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  • Victoire d’une Alfa Romeo Giulia au Rallye Monte-Carlo Historique 2025

    Victoire d’une Alfa Romeo Giulia au Rallye Monte-Carlo Historique 2025

    Alfa Romeo inscrit une nouvelle ligne glorieuse à son palmarès en sport automobile en s’imposant au 27e Rallye Monte-Carlo Historique. À bord de leur Alfa Romeo Giulia TI de 1965, Michel Decremer et Jennifer Hugo ont dominé cette édition de bout en bout, confirmant leur statut d’intouchables dans cette épreuve mythique. Déjà vainqueurs à deux reprises, les Belges réitèrent leur exploit en franchissant la ligne d’arrivée en tête dans la nuit de mardi à mercredi, au terme d’un parcours aussi exigeant que spectaculaire.

    Partis de Reims, Decremer et Hugo ont rapidement pris les commandes de la course avant d’asseoir leur suprématie dès le samedi après-midi. Ils ont conclu leur démonstration en remportant les deux dernières spéciales de régularité, dont l’emblématique passage par le Col de Turini, offrant à Alfa Romeo une victoire éclatante. Cette performance confirme la compétitivité et la fiabilité de la Giulia TI, symbole intemporel du savoir-faire et de la passion de la marque italienne.

    Un rallye exigeant, une Alfa Romeo souveraine

    Cette édition 2025 du Rallye Monte-Carlo Historique s’est déroulée dans des conditions extrêmes, débutant sous la neige autour de Valence avant de se conclure sous un soleil printanier à Monaco. Face à une concurrence relevée et un plateau de 219 équipages, Alfa Romeo s’est imposé avec autorité, démontrant une fois encore que l’histoire et la performance vont de pair pour la marque au Biscione.

    Avec quatre victoires de spéciale (SR10, SR12, SR16 et SR17), l’équipage Decremer-Hugo a porté haut les couleurs d’Alfa Romeo. Ce succès témoigne de la richesse du patrimoine sportif de la marque et de sa capacité à briller sur les terrains les plus exigeants.

    Une victoire qui renforce l’héritage sportif d’Alfa Romeo, avec un futur électrique !

    L’histoire d’Alfa Romeo en rallye s’enrichit avec ce triomphe, qui fait écho aux grandes heures de la marque en compétition. Cette victoire au Rallye Monte-Carlo Historique célèbre l’engagement d’une marque dont l’ADN reste résolument tourné vers la performance et l’émotion. Des Alfa Romeo Junior 100 % électrique seront engagées cet automne au départ du prochain e-Rallye Monte-Carlo, épreuve majeure des compétitions zéro émission.

  • Le premier aventurier en Citroën 2 CV

    Le premier aventurier en Citroën 2 CV

    La réputation de la 2 CV, voiture d’exception prête à tous les services et capable de tous les dévouements, n’est plus à faire. Mais au début des années 1950, il lui reste à acquérir la dimension de l’aventure, celle des exploits héroïques et des missions impossibles. Toute une jeunesse va lui offrir, partout dans le monde, des pages d’épopées à ajouter à sa légende. Michel Bernier sera le premier d’une longue liste de voyageurs.

    Pendant la guerre, bien des adolescents, prisonniers des frontières verrouillées, ont rêvé de s’évader au bout de l’horizon. La paix revenue, encore faut-il disposer d’un instrument permettant les grands voyages à des coûts accessibles à beaucoup de jeunes gens, aux rêves immenses, mais aux ressources limitées. La 2 CV est tout ce qu’il leur faut pour ça : robuste, pratique, facile à réparer, économique et par-dessus le marché, confortable.

    En 1952, Michel Bernier, vendeur chez un concessionnaire Citroën parisien, part avec un ami, le chirurgien Jacques Huguier, pour un tour complet de la Méditerranée en un mois. Personne n’y croit. Ils le bouclent pourtant en 37 jours, franchissant 100 postes de douane te parcourant 13 588 km. Leur seul regret : avoir emporté, par inexpérience et excès de prudence, 250 kg d’outils et de pièces de rechanges qui les handicapent dans les côtes et les douanes et qu’ils finissent par semer le long de leur chemin.

    Bernier veut aller plus loin. Un peu plus d’un an plus tard, il part avec un autre vendeur Citroën, Jacques Duvey. Au programme : le Cap – Alger. Pour corser l’affaire, ils inscrivent leur 2 CV au Rallye Monte-Carlo, avec un départ d’Oslo. C’est une hallucinante course contre la montre. Arrivés à Alger, ils embarquent dans un Bréguet deux-ponts qui les déposent à Paris, d’où ils partent vers Oslo. Et ils seront dans les temps pour le Monte-Carlo 1954 qu’ils terminent en 323e position !

  • Du temps, j’en ai pris hier soir, Rallye Monte-Carlo

    Du temps, j’en ai pris hier soir, Rallye Monte-Carlo

    Je dois l’avouer, je manque de temps pour écrire ici. La création de contenu de qualité prend du temps et je m’en manque. Fichtre, j’y reviendrai quand l’horizon de mon bureau sera un peu plus ouvert. Pour le moment je suis Moïse au milieu d’une mer de tissus. Et j’ai bien du mal à me faire un chemin.

    Du temps, j’en ai pris hier soir. Je ne pouvais rater le retour du Championnat du Monde des Rallyes, ce WRC qui m’est si cher. Je me suis tout bonnement régalé à écouter les Rebecca Williams et Colin Clark sur Radio WRC, disponible sur l’application WRC qui a sacrément merdouillé, aucun chrono n’étant affiché en live. A croire que la formule payante « All Live » a pris toutes les ressources disponibles chez Red Bull Media, à qui appartient aujourd’hui le WRC. Bref.

    Dans cette radio, BecsyWecsy et Voice of Rally commentent en live les spéciales, les choix de pneus, les séquelles sur les voitures, interviewant les pilotes au finish des special stage. Les taiseux qui ne parlent pas, les Frenchie qui parlent anglais, les contents et les mécontents. Un live comme on aime avec le son des moteurs, à la limite de caler dans un ramdam pas possible comme j’adore.

    Cette première boucle aura tenu ses promesses. Il faut dire qu’avec deux spéciales Thoard – Sisteron (36,69 km) et Bayons – Bréziers (25,49 km), il y avait de quoi faire. Ogier devant, Neuville déjà out après s’être tanké. Meeke sort, Evans crève. WELCOME TO MONTE-CARLO RALLY! Tiens, j’ai vu aussi hier soir que Xavier Panseri avait remplacé Jérôme Degout aux côtés de Bryan Bouffier. Sacré copi, ce Panserix le gaulois! D’ailleurs, je dois aussi m’habituer à voir Ott Tanak en Toyota. Espérons aussi que Evans fera le job en n°2 du team MSport-Ford.

    Allez, je vous laisse, la prochaine spéciale est à 08h51, Vitrolles – Oze, est longue de 26,72 kilomètres, et forte de surement bien des surprises.

    Bises,
    JC

  • Škoda au Rallye Monte-Carlo : la livrée hommage 1977-2017

    Škoda au Rallye Monte-Carlo : la livrée hommage 1977-2017

    Du 16 derniers 22 janvier 2017, Monaco ainsi que toutes les Alpes, de Gap à Sisteron seront le théâtre du Monte-Carlo, manche d’ouverture du Championnat du Monde des Rallyes FIA WRC. Là, les ténors du WRC ouvriront une nouvelle page de la réglementation WRC 2017, avec des voitures plus grosses, plus larges, plus puissantes.

    A l’échelon en dessous, en WRC2, Skoda confirme à nouveau son engagement, avec une Fabia de la catégorie R5. Se calant sur le calendrier du WRC classique, la WRC2, avec la R5, permet d’engager des autos performantes mais moins chères que les reines WRC, chose qu’a choisi de faire Skoda, avec un programme officiel.

    2017, Skoda s’engage au Monte-Carl’ avec trois Fabia R5 et une livrée atypique, reprenant celle de la 130RS, qui remportait il y a 40 ans tout juste sa catégorie. Au volant de ces Fabia, nous retrouverons le Norvégien Mikkelsen Andreas (& Jæger Anders), tout droit venu de Volkswagen, le héros tchèque Kopecký Jan (& Dresler Pavel) et l’espoir suédois Tidemand Pontus (& Andersson Jonas).

    Un joli clin d’oeil à l’histoire, pour une fois qu’un service marketing se montre compétent avec un programme sportif… D’ailleurs, toujours en lien avec la Principauté, on se rappelle aussi que la marque tchèque propose une Fabia série limitée Monte-Carlo. La Principauté parait être une constante du côté de Mlada Boleslav… :-)

    Skoda Fabia R5 - Skoda 130RS - Rallye Monte Carlo 1977 2017

    EDIT, 23 janvier 2017 : un Rallye Monte-Carlo qui s’est soldé par une victoire WRC2 pour Škoda et l’équipage Mikkelsen Andreas / Jæger Anders. Gratuluji!

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  • Citroën au Rallye Monte-Carlo : la quête de l’héritage

    Citroën au Rallye Monte-Carlo : la quête de l’héritage

    Le week-end prochain, le WRC ouvrira une nouvelle page de son histoire. En effet, la catégorie reine World Rally Car verra arriver une nouvelle génération de voitures, plus imposantes, plus puissantes, plus rapides aussi.

    Après avoir quitté le WRC pour se consacrer au WTCC, c’est le retour cette année de Citroën au haut niveau du rallye mondial. Un retour préparé nous en sommes sûrs de main de maître, tant Citroën n’a jamais réellement quitté le rallye et tant les hommes et femmes de Story savent créer, développer, une voiture de course.

    A Monaco, la marque aux chevrons alignera deux C3 WRC, confiées au Britannique Kris Meeke et au Français Stéphane Lefebvre. Le duo sera complété du troisième pilote des quatre pilotes Citroën, en la personne de Craig Breen, qui disposera d’une DS3 WRC ancienne génération.

    Pour ce retour, Citroën sera très certainement l’équipe la plus observée, son retour étant historique. Car à Monte-Carlo, Citroën connait les lieux, y étant la deuxième marque la plus titrée de l’histoire, avec 9 victoires, derrière Lancia qui en revendique 13. Sept des neufs ont d’ailleurs été remportées par l’infatigable duo Sébastien Loeb / Daniel Elena, faisant du duo l’équipage le plus titré à Monaco. Force à eux !

    De la force, c’est ce qu’il va falloir à Kris Meeke, Paul Nagle, Stéphane Lefebvre, Gabin Moreau sur les routes alpines. Car il se peut que l’héritage soit lourd à porter. Suivre Loeb/Elena et leurs sept victoires, honorer les neuf victoires Citroën, faire les premiers kilomètres en course de la C3 WRC et peut en ouvrir le palmarès, voilà un sacré programme, sans oublier les quatre jours de course du rallye le plus difficile au monde. Les épaules ont intérêt à être larges, d’autant qu’avec la liste des adversaires, personne ne sera là pour enfiler les perles. M-Sport a recruté Ogier, Latvala se retrouve chez Toyota et Hyundai aligne son trio Neuville/Paddon/Sordo, annonçant là une équipe des plus hétéroclites, entre jeunesse, fougue et sagesse. Dans tous les cas, c’est sûrement Kris Meeke qui résume le mieux ce que pourrait être le millésime 2017 du Monte-Carlo, 85ème du nom :

    « On dit, à raison, que tout peut arriver au Monte-Carlo. »

    Alors, si tout peut arriver, pourquoi pas la victoire ? Cela me plairait tellement.

    Citroën au Rallye Monte-Carlo 2017 c’est en chiffres : 

    • 12 Citroën (& DS) engagées, entre les deux C3 WRC et la DS3 WRC officielles et dix C2 R2, DS3 R3, DS3 R5 privées
    • 17 spéciales totalisant 382,65 km chronométrés
    • 76 engagés dont 10 WRC génération 2017
    • 41 pneus maximum par équipage, à choisir parmi 72 enveloppes réparties en 4 types de gomme
    • 22 corps de métiers représentés au sein de l’équipe Citroën Racing : ingénieurs, mécaniciens spécialisés, motoristes, ouvreurs, météorologistes, attachés de presse, cuisiniers, chauffeurs…
    • Citroën au Monte-Carlo, c’est 9 victoires acquises entre 1959 et 2013, sur ID 19, DS 21, Xsara WRC, C4 WRC et DS3 WRC. Cela fait de la marque aux chevrons la deuxième marque le plus titrée en terres monégasques,

    Au fait ! Vous saviez qu’en 1934, Citroën engageait un bus au Rallye Monte-Carlo ? Et qu’en 1959, Coltelloni remportait le Rallye Monte-Carlo avec la Citroën DS de sa femme ? Bonne lecture et bon Monte-Carl’ !

    2013, le dernier podium en date de Citroën au Rallye Monte-Carlo, avec Loeb & Elena.
    2013, le dernier podium en date de Citroën au Rallye Monte-Carlo, avec Loeb & Elena.

     

  • Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ?

    Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ?

    Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ? Enfin… remporte sa classe, tout du moins. Car oui, Abarth et Fiat reviennent. Par la petite porte, certes, car la marque italienne n’a pas créé de WRC 2017 comme ont pu le faire les Citroën, Toyota, Ford, Hyundai et même VW. Cette fois, c’est une RGT, telle une Porsche.

    Après 91 départs en WRC, la Fiat 124 Abarth revient, après bien avoir marqué l’histoire du WRC, à une époque où Alpine, Lancia et Ford dominaient le WRC. La Fiat 124 n’a d’ailleurs pas un palmarès fantastique, hormis trois victoires en WRC : Pologne 1973 (Achim Warmbold), Portugal 1974 (Raffaele Pinto) et Portugal 1975 (Markku Alen).

    Sur cet RMC 2017, pas moins de trois Abarth 124 Rally RGT sont engagées, toutes officiellement, avec comme pilote guest-star le Français François Delecour. Associé à Doumé Savignoni, il aura la lourde tâche de mener la colonie italienne en terre alpine. Les duos italiens Fabio Andolfi & Manuel Fenoli et Gabriele Noberasco & Daniele Michi rejoignent l’équipage français. Notons qu’on a pu voir Fabio Andolfi par le passé comme pilote officiel ACI sur Peugeot 208 R2 et Hyundai i20 R5. Gabriele Noberasco a lui déjà plusieurs participations au Monte-Carlo.

    Face aux trois belles ritales engagées en RGT, nous retrouvons un habitué du Monte-Carlo, en la personne de Romain Dumas. Tout juste débarqué du Dakar, il disputera la classique sur Porsche, comme à son habitude, et sera copiloté par Gilles De Turckheim. Nul doute que le pilote officiel Porsche aura à coeur de remporter la classe RGT à Monaco mais les pilotes Abarth lui laisseront-ils la faveur ? Alors Abarth remporte le Rallye Monte-Carlo. Chiche ? Ce serait chouette, pour le retour de Fiat en rallyes.

    fiat abarth 124 rally rallye monte carlo francois delecour
    Fiat et Abarth reviennent. Par la petite porte mais en force.

    Quelques images des essais :

    Merci à Romain Thuillier & Quentin Champion.

  • Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Pourquoi Alpine se révèle au Col de Turini ?

    Il est des lieux ainsi. Des lieux mythiques, de légendes, phénoménaux, historiques. Le Col de Turini en fait partie, comme le Stade Geoffroy-Guichard des Verts, la Trouée d’Arenberg du Paris-Roubaix, le Mont Ventoux du Tour de France. Des lieux qui ont vu des exploits sportifs, des vies humaines changer, des larmes, des cris de joie, une joie populaire que seul le sport peut créer, comme un créateur officiel d’émotions.

    Le Col du Turini intervient sur l’épreuve chronométrée La Bollène Vesubie – Moulinet, ou celle encore appelée Col de Turini. Aujourd’hui disputée lors du dernier jour du Rallye Monte-Carlo. Elle était autrefois l’emblème de celle qu’on appelle la nuit du Turini. Un passage au col de nuit, dans une ambiance indescriptible.

    Un petit village peuplé d’irréductibles

    C’est un petit village, on y entre par un virage à droite, on en sort par un virage à gauche. Entre ces deux virages, moins de deux cent mètres. Deux cent mètres d’émotion folle, de lumières, de flashs, de fumigènes, d’un public en joie, d’un climat particulier dans la voiture, un moment hors du temps.

    Il y a deux ans, j’ouvrais le Rallye Monte-Carlo pour mon pote Victor Bellotto. Copilote tous les deux, amis de longue date, il me demandait d’être ses yeux, œuvrant à lui corriger ses notes avant son passage en course. Un job de haute voltige, annotant chaque virage. Durant les deux jours de course, nous avions, avec Nicolas Romiguière qui était mon pilote sur ce Monte-Carlo 2014, eu pas mal de pluie. Un Monte-Carlo, humide, trempé, façon RAC Rally. Pas très fun en fait, pas très Monte-Carl’.

    Venez l’heure du mythe. Nous nous entendions bien avec Nicolas, la mayonnaise avait pris en quelques kilomètres. En bas du village de La Bollène Vesubie, les gendarmes étaient là, interdisant la montée du col aux voitures non équipées de pneus neige. Nous en étions équipés. Vint le départ de la spéciale, l’ascension du col, les virages ne cessant pas de se dessiner d’une courbe à une autre. De nouvelles notes arrivaient dans la bouche de Nicolas, d’abord « soupe » puis une autre, un troisième, puis quand chaque virage était rempli de cette soupe de neige, il me disait « zone soupe » dans cette montée incessante. Alors vint le mot « neige » puis un deuxième « neige », un troisième et comme pour la soupe, cela devenait vraiment une zone neige, des kilomètres de neige, de rails de neige, d’une trace à suivre.

    Au détour d’un virage, sur notre droite, une maison se dessine dans la tempête de neige. Au fur et à mesure qu’on approche, on distingue ses formes, son balcon de bois, quelques spectateurs sont là, les premiers de toute la montée. Puis à quelques mètres de l’entrée sur le col, ils sont des dizaines, des centaines à crier, applaudir, emplis de joie. Nous ne sommes qu’ouvreurs. Mais nous sommes dans la fête, l’ambiance, acteurs de ce Monte-Carlo qui fait tant rêver. Virage à droite, vous y voici au col de Turini, la route est large, 200 mètres plus tard, virage à droite, les spectateurs sont toujours là. Virage passé, il est temps de faire la bascule, de descendre du col, plein de neige… puis d’enchainer une descente vertigineuse pleine d’épingles à cheveux.

    Col de Turini
    Col de Turini

    1973, l’histoire

    C’est ça le Col de Turini. Une spéciale longue de 15 ou 25 kilomètres selon les années. Des conditions dantesques, une ambiance exceptionnelle, un tracé prodigieux, là où de nombreux pilotes ont vu leurs carrières changer. On pensera à François Delecour en 1991 et son « j’ai pas tapé », la sortie de route de Gérard Larrousse alors qu’il est en tête de la course, les spectateurs ayant mis de la neige sur le parcours 100% asphalte. Et bien d’autres…

    Si Alpine a choisi le Col de Turini, c’est aussi et surtout pour l’année 1973. Cette année là, le Championnat du Monde des Rallyes vit sa première année. Seul le championnat Constructeurs existe. Alpine est là en force et ne compte laisser Fiat, Ford ou Lancia lui damer le pion.

    Rallye Monte-Carlo 1973. Jean-Claude Andruet et Ove Andersson sont au coude à coude, le Français en tête, ils sont tous deux engagés par la marque Alpine. Spéciale n°4, Col du Turini. Dans la bataille, Andruet est victime d’une crevaison. Pour lui, le rallye est terminé, c’est l’abandon. Battante, sa copilote Biche le pousse à terminer la spéciale, avec le pneu arrière gauche à plat. A l’arrivée de la spéciale, il se retrouve 3ème du rallye, à plus d’une minute de Suédois Andersson. Spéciale suivante, c’est au tour de ce dernier de partir à la faute, tapant un mur de neige, éclatant deux pneus. Andruet, comme son équipier Jean-Pierre Nicolas signent le meilleur temps ex-æquo. Le Suédois est toujours en tête, avec 10 secondes d’avance sur Nicolas. Andruet se retrouve en bagarre pour la victoire, et reprend la tête de la course dans l’avant-dernière spéciale : le col de Turini. Andruet « pose » 14 secondes à Andersson, 21 à Nicolas avant la dernière spéciale. Il reste les 18 kilomètres du col de la Madonne à disputer, Andruet ne compte pas laisser ce Monte-Carlo 73 à ses petits copains. Il se lâche comme jamais, son Alpine A110 1800 bleue vole de virage en virage. Et ça paye : il signe le meilleur temps, infligeant une demi-seconde au kilomètre à son coéquipier scandinave.

    Jean-Claude Andruet termine le Rallye Monte-Carlo 1973 avec 26 secondes d’avance sur Andersson. A la suite des cinq jours de courses et d’un final à rebondissements, Alpine place cinq de ses A110 aux si première places. Jean-Claude Andruet remporte ce premier rallye du Championnat du Monde, Ove Andersson et Jean-Pierre Nicolas se placent sur le podium. Derrière, Jean-Luc Therier et Jean-Francois Piot terminent cinq et sixième.

    Alpine aura marqué de son empreinte l’histoire du Rallye Monte-Carlo et du WRC, le Col du Turini ayant fait la différence au profit d’Alpine, d’Andruet et de Biche, sa copilote. D’où le choix de ce célébrissime Col pour fêter le renouveau de la marque bleue…

     

    Col de Turini en images

    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo 2015
    Col de Turini - Rallye Monte-Carlo
    Col de Turini – Rallye Monte-Carlo
  • WRC – Victor Bellotto, petit nouveau du haut niveau

    WRC – Victor Bellotto, petit nouveau du haut niveau

    Depuis les débuts de AUTOcult.fr, Victor est un de nos collaborateurs réguliers. Il nous offrait dernièrement son Rally Legend, disputé à bord d’une rutilante et mythique Lancia 037. Comme quoi, il est un homme de goût, mais aussi de travail. Ainsi, après bien des sacrifices au nom de la passion, après bien des rallyes à travers la France et l’Europe, à tous niveaux, des formules de promotion aux manches du WRC2 ou du FIAERC, Victor accède au graal, le WRC.

    Si WRC il y a pour « World Rally Championship », il y aura aussi cette fois WRC pour « World Rally Car ». Notre cher copilote à l’accent chantant disputera le Monte-Carl’ en une Fiesta RS WRC, aux côtés d’un pilote de renom en la personne de Bryan Bouffier.

    Vainqueur du Rallye Monte-Carlo 2011, deuxième du même rallye en 2014 derrière un certain Sébastien Ogier, Bryan n’en est pas à son coup d’essai. Avec Victor, ils auront un objectif commun : la victoire, ou le « joué placé » du podium. Disputant le rallye avec l’équipe MSport/Ford, ils seront bien entourés, sous un régime quasi officiel. Nul doute qu’ensemble, ils auront les outils et l’expérience pour briller lors de cette 84e édition du Rallye Automobile Monte-Carlo.

    Bonne route Victor, nous sommes fiers de t’avoir à nos côtés chez AUTOcult et comme ami. On garde un œil sur toi !

    Bryan Bouffier, Ford Fiesta WRC, lors du Rallye Monte-Carlo 2014, au passage du Col du Turini. - Photo : McKlein/Red Bull Content Pool
    Bryan Bouffier, Ford Fiesta WRC, lors du Rallye Monte-Carlo 2014, au passage du Col du Turini.

    A écouter aussi, la longue interview de Victor chez nos confrères de chez World Rally is Free.

    PS: un autre Français arrive en WRC, Gabin Moreau, copilote du Nordiste Stéphane Lefebvre, chez Citroën.

     

    Photos : Romain Thuillier/Eyes of Rally –  McKlein/Red Bull Content Pool.

  • Paddy Hopkirk décoré par la Reine

    Paddy Hopkirk décoré par la Reine

    Plus de 50 ans après sa victoire au Rallye Monte-Carlo 1964, le pilote britannique Paddy Hopkirk reçoit une des plus prestigieuses décorations de l’empire britannique : la MBE. MBE, pour Most Excellent Order of the British Empire, ou « l’excellentissime ordre de l’Empire britannique ». Il est décoré pour ses victoires en rallyes et pour son investissement auprès des jeunes de la fondation SKIDZ, qui permet l’accès aux véhicules aux personnes à mobilité réduite.

    Pour mémoire, en 64, face aux monstrueuses Ford Falcon ou Mercedes-Benz 300 SE, aux rapides Saab 96 Sport et Volvo PV544, Hopkirk a su remporter avec son copilote Henry Liddon un Monte-Carlo difficile, grâce à l’agilité de sa BMC MINI Cooper S. Il ouvrait ainsi le palmarès de la MINI à Monaco, rallye qu’elle allait remporter par deux fois ensuite en 1965 avec Timo Mäkinen et 1967 avec Rauno Aaltonen.

    Membre à vie du BRDC, Hopkirk n’est pas seulement décoré de la MBE, il fait aussi partie du Rally Hall of Fame, classement des meilleurs pilotes du rallye mondial. Hopkirk fait partie de la première promotion de ce classement, datant de 2010. Il y siège aux côtés de Rauno Aaltonen, Erik Carlsson, Timo Mäkinen. Ce classement est édité par la Mobilia Foundation, exploitante du musée de l’automobile et de la route Mobilia, installé à Kangasala, en Finlande.

    Colin McRae est lui aussi décoré MBE, tout comme David Coulthard. Malcolm Wilson est quant à lui décoré de la OBE, Ordre de l’Empire britannique.

    Paddy Hopkirk in the Mini Cooper at the Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk, Mini Cooper, Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk:Henry Liddon in the Mini Cooper at the Rallye Monte Carlo 1964
    Paddy Hopkirk & Henry Liddon, Mini Cooper, podium du Rallye Monte Carlo 1964
  • L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    L’affiche du Rallye Monte-Carlo

    Depuis plus de 100 ans, le Rallye Monte-Carlo ouvre la saison des rallyes internationaux. Il s’agit là du plus beau, du plus spécifique, du plus prestigieux des rallyes mondiaux. Son nom et son palmarès ont toujours fait rêver, mêlant glamour monégasque et difficulté du parcours enneigé et verglacé des Alpes. Chaque année, l’affiche du rallye est présenté, toujours très recherchée, tout en étant classique. A quelques jours de l’ouverture du Championnat du Monde des Rallyes, il est temps de revenir sur les plus belles affiches de ce rallye créé en 1911 dans le but d’amener le jet-set européenne à Monaco.

    Avant d’entamer l’inventaire à la Prévert des affiches du Monte-Carl’, zoom sur la plaque du rallye, qui est elle encore plus prestigieuse, pour une bonne raison : elle n’a quasi pas changé depuis 1911. Forme classique, elle fut d’abord fond blanc à lettrage rouge et est devenue depuis 1931 à fond rouge et lettrage blanc. Cette plaque du rallye Monte Carlo est inimitable et reconnaissable entre toutes. Elle est par ailleurs très recherchée par les collectionneurs.

    Retour à l’affiche. Quatre types d’affiche ont fait et font l’histoire : l’affiche du Rallye Monte-Carlo, celle du rallye historique, celle du rallye dédié aux énergies nouvelles et les affiches promotionnelles, découlant des résultats des équipes et constructeurs.

    Rallye Monte-Carlo moderne

    Rallye Monte-Carlo historique

    Rallye Monte-Carlo des énergies nouvelles

    Affiches promotionnelles du Rallye Monte-Carlo

    Rendez-vous le 18 janvier prochain pour le départ du Rallye Automobile Monte-Carlo.

  • Serpentine : le film MINI, neige et glace // #LastVenkmanProject

    Serpentine : le film MINI, neige et glace // #LastVenkmanProject

    Le « #LastVenkmanProject Serpentine » est un projet un peu particulier. Il s’agit d’un court métrage mettant en avant une Austin Mini Cooper S MKII ’68 works replica dans les Alpes, sur les routes vertigineuses rappelant le le Criterium Neige et Glace ou Rallye Monte-Carlo. Pour rappel, la MINI a brillé dans la classique monégasque par trois fois en 1964, 1965 et 1967 (voir ici l’année 66).

    Réalisé par Tom Valette et Loll Willems, ce film est plutôt bien foutu, bien filmé, avec des images, des couleurs bien choisies. Les paysages alpins sont somptueux, on se rend compte que ce film n’a pas du être des plus simples à réaliser, dans la pluie, la glace, la neige. Le pilote, lui, a du se marrer au volant de la belle Anglaise !

    Quelques approximations demeurent tout de même dans ce film. On remarquera que le pilote ne porte pas de gants, et que son équipement et bien trop moderne pour MINI de cette époque. On notera aussi qu’il roule seul dans la MINI alors qu’un copilote aurait été nécessaire et qu’enfin, on voit un compte-tours de marque Stack bien trop récent dans cette ambiance « replica ». C’est dans le détail qu’on fait la différence… et à mes yeux, ces erreurs sont éliminatoires. Je sais… J’ai toujours été chiant sur les détails.

    Ce film ne dure que quelques minutes, et si la bande son, façon Mission impossible/James Bond est un peu redondante (voire chiante), il vaut tout de même le coup d’être vu. #LastVenkmanProject Serpentine, à voir donc.

  • Rallye Monte-Carlo : la cadeau de Volkswagen au Prince de Monaco

    Rallye Monte-Carlo : la cadeau de Volkswagen au Prince de Monaco

    25 janvier 2015, Sébastien Ogier, Julien Ingrassia et la Volkswagen Polo R WRC montent sur le podium du Rallye Monte-Carlo. L’ambiance est feutrée, comme d’habitude pour la remise des prix du Rallye Monte-Carlo, organisée face au palais princier. Pour la troisième fois, le duo français Ogier/Ingrassia remportent la classique monégasque, la deuxième fois consécutive avec la Polo.

    Accueillis par le SAS Albert II Prince de Monaco, les deux compères se voient remettre les habituelles coupes mais inhabituellement, les deux compères ont aussi un présent pour le jeune père qu’est le Prince. Ils offrent deux Polo, format voiture d’enfant au Prince, en guise de cadeau de naissance pour ses deux jeunes enfants, Gabriella et Jacques.

    Une idée de génie tout d’abord, un coup de pub fantastique ensuite. Bien joué VW !

    Cette vidéo est à voir ici.