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  • Francfort : ce qu’il ne faut pas rater !

    Francfort : ce qu’il ne faut pas rater !

    Les journées presse sont terminées… Désormais, le Salon de Francfort va être ouvert au public. Voici ce qu’il faudra voir si vous passer quelques heures dans cette immensité dédiée à la mécanique (et à la mécanique allemande).

    Entrée par le Hall 2… Ce premier bâtiment est entièrement consacré à l’univers Mercedes. Conférence de presse lancée par un DJ très funk avec batteur, saxophoniste et trompettiste à bretelles. La marque à l’étoile travaille sa nouvelle image jeune, branchée, très dandy.

    L’ambiance change avec l’arrivée de l’homme à la moustache. Si Mercedes veut se rajeunir par le design de ses nouveaux modèles (voire nouvelles niches), Dieter Zetsche place l’ingénierie au cœur des priorités avec une longue présentation de la voiture autonome, sans grand intérêt dans le contexte de journées presse dédiées aux premières mondiales et à la découverte de concepts (c’est dit !). Heureusement, des GLA et surtout l’arrivée du concept Classe S Coupé ont redonné des raisons de se promener autour des voitures.

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    Départ vers le Hall 3. Volkswagen y impose sept marques avec Skoda, Seat, Bentley, Bugatti, Lamborghini et Porsche (en plus de Volkswagen !).

    Chez VW, l’ambiance est très « e » avec une longue liste de modèles électriques et hybrides à venir autour des Golf R et Golf Sportsvan dont l’allure est pourtant moins « sportive » que l’ancienne Plus.

    Petit moment sympa chez Skoda lorsque Jozef Kaban, patron du design extérieur de la marque, a pris une tablette – reliée à un écran géant – pour dessiner la partie avant de la Rapid Spaceback, l’une des premières mondiales du salon. En face, Seat mise beaucoup sur la Leon ST.

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    Chez Bugatti, on s’arrête devant la Jean Bugatti Vitesse Legend Edition. « La même en mieux. » Pas de grande nouveauté non plus chez Lamborghini et Porsche qui déclinent des versions déjà existantes ou connues.

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    Dans le 3.1, Mitsubishi est voisin de Chang’an. La seule marque chinoise venue à Francfort présente un gros SUV, le CS75, sans la moindre ambition de le vendre en Europe !

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    Passage par l’Agora où s’est installé Audi. L’A3 Cabriolet et A8 sont mis en avant mais ce sont les Sport quattro concept et nanuk quattro concept qu’il faut aller voir dans un environnement très réussi de ville retournée.

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    Changement d’ambiance dans le Hall 5. Quelques préparateurs stars accompagnent les « Britanniques » Jaguar, Land Rover et Aston Martin, Infiniti et Volvo.

    Chez Jaguar, il faut s’arrêter devant la C-X17. Comme pour d’autres, l’idée est d’explorer le marché très porteur des SUV. Et contrairement à d’autres, le concept est très réussi avec une vraie filiation au sein de la marque. Plus loin, Infiniti et Volvo présentent deux des plus belles réalisations du salon.

    En Allemagne, Infiniti a profité de ses accords avec Red Bull Racing pour faire venir Sebastian Vettel. Le triple Champion du Monde de F1 était présent pour dévoiler la très belle Q30. Et Infiniti a clôturé sa journée par une soirée assez jet-set.

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    Chez Volvo, c’est le Concept Coupe qui a attiré tous les regards. Garée sous une extraordinaire P1800, cette nouveauté hybride reste très loin d’être commercialisable en l’état mais on ne peut que pousser Volvo à avancer sur cette voie.

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    L’Italie et Hyundai sont installés dans le Hall 6. Rien d’inoubliable chez Lancia, Maserati, Fiat, Abarth, Alfa Romeo ou Jeep. Hyundai présente sa nouvelle i10.

    Ferrari propose sa 458 Speciale. Sur le papier, c’est très convaincant. Mais ce n’est pas franchement une nouvelle voiture.

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    On entre dans la seconde partie du salon après, déjà, quelques kilomètres de marche. Le Hall 8 est celui des marques françaises, avec un peu de japonaises et Opel.

    Arrivée au cœur de l’espace réservé à Citroën où la Cactus Concept, DS Wild Rubis et C-Elysée WTCC sont les plus en vue. Le stand met en valeur les nouveaux modèles. La marque aux chevrons continue d’être parfaitement en ligne avec ses ambitions commerciales. Le Cactus s’avère plutôt massif et encore très éloigné de ce que l’on peut attendre d’un modèle de série. Mais j’aime !

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    Un couloir DS est particulièrement réussi avec toute la gamme et un artisan en train de travailler du cuir devant les passants.

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    On continue chez Peugeot sur un stand moins impressionnant. Là, il faut vendre la nouvelle 308. Belle déclinaison 308 R, même chose pour la 208 Hybrid FE. Et l’Onyx, toujours apprécié, est encore là.

    Petit espace pour Dacia qui montre son Duster mis à jour. On passe Subaru pour filer chez Toyota, attiré par la Yaris Hybrid-R. C’est une vraie belle réussite avec, sous le capot, le nouveau Global Racing Engine 1,6 litre turbo de 300 chevaux et une commande de boîte du plus bel effet.

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    Chez Lexus, difficile de dire que le LF-NX Crossover Concept n’est pas réussi. Mais il est profondément conceptuel ! Nissan prouve encore sa faculté d’innovation. La marque japonaise propose une montre Nismo Watch qui pourrait faire un tabac chez les early adopters. Le X-Trail est la grosse nouveauté produit mais la vraie réussite vient du concept Friend-Me.

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    A Francfort, Opel joue à domicile et joue plutôt bien ! La nouvelle Insignia est accompagné du Monza Concept qui est l’une des révélations de ce salon.

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    Fin de ce Hall très fourni avec Renault. Nouvelle identité pour la Mégane (très légère), présence de Twin’Run et surtout Initiale Paris. Il faut avouer que le produit semble très abouti. L’intérieur ne sera sans doute pas aussi « futuriste », l’arrière sera peut-être retouché mais, dans l’ensemble, ce crossover pourrait rapidement donner une nouvelle vie à l’Espace.

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    Les jambes sont lourdes ? On attaque le Hall 9. Chez Ford, on est accueilli par les Coupes aux Grandes Oreilles. Enfin, la réplique ! Le S-Max Concept dispute la vedette à la Mondeo Vignale. Pas d’extravagance. Ford joue beaucoup sur les performances de son moteur EcoBoost avec une série d’animations.

    Chez Kia, on voit la nouvelle Soul et surtout le concept Niro.

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    Chez Honda, on met en avant les Civic Tourer et Type R au milieu du rappel de l’engagement sportif de la marque avec une Civic WTCC et une vielle McLaren-Honda.

    Touche sportive aussi chez Chevrolet avec les Camaro, Corvette Stingray et l’escargot de Turbo.

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    La touche américaine continue avec Cadillac et la très marquante Elmiraj… Un nom très « Golfe » pour une voiture qualifiée par le New York Times d’un peu britannique, un peu française et très américaine.

    Petit clin d’oeil chez Mazda avec la présence de Mazda 3 venue directement d’Hiroshima lors d’un long road-trip de 15 000 kilomètres. Trois des huit voitures, un peu sales, sont visibles à Francfort.

    Hall 11… C’est le dernier (enfin, ça dépend de votre entrée) et il est dédié au monde BMW. Les i3 et i8 prennent une place importante. Pour la première fois, l’i8 est présentée dans sa version définitive. Et ça ne déçoit pas. Série 4, Série 5, X5, eDrive… BMW a frappé fort à Francfort ! Et l’ambiance « bois » autour de la gamme i est très réussie.

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    Rolls-Royce et MINI nous font terminer la visite. Plein de personnalisation, dans des thèmes différents, pour les deux marques. Chez MINI, belle ambiance urbaine, des MINI actuelles, des MINI d’époque, mais pas de MINI de nouvelle génération. Non, MINI est NOT NORMAL et va créer son propre buzz à l’automne pour présenter son nouveau modèle. D’ici-là, on attendra avec les hot-dogs et les glaces (toutes petites, pardon mini) !

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    Voilà pour le résumé de deux jours virtuels à Francfort… A vous !

  • Essai Mazda MX-5 : la fabrique de rêves

    Essai Mazda MX-5 : la fabrique de rêves

    Tout a été écrit au sujet du Mazda MX-5. Roadster parfait, il invite à l’évasion. Assis dans son baquet, chacun fabriquera sa propre histoire… Voici la mienne.

    C’est un souvenir tout personnel qui m’est venu en touchant le volant du Mazda MX-5. Le souvenir d’un voyage à Hiroshima, base de Mazda au Japon et cité devenue symbole de paix.

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    Je n’ai pas l’objectif de réécrire la géopolitique du XXe siècle, de commenter la nécessité d’utiliser une arme d’un genre nouveau et l’équilibre qui en est né durant près d’un demi-siècle. J’encourage néanmoins les hommes et les femmes qui s’intéressent à notre planète et à ses habitants à aller passer quelques jours à Hiroshima. Quelques jours pour sentir cette ambiance, le lourd poids d’un instant du 6 août 1945 et l’extraordinaire envie de rendre le monde meilleur qui en résulte.

    Ce MX-5 fait partie de l’effort d’Hiroshima pour rendre le monde meilleur. En tant que cité, Hiroshima n’est pas supérieure à une autre. C’est une ville où il fait bon vivre, un lieu très agréable re-bâtie sur un pan d’histoire.

    Un roadster n’est pas une meilleure voiture qu’une autre. Le moteur n’est pas plus puissant et le comportement n’est pas supérieur à celui des sportives contemporaines (quoi que !). Mais un cabriolet MX-5 est simplement agréable. Agréable à regarder, à conduire, à posséder.

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    En contemplant cette MX-5 à l’arrêt, je me revois dans le Parc du Mémorial de la Paix. Un lieu de recueillement où se trouvent le Musée de la Paix et une flamme qui ne s’éteindra que lorsque toute forme d’arme nucléaire aura disparu.

    Le Musée de la Paix n’élude rien des événements. Hiroshima était bien un centre industriel de premier plan durant la première moitié du XXe siècle et une base de production d’armes au moment de la seconde guerre mondiale. Hiroshima n’a pas été choisi au hasard.

    A cette époque, Mazda s’appelait encore Toyo Kogyo et ne produisait que des tricycles à moteur. Construite en dur, l’usine est l’un des seuls bâtiments d’Hiroshima à avoir résisté au souffle de la première bombe atomique. Toyo Kogyo participa activement à la reconstruction de la région. Et, en 1949, la ville fut proclamée Cité de la Paix.

    Le premier véhicule à quatre roues badgé Mazda apparait en 1958. Quelques années plus tard, la marque achète le brevet de moteur rotatif pensé par Felix Wankel. En 1967, la Cosmo Sport 110S est la première voiture à utiliser ce concept unique. Un an plus tard, Hiroshima entreprend d’alerter le monde sur le développement des armes nucléaires. Son maire écrit à tous les pays qui procèdent à des essais… La France reçoit la première lettre en 1968. Depuis, 597 protestations ont été envoyées à huit pays.

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    En s’éloignant du Parc et du Dôme, on arrive dans Hondori, une suite de rues commerçantes protégée par des arcades. C’est le cœur vivant d’Hiroshima du XXIe siècle. Un cœur qui bat, qui souffle, qui respire. Un moteur. Sous le capot du MX-5, le 2 litres de 160 chevaux est reculé au maximum. Il occupe une position centrale. Une position encore plus centrale lorsque les quatre cylindres sont en action. Car il aime prendre des tours et offre, en sortie d’échappement, un son exemplaire. Savant mélange de graves et d’aigus inconnu sur d’autres quatre cylindres.

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    Petite escapade hors de la ville… Ce cabriolet n’est pas une bête de course, il n’a rien de radical. Il est plus simplement racé. La direction est franche, l’amortissement savamment orchestré. Pas de sous-virage, pas de survirage, pas de roulis, pas de glissade.  Une voiture de tous les jours qui donne la sourire entre accélération et freinage.

    Capote repliée derrière les deux baquets, l’air file au-dessus du pare-brise à 130 km/h. On profite du ciel, du comportement du châssis et de ce son, toujours ce son.

    Arrivée devant l’île de Miyajima. Dix minutes de bateau et l’un des plus beaux sites du Japon se dévoile. Une île sacrée, une pagode de cinq étages, des centaines de cerfs, des parcs à huîtres et son torii flottant classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Un endroit naturel où la religion interdit de naître ou de mourir.

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    Le cabriolet MX-5 ne semble pas non plus prêt à disparaître. Depuis 1989, il se vend au Japon, en Europe, aux Etats-Unis… Avec plus d’un million d’exemplaires distribués, il est – depuis longtemps – devenu le Roadster le plus vendu au monde en effaçant la mythique MGB.

    A vous… Installez-vous dans le baquet du Mazda MX-5, saisissez son volant… Vous aurez une histoire à raconter.

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    Moi, je sais que je retournerai à Hiroshima. Je sais que je re-conduirai un Mazda MX-5.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Oui ! La regarder, la conduire. Ce Mazda MX-5 donne envie. Contemporain, il est déjà intemporel. Depuis 1989, la recette reste excellente. La ligne a seulement suivi une légère évolution pour s’écouler à plus d’un million d’exemplaires. La version essayée, 2.0L MZR Performance à toit souple avec les sièges Recaro et la peinture Crystal White Pearl Mica en option, proposée à 30 800 euros est un morceau d’histoire de l’industrie automobile. Peu de voitures sont aussi convaincantes. Si vous n’avez pas besoin de plus de deux places, d’un coffre de 500 dm3 et qu’un grand écran qui sert de GPS n’est qu’une alternative, préparez-vous à vivre vos déplacements autrement !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : essence 4 cylindres en ligne 16 soupapes
    Cylindrée : 2,0 litres
    Puissance : 160 chevaux (118 kW) à 6 700 tours / minute
    Couple : 188 Nm à 5 000 tours / minute
    Transmission : aux roues arrière
    Pneumatiques : 205/45 R17
    L/l/h (mm) : 4 020 / 1 720 / 1 245
    Poids à vide : 1 090 kg
    Capacité du coffre (l.) : 150
    Vitesse maximale : 213 km/h
    0-100 km/h : 7,6 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 10,9 / 6,1 / 7,8 (8,3 durant l’essai)
    Emissions de CO2 : 181 g/km