptère se pose à 21 kilomètres de l’arrivée. Pierre Lartigue et Bernard Giroux arrivent sur les lieux avec leur Lada Niva : « J’ai vu Thierry faire de grands signes au milieu de la piste pour nous arrêter. Je lui demande s’il y a quelque chose et il me dit qu’il faut que Didelot vienne les chercher, qu’ils attendent. J’ai refermé la porte et je suis reparti d’un seul coup. »

    À 19h20, l’hélicoptère blanc s’est crashé.

    Après avoir passé la ligne, l’équipage prévient immédiatement Bernard Didelot, le patron d’Africa Tours, qui part avec une voiture… Il effectue 23 kilomètres à contre-sens, mais ne trouve aucune trace de Thierry Sabine et de ses invités.

    Dans le même temps, les premiers concurrents témoins de l’accident racontent l’horreur… Durant plusieurs minutes, c’est l’incompréhension. Au bivouac, on assure que l’hélicoptère est posé et que ses occupants attendent Bernard Didelot. Face à eux, des concurrents sont certains que le même hélicoptère s’est crashé.

    Plus de trente minutes après l’accident, Dominique Fillon et Gérard Jouany, d’Europe 1, embarquent un copilote témoin du drame. Ils retrouvent la carcasse de l’engin, des corps ocres dispersés autour. Bernard Didelot arrive dix minutes plus tard. Ils savaient que Jean-Paul Le Fur, François-Xavier Bagnoud et Thierry Sabine étaient à bord et ils identifient Daniel Balavoine par son passeport laissé dans sa poche. Ils restent 45 minutes sur place avant de prendre la route du bivouac pour annoncer la nouvelle.

    La caravane est abasourdie. Cyril Neveu, vainqueur de trois des quatre premières éditions à moto, annonce d’emblée qu’il arrête la course.

    Les médecins du rallye vont récupérer les corps et les ramènent, cachés, à Gourma-Rharous. Le reste de l’équipe organisatrice est à Gao. Ils sont avertis vers 23h00 par ces simples mots criés à travers les ondes gênées par la tempête de sable : « On vient de recevoir un message que je vous transmets : ‘À Patrick Verdoy, l’organisateur du rallye, le pire est arrivé.’ »

    Le message est aussi énigmatique qu’inquiétant. Marc Ducrocq prend un avion pour rejoindre la caravane : « En survolant le bivouac, je compte les hélicoptères et je vois qu’il en manque un, le blanc, celui de Thierry. On tournait pour trouver une piste et on aperçoit l’épave de l’hélico au sol. Notre pilote a commencé à crier : ‘C’est l’hélico de Thierry, Thierry s’est tué, Thierry s’est tué !’. »

    Peu après cinq heures du matin, avec le lever du soleil, des silhouettes commencent à errer dans le bivouac. Thierry Sabine n’est plus là pour donner le départ.

    Marc Ducrocq réunit l’équipe pour s’occuper des corps afin de les transférer à Bamako. À Gao, l’information reste toujours aussi énigmatique. Ce n’est qu’au retour de l’avion que l’annonce de l’accident et des cinq victimes est connue. Patrick Verdoy ordonne un rassemblement sous forme de neutralisation vers Bamako.

    Problème, la route passe à quelques mètres des restes de l’hélicoptère. Certains concurrents continuent à rouler, d’autres s’arrêtent, sous forme d’hommage. C’est dans la journée du 15 janvier que l’information se propage en France.

    À Bamako, le rallye se retrouve à l’Hôtel de l’Amitié. Patrick Verdoy prend la décision que Thierry Sabine aurait prise : « On continue, on va à Dakar ».

    Cyril Neveu, leader du classement des motos et premier pilote à annoncer son intention d’arrêter la course, reçoit la visite de Suzanne, la compagne de Thierry Sabine et de René Metge, le leader des autos. Au bout d’une heure, il est convaincu qu’il doit poursuivre jusqu’au Sénégal.

    Le 16 janvier, les corps sont rapatriés en France. La disparition soudaine de Thierry Sabine et, surtout, de Daniel Balavoine touche le pays. Le chanteur est enterré le 18 à Biarritz. Les obsèques de Thierry Sabine sont organisées à Epernon en Seine-et-Marne. Ses cendres seront bientôt dispersées au pied de l’arbre du Ténéré.

    Le 22, sur les bords du Lac Rose, les concurrents terminent ce Rallye Paris-Dakar. Jean-Louis Calmejane qualifie alors l’arrivée de « sereine et digne pour une édition du Dakar pas comme les autres. Les sourires crispés des vainqueurs, uniquement pour satisfaire aux exigences des photographes. »

    Gilbert Sabine était présent. Il ne pratiquera plus jamais la moindre intervention chirurgicale et il prendra le relais de son fils en 1987 avec l’aide de Patrick Verdoy et de René Metge.

    Thierry Sabine était Jésus dans un hélicoptère blanc. Il était celui qui sauvait des vies. Il repose désormais au coeur de son Ténéré.

  • Dakar 2018 : l’aventure vit toujours

    Dakar 2018 : l’aventure vit toujours

    Le Dakar n’est plus en Afrique. Il faut se faire une raison… Son 39e départ sera donné de Lima au Pérou pour le – déjà – dixième parcours sud-américain. Avec l’annonce du prochain retrait de Peugeot, cette édition promet d’être historique.

    Tous les anciens vainqueurs sont là

    Stéphane Peterhansel (2007, 2012, 2013, 2016 et 2017), Giniel de Villiers (2009), Carlos Sainz (2010), Nasser Al-Attiyah (2011 et 2015) et Nani Roma (2014)… Les lauréats des dix derniers Dakar sont au départ de cette 40e édition. Il ne fait aucun doute que tous savent comment gagner cette épreuve à part dans le calendrier du sport automobile.

    Il convient également d’ajouter Cyril Despres à cette liste. Double tenant du titre du Silk Way Rally, il a aussi gagné cinq Dakar sur deux roues…

    La dernière de Peugeot

    Dans son histoire, Peugeot peut se féliciter d’avoir réalisé un quasi-sans-faute sur les pistes du Dakar. De 1987 à 1990, puis de 2015 à 2017, les Lionnes se sont imposées à six reprises (Ari Vatanen, Juha Kakkunen et Stéphane Peterhansel). Seule l’édition 2015 manque au palmarès de l’équipe désormais installée à Versailles. La 2008DKR était alors un peu jeune…

    Peugeot conserve la même dream team avec Monsieur Dakar Stéphane Peterhansel (29e participation, 7 victoires sur quatre roues, 6 sur deux roues), la star Sébastien Loeb, l’indéboulonnable Carlos Sainz et le spécialiste Cyril Despres. Une équipe de rêve avec une Peugeot DKR Maxi largement évoluée pour 2018.

    « On ne peut pas se fixer un autre objectif que celui de gagner », concède Bruno Famin, à la tête du Team Peugeot Total. « Mais c’est loin d’être gagné d’avance. On a coutume de dire que tout peut arriver sur un Dakar et tout va arriver. Il va se passer des choses, des tanquages, des problèmes d’orientation, des aléas météorologiques… »

    Un coup de pouce à la concurrence

    Face à l’armada Peugeot, que peut-on espérer ? La victoire évidemment. En 2017, les rivaux de l’équipe française s’étaient rapidement éliminés eux-mêmes. Parions qu’ils ne reproduiront pas les mêmes erreurs. Surtout, le règlement a subi quelques modifications assez radicales. Si la Peugeot DKR Maxi va profiter de voies larges, sa masse va largement augmenter, tandis que les modèles 4×4 vont profiter d’une cure d’amaigrissement. Une sorte de balance des performances que les Français ont encore du mal à avaler : « C’est du jamais vu en sport automobile. On nous met 80 kg et MINI en perd 100 avec des débattements de suspension supplémentaires, c’est colossal » m’a même assuré Bruno Famin.

    « Tout est nouveau », confirme Nasser Al-Attiyah au sujet de son Toyota Hilux. « Giniel a fait beaucoup d’essais pour le développer. J’ai juste roulé un peu pour confirmer que tout allait bien. C’est un gros step par rapport à la voiture de l’an passé, un nouveau châssis, un nouvel habitacle avec une meilleure position de conduite, un moteur central avant, nous avons gagné partout. Je crois que ce sera une surprise pour tout le monde ! »

    Chez MINI, on ne met pas ses œufs dans le même panier. Des 4×4 et de nouveaux buggys à deux roues motrices seront alignés. Nani Roma conserve la configuration 4×4 : « On a travaillé très fort. Elle est très solide et nous serons compétitifs. Peugeot et Toyota aussi ont travaillé. Je pense que ce ne sera pas facile. Ça peut se jouer sur de petites choses, comme ça peut se jouer sur de grandes choses. Il faudra être régulier et ne pas s’arrêter. »

    Un Dakar plus difficile que l’an passé

    Plus long qu’en 2017, plus difficile, de grandes étapes de sable dès les premières journées au Pérou qui pourraient déjà être déterminantes durant le premier quart de l’épreuve… Et que dire du départ en ligne programmé dès la deuxième journée ?

    « Le retour au Pérou nous permet d’explorer des régions encore inconnues », souffle Marc Coma, le directeur sportif du rallye et lui-même ancien vainqueur. « Il y aura aussi de l’endurance extrême en Bolivie avant le pic de difficulté programmé sur l’étape de Super Fiambala. »

    Des crevasses, des rivières, de l’altitude… Le parcours mélange admiration et crainte chez Cyril Despres : « D’habitude, on arrive à cibler deux ou trois endroits où nous devrons nous méfier. Là, j’ai l’impression qu’il y en a un peu partout, et dès la deuxième étape. »

    L’étape reine

    C’est un peu comme le Ventoux ou l’Alpe d’Huez pour le Tour de France. Cette année, le Dakar a choisi son étape reine et il la met en scène. Entre Belén et Chilecito, en Argentine, l’ordre de départ mélangera les dix meilleures autos, les dix premiers en moto et les cinq premiers en camion de l’étape de la veille pour une très grosse bataille.

    Le point d’interrogation Stéphane Peterhansel

    Il prendra le départ de son 29e Dakar sur les 39 organisés… Surtout, il en a gagné treize : 7 en auto et 6 en moto. À 52 ans, Stéphane Peterhansel va se retrouver sans volant au terme de cette édition 2018 du Dakar avec le retrait de Peugeot. Peut-être la fin d’un cycle pour Monsieur Dakar ? « Je peux seulement dire que c’est mon dernier Dakar avec Peugeot. Je n’ai pas envie de réfléchir à la suite. Pour l’instant, je veux surtout apprécier ce dernier Dakar avec Peugeot et le faire le mieux possible. Après, je ne sais pas. Prendre une retraite un peu plus tranquille et voyager sans courir après un chrono, refaire des courses moins compliquées que le Dakar pour le plaisir, je n’en ai aucune idée et je n’ai pas envie d’y penser pour le moment… », m’a-t-il dit.

    Le cas Loeb / Elena

    Ils n’étaient pas présents lors de la conférence de presse parisienne… Mais les noms de Sébastien Loeb et Daniel Elena ont beaucoup été entendus. Comme pour le reste de l’équipe Peugeot, ils arrivent à la fin d’un cycle avec cette édition 2018. Ils veulent gagner, ils ont prouvé qu’ils avaient la capacité de bien figurer, mais il leur manque encore un premier succès avec la DKR. Peut-il arriver à Córdoba le 20 janvier ? C’est bien possible…

    Trente-neuf ou quarante Dakar ?

    39e départ, 40e édition… Les organisateurs du Dakar tiennent à leur communication autour de la 40e édition de l’épreuve née en 1979. Mais le Dakar conserve une année blanche dans son histoire : 2008. Cette année-là, tous les concurrents étaient prêts lorsque la décision a été prise – en concertation avec les autorités françaises – d’annuler la course. En cause : des menaces très sérieuses en Afrique. Si la course n’a pas eu lieu, l’épreuve a survécu en s’exportant en quelques mois vers l’Amérique du Sud.

    À la télévision

    Le succès du Dakar passe en grande partie par l’implication des chaines de France TV. Tous les soirs, l’antenne sera monopolisée durant deux heures en passant de France 4 à France 3. A 18h50, une heure de direct sur France 4, puis un documentaire sur l’histoire du Dakar vers 19h55. A 20h10, le Journal du Dakar sur France 3, avant un retour en direct sur France 4 vers 20h20. Et en troisième partie de soirée, Bivouac sur France 2…

    Les dates

    Vendredi 24 novembre : départ du bateau au Havre, vers Lima via le Canal de Panama.
    Mardi 2 janvier : récupération des véhicules à Lima durant deux jours
    Mercredi 3 janvier : vérifications techniques et administratives durant trois jours.
    Samedi 6 janvier : Etape 1 Lima – Pisco (31 km chronométrés)
    Dimanche 7 janvier : Etape 2 Pisco – Pisco (267 km)
    Lundi 8 janvier : Etape 3 Pisco – San Juan de Marcona (295 km)
    Mardi 9 janvier : Etape 4 San Juan de Marcona – San Juan de Marcona (330 km)
    Mercredi 10 janvier : Etape 5 San Juan de Marcona – Arequipa (267 km)
    Jeudi 11 janvier : Etape 6 Arequipa – La Paz (313 km)
    Vendredi 12 janvier : jour de repos
    Samedi 13 janvier : La Paz – Uyuni (425 km)
    Dimanche 14 janvier : Uyuni – Tupiza (498 km)
    Lundi 15 janvier : Tupiza – Salta (242 km)
    Mardi 16 janvier : Salta – Belén (372 km)
    Mercredi 17 janvier : Belén – Fiambala / Chilecito (280 km)
    Jeudi 18 janvier : Fiambala / Chilecito – San Juan (522 km)
    Vendredi 19 janvier : San Juan – Córdoba (368 km)
    Samedi 20 janvier : Córdoba – Córdoba (119 km)

    Les principaux engagés

    300. Stéphane Peterhansel / Jean-Paul Cottret – Peugeot DKR
    301. Nasser Al-Attiyah / Mathieu Baumel – Toyota Hilux
    302. Nani Roma / Alex Haro – MINI John Cooper Works Rally
    303. Carlos Sainz / Lucas Cruz – Peugeot DKR
    304. Giniel de Villiers / Dirk Van Zitzewitz – Toyota Hilux
    305. Mikko Hirvonen / Andreas Schultz – MINI John Cooper Works Buggy
    306. Sébastien Loeb / Daniel Elena – Peugeot DKR
    307. Orlando Terranova / Bernardo Graue – MINI John Cooper Works Rally
    308. Cyril Despres / David Castera – Peugeot DKR
    309. Bernhard Ten Brinke / Michel Perin – Toyota Hilux
    310. Bryce Menzies / Peter Mortensen – MINI John Cooper Works Buggy
    311. Martin Prokop / Jan Tomanek – Ford Raptor
    312. Jakub Przygonski / Tom Colsoul – MINI John Cooper Works Rally
    313. Nicolas Fuchs / Adrian Mussano – Borgward
    314. Yazeed Al Rajhi / Timo Gottschalk – MINI John Cooper Works Buggy

  • Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Organisé en Amérique Latine depuis 2009, la 39e édition du Dakar s’élance cette année d’un nouveau pays. Depuis le Paraguay et sa capitale Asunción et jusqu’à Buenos Aires en Argentine, 8 823 kilomètres sont au programme, dont 4 093 en secteurs sélectifs chronométrés…

    Un parcours en altitude

    D’abord organisé entre l’Europe et l’Afrique, le Dakar roule désormais en Amérique du Sud. En quittant Asunción, au niveau de la mer et avec un taux d’humidité particulièrement élevé, les concurrents entreront en Argentine en direction de Tucumán… Durant deux jours, il sera question de bien se placer sur des pistes techniques.

    La route commencera alors à s’élever vers des altitudes record. Après Jujuy, la caravane entrera en Bolivie pour une semaine à plus de 3 500 mètres. Dans l’Altiplano bolivien, il faudra braver les longues distances, le manque d’air avec un passage à 4 700 mètres d’altitude et des températures à la limite du gel.

    En direction de Tupiza, les dunes réclameront une réelle maîtrise du franchissement, tandis que les copilotes devront trouver les bons caps. Jusqu’à La Paz, les cordons de dunes allongeront les journées, qui se termineront à la lueur des phares pour les moins rapides.

    recors-dakar

    La navigation sera l’un des défis de cette édition 2017. La règlementation a évolué avec des waypoints de contrôle moins précisément indiqués sur les road-books. Les concurrents devront les valider en entrant dans un rayon de 300 mètres, sans connaître exactement les coordonnées du point choisi par les organisateurs. Pour corser le tout, le GPS ne mémorisera que le dernier kilomètre parcouru… L’objectif est de réinventer la notion de navigation, soit une promesse de casse-tête pour les copilotes.

    Arrivés sur les bords du Lac Titicaca, les rescapés feront demi-tour pour partir plein sud après une journée de repos bien mérité, à La Paz.

    Pour entamer la seconde partie du parcours, les concurrents devront affronter une étape marathon. Entre La Paz et Salta, avec une nuit dans la caserne d’Uyuni, les équipages auront pour devoir de préserver la mécanique, car aucun véhicule d’assistance ne pourra leur apporter la moindre aide à mi-parcours.

    De retour en Argentine, les températures pourront atteindre jusqu’à 50°C dans une étape de près de 1 000 kilomètres. La « Super Belén » est annoncée comme le test le plus exigeant pour les copilotes avec 98 % de hors-piste dans le secteur sélectif.

    À partir de Chilechito, les trois dernières étapes s’apparenteront à un ultime sprint. Un long passage de trial et des subtilités de navigation jusqu’à San Juan, encore des dunes sur la route de Río Cuarto et un ultime test sur l’étape 12 jusqu’à Buenos Aires, où seront désignés les vainqueurs.

    Le véhicule star : Peugeot 3008DKR

    À Asunción, le Dakar verra apparaître un nouveau véhicule au départ. Déjà testé lors du Rallye du Maroc, la Peugeot 3008 DKR – qui reprend le look du plus récent des SUV commercialisés par Peugeot – fera ses débuts en Amérique Latine.

    Éprouvé, le concept imaginé par le Team Peugeot Total il y a deux ans sert encore de base à cette Peugeot 3008 DKR. L’expérience acquise depuis le retour du Lion en rallye-raid et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus ont permis une nouvelle évolution majeure.

    Les Peugeot 3008 DKR restent fidèles à l’idée de faire gagner un véhicule 2 roues motrices équipé d’énormes roues de 37 pouces. Le moteur, avec deux turbos, est placé en position centrale arrière. Le V6 de 3,0 litres de cylindrées développe 340 chevaux, transmis aux roues arrière par une boîte de vitesses à six rapports via une commande manuelle séquentielle.

    peugeot-3008-dkr

    Par rapport à la génération précédente, les Peugeot 3008 DKR profitent de l’expérience acquise ces derniers mois et des victoires conquises au Dakar avec Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret en janvier et au Silk Way Rally avec Cyril Despres et David Castera en juillet.

    La modification le plus visible se situe sur la carrosserie. La nouvelle machine du Team Peugeot Total reprend les codes du SUV Peugeot 3008. Elle hérite surtout d’un profond travail pour améliorer l’écoulement des flux d’air. Deux thèmes ont dicté le nouveau design : le refroidissement et l’efficience aérodynamique.

    Bruno Famin, Directeur de Peugeot Sport : « Le refroidissement est le point-clé de ces voitures. En rallye-raid, il faut des machines à refroidir. Refroidir l’air de suralimentation, l’eau, l’huile, les amortisseurs, le carburant, les calculateurs… Il est nécessaire de faire entrer de l’air, sans générer une trainée trop importante. Les vitesses atteintes en course ne sont pas négligeables. Les Peugeot 3008 DKR vont rouler à 200 km/h. Nous avons donc beaucoup travaillé sur le refroidissement et l’aérodynamique. »

    Tout aussi important que le refroidissement mécanique, celui des hommes a également été pris en compte. Si la présence d’un système de climatisation n’est pas imposée par le règlement, le Team Peugeot Total a estimé qu’il pouvait apporter un gain notable, en termes de sécurité, comme de performances. Déjà testée lors du Silk Way Rally, la climatisation a été développée pour aider les pilotes et les copilotes à résister aux records de température attendus au pied de la Cordillère des Andes.

    Pour cette édition 2017 du Dakar, le règlement impose la réduction d’un millimètre de la bride d’admission d’air par rapport au Peugeot 2008 DKR. En plus de compenser cette perte de puissance, le Team Peugeot Total a également porté ses efforts sur la facilité d’utilisation du moteur. L’objectif est d’accroître le couple disponible à bas-régime, dès que le pilote touche à la pédale d’accélérateur, sans temps de réponse, ni creux.

    Bruno Famin : « Il devient plus facile de doser l’accélération, notamment dans des conditions d’adhérence précaire. Si le pilote est dans une situation compliquée, notamment avec un risque d’enlisement, il faut que le moteur réponde immédiatement pour pouvoir sortir de ce mauvais pas. Nous avons donc travaillé sur cette facilité d’utilisation et sur la disponibilité du couple à très bas-régime. »

    L’autre point important du développement de cette Peugeot 3008 DKR concerne la suspension. Les épures et les lois d’amortissement ont été revus.

    Bruno Famin : « La voiture qui a gagné l’an passé plongeait au freinage. Il y avait d’importantes variations d’assiette. Nous avons réduit cette caractéristique en travaillant sur les épures. Pour l’amortissement, nous avons cherché de nouvelles lois. De ce côté, il n’y a pas de révolution technologique, il fallait pouvoir s’adapter aux différents types de terrain. Nous avons validé ce travail en essais, puis en course. »

    PEUGEOT 3008DKR – CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
    Moteur : V6 à 60° diesel biturbo
    Cylindrée : 3,0 litres
    Nombre de soupapes : 24
    Emplacement : central arrière
    Puissance : 340 chevaux
    Lubrifiant : Total Quartz 10W50
    Transmission : roues arrière motrices
    Boîte de vitesses : longitudinale à six rapports, commande manuelle séquentielle
    Pneumatiques : BFGoodrich 37/12,5×17

    Les équipages à suivre

    Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret sont les tenants du titre. A eux deux, ils ont gagné six Dakar dans le même habitacle. Stéphane Peterhansel compte même douze titres avec ses six succès à moto entre 1991 et 1998. D’abord sur les traces de Cyril Neveu et Hubert Auriol, le pilote Peugeot est devenu Monsieur Dakar.

    Stéphane Peterhansel : « Au départ de mon premier Dakar, j’avais l’état d’esprit du soldat qui part à la guerre, à la fois impressionné par l’inconnu et extrêmement motivé. Et j’ai rapidement pris la réalité en pleine tête lorsqu’au bout de trois jours, mon coéquipier André Malherbe a gravement chuté, au point de devenir tétraplégique. J’ai tout de suite compris que ce n’était pas une course de rigolos. C’est certainement pour ça que je n’ai jamais eu de gros bobo. L’année dernière, la victoire avait une saveur particulière parce que le programme Peugeot me tient vraiment à cœur. Je me rends compte que le Dakar a beaucoup évolué : je l’ai gagné sans GPS, puis avec les différentes technologies de navigation, en Afrique puis en Amérique du Sud, et maintenant avec Peugeot ! C’est parce que la clé de la course reste la même : l’endurance. Je pars avec l’objectif d’un 13e titre, mais nous savons tous qu’à la moindre erreur, on peut se retrouver pilote-assistant pour les autres voitures de l’équipe. »

    stephane-peterhansel

    Nasser Al-Attiyah a d’abord été copilote avant de prendre le volant. Invité par sa fédération à représenter les couleurs de son pays, il a grimpé les échelons en rallye et en rallye-raid jusqu’à s’imposer dans les catégories support du WRC, gagner deux Dakar et trois Coupes du Monde Tout-Terrain. Le médaillé de bronze de ball-trap aux JO vise un troisième titre à Buenos Aires, cette fois avec Toyota.

    Nasser Al-Attiyah : « Je me souviens de ma première course. C’était en 1989 et j’étais copilote et je n’ai pas aimé́ ça du tout. L’année suivante je me suis mis au volant d’un Nissan Patrol et j’ai commencé par disputer quelques courses au Qatar. Puis je me suis complètement arrêté entre 1995 et 2002 pour me consacrer exclusivement au tir. En février 2003, la fédération qatarienne est revenue vers moi et m’a demandé de participer au tout premier rallye du Qatar et je m’y suis imposé. Du coup j’ai fait toute la saison au Moyen-Orient. Puis est venu le Dakar en 2004. Ma deuxième place sur la course l’an dernier n’est pas une déception. Les Peugeot étaient meilleures. J’ai fait une erreur un jour et ça m’a couté la victoire. J’ai trouvé un bon compromis cette année avec Toyota. C’est une voiture qui n’a jamais remporté le Dakar et le défi est donc intéressant. La voiture marche bien et nous avons énormément travaillé avec Matthieu (Baumel). C’est évidemment bien d’avoir battu Peugeot en Espagne et au Maroc mais n’oublions pas que nous ne sommes pas une écurie d’usine et cela ne signifie pas que nous allons gagner le Dakar. »

    Nasser Al Attiyah (QAT) of Toyota Gazoo Racing SA races during stage 1 of Rally Dakar 2017 from Asuncion, Paraguay to Resistencia, Argentina on January 2, 2017.

    Aux côtés de Nasser Al-Attiyah, Giniel de Villiers est un autre ancien vainqueur du Dakar. Le seul africain du palmarès en auto n’a jamais abandonné en treize participations.

    Giniel de Villiers : « Si je devais décrire le Dakar en un mot, je dirais : aventure. Bien sûr que c’est une course énorme, mais ça reste avant tout une aventure. Humaine et extrême. Le Dakar fait bien évidemment partie de ma vie. C’est l’évènement le plus important de ma saison. Je m’y prépare pendant un an et les autres courses auxquelles je participe sont là pour que je reste aguerri. Lors de l’édition 2016, je me suis aperçu, dès les premières étapes, qu’il serait difficile de battre les Peugeot. Alors oui, il y a probablement une légère déception même si je termine sur le podium. Moi, je veux gagner. Nous avons travaillé à améliorer la voiture pendant l’année. Plus de 3000kms d’essais. La base est très bonne et nous pouvons compter sur d’énormes améliorations. C’est en tout cas la Hilux la plus rapide que je n’ai jamais piloté. Elle a démontré́ son potentiel lors du Rallye du Maroc en dominant Peugeot. L’arrivée d’Al Attiyah chez Toyota est un réel atout pour l’équipe. C’est l’homme le plus rapide qu’il y ait. Pour moi, c’est un challenge supplémentaire et ça nous oblige à hausser notre niveau. »

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    Comme Sébastien Loeb, Mikko Hirvonen a découvert le Dakar l’an passé. Comme Ari Vatanen ou Juha Kankkunen avant lui, le vice-champion du monde des rallyes vise un nouveau succès pour la Finlande. Vainqueur d’étape en 2016 et quatrième à l’arrivée, il sera l’une des plus sûres chances de MINI.

    Mikko Hirvonen : « Ce premier Dakar a été une belle expérience et je suis ravi d’avoir réussi à atteindre l’arrivée avec un bon résultat, mais j’aurais préféré́ une course plus dure avec davantage de navigation. Franchement, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’avais en tête les exploits de Vatanen et Kankunnen dans le passé mais je n’avais jamais vraiment envisagé une participation. A l’occasion de mes premiers essais avec Michel Périn, j’ai vite été convaincu. Moi je viens de la route et j’étais en quête d’autre chose, d’aventure. Je dois d’ailleurs beaucoup à Michel. Il m’a parfaitement expliqué la philosophie du rallye, me poussant à attaquer quand il le fallait et me ralentissant à d’autres moments. J’ai maintenant l’expérience d’une édition derrière moi et je sais que je dois commettre encore moins d’erreurs. J’espère faire mieux. L’objectif est de vaincre. Bien sûr, ce ne sera pas simple face à Peugeot, imbattable dans certaines conditions, mais s’il y a plus de navigation et de hors-piste, c’est possible. »

    mikko-hirvonen

    Double Champion du Monde des Rallyes, Carlos Sainz est une référence. Toujours très attendu, l’Espagnol s’est imposé une fois au Dakar en neuf participations. Membre de la Dream Team Peugeot, il est l’un des plus motivés au moment de partir d’Asunción.

    Carlos Sainz : « La saison a été beaucoup plus simple que l’an dernier car nous l’avons débutée avec une voiture qui avait déjà gagné et pas avec une voiture totalement nouvelle. Malgré cela nous avons beaucoup travaillé sur la mise au point. On a donc pu rouler en pleine tranquillité, faire un test important lors du rallye du Maroc et peaufiner encore avec une grande précision les réglages de la voiture. »

    carlos-sainz

    Nani Roma s’est ajouté à la courte liste des vainqueurs moto et auto sur le Dakar (avec Hubert Auriol et Stéphane Peterhansel). À 44 ans, il a passé la moitié de sa vie à préparer le Dakar. Comme l’an passé, il fait confiance à une Toyota Overdrive.

    Nani Roma : « Le travail préparatoire que nous avons effectué est vraiment très bon. Nous sommes donc optimistes, mais tout en restant prudents, forcément car le Dakar est une épreuve particulièrement compliquée. La vérité d’un jour, comme au Maroc récemment, n’est pas forcément celle du lendemain… il faut être humbles, même quand le travail a été bien fait dans le cadre d’une équipe puissante. J’espère vraiment que tout ira bien. »

    À l’image de Nasser Al-Attiyah, Yazeed Al-Rajhi s’est progressivement concentré sur le Dakar après avoir montré ses qualités en WRC2. Le Saoudien est l’un des plus agressifs au volant. Sa MINI promet déjà de viser quelques victoires d’étapes, si ce n’est plus…

    « J’ai débuté en course alors que j’avais 26 ans en disputant le championnat du Moyen-Orient de rallye et j’ai vite été attiré par le Dakar qui réunit les meilleurs pilotes et équipes au monde. Je garde un formidable souvenir de ma première victoire en spéciale en 2015 mais quelle déception d’avoir ensuite dû abandonner. Nous nous sommes vraiment bien préparés pour le Dakar en disputant des manches de la Coupe du monde de rallye raid et surtout en nous adaptant à une nouvelle voiture et une nouvelle équipe. Nous sommes prêts pour le combat. Chaque voiture a ses forces et ses faiblesses Je pense que pour la MINI, la robustesse et la fiabilité́ sont les meilleurs arguments. Notre objectif sur le Dakar : le podium ! »

    yazeed-alrajhi

    Vainqueur du Silk Way Rally, Cyril Despres vise lui aussi un doublé moto / auto au Dakar. Sur la plus haute marche à cinq reprises sur deux roues, il a accepté le défi de Peugeot de gagner, aussi, sur quatre roues. Il dispute donc troisième Dakar avec les DKR.

    Cyril Despres : « Le premier bilan que je peux faire depuis que je suis arrivé chez Peugeot est ultra-positif, je n’avais pas imaginé une transition aussi rapide. Je ne savais pas à quel type de résultat je pouvais m’attendre, mais dans cette inconnue, j’avais l’avantage d’intégrer une équipe incroyable : chez Peugeot il n’y a que les meilleurs et dans tous les métiers. Cela m’a permis de progresser très vite. Cette année avec David nous avons gagné le Silk Way, mais je n’oublie pas qu’il y a eu en réalité deux temps forts pour nous dans cette saison. Quelques semaines plus tard, on s’est pointé sur le Rallye du Maroc avec une bonne dose de confiance… et au bout de 12 km de course dans la 1ère étape, on loupe une note de danger et on part en tonneau ! Avec ce type d’erreur on perd toutes nos chances, alors je le prends comme une leçon. Sur le Dakar, on va faire ce qu’on sait faire, et surtout mener une course intelligente. On rentre dans le groupe de ceux qui peuvent jouer un podium, mais on a conscience du travail qu’il nous reste à faire. Après tout, Stéphane Peterhansel a mis 6 ans pour gagner en auto, Nani Roma l’a fait au bout de dix ans ! On ne va pas brûler les étapes. »

    cyril-despres

    Être le porte-drapeau de l’Argentine lui apporte une notoriété exceptionnelle. Orlando Terranova a aussi découvert le Dakar à moto, sans s’imposer, en Afrique, avant de terminer deux fois cinquième sur quatre roues. Avec la MINI, il vise un autre grand résultat devant ses fans.

    Orlando Terranova : « Je me suis réellement bien préparé́ pour cette édition, j’ai fourni un travail physique intense. En plus, je suis très satisfait de la nouvelle Mini. Tout se présente donc bien. Surtout que nous sommes tombés d’accord avec Sven Qvandt pour choisir Andreas Schulz comme copilote. Il est très motivé pour faire un bon Dakar et il est l’un des meilleurs spécialistes de la navigation. Nous avons beaucoup roulé ensemble au Maroc et notre communication en anglais est très bonne. La voiture est très performante et j’ai été vraiment surpris sur son niveau technique. Je crois que si nous ne faisons pas d’erreurs, nous pourrons lutter pour être devant. »

    Sébastien Loeb est la plus grande star du plateau. Neuf fois Champion du Monde des Rallyes, abonné à la victoire au Rallye d’Argentine, l’Alsacien a rejoint Peugeot avec un seul objectif : inscrire son nom au palmarès d’une épreuve mythique. Il avait mené la première moitié du rallye dès sa première participation… Il revient avec beaucoup plus d’expérience.

    Sébastien Loeb : « Je garde deux images extrêmes du Dakar 2016. La première, positive, quand je fais le meilleur temps à l’arrivée de la première spéciale. Je ne m’y attendais pas du tout, je n’avais vraiment pas l’impression d’avoir roulé très fort. Et l’image négative, c’est la galère dans le sable. Là, on ne jouait plus la victoire, puisque les tonneaux, on les avait faits la veille. Donc, on se dit juste : “La galère continue.” Mais pour mon apprentissage, c’était important d’aller au bout. Le plus dur reste le hors-piste, pour Daniel comme pour moi. Il n’est jamais facile de rouler en confiance quand tu découvres différentes variétés de terrains : dunes, dunettes, broussailles, rios. Trouver le bon rythme dans ces configurations n’est pas simple. Parfois tu te dis : “Là, je peux rouler plus vite.’’ Mais s’il y a une saignée, tu te fracasses. Il faut vraiment appréhender le bon niveau d’attaque. C’est un point important sur lequel on doit bosser. Dans les dunes, on ne s’y prend pas trop mal. A priori, j’aime bien l’exercice même si je ne suis pas à l’abri de me poser en équilibre au sommet. Il faut qu’on apprenne à mieux utiliser le dégonflage des pneus. Globalement on est plutôt bien sur le plan de la vitesse. Sur le Silk Way on a ouvert la piste quasiment tous les jours, ce qui ne nous a pas vraiment aidés pour remporter des spéciales. Dans le sable, on était plutôt dans le coup et, dans le hors-piste, ce n’est plutôt pas mal non plus. Il y a encore un peu de travail : le souci n’est pas forcement la technique de franchissement des dunes, mais plutôt de savoir dire stop quand cela ne va pas et reculer au lieu d’insister. Il ne faut pas attendre d’être posé avant de faire marche arrière ou demi-tour. Les autres aussi le font. »

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    Programme Dakar 2017
    Lundi 2 janvier – Etape 1 : Asunción – Resistancia (454 km dont 39 km de spéciale)
    Mardi 3 janvier – Etape 2 : Resistancia – San Miguel de Tucumán (803 km dont 275 km de spéciale)
    Mercredi 4 janvier – Etape 3 : San Miguel de Tucumán – San Salvador de Jujuy (780 km dont 364 km de spéciale)
    Jeudi 5 janvier – Etape 4 : San Salvador de Jujuy – Tupiza (521 km dont 416 km de spéciale)
    Vendredi 6 janvier – Etape 5 : Tupiza – Oruro (692 km dont 447 km de spéciale)
    Samedi 7 janvier – Etape 6 : Oruro – La Paz (786 km dont 527 km de spéciale)
    Dimanche 8 janvier – Journée de repos
    Lundi 9 janvier – Etape 7 : La Paz – Uyuni (622 km dont 322 km de spéciale)
    Mardi 10 janvier – Etape 8 : Uyuni – Salta (892 km dont 492 km de spéciale)
    Mercredi 11 janvier – Etape 9 : Salta – Chilecito (977 km dont 406 km de spéciale)
    Jeudi 12 janvier – Etape 10 : Chilecito – San Juan (751 km dont 449 km de spéciale)
    Vendredi 13 janvier – Etape 11 : San Juan – Rió Cuarto (759 km dont 292 km de spéciale)
    Samedi 14 janvier – Etape 12 : Rió Cuarto – Buenos Aires (786 km dont 64 km de spéciale)

  • Citation : Johnny Hallyday

    Citation : Johnny Hallyday

    Comme beaucoup d’autres stars avant lui, Johnny Hallyday cède à la tentation de participer au Rallye Paris-Dakar. Le 28 décembre 2001, il prend le départ d’Arras au volant d’un Nissan, avec l’expérimenté René Metge à ses côtés.

    Suivi par une meute de journaliste sur tout le parcours, les faits et gestes du chanteur sont enregistrés. À Tichit, au sud de la Mauritanie, il lance une phrase pleine de bon sens qui va marquer l’histoire de l’épreuve et amuser la France entière, collée devant sa télévision pendant que d’autres affrontent leur traversée du désert…

    « Tu te rends compte : si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart. »

    Pour son unique participation au Dakar, Johnny Hallyday atteint l’arrivée à la 49e place du classement général, avec 52 classés.

  • L’ascension du Dakar

    L’ascension du Dakar

    La 39e édition du Dakar promet d’être perchée ! Un départ à Asunción, un passage à La Paz et une descente vers Buenos Aires, la version 2017 du plus célèbre des rallyes-raid va faire tourner des têtes.

    Le 2 janvier 2017, le Dakar visitera officiellement son 29e pays. Il y avait eu la France, un peu d’Europe du sud, beaucoup d’Afrique… Depuis huit ans, il y a eu l’Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie. En 2017, c’est le Paraguay qui entrera dans la grande histoire de l’épreuve.

    Comme l’an passé, le Pérou a préféré ne pas apparaître dans le parcours. Officiellement, El Niño continue de faire peur aux autorités. La conséquence est simple : le Dakar 2017 ne verra pas les océans.

    Le départ sera donné d’Asunción pour une unique étape au Paraguay, avant une entrée en Argentine pour atteindre La Paz. La capitale bolivienne accueillera la journée de repos qui est déjà un casse-tête pour les organisateurs.

    dakar-bolovie

    Lors de la présentation, Etienne Lavigne – Directeur du Dakar – a avoué chercher une solution pour permettre aux concurrents de dormir à une altitude acceptable. A 3 660 mètres, l’altitude officielle de la capitale bolivienne, les moins habitués ne trouveront aucun repos durant cette journée !

    Cinq étapes sont prévues en Bolivie, dont certaines autour du Lac Titicaca. Pluie, neige, grêle, températures négatives, les conditions devraient être particulièrement difficile…

    AUTO - DAKAR 2016 - PART 1

    La descente vers le sud en pleine Cordillère des Andes ajoutera de nouvelles complications. Côté argentin, le parcours usera les concurrents par sa chaleur avec des pointes largement supérieures à 40°C !

    Pour les plus fous, l’ouverture des inscriptions est fixée au 15 mai ! Et rendez-vous en novembre pour découvrir l’itinéraire étape par étape.

  • Loebinen, Loeb des sables

    Loebinen, Loeb des sables

    Loeb, Loeb, Loeb…Et même plus : Elena, Elena, Elena ! Non pas que ce soit si surprenant de voir Sébastien Loeb rouler plus vite que Stéphane Peterhansel, Nasser Al-Attiyah ou même Carlos Sainz, mais leurs performances durant ce premier tiers de Dakar sont tout de même de tout premier plan.

    Après des victoires historiques en Suède et en Finlande, Sébastien Loeb avait acquis le surnom de Loebinen, en référence aux stars nordiques qui avaient trusté le palmarès de ces terrains aussi particuliers… Dès son premier Dakar, le pilote Peugeot va peut-être bien être surnommé Loeb des sables (je ne l’ai pas encore vu, mais ça ne devrait pas tarder !).

    Il est évident qu’il ne fallait pas plus de quelques dizaines de kilomètres à un talent comme celui de Sébastien Loeb pour trouver le mode d’emploi de sa nouvelle Peugeot 2008 DKR. Tout ce qui a quatre roues, un volant et qui ne se retourne pas au moindre appui lui convient.

    Sebastien Loeb

    Le voir devancer ses équipiers sur des routes comme celles qui étaient proposées entre Villa Carlos Paz et Termas de Rio Hondo est d’une logique implacable (a posteriori)… Et qu’il enchaine les victoires d’étapes est surtout à mettre à l’actif de l’équipe Peugeot Sport qui a fait progresser sa 2008 DKR à pas de géant sur les douze derniers mois.

    Leader avec plus de sept minutes d’avance au matin de boucler la première moitié du rallye (a priori défavorable aux Peugeot), vainqueur de trois étapes sur quatre, Sébastien Loeb (et Daniel Elena !) a fait avouer à son équipier Stéphane Peterhansel qu’il était « le meilleur pilote au monde ».

    Hier, sur la route d’Uyuni, on attendait que les premiers pièges de navigation fassent leur effet et volent un peu de temps à l’équipage des records en WRC… Mais Daniel Elena tient bon le cap.

    Carlos Sainz

    Ce fut un premier exercice avant, on l’espère de rentrer dans le dur… Car des copilotes comme le tenant du titre Mathieu Baumel et Jean-Marc Fortin le répètent : le rallye-raid n’a pas encore commencé sur ce Dakar 2016.

    Désormais, on ne peut que compter les victoires d’étapes et attendre que le Monégasque fasse sa première erreur. Mais à voir sa minutie chaque soir au bivouac, Daniel sera prêt à réagir. Et si les minutes à perdre se transforment en secondes, si Sébastien Loeb parvient à ne pas planter sa Peugeot 2008 DKR dans une dune… Alors ils gagneront à Rosario, comme Ari Vatanen et Juha Kankkunen avant eux, avec Peugeot et pour leur première participation !

    Vatanen, Kankkunen, Loebinen, on y revient.

  • Le premier scratch de Sébastien Loeb

    Le premier scratch de Sébastien Loeb

    Ce n’est pas sans un certain bonheur que j’ai suivi la deuxième étape de ce Dakar 2016, la première officiellement disputée… Entre Villa Carlos Paz et Termas de Rio Hondo, Sébastien Loeb a remporté sa première victoire d’étape pour sa première tentative au Dakar. Et il offre à Peugeot son premier scratch avec la Peugeot 2008 DKR. Ça m’a donné envie de me replonger dans les archives… Pour me retrouver le 6 octobre 2001 !

    A cette époque, j’étais à la fac et je courrais après mon premier contrat pro en rallye (ça arrivera quelques mois plus tard pour le Tour de Corse)… Je suivais à distance le Championnat du Monde des Rallyes avec l’ambition de me faire remarquer.

    Sébastien Loeb était à quelques points de devenir Champion de France des Rallyes avec la Citroën Xsara kit-car et de remporter le Championnat Super 1600 FIA avec la Saxo… Guy Fréquelin lui avait alors proposé un job de rêve : piloter une Xsara WRC au Rallye Sanremo.

    En 2001, Citroën Sport monte en puissance avec un programme de plus en plus conséquent. Mais la référence sur asphalte est encore la Peugeot 206 WRC championne du monde. Sébastien Loeb est engagé sur la troisième Xsara WRC (numéro 20) aux cotés de Philippe Bugalski et Jesus Puras, deux des pilotes les plus rapides de l’histoire sur asphalte.

    Après deux apparitions formatrices avec une Toyota Corolla WRC en 2000 (déjà au Sanremo et en Corse), Sébastien Loeb avait enfin sa chance au plus haut niveau. Mais cette première apparition dans une équipe officielle ne se faisait pas sans pression.

    Intouchable en France et en Super 1600, Loeb n’avait encore rien prouvé au plus haut niveau. Et Guy Fréquelin l’avait jeté dans le grand bain avec ces mots : « S’il est bon, il doit faire des temps ! »

    Ça, c’était pour la presse. Car en interne, le patron avait surtout demandé à son pilote d’être prudent en début de course et de hausser le rythme, par la suite, s’il s’en sentait capable.

    Huitième temps d’entrée, entre Colin McRae et un espoir nommé Petter Solberg. Puis 5e, 8e, 5e, 4e, 8e, 4e et 4e… Sébastien Loeb termine la première étape au cinquième rang d’un rallye mené par son équipier Jesus Puras devant Gilles Panizzi, Philippe Bugalski et Didier Auriol.

    Samedi matin, Loeb suit les consignes : cinquième temps dans Passo Teglia et premier scratch de sa carrière dans Molini. Le tout premier date de ce 6 octobre 2001. Dans cette spéciale, il voit pourtant la Xsara WRC de Jesus Puras hors de la route… Dans le chrono suivant, c’est au tour de Philippe Bugalski d’abandonner. Passé brièvement au deuxième rang du classement général, mais désormais seul pilote de son équipe encore en course, Loeb passe prendre les consignes auprès de Guy Fréquelin.

    sebastien-loeb-rallye-sanremo-2001

    « Il m’a demandé de continuer à faire ma course sans me préoccuper du fait que j’étais le dernier pilote de l’équipe en lice », raconte lors Loeb. « C’est ce que j’ai essayé de faire. »

    Nouveau scratch dans le second passage dans Molini et voilà Sébastien Loeb deuxième avant l’ultime étape, à 34,5 secondes de Gilles Panizzi…

    Dans un championnat aussi disputé, face à un expert comme Panizzi, un tel écart est insurmontable. Sauf que Loeb entame le dimanche par un meilleur temps et prend 7,7 secondes à son rival. Panizzi réagit et reprend 6,7 secondes quelques minutes plus tard.

    La pluie tombe sur San Romolo et Loeb vole 21,7 secondes à Panizzi. Au départ de la vingtième et dernière spéciale, l’écart n’est plus que de 11,8 secondes. Le dernier chrono tourne à l’avantage de Loeb, mais seulement pour 0,4 seconde. Panizzi gagne… Loeb gagne bien plus !

    Le soir même, Mitsubishi et Subaru faisaient les yeux doux à cette perle rare venue d’Alsace… Sébastien Loeb préféra progresser avec Citroën pour décrocher un premier titre des Constructeurs en 2003 et le premier de ses neuf titres Pilotes en 2004.

    Désormais sous les couleurs de Peugeot – et après 905 scratches en WRC – il a décroché son premier meilleur temps dès sa première étape du Dakar avec la Peugeot 2008 DKR… Le record d’Ari Vatanen est fixé à 50 !

  • Dakar est encore loin !

    Dakar est encore loin !

    Voilà une petite expression que l’on entend dans les parcs d’assistance du monde entier… Comme si le « Dakar » allait encore à Dakar. Cet après-midi, l’une des plus célèbres courses de sports mécaniques débute de Buenos Aires ! Rendez-vous dans 9 500 kilomètres, à Rosario.

    Où va-t-on ?

    Pas au Pérou ! Lors de la présentation du Dakar 2016, il était prévu de traverser l’Argentine, la Bolivie et le Pérou… Mais les autorités péruviennes se sont retirées du projet durant l’année, mettant les organisateurs face à un énorme problème à résoudre. En quelques semaines, ils ont redessiné un parcours de 9 500 kilomètres.

    Afin de conserver ses ressources pour se préparer aux effets d’El Niño, le Pérou suivra donc la course à la télévision… Et le Dakar a perdu des longues étapes de dunes qui auraient pu aider les Peugeot 2008 DKR à deux roues motrices (avec un système de gestion de la pression des pneumatiques contrôlé depuis l’habitacle) à briller…

    Face au casse-tête de la création d’un parcours entre Buenos Aires et Rosario, en passant par Uyuni en Bolivie, les organisateurs ont promis quelques défis en termes de navigation. Les copilotes seront donc des pièces-maîtresses dans chaque voiture. Et les 4 Roues Motrices y trouveront un terrain à leur mesure.

    Sous une immense chaleur, le début de course emmènera les concurrents vers Uyuni en passant par Villa Carlos Paz, Termas de Rio Hondo et Jujuy. La route vers le sud sera redoutable. Une boucle autour d’Uyuni puis, le long de la Cordillère des Andes, les rescapés continueront vers Salta, Belen, La Rioja, San Juan avant de filer vers l’arrivée via Villa Carlos Paz, jusqu’à Rosario pour l’arrivée le 16 janvier.

    Des pointes à 45°C sont attendues… Mais aussi de terribles averses. El Nińo sera bien présent pour cette 38e édition !

    Qui va gagner ?

    Tenants du titre et désormais grands spécialistes de l’épreuve, Nasser Al-Attiyah et Matthieu Baumel (MINI) sont évidemment à battre cette année !

    Pour les affronter, l’équipe Peugeot aligne quatre 2008 DKR très largement modifiées par rapport à l’an passé. Battu pour la première fois en 2015 après quatre victoires en quatre participations (de 1987 à 1990), Peugeot s’est renforcé avec l’arrivée de Sébastien Loeb et Daniel Elena pour accompagner les anciens vainqueurs Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret (2004, 2005, 2007, 2012 et 2013) et Carlos Sainz et Lucas Cruz (2010), ainsi que Cyril Despres et David Castera.

    Deuxièmes il y a douze mois, Giniel de Villiers et Dirk Von Zitzemitz reviennent avec leur Toyota. Dotés d’une immense expérience du rallye-raid, ils profitent encore d’une voiture parfaitement fiable pour jouer les premiers rôles. Yazeed Al Rajhi et Timo Gottschalk seront également à surveiller sur un terrain qui pourrait leur convenir.

    Dans une équipe MINI qui va occuper une bonne partie du parc d’assistance, Al-Attiyah et Baumel seront accompagnés par Nani Roma et Alex Haro Bravo, Erik Van Loon et Wouter Rosegaar, Orlando Terranova et Bernardo Graue ou Mikko Hirvonen et Michel Perin.

    Parmi les autres concurrents, il y aura de la place dans le top 10, voire pour des coups d’éclat en spéciales, avec Christian Lavieille et Jean-Michel Polato (Renault), Carlos Sousa et Paulo Fiuza (Mitsubishi) ou Robby Gordon et Kellon Walch (Gordini).

  • Nasser Al Attiyah & Matthieu Baumel : le coup de trois

    Nasser Al Attiyah & Matthieu Baumel : le coup de trois

    FIA Middle East Rally Championship, FIA Cross Country World Rally Cup, FIA World Rally Championship 2, en ajoutant le Dakar, tel est le fabuleux palmarès 2015 du Qatari Nasser Al Attiyah.

    Accompagné du Français Matthieu Baumel, Al Attiyah a géré cette saison pas moins de trois programmes de face, au volant de trois voitures différentes : MINI ALL4 Racing, Ford Fiesta RRC et Skoda Fabia R5. Au total, neuf victoires toutes disciplines confondues, pas moins de treize rallyes « classique » en MERC et WRC2, un programme tout autant chargé en rally-raid, dont le Dakar, avec cinq victoires d’étapes. Ce qu’on appelle une saison exemplaire.

    Son prochain défi ? Prendre le départ de la WTCC Race of Qatar, manche de clôture du WTCC, qui se tiendra les 26 et 27 novembre sur le Losail International Circuit, près de Doha. Une première de nuit, pour le WTCC. Une première aussi pour Nasser, puisque pour la première fois cette saison, il disputera une course sans son fidèle copilote français Matthieu Baumel. Cocorico.

    45 ans, ambassadeur sportif et porte drapeau du Qatar, pilote mais aussi tireur au ball-trap. Plutôt hyperactif le Nasser.

     

  • Le 2008 DKR se bestialise

    Le 2008 DKR se bestialise

    A la suite d’un Dakar 2015 aux résultats plutôt moyens puis d’une saison consacrée au développement , Peugeot Sport fait évoluer son buggy 2008 DKR. Erfoud au Maroc, Zaragossa en Espagne, à 100 jours du départ du Dakar 2016, 2008 DKR a fait des kilomètres et semble prêt. On retrouve ici un DKR plus bestiale, moins rond. Mécaniquement, rien de change. Peugeot conserve le moteur Diesel Biturbo V6 d’une cylindrée de 3,2 litres et 24 soupapes, situé en position centrale arrière. Il développe maintenant 350 ch pour un couple de 800 Nm. Plus bestiale, d’où mon titre hasardeux, le buggy 2 roues motrices s’en retrouve, plus long, plus large, pour un comportement bien plus stable. D’autres modifications ont du avoir lieu sur le châssis, la suspension. Mais pour le moment, rien de neuf sous le soleil : Peugeot conserve jalousement ses infos.

    Rendez-vous à Buenos Aires début janvier pour le départ du Dakar, puis mi janvier pour son arrivée à Rosario. On prévoit une âpre bataille argentino-bolivienne : MINI, tenant du titre, ne compte pas se laisser faire.

    Découvrons le 2008 DKR évolution 2016 en images :

    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Erfoud, Maroc
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Zaragossa, Espagne.
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Zaragossa, Espagne.
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Erfoud, Maroc
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Erfoud, Maroc
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Erfoud, Maroc
    Peugeot 2008 DKR Evo Red Bull Dakar 2016 essais Maroc Espagne
    Le nouveau 2008 DKR, lors des essais à Erfoud, Maroc
  • Peugeot 2008 DKR, Dakar 2015, le film

    Peugeot 2008 DKR, Dakar 2015, le film

    Janvier 2015, Peugeot revient au Dakar, comme un #backintherace. Quelques six mois plus tard, une paille, la vidéo officielle de Peugeot est enfin en ligne. Longue de 27 minutes, elle nous illustre l’intérieur de ce Dakar au sein de l’équipe Peugeot Sport, au plus proche des hommes et femmes qui la composent. Sans grande performance lors de ce Dakar 2015, l’action se focalise donc sur l’ambiance, dans un film décrivant étape par étape, tels des chapitres, la vie de l’équipe. Des préparatifs de Velizy à l’arrivée à Buenos Aires, avec en plus les débuts du Dakar 2016 déjà mis en scène. Un film à voir.