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  • 50 ans du 5 cylindres Audi : Retour sur une « anomalie » devenue légende

    50 ans du 5 cylindres Audi : Retour sur une « anomalie » devenue légende

    En 2026, Audi célébrera un demi-siècle d’une architecture moteur qui a forgé sa réputation : le 5 cylindres. Né d’un compromis technique en 1976, ce moteur est devenu l’âme de la marque aux anneaux, des pistes de rallye du Groupe B jusqu’à l’actuelle RS 3. Plongée dans l’histoire du « 1-2-4-5-3 ».

    C’est un son unique. Un râle rauque, syncopé, qui se transforme en hurlement métallique à l’approche de la zone rouge. Pour tout passionné d’automobile, la signature sonore du 5 cylindres Audi est immédiatement identifiable. Alors que l’industrie s’aseptise, Audi prépare les festivités pour les 50 ans de ce monument mécanique, toujours vivant sous le capot de la RS 3.

    1976 : La naissance d’une icône par nécessité

    L’histoire commence au milieu des années 70. Audi veut faire monter en gamme sa berline 100 (C2). Les 4 cylindres de l’époque sont trop justes, et les 6 cylindres en ligne trop encombrants et lourds pour le châssis.

    Les ingénieurs d’Ingolstadt tranchent : ce sera un 5 cylindres en ligne. Basé sur le concept EA 827, le premier bloc de 2,1 litres développe 136 ch. Une puissance respectable pour l’époque, servie par une injection moderne. La légende est en marche.

    De la route à la gloire en Rallye

    Si le moteur naît sur la route, c’est la compétition qui va le mythifier.

    • 1980 : L’arrivée du turbo et de la transmission intégrale sur l’Ur-quattro (200 ch).
    • 1983 : La Sport quattro pousse le curseur avec un bloc tout alu à 4 soupapes par cylindre développant 306 ch sur route.
    • L’ère Groupe B : En version course, ce moteur atteindra des sommets, délivrant 450 ch pour offrir à Audi le titre constructeur en 1984.

    Le sommet de la folie : Sur la course de côte de Pikes Peak en 1987, Walter Röhrl dompte une Audi Sport quattro S1 (E2) de 598 ch. Deux ans plus tard, en IMSA GTO aux USA, ce « petit » 2 litres sortira 720 ch.

    Le survivant : Le 2.5 TFSI moderne

    Après une éclipse à la fin des années 90 au profit des V6, le 5 cylindres revient en force en 2009 dans l’Audi TT RS. Aujourd’hui, il vit son apogée sous le capot de l’actuelle Audi RS 3.

    Le bloc 2.5 TFSI actuel est un chef-d’œuvre de technologie :

    • Puissance : 400 ch (294 kW).
    • Couple : 500 Nm disponibles dès 2 250 tr/min.
    • Performance : 0 à 100 km/h en 3,8 secondes.
    • Conception : Carter en aluminium (pour gagner du poids), chemises de cylindres à revêtement plasma et double injection.

    Le secret de la sonorité : 1-2-4-5-3

    Pourquoi ce moteur chante-t-il si bien ? C’est une question de rythme. Le nombre impair de cylindres crée des fréquences harmoniques particulières. L’ordre d’allumage est immuable : 1-2-4-5-3.

    L’explosion alterne entre des cylindres adjacents et des cylindres éloignés, créant un rythme irrégulier très évocateur. Sur la RS 3 actuelle, un système de clapets d’échappement variables permet d’amplifier cette musique, rendant l’expérience de conduite viscérale.

    Un travail d’orfèvre en Hongrie

    Ce moteur n’est pas assemblé par des robots sur une chaîne classique. Il est monté à la main dans l’usine de Győr, en Hongrie. Dans l’atelier « Bock », sur plus de 1 000 m², des techniciens hautement qualifiés assemblent chaque moteur manuellement, passant par 21 stations de travail. Du montage du vilebrequin creux à l’installation du turbo (qui souffle à 1,5 bar), c’est un travail d’artisanat industriel qui dure jusqu’au « mariage » final avec la voiture à Ingolstadt.

  • Guenther Steiner : Du hachoir du Tyrol aux vibreurs du MotoGP, itinéraire d’une icône

    Guenther Steiner : Du hachoir du Tyrol aux vibreurs du MotoGP, itinéraire d’une icône

    On le connait comme la star involontaire de Netflix, l’homme qui a élevé le juron au rang d’art et qui gérait l’écurie Haas comme on gère une crise de nerfs permanente. Mais réduire Guenther Steiner à ses memes internet serait une insulte au sport automobile. À 60 ans, l’ancien mécano de rallye s’apprête à faire ce qu’il fait de mieux : surprendre tout le monde. Direction le MotoGP.

    Dans un paddock de Formule 1 aseptisé par les communiqués de presse insipides, Guenther Steiner était une anomalie. Un dinosaure « old school », brut de décoffrage. C’est précisément pour cela que le monde l’a adoré dans Drive to Survive. Mais derrière la caricature du manager colérique qui maltraite ses portes de bureau, il y a une histoire bien plus riche. Celle d’un fils de boucher du Tyrol du Sud qui n’a envoyé qu’un seul CV dans sa vie. C’était en 1986.

    De la graisse du rallye aux paillettes de la F1

    Né à Merano, près de la frontière autrichienne, Steiner n’était pas prédestiné à la gloire. Ses parents tenaient une boucherie, lui jouait au hockey sur glace. La course ? Un spectacle lointain à la télé, dominé par l’aura de Niki Lauda.

    C’est en répondant à une annonce dans un magazine allemand (« Cherche mécaniciens pour Mazda en Belgique ») que tout commence. Il ne parle pas anglais, à peine français, mais il fonce. S’ensuivent des années de vagabondage mécanique : le WRC avec la légendaire équipe Lancia Jolly Club, puis Prodrive, et enfin M-Sport où il aide à transformer la Ford Focus en machine à gagner avec Colin McRae.

    C’est là, en 2000, que son téléphone sonne. Au bout du fil ? Une voix familière. Trop familière. Niki Lauda. « Je n’avais jamais rencontré Niki. C’était mon héros absolu », raconte Steiner. Lauda, alors patron de Jaguar Racing, l’invite à dîner à Vienne. Le lendemain, Steiner est embauché. « Je lui ai demandé : ‘M. Lauda, quel sera mon travail ?’. Il m’a répondu : ‘Je ne sais pas. Je te le dirai plus tard’. »

    L’homme qui a tenu tête à Ron Dennis

    Après des passages chez Jaguar et Red Bull (au tout début de l’ère Horner), Steiner part aux USA, fonde une entreprise de composites, et s’ennuie presque. Jusqu’à ce qu’il croise Peter Windsor dans un café. L’idée germe : monter une écurie de F1 américaine.

    Il crée Haas F1 de toutes pièces. Un modèle audacieux, utilisant un maximum de pièces Ferrari. Cela ne plaît pas à tout le monde. Lors d’une réunion des directeurs d’équipe, le grand Ron Dennis (McLaren) l’attaque frontalement, l’accusant de contourner le règlement. La réponse de Steiner ? « Le règlement est disponible pour tout le monde. Si vous ne l’avez pas, allez sur internet. » Ron Dennis s’est levé pour lui hurler dessus. Guenther, lui, s’amusait.

    C’est cette liberté de ton qui a fait sa légende, amplifiée par les micros de Netflix qu’il oubliait systématiquement. « Je ne savais pas qu’ils allaient garder tous les ‘Putain’ au montage », rigole-t-il aujourd’hui.

    « It’s cool as sh*t »

    Mais l’histoire ne s’arrête pas à son départ de Haas. À 60 ans, financièrement à l’abri, Steiner pourrait cultiver son jardin en Caroline du Nord. C’est mal le connaître.

    En avril 2024, il assiste au GP de MotoGP d’Austin « juste pour le fun ». Le virus reprend. « C’est cool à en crever », se dit-il. Ni une ni deux, il active ses réseaux d’investisseurs. La nouvelle est désormais officielle : Guenther Steiner a racheté l’équipe Tech3 et prendra les commandes le 1er janvier 2026.

    L’homme qui a appris la F1 à l’école de Lauda et du rallye va désormais appliquer sa méthode « sans filtre » au monde des deux roues. Le MotoGP avait-il besoin de Guenther Steiner ? Probablement pas. Mais Guenther Steiner avait besoin d’un nouveau défi. Et franchement, on a hâte d’entendre ses premières radios.

  • Lancia Ypsilon Rally2 HF Integrale : 30 commandes en une journée, un retour triomphal qui valide la légende

    Lancia Ypsilon Rally2 HF Integrale : 30 commandes en une journée, un retour triomphal qui valide la légende

    Le phénix Lancia n’a jamais été aussi près de reprendre son envol. Alors que le constructeur italien peaufine sa renaissance sous l’égide de Stellantis, la preuve de la crédibilité de son retour est venue de son ADN historique : la compétition. La présentation commerciale de la Lancia Ypsilon Rally2 HF Integrale a déclenché une vague d’enthousiasme immédiate, se soldant par 30 commandes fermes enregistrées en une seule journée.

    La légende rallye, matérialisée au niveau mondial

    L’événement s’est tenu à Satory, orchestré par Stellantis Motorsport, et a rassemblé la fine fleur du Customer Racing : équipes privées, concessionnaires spécialisés et partenaires techniques. Le but n’était pas de faire une simple annonce, mais de montrer un produit prêt à courir et à vendre.

    Le choix de Stellantis de réintroduire Lancia dans la catégorie Rally2 (ancienne R5) est stratégique : c’est la porte d’entrée majeure vers le WRC et une catégorie commerciale intense. En associant la nouvelle citadine Ypsilon au blason mythique HF Integrale, Lancia n’a pas seulement construit une voiture de course ; elle a activé un symbole puissant auprès des tifosi et des professionnels.

    La réponse du marché a été sans appel : ces 30 premières commandes sont le signe d’une attente historique de la part des acteurs du rallye. Elles confirment que, malgré des décennies d’absence, le nom Lancia porte toujours une crédibilité sportive capable de déplacer des capitaux importants dans l’univers exigeant du Customer Racing.

    Le retour de Lancia sur la terre et l’asphalte est désormais une réalité commerciale validée par les professionnels. Pour les passionnés, ces 30 commandes représentent la preuve que le mythe est bien vivant et que l’ère de la Delta et de la Stratos pourrait bientôt avoir un héritier digne de ce nom.

  • Lancia en WRC2 : l’Ypsilon Rally2 n’est qu’une étape. Et si la FIA avait la clé du mythe ?

    Lancia en WRC2 : l’Ypsilon Rally2 n’est qu’une étape. Et si la FIA avait la clé du mythe ?

    Pour les passionnés, Lancia n’est pas une marque de rallye ; Lancia est le rallye. L’annonce de son retour, après plus de trente ans d’absence, a de quoi soulever l’enthousiasme. Mais l’engagement de la nouvelle Ypsilon en WRC2 n’est qu’un prélude. Pour que la marque aux 10 titres mondiaux revienne au sommet, la FIA doit d’abord entendre le besoin d’un mythe et revoir ses copies pour favoriser le retour des grands noms de la culture automobile.

    Le réveil du géant : la fin d’une attente de trois décennies

    Le souvenir de la Lancia Delta HF Integrale, bardée de ses célèbres rayures Martini Racing, appartient à la mémoire collective. Cette image de la compacte italienne bondissant sur les congères est gravée dans l’imaginaire, renforcée même par des classiques du jeu vidéo comme Sega Rally. Pourtant, depuis 1992, le vide laissé par Lancia est béant.

    C’est pourquoi l’annonce de son retour en compétition en 2025, dans la catégorie Rally2 (l’équivalent de la Formule 2 du WRC), est un événement qui dépasse le simple cadre sportif. C’est le retour d’un pan entier de la culture automobile. La Ypsilon HF Rally2, actuellement en essais, est le porte-étendard de cette résurrection, affichant une détermination et une ligne enfin dignes de son héritage, loin des errances stylistiques passées.

    WRC2 : un tremplin nécessaire, mais pas suffisant

    L’engagement en Rally2 est une étape logique. Cette catégorie est une pépinière pour les constructeurs, permettant de roder de nouvelles plateformes (comme celle de la Ypsilon), de former des équipes et de tester la fiabilité en compétition internationale. C’est un laboratoire indispensable pour Lancia, qui redémarre sa division sportive.

    Cependant, Lancia n’est pas attendue pour se battre en seconde division. Le culte de la marque exige le sommet : le WRC (Rally1). Avec ses dix titres mondiaux, Lancia doit retrouver la confrontation directe avec les élites actuelles. Et c’est là que la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) doit prendre ses responsabilités.

    L’appel à la FIA : simplifier pour réintégrer le mythe

    Le Rally1 actuel est régi par des règlements complexes, coûteux et parfois jugés trop techniques. Si Lancia, avec Stellantis derrière elle, revient aujourd’hui timidement, c’est que les conditions d’un retour au plus haut niveau sont difficiles à justifier économiquement et sportivement.

    La FIA a l’opportunité historique d’écouter l’appel des constructeurs et des passionnés. Un véritable renouveau du WRC passerait par :

    1. La réduction des coûts : Simplifier les plateformes techniques et les systèmes hybrides complexes pourrait rendre le Rally1 plus abordable et donc plus attractif pour des marques comme Lancia ou même d’autres grands noms disparus (Subaru, Mitsubishi).
    2. L’accent sur la marque : Les règlements devraient favoriser des libertés stylistiques plus marquées, permettant à la future Lancia de compétition d’être instantanément reconnaissable et de capitaliser sur l’aura de la Delta.

    L’existence même d’un programme d’accès au rallye avec la Ypsilon HF Racing (une Rally6 à traction avant à 40 000 €) montre que Lancia est prête à investir sur le long terme et à recréer une base populaire. Mais pour que la Ypsilon Rally2 ne reste pas le plafond de verre, la FIA doit créer le terrain de jeu qui permettra à l’héritière de l’Integrale de s’aligner face aux meilleures du monde.

    Le retour de Lancia en WRC est un fantasme automobile. Si l’engagement en WRC2 est le premier pas du constructeur, le pas décisif pour un retour au sommet dépendra de la volonté de la FIA de raviver la flamme des mythes. Le monde du rallye ne peut qu’en sortir grandi.

  • Ouninpohja, toujours au sommet du rallye mondial

    Ouninpohja, toujours au sommet du rallye mondial

    Il est des noms qui claquent comme des coups de canon dans l’imaginaire du sport automobile. Des noms qui réveillent les souvenirs, les palpitations, les sueurs froides. Des noms qui incarnent la quintessence d’une discipline. Ouninpohja en fait partie. Mieux, il les surclasse tous.

    Depuis des décennies, cette spéciale du Rallye de Finlande s’est imposée comme la référence absolue du Championnat du Monde des Rallyes. Une épreuve mythique, redoutée, admirée, parfois évitée, mais toujours désirée. Lieu de passage obligé pour tout pilote en quête de grandeur, ce morceau de Finlande centrale fait figure de totem dans la culture du WRC.

    Une route, une légende

    À première vue, rien ne distingue Ouninpohja d’une autre section de route forestière finlandaise. Situé entre Jyväskylä et Tampere, au sud-ouest de Jämsä, le hameau est plongé dans un silence absolu la majeure partie de l’année. Mais fin juillet, ce havre tranquille devient un théâtre de folie mécanique, un autel païen dressé à la gloire de la vitesse et du courage.

    Car Ouninpohja n’est pas une spéciale comme les autres. Ni par sa topographie, ni par son exigence. Chaque mètre y est un test. Chaque virage, une épreuve. Chaque bosse, une mise en orbite. Et chaque saut est un pari entre maîtrise et inconscience. Les copilotes y déversent des kilomètres de notes. Les pilotes, eux, ne doivent pas écouter : ils doivent croire.

    Ce n’est pas une question de prise de risque. C’est une question de foi.

    La règle qu’il a fallu contourner

    En 2007, Marcus Grönholm boucle les 33 kilomètres de la spéciale en 15’19″8 à 129,16 km/h de moyenne. Un exploit si spectaculaire qu’il pousse la FIA à adapter son règlement : la limite fixée à 130 km/h de moyenne dans les spéciales est levée… mais uniquement pour le WRC. Une pirouette réglementaire pour éviter que l’épreuve ne soit sacrifiée sur l’autel de la prudence.

    Depuis, Ouninpohja a connu des versions plus courtes, des alternances de sens, parfois même des absences au calendrier. Mais chaque fois qu’elle revient, c’est une onde de choc. Les spectateurs accourent. Les pilotes, eux, retiennent leur souffle. Car même si d’autres spéciales sont plus rapides, aucune n’est aussi complète. Aucune ne demande autant de tout : de vitesse, de précision, d’engagement, de confiance — et parfois, d’abandon.

    Une géographie de l’extrême

    Là-bas, la terre est ferme, dense, quasi-bitumineuse. Ce ne sont pas les glissades qui effraient, mais les bonds. Car Ouninpohja se vit en trois dimensions. Il y a les virages, il y a les vitesses, mais il y a surtout les bosses. Pas les petits dos d’âne des routes européennes : de véritables tremplins naturels, capables de catapulter une WRC à des hauteurs où seule l’adhérence des souvenirs les ramène au sol.

    Dans sa version longue, les équipages s’envolent plus de 70 fois. En 2003, Markko Märtin a volé sur 57 mètres à 171 km/h. Pour du vrai. Sans filet. Sans publicités. Sans sponsors. Juste pour aller vite. Et arriver entier.

    Aujourd’hui encore, ces sauts n’ont pas perdu leur magie. Ils continuent de faire frissonner, de déséquilibrer, d’émerveiller. Et même les plus grands s’y brûlent les ailes.

    L’école des champions

    Il n’est pas rare d’entendre que gagner Ouninpohja vaut un titre. Et ceux qui l’ont fait ne sont jamais des inconnus. Sébastien Ogier s’y est offert un chrono d’anthologie en 2015 avec sa Polo R WRC : 15’08’’9 à plus de 130 km/h de moyenne. Un record qui tenait plus de l’acte de foi que de la stratégie.

    Cette performance absolue avait été précédée, puis suivie, de drames sportifs : Mads Ostberg y avait perdu la deuxième place, Kris Meeke y avait brisé sa Citroën dans une série de tonneaux dantesques. Rien n’est anodin à Ouninpohja. Chaque passage est une légende en germe.

    Aujourd’hui, alors que les Rally continuent d’explorer les limites du possible, Ouninpohja reste un juge de paix. Le boost électrique n’y change rien : seule compte l’osmose entre le volant, le baquet et la trajectoire. Et les Finlandais, bien sûr, gardent une longueur d’avance à domicile.

    La bosse de la maison jaune

    S’il ne fallait retenir qu’un lieu, ce serait celui-là : la fameuse bosse devant la maison jaune, à 7,1 kilomètres du départ. Une courbe insignifiante sur le papier, mais que les WRC abordent à fond absolu, en pleine montée en régime, avant un saut à couper le souffle.

    Ici, Richard Burns perdit sa bataille face à Marcus Grönholm en 2002. Ici, les spectateurs savent que le rallye bascule. Pas un angle ne permet de rendre compte de l’intensité du moment. Aucun objectif photo ne peut restituer l’émotion brute du saut. Il faut le vivre. Le sentir vibrer dans sa cage thoracique. Respirer la poussière de l’atterrissage.

    Un bastion qui résiste

    En 2025, Ouninpohja continue d’incarner la fierté d’un peuple. La Finlande, qui a produit plus de champions du monde que n’importe quel autre pays — de Kankkunen à Grönholm, de Mikkola à Mäkinen — voit en cette spéciale son sanctuaire national. Les pilotes étrangers, même les plus titrés, s’y présentent avec humilité.

    Sur les 73 éditions du Rallye de Finlande, les pilotes locaux en ont remporté 55. La France, pourtant forte de Loeb et Ogier, n’a jamais vraiment dominé les débats. L’Espagne, l’Estonie, l’Irlande ont signé des exploits, mais rarement deux années de suite.

    Et cette année encore, on va célébrer les 50 ans du premier passage de Timo Mäkinen. Un Ouninpohja à l’ancienne. Brutal. Sans compromis. Comme un retour aux sources dans un monde trop souvent aseptisé.

    Ouninpohja n’est pas une spéciale. C’est une épreuve initiatique. C’est un cri lancé à 200 km/h dans la forêt. Une prière en langue finlandaise. Et une réponse universelle : le rallye, c’est ici.

  • Skoda Favorit : une renaissance et un hommage à l’école de style tchécoslovaque

    Skoda Favorit : une renaissance et un hommage à l’école de style tchécoslovaque

    Skoda ne prévoit pas de relancer la Favorit. Pourtant, la marque de Mlada Boleslav vient de dévoiler une interprétation moderne de sa citadine des années 1980. Une étude de style 100 % électrique qui rend un hommage vibrant à l’originale signée Bertone, tout en exposant la vision contemporaine du design automobile selon Skoda.


    La Skoda Favorit n’a jamais été une voiture ordinaire. Présentée en 1987, elle fut à la fois la première Skoda à architecture moderne — traction avant et moteur transversal — et la dernière grande œuvre de l’ère pré-VW. Son style, signé Bertone, tranchait avec les canons de l’Est, en plein renouveau sous influence italienne. À elle seule, la Favorit représentait une passerelle entre deux mondes : celui de l’automobile socialiste et celui du marché globalisé.

    Près de quarante ans plus tard, Skoda fait revivre cet esprit pionnier en dévoilant un concept-car d’hommage, sans aucun objectif industriel affiché. Baptisée sobrement « Favorit design study », cette création n’est ni un prototype roulant ni une maquette exposée au public, mais une pure réflexion stylistique sur ce que pourrait être une Favorit en 2025. Et surtout, une démonstration de respect pour l’héritage de la marque.

    L’héritage de Bertone, la main de Slavov

    Pour mener à bien cet exercice d’interprétation contemporaine, Skoda a confié les crayons à Ljudmil Slavov, designer maison. Dès les premiers coups de stylet — car tout a été esquissé en 3D sur tablette — Slavov a choisi d’écarter les éléments trop connotés du langage visuel actuel de Skoda. Exit le Tech-Deck Face, cette fine bande noire qui symbolise aujourd’hui la face avant des modèles électriques de la marque. « Je ne voulais pas appliquer des éléments de design actuels, explique Slavov. C’est un hommage à la Favorit, alors j’ai étudié ses détails d’origine pour les faire évoluer et les sublimer. »

    Et il y a là un certain courage, tant la tentation du néo-rétro simpliste est grande dans ce genre d’exercice. Au contraire, Slavov a tenté une synthèse entre les lignes épurées de l’époque et la philosophie « Modern Solid » récemment adoptée par Skoda. L’un des défis fut de simplifier davantage un design déjà minimaliste — une gageure dans un monde automobile de plus en plus surdessiné.

    Une Favorit d’aujourd’hui, sans griffe ni nostalgie factice

    Ce concept affiche une silhouette immédiatement reconnaissable : hayon vertical, proportions ramassées, surfaces pleines. Mais tout a été retravaillé : la calandre a disparu, révélant sans détour la motorisation électrique. Les poignées ont été remplacées par un unique élément intégré à la carrosserie pour l’avant et l’arrière, les jantes se résument à quatre branches d’une extrême simplicité, et le logo arrière est désormais illuminé.

    Autre clin d’œil, le logo avant est asymétrique. Non plus un badge rond ou ailé, mais l’inscription Škoda en toutes lettres, placée légèrement de biais, en rupture avec la symétrie rigide des années 1980.

    Si l’exercice se veut purement stylistique, il révèle une volonté : prouver que Skoda est capable de réinterpréter son patrimoine sans tomber dans la caricature. La nouvelle Favorit ne cherche pas à émouvoir les nostalgiques. Elle dialogue avec son ancêtre avec pudeur et intelligence.

    Une version de rallye, hommage aux exploits méconnus

    Comme un clin d’œil supplémentaire à l’histoire oubliée de la Favorit, Slavov a également dessiné une variante orientée compétition. En hommage à la carrière sportive étonnamment riche du modèle d’origine — notamment sa participation au Championnat du Monde des Rallyes au début des années 1990 — une racing concept a vu le jour. Elle se distingue par un imposant becquet arrière, un diffuseur avec feu de pluie intégré, une cage de sécurité, et une décoration qui reprend les motifs de la voiture de rallye de 1994.

    Cette version plus agressive ne manque pas d’évoquer les années où la Favorit, alors pilotée par des équipages tchèques, allait chercher des victoires de classe en Groupe A face à des concurrentes mieux motorisées mais pas forcément plus robustes.

    Une renaissance sans suite ? Pas si sûr

    Officiellement, Skoda précise qu’aucune production n’est prévue. Ce one-off digital est avant tout un laboratoire d’idées, un hommage à un jalon important de l’histoire de la marque. Mais dans un contexte où l’électrification pousse les constructeurs à redéfinir leurs identités, il n’est pas interdit d’y voir un manifeste discret. La Favorit n’a pas besoin d’un retour en série. Elle a trouvé ici un nouveau souffle : une célébration de la créativité d’hier et d’aujourd’hui, à la frontière de l’histoire et du design prospectif.

  • Mokka GSE Rally : Opel électrise le rallye avec un prototype de 280 ch

    Mokka GSE Rally : Opel électrise le rallye avec un prototype de 280 ch

    Alors qu’Opel s’apprête à donner une nouvelle impulsion à sa griffe sportive GSe (pour Grand Sport electric), la marque allemande dévoile un prototype spectaculaire et radicalement électrique : le Mokka GSE Rally. Fidèle à l’ADN de la compétition, cette étude de style survoltée anticipe ce que pourrait être un futur programme client pour amateurs de glisse silencieuse… et de performances très sérieuses.

    GSe : le sport à l’heure électrique

    Depuis son retour en grâce, Opel capitalise sur ses racines sportives pour moderniser son image dans l’ère du tout électrique. Avec GSe, le constructeur réinterprète la sportivité à travers la sobriété, l’efficacité et la technologie. Et si la route est bien balisée pour des modèles de série dynamiques comme l’Astra GSe, le terrain de jeu s’élargit aujourd’hui au domaine de la compétition avec ce Mokka GSE Rally, véritable manifeste technologique taillé pour la terre, la poussière et les chronos.

    Un moteur de série… musclé pour la compétition

    Sous le capot, ou plutôt au cœur de l’architecture du Mokka GSE Rally, Opel a conservé la batterie de 54 kWh issue du modèle de série. Mais le moteur électrique, lui, a été revu pour délivrer 280 chevaux et 345 Nm de couple. Des chiffres dignes d’une voiture de Rally4, catégorie très en vogue dans les formules de promotion. Pour exploiter cette cavalerie silencieuse, le Mokka adopte une boîte de vitesses de compétition, un différentiel autobloquant multidisque, ainsi que des arbres de transmission renforcés. Un arsenal technique qui place ce prototype à des années-lumière de la paisible version route.

    Châssis de pointe et aides électroniques déconnectées

    Le châssis allégé a été profondément remanié. À l’avant, une suspension McPherson renforcée avec coupelles uniball assure précision et endurance, tandis qu’à l’arrière, Opel a opté pour un essieu rigide équipé de ressorts et d’amortisseurs spécifiques. Le tout signé Bilstein, gage d’un savoir-faire reconnu dans le monde du rallye.

    À la différence des voitures de série, aucune aide à la conduite électronique n’est conservée : pas d’ABS, pas d’ESP, ni même de correcteur de trajectoire. C’est l’expérience de la Corsa Rally Electric, utilisée en compétition-client depuis 2021, qui a permis de développer un logiciel de gestion moteur/batterie optimisé pour les conditions extrêmes : recherche d’efficacité, maintien de la température et gestion fine de la puissance sont au programme.

    Un style 100 % rallye

    Visuellement, le Mokka GSE Rally ne fait aucun mystère de ses intentions. Le prototype reçoit une livrée noire mate parsemée d’inscriptions blanches et jaunes – dont un ironique “OMG! GSE” sur les flancs –, des étriers de freins jaunes à l’avant et des jantes arrière assorties, un capot frappé du nom du concept, ainsi qu’une prise d’air de toit très évocatrice. L’ensemble affirme une identité sportive assumée, bien loin de la sobriété habituelle des SUV compacts de grande série.

    À bord, la dotation répond aux normes de la FIA : arceau homologué, baquets de compétition avec harnais six points, plancher protégé, coffre batterie sécurisé, et même un système d’extinction non conducteur relié à un Master Alarm Indicator. Opel a pensé à tout pour garantir sécurité et performance dans un contexte de compétition réelle.

    Le signal d’un engagement futur ?

    Officiellement, ce Mokka GSE Rally reste un prototype sans vocation commerciale immédiate. Mais il en dit long sur les ambitions de la marque dans le monde du sport automobile électrique. À l’image de la Corsa Rally Electric qui s’est déjà fait une place sur les spéciales européennes, ce nouveau modèle pourrait poser les bases d’un futur championnat accessible, durable et spectaculaire.

    Dans un contexte où les disciplines historiques comme le WRC amorcent elles aussi leur transition énergétique, Opel semble vouloir jouer un rôle de pionnier à son échelle. En mettant au point une voiture aussi démonstrative, techniquement crédible et visuellement réussie, le constructeur envoie un signal fort : la compétition client peut aussi être électrique, et le plaisir de pilotage ne dépend pas du rugissement d’un moteur thermique.

  • ABT Ur-Quattro : quand la légende du rallye revient par la grande porte

    ABT Ur-Quattro : quand la légende du rallye revient par la grande porte

    Dans le monde en ébullition des restomods, où l’on revisite les icônes du passé avec les technologies d’aujourd’hui, une nouvelle star fait une entrée fracassante. Après les Porsche 911 revisitées par Singer, les Ford Bronco et Land Rover Defender réinterprétés à toutes les sauces, c’est au tour de l’Audi Quattro originelle, la fameuse « Ur-Quattro », de retrouver le devant de la scène. Et ce come-back, on le doit à un préparateur que les amateurs de la marque aux anneaux connaissent bien : ABT Sportsline.


    Une légende née pour dominer les spéciales

    Lancée en 1980, l’Audi Quattro a bouleversé les codes en devenant la première sportive de série équipée d’une transmission intégrale. L’idée, née dans les ateliers d’Ingolstadt, consistait à adapter une technologie militaire (issue du tout-terrain Iltis) à une berline de route. Le résultat ? Un monstre d’efficacité, rapidement propulsé sur les pistes de rallye, où il allait écrire les plus belles pages de l’histoire du Groupe B.

    Plus courte, plus large, et encore plus radicale, la Sport Quattro de 1984 portait l’ADN de la compétition jusqu’au bout des ailes élargies. Elle reste aujourd’hui l’une des voitures les plus mythiques du championnat du monde des rallyes. Un totem pour les passionnés, une licorne pour les collectionneurs.


    Un hommage personnel signé Hans-Jürgen Abt

    Chez ABT, la Quattro, c’est une histoire de famille. Hans-Jürgen Abt, l’actuel patron du préparateur bavarois, raconte : « Lorsque j’ai repris le département performance de mon père à la fin des années 1980, l’Ur-Quattro était mon cadeau de bienvenue. » Une voiture qu’il va rapidement transformer en la dotant des ailes et de la calandre de la Sport Quattro. Trente-cinq ans plus tard, ce souvenir devient le point de départ d’un projet ambitieux : recréer sa Quattro idéale.

    Baptisée ABT XGT, cette réinterprétation de la Quattro originelle reprend les codes esthétiques de la version Sport — ailes en carbone-Kevlar, calandre trapézoïdale, aileron massif, capot ajouré — sans toutefois adopter l’empattement raccourci de la version homologuée pour le Groupe B. Le look est bestial, la position de conduite plus reculée, et les jantes blanches à cinq branches complètent l’hommage avec panache.


    Une base historique, une mécanique contemporaine

    C’est là toute la finesse du projet : sous sa robe d’époque, chaque ABT XGT repose sur un châssis original d’Audi Quattro, permettant ainsi l’immatriculation en collection. Mais à l’intérieur, tout est repensé. Exit le 2.2 turbo de 197 chevaux d’origine. À la place, ABT a greffé une version modifiée du 2.5 litres cinq cylindres bien connu des RS3 et TT RS. Résultat : 530 chevaux pour une voiture qui pèse largement moins d’1,4 tonne.

    Le couple, la sonorité caractéristique du cinq cylindres, la réponse moteur… tout est pensé pour retrouver les sensations du rallye sans les inconvénients des mécaniques d’époque. Pour encaisser cette cavalerie, le châssis est renforcé, l’électronique modernisée — avec l’ajout discret de l’ABS — et un arceau « invisible » intégré dans la structure garantit rigidité et sécurité.


    Un intérieur néo-rétro à souhait

    À bord, l’ambiance est un savant mélange de nostalgie et de modernité. Exit les plastiques fatigués des années 80 : tout a été revu par la division ABT Originals, spécialisée dans la personnalisation haut de gamme. Matériaux nobles, sellerie sur mesure, instrumentation inspirée de l’époque, mais dotée des dernières technologies : l’hommage est total, sans céder aux sirènes du pastiche.


    Un projet exclusif… et déjà sold out

    Prévue à l’origine pour 25 exemplaires, la production de l’ABT XGT a été dévoilée discrètement lors d’un événement privé. En moins de trois heures, toutes les unités étaient réservées. Face à l’engouement, Hans-Jürgen Abt a accepté de produire cinq exemplaires supplémentaires — mais pas un de plus.

    Chaque voiture est assemblée à la main, en Allemagne, et personnalisée selon les désirs de son propriétaire. Si le tarif n’a pas été communiqué officiellement, les bruits de paddock évoquent un prix à sept chiffres. Un détail pour ceux qui veulent s’offrir une légende réinterprétée par les meilleurs artisans de la marque.


    Un restomod à la hauteur du mythe

    L’ABT Ur-Quattro n’est pas une simple recréation nostalgique. C’est une déclaration d’amour à une voiture qui a marqué l’histoire du sport automobile et de la technologie routière. Un symbole de l’audace allemande des années 80, réinterprété avec toute la rigueur technique de 2025. Dans un marché du restomod qui flirte parfois avec l’excès, ABT choisit ici la voie de la passion raisonnée.

    Ce n’est pas juste un exercice de style. C’est une voiture faite pour rouler, pour vibrer, et surtout pour faire vibrer ceux qui n’ont jamais oublié le sifflement d’un turbo dans les sous-bois de Sanremo.

  • Trofeo Lancia : le retour en force de la marque en rallye

    Trofeo Lancia : le retour en force de la marque en rallye

    Lancia, symbole de l’élégance et de la performance italiennes, signe un retour très attendu en rallye avec sa nouvelle Lancia Ypsilon Rally4 HF et le lancement du Trofeo Lancia. Cette compétition, qui débutera en 2025 dans le cadre du Championnat d’Italie des Rallyes (CIAR), promet de conjuguer tradition et innovation, tout en ouvrant la voie à une nouvelle génération de talents.

    Une compétition ambitieuse et accessible

    Le Trofeo Lancia proposera six épreuves réparties sur cinq rallyes emblématiques, avec une première à l’iconique Rallye Targa Florio, prévue en mai 2025. Les pilotes se disputeront une cagnotte totale de 360 000 €, avec un premier prix exceptionnel : un volant dans l’équipe officielle Lancia en Championnat d’Europe des Rallyes (ERC) 2026.

    Le Trophée s’adresse à un large éventail de pilotes grâce à ses trois catégories :

    • Junior : moins de 25 ans.
    • Master : entre 25 et 35 ans.
    • Expert : plus de 35 ans.

    Avec des frais d’inscription fixés à seulement 2 500 € pour toute la saison, incluant des combinaisons officielles et des vêtements de course signés Sparco, Lancia souhaite rendre le rallye plus accessible. Chaque épreuve récompensera les trois premiers de chaque catégorie, avec des prix allant jusqu’à 5 000 € pour les vainqueurs.

    La Lancia Ypsilon Rally4 HF : un succès avant même la compétition

    Avant même son homologation, prévue le 1er mars 2025, la Lancia Ypsilon Rally4 HF s’impose comme un succès commercial avec plus de 80 précommandes à travers l’Europe. Conçue pour allier performances sportives et technologies modernes, cette voiture incarne le renouveau de Lancia en compétition.

    Chaque épreuve du Trofeo sera accompagnée du « Lancia Corse HF Village », un espace dédié aux pilotes, à leurs équipes, aux partenaires et aux fans. Ce village itinérant sera l’occasion de célébrer l’héritage de Lancia, tout en renforçant les liens entre la marque et la communauté rallye.

    Un calendrier étendu pour une compétition relevée

    Le Trofeo Lancia se déroulera sur les épreuves suivantes :

    1. 8-11 mai 2025 : Rallye Targa Florio
    2. 30-31 mai 2025 : Rallye Due Valli
    3. 4-5 juillet 2025 : Rallye de Rome Capitale – Étape 1
    4. 6 juillet 2025 : Rallye de Rome Capitale – Étape 2
    5. 13-14 septembre 2025 : Rallye del Lazio
    6. 17-18 octobre 2025 : Rallye Sanremo

    Pour optimiser les coûts, certaines manches, comme le Rallye de Rome Capitale, seront divisées en deux étapes comptant chacune comme une épreuve distincte.

    Des innovations pour dynamiser la compétition

    Afin de valoriser les performances, des points bonus seront attribués via plusieurs initiatives :

    • Best Performer : cinq points pour le pilote réalisant le plus de temps scratch.
    • Miki Stage : trois points pour le meilleur temps dans la dernière spéciale, en hommage à Miki Biasion.
    • Rally+ : une carte joker permettant de doubler les points sur une épreuve choisie.

    Ces innovations visent à encourager l’audace tout en renforçant l’attrait du Trofeo.

    Luca Napolitano : « Une vision pour l’avenir »

    « Avec la Lancia Ypsilon Rally4 HF et le Trofeo Lancia, nous célébrons notre passé légendaire tout en nous tournant vers l’avenir. Ce projet est un véritable laboratoire technologique pour développer des solutions innovantes qui enrichiront nos modèles de série. »

    Luca Napolitano, PDG de Lancia, résume ainsi l’ambition de la marque : redéfinir son ADN sportif tout en offrant une opportunité unique aux jeunes talents de briller sur la scène internationale.

    Avec le Trofeo Lancia, la marque italienne entend non seulement renouer avec son illustre héritage, mais aussi jeter les bases d’une nouvelle ère pour le rallye et l’automobile de compétition.

  • Ferrari célébre le 40e anniversaire de la GTO avec le GTO Legacy Tour 2024

    Ferrari célébre le 40e anniversaire de la GTO avec le GTO Legacy Tour 2024

    Exactement 40 ans après sa présentation au Salon de l’automobile de Genève en 1984, Ferrari annonce le GTO Legacy Tour 2024, une célébration exclusive du 40e anniversaire d’une voiture vraiment légendaire. La marque de Maranello organise une expérience de conduite pour les propriétaires de la toute première supercar du Cheval Cabré dans les magnifiques Dolomites italiennes entre le 1er et le 5 octobre 2024.

    L’événement Ferrari GTO est la deuxième édition du Legacy Tour, faisant suite à la première sortie sur le thème de la F40 en 2023. Cette dernière a vu 39 équipes explorer un itinéraire sinueux depuis Forte dei Marmi à travers la campagne toscane jusqu’à Maranello.

    Le Legacy Tour 2024, quant à lui, part de Val Rendena et les équipages auront les impressionnantes Dolomites en arrière-plan jusqu’au dernier jour où ils arriveront à Maranello. Les GTO seront accueillies au siège du Cheval Cabré où les experts de Ferrari Classiche et certains membres de l’équipe originale de développement de la GTO révéleront les secrets de la voiture. Les voitures seront ensuite exposées à l’intérieur de l’usine avant que le GTO Legacy Tour 2024 ne se termine officiellement par un défilé sur le circuit de Fiorano.

    Les propriétaires de GTO souhaitant participer au GTO Legacy Tour doivent contacter leur concessionnaire d’ici la fin avril.

    La Ferrari GTO a été dévoilée au Salon international de l’automobile de Genève en 1984. La puissance de son moteur V8 turbo, ses lignes Pininfarina et sa carrosserie composite avancée ont immédiatement remporté les applaudissements du public. La GTO a été la première Ferrari à arborer un V8 monté longitudinalement avec deux turbos. La capacité de 2,8 litres associée à ses huit cylindres lui a valu le surnom non officiel de 288, tandis que son nom officiel est une référence à la légendaire 250 GTO du début des années 1960. À l’origine, Ferrari visait à construire seulement les 200 exemplaires nécessaires pour obtenir l’homologation en vue de la course en Groupe B. Cependant, des changements majeurs ultérieurs apportés aux règles ont conduit Ferrari à se retirer du championnat. La GTO, cependant, est entrée dans l’histoire comme la toute première supercar de Ferrari et a depuis été rejointe par la F40, la F50, l’Enzo Ferrari et la LaFerrari. Elle a également connu un tel succès que 272 exemplaires ont été construits avant la fin de sa production.

  • Hannu Mikkola : champion pour l’ensemble de sa carrière

    Hannu Mikkola : champion pour l’ensemble de sa carrière

    Est-ce que le rallye serait ce qu’il est aujourd’hui en Finlande sans Hannu Mikkola ? Le Champion du Monde 1983 fut l’un des pères fondateurs du concept des Flying Finns.

    Étalée sur trois décennies, sa carrière au plus haut niveau avait d’abord eu bien du mal à décoller : la faute à une grave dépendance à l’alcool qu’il confessait bien volontiers. Comme pour montrer la voie à ceux qui ne pensent plus pouvoir s’en sortir, il répétait qu’il n’avait plus bu une goutte d’alcool depuis 1976. Cette décision et celle de suivre Stuart Turner chez Ford furent celles qui ont définitivement lancé sa carrière.

    Hannu Mikkola était l’archétype de ce que l’on verra chez tous les futurs champions finlandais : invincible à domicile, intouchable en Grande-Bretagne et rapide partout ailleurs. Vainqueur de sept Rallyes des 1000 Lakes (4 depuis la création du Championnat du Monde), quatre fois vainqueur du RAC, Mikkola s’est aussi imposé sur des épreuves longues distances comme le Londres-Mexico ou le Safari Rally où il fut le premier résident non-africain à monter sur la plus haute marche du podium.

    Vice-Champion 1979 et 1980, il est le premier pilote de pointe à croire au projet Audi avec sa quatre roues motrices Quattro. Troisième du championnat 1981 alors qu’Ari Vatanen devient le premier Finlandais Champion du Monde, il termine encore troisième en 1982 avec de gros problèmes de fiabilité. En quand, enfin, Lancia décide d’abandonner le titre pilotes pour célébrer celui des constructeurs, Hannu Mikkola se trouve récompensé. En 1983, il n’était plus le plus rapide, mais ce titre vient saluer l’ensemble d’une carrière. Troisième fois vice-champion en 1984 avec un record de victoires mondiales à l’époque (18), il continuera encore de rouler épisodiquement durant une dizaine d’années.

    Vivant entre sa Finlande et la Floride où il passait la moitié de son temps à jouer au golf, il avait été admis au Hall of Fame du rallye en 2011.

  • DiRT Rally 2.0 : la saison 2 arrive, avec le Rallye du Pays de Galles

    DiRT Rally 2.0 : la saison 2 arrive, avec le Rallye du Pays de Galles

    Après une première vague de mise à jour dite « saison 1 », voici fort logiquement la « saison 2 » de DiRT Rally 2.0. Au programme, 6 mises à jour dont 6 voitures, deux Rallycross et un rallye : celui du Pays de Galles.

    • 4 juin : Ford RS200 Evolution, Peugeot 205 T16 Rallycross, Livrée spéciale
    • 18 juin : Rallycross de Lettonie (Bikernieki)
    • 2 juillet : Porsche 911 SC RS, Lancia 037 Evo 2, Livrée spéciale
    • 16 juillet : Rallye du Pays de Galles
    • 30 juillet : Lancia Delta S4 Rallycross, MG Metro 6R4 Rallycross, Livrée spéciale
    • 13 août : Rallycross d’Estering (Allemagne)

    A vos manettes, j’attends le Pays de Galles !

    Jean-Charles

     

     

    EDIT : le Rallye du Pays de Galles, ou Wales GB Rally du côté du WRC arrive sur DiRT Rally 2.0. Les premiers screenshot sont arrivés et je ne vais pas tarder à aller jour un peu. Boueux et brumeux, les messieurs dames de chez Codemasters ne se sont pas trompé.

    Have fun,
    JC