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  • Ford Escort Mexico by MST : un mythe ressuscité pour l’ère moderne

    Ford Escort Mexico by MST : un mythe ressuscité pour l’ère moderne

    Il y a des lignes qui traversent les âges. Des silhouettes qui, au premier coup d’œil, réactivent la mémoire collective des passionnés. La Ford Escort Mk1, dans sa variante Mexico, fait partie de ces icônes. Près de 55 ans après sa naissance dans l’euphorie du Londres-Mexico 1970, elle revient sur le devant de la scène grâce au travail d’orfèvre d’un petit artisan gallois : MST Cars. Leurs nouvelles Escort Mk1 et Mk2, prévues respectivement pour 2026 et 2027, incarnent un parfait mélange entre esprit d’époque et mécanique contemporaine.

    Rétro… mais pas nostalgique

    Basée à Pontypool, au sud du Pays de Galles, Motorsport Tools (MST) s’est fait connaître dans le petit monde des Escortistes pour la qualité de ses pièces et répliques. Mais avec cette initiative, le préparateur change d’échelle. Les MST Mk1 et Mk2 Sports ne sont pas des restomods, ni des restaurations sur base ancienne. Ce sont des voitures neuves, montées sur coques neuves produites au Royaume-Uni, avec des renforcements spécifiques inspirés de ceux utilisés dans les Escort Mexico construites à l’époque dans l’usine AVO (Advanced Vehicle Operations) de Ford à South Ockendon.

    L’ADN de la Mexico… dopé à la technologie

    Si le design reste résolument fidèle aux Escort de la grande époque, MST ne s’est pas contenté d’un copier-coller nostalgique. Sous les lignes épurées de la carrosserie « narrow body » (mais avec ailes avant élargies), on retrouve une fiche technique d’aujourd’hui :

    • 2.0 litres atmosphérique, double arbre à cames, alimenté par papillons individuels
    • 180 ch envoyés aux roues arrière via une boîte manuelle 5 rapports
    • Différentiel autobloquant à glissement limité, pour une motricité digne de ce nom
    • Suspensions réglables, freins à 4 pistons à l’avant, jantes RS en 13 pouces

    La recette est simple : légèreté + puissance maîtrisée + châssis affûté = plaisir brut. On imagine sans peine le comportement joueur et agile, dans l’esprit des Escort qui ont brillé en rallye dans les années 1970.

    Finition d’époque, qualité moderne

    Côté look, le classicisme est assumé. Peinture blanche de série, avec les légendaires touches de chrome et la possibilité d’opter pour des teintes vives emblématiques : orange, vert, bleu… comme au bon vieux temps. L’intérieur, s’il n’a pas encore été dévoilé en intégralité, promet lui aussi un cockpit à l’ancienne, avec tout juste ce qu’il faut de modernité pour garantir l’usage sans sacrifier l’ambiance.

    Une série très limitée

    MST ne joue pas la carte de la grande série. Seulement 25 exemplaires seront produits pour chaque version – Mk1 comme Mk2 – avec conduite à droite par défaut (mais possibilité de conversion pour les marchés continentaux). Le tarif annoncé démarre à 74 500 £ HT (environ 87 000 € TTC selon les taxes locales), un prix conséquent, mais justifié par le niveau de finition et le caractère exclusif de l’opération.

    Un hommage mécanique, pas un exercice de style

    Loin de surfer uniquement sur la vague rétro, MST réussit à réconcilier deux époques :

    • Celle où l’automobile était une affaire de sensations – brutes, mécaniques, sans filtre électronique
    • Et celle où la précision artisanale permet de faire revivre ces émotions avec une rigueur d’exécution rarement atteinte à l’époque

    En 2026, cela fera 57 ans que la Ford Escort a remporté le marathon Londres-Mexico, donnant naissance à l’une des déclinaisons les plus aimées de la gamme. Le clin d’œil historique n’est pas fortuit, et le timing est parfait pour réancrer l’Escort Mexico dans l’imaginaire des nouvelles générations de passionnés.

  • Ian Callum réinvente la Mini en hot hatch de 110 chevaux

    Ian Callum réinvente la Mini en hot hatch de 110 chevaux

    Le designer britannique ressuscite l’esprit Wood & Pickett avec une Mini restomod radicale. Un hommage à la culture anglaise de la personnalisation, entre nostalgie et modernité.

    Ian Callum n’en finit plus d’explorer les chemins du passé pour mieux réinventer l’automobile. Après avoir signé certaines des plus belles Aston Martin, puis redonné des lettres de noblesse au restomod avec sa propre société de design (CALLUM), le styliste écossais s’attaque à un monument : la Mini. Mais pas n’importe laquelle. En s’associant à Wood & Pickett, carrossier de légende dans l’univers de la personnalisation britannique, Callum propose une relecture ultra-premium et résolument sportive de la citadine iconique.

    Une base très « late classic »

    Le projet repose sur une carrosserie de Mini Mk5 Sportspack, la version à ailes élargies produite de 1997 à 2001. C’est l’un des derniers avatars de la Mini classique, celle qui gardait l’esprit originel d’Alec Issigonis tout en adoptant quelques atours modernisés à la veille du passage de flambeau à BMW. Mais si la ligne générale reste inchangée, tout le reste est repensé.

    Le moteur A-Series, cœur battant de la Mini depuis 1959, passe de 1275 cm³ à 1310 cm³. Il reçoit une nouvelle culasse, une injection électronique bi-point et une ligne d’échappement sur mesure à double sortie. Résultat : la puissance grimpe de 63 à 110 ch. De quoi transformer cette Mini en véritable petite GTI, au sens noble du terme. La boîte de vitesses est renforcée pour encaisser ce regain de couple, et l’ensemble châssis-freinage-suspension est entièrement retravaillé selon des standards proches du rallye.

    Une hot hatch à l’anglaise

    Les jantes Minilite d’origine cèdent la place à un dessin inédit signé Callum : des roues à quatre branches de 13 pouces qui évoquent l’univers du sport automobile des années 1960, tout en apportant une signature visuelle contemporaine. À l’extérieur, les modifications restent subtiles mais efficaces : élargisseurs d’ailes Wood & Pickett, boucliers avant et arrière au style plus agressif, feux à LED intégrés avec discrétion.

    L’intérieur est un hommage à l’âge d’or des Mini personnalisées. Le tableau de bord reçoit une nouvelle planche de bord en bois inspirée de la Mini Margrave des années 1960, avec ses inserts façon noyer, ses interrupteurs métalliques pour les phares et le chauffage, et – clin d’œil à la modernité – un petit écran tactile compatible Apple CarPlay. Le luxe rétro dans toute sa splendeur.

    Une exécution artisanale, à prix fort

    Chaque exemplaire sera construit à la main selon les spécifications précises de son propriétaire. Le ticket d’entrée ? 75 000 livres sterling (environ 88 000 euros). À ce tarif, le client accède à une personnalisation poussée dans les moindres détails, mais aussi à un pan de l’histoire automobile britannique. Ian Callum insiste : « Ce projet est autant un hommage qu’une réinterprétation. Nous voulons capturer l’esprit des Mini Wood & Pickett des années 1960, tout en les adaptant aux attentes d’aujourd’hui. »

    Le tout premier exemplaire de cette Mini Callum x Wood & Pickett a été commandé par le mannequin et créatif britannique David Gandy. Une figure médiatique très attachée à la culture automobile britannique, lui-même collectionneur de Jaguar et ambassadeur de la modernité avec style.

    Wood & Pickett, retour aux sources

    Fondé en 1947 par Bill Wood et Les Pickett, le carrossier londonien s’est taillé une solide réputation dans les années 1960 avec ses Mini sur-mesure. Véritables objets de luxe roulants, elles séduisaient les célébrités de l’époque : Mick Jagger, Elton John, Paul et Linda McCartney… tout le Swinging London avait sa Mini personnalisée. Dans les années 1980, Wood & Pickett se recentre sur le Range Rover de première génération, alors à la mode dans les quartiers huppés de Chelsea. Puis l’entreprise change plusieurs fois de mains.

    Aujourd’hui, elle renaît sous la houlette de Motaclan, un acteur bien connu des amateurs de youngtimers britanniques puisqu’il détient aussi l’ex-division pièces détachées de MG Rover. Motaclan ne compte pas s’arrêter là : un catalogue de pièces Wood & Pickett dessinées par Ian Callum sera bientôt proposé aux propriétaires de Mini classiques, permettant à chacun de recréer, à sa mesure, cette Mini néo-rétro.

    L’avenir de la restomod à l’anglaise

    Alors que le restomod devient une industrie à part entière, cette Mini incarne une autre voie que celle des surenchères technologiques ou des conversions électriques parfois trop radicales. Ici, on sublime l’existant, on respecte les fondamentaux, tout en insufflant un peu de modernité et beaucoup de style. Ce projet illustre à merveille la philosophie de Callum : « faire du neuf avec du vieux, sans trahir l’esprit d’origine ».

    Et dans le cas de la Mini, l’esprit est intact : petite, vive, impertinente et incroyablement britannique.

  • Porsche 911 Carrera Coupé Reimagined by Singer : l’hommage ultime à la G-Modell

    Porsche 911 Carrera Coupé Reimagined by Singer : l’hommage ultime à la G-Modell

    La promesse de Singer ne varie jamais : réimaginer les Porsche 911 classiques à la demande de leurs propriétaires, avec un souci maniaque du détail, un raffinement technique extrême, et une volonté farouche de sublimer la légende sans la trahir. La dernière création du préparateur californien rend hommage à une version méconnue mais précieuse de la 911 : la Carrera des années 1980 en configuration « Super Sport Equipment », c’est-à-dire à carrosserie large mais moteur atmosphérique. Une ode aux sensations, magnifiée par quinze années d’expérimentation, des partenaires de très haut niveau… et 420 chevaux tirés d’un six à plat de quatre litres sans suralimentation.

    Une inspiration venue des années 1980

    Dans les années 80, Porsche proposait une version spécifique de sa 911 Carrera G : l’équipement « SSE » permettait d’opter pour l’allure musclée de la Turbo, mais sans turbocompresseur. Freins, châssis et carrosserie étaient partagés avec la version la plus puissante du catalogue, mais le moteur restait fidèle à l’atmosphérique, séduisant les puristes attirés par une forme d’équilibre et d’authenticité.

    C’est cette philosophie que Singer remet au goût du jour. Rob Dickinson, fondateur de Singer, résume le projet : « Cette voiture célèbre une époque et une approche de la 911 que nous avons toujours admirée. Notre ambition était d’imaginer ce que pourrait être une Carrera SSE ultime, conçue pour le XXIe siècle. »

    Un moteur à plat de nouvelle génération

    Sous le capot arrière, Singer dévoile un nouveau joyau. Le bloc d’origine Type 964 est conservé en tant que base, mais chaque composant a été repensé avec la contribution de Cosworth. Résultat : un 4.0 litres atmosphérique, quatre soupapes par cylindre, à refroidissement mixte (cylindres air, culasses eau), avec calage variable. Pour la première fois sur une 911 restaurée par Singer, le VVT fait son apparition, permettant de combiner souplesse à bas régime et rage dans les tours.

    Puissance annoncée : 420 chevaux à plus de 8000 tr/min. Un chiffre aussi impressionnant que symbolique dans l’univers Singer, qui a toujours préféré la pureté des atmosphériques à la brutalité des suralimentés, même si la maison a déjà flirté avec le turbo à travers le programme DLS-T.

    Le moteur s’accompagne d’une boîte manuelle à six rapports, optimisée pour une expérience analogique totale. Une grille de levier de vitesses exposée, montée en position haute, souligne le soin esthétique porté à chaque détail mécanique. Le tout respire à travers un échappement en titane, conçu pour délivrer la symphonie typique du flat-six Porsche, avec encore plus de précision et de nuances.

    Une base 964… renforcée avec Red Bull

    Comme toujours chez Singer, le projet démarre à partir d’une Porsche 911 Type 964 d’origine. La voiture est entièrement désossée, puis la coque monocoque est restaurée, renforcée, et transformée en plateforme d’accueil pour une expérience moderne.

    Pour cette nouvelle série, Singer s’est associé à Red Bull Advanced Technologies, la division d’ingénierie du Red Bull Technology Group, qui a apporté son expertise en analyse structurelle et simulation. Le résultat est une coque rigidifiée avec des renforts composites et acier, offrant une base nettement plus rigide que l’originale, au bénéfice du comportement dynamique et de la précision du train roulant.

    Carrosserie large, matériaux modernes

    La carrosserie s’inspire directement des G-Modell SSE des années 80, mais elle est intégralement fabriquée en carbone, afin de réduire le poids et d’augmenter la rigidité. Le style conserve les codes de l’époque : ailes galbées, face avant basse, extracteurs dans les ailes arrière. Les clients peuvent choisir entre un aileron fixe façon Turbo ou un becquet escamotable, à l’image des 911 modernes.

    Détail charmant : des phares additionnels haute performance peuvent être intégrés dans le capot avant et déployés sur demande, clin d’œil aux feux escamotables chers à une époque révolue.

    Châssis au diapason

    Singer a conçu des trains roulants capables de tirer parti de ce nouvel ensemble. On retrouve une suspension à quatre voies ajustables à distance, avec contrôle électronique de l’amortissement et un système de lift pour éviter les accrochages en ville. Côté freinage, des disques carbone-céramique peuvent être spécifiés, et des jantes de 18 pouces à écrou central abritent les Michelin Pilot Sport dernière génération.

    La gestion électronique permet de choisir parmi cinq modes de conduite : Road, Sport, Track, Off et Weather, ajustant les aides à la conduite (ABS, ESP, antipatinage) développées en partenariat avec Bosch.

    L’art de vivre à bord

    Singer reste fidèle à sa vision d’un cockpit centré sur le conducteur. Le mobilier intérieur peut être entièrement personnalisé, jusqu’au choix du cuir, du tissu, du motif des sièges et des coutures. Pour la première fois, des coutures « sellier » faites main avec finitions polies sont proposées.

    Les compteurs sont recréés à la main dans l’esprit horloger, et la technologie moderne est dissimulée avec goût : Apple CarPlay, navigation, climatisation… tout est là, mais sans perturber l’ambiance néo-rétro. Deux types de sièges sont proposés : baquets sportifs ou sièges piste avec renforts et arceau arrière.

    Deux exemples très différents

    Les premières images publiées par Singer montrent deux voitures personnalisées très distinctes :

    • Version touring : teinte bleu clair Celeste Passalacqua, jantes blanches, intérieur rose Mars Pink, sièges sport avec velours côtelé, aileron actif, conduite plus orientée grand tourisme.

    • Version sport : jaune vif Giallo Segnale, aileron fixe, splitter agressif, sièges piste, habitacle noir avec tissu Interferenza, phares additionnels rétractables, arceau arrière, configuration piste.

    À noter que le client peut commander les deux kits de carrosserie (avant/arrière) avec une malle sur mesure, pour adapter l’allure de la voiture selon les circonstances.

    Une Singer pour les puristes

    La Porsche 911 Carrera Coupé Reimagined by Singer ne sera produite qu’à 100 exemplaires, comme toujours à la demande expresse d’un propriétaire de Type 964. Aucun prix n’est communiqué, mais chaque projet est facturé selon un cahier des charges unique. Comptez plusieurs centaines de milliers d’euros.

    Le développement a mobilisé les circuits les plus exigeants d’Europe : Nardo, Millbrook, IDIADA et bien sûr le Nürburgring, où Singer obtient la certification TÜV pour la route.

    Singer signe ici l’une de ses interprétations les plus équilibrées, rendant hommage à une époque de transition pour la 911. Une époque où la performance ne se mesurait pas encore au chrono, mais à l’émotion que procure un six cylindres atmosphérique dans sa forme la plus pure.

  • ABT Ur-Quattro : quand la légende du rallye revient par la grande porte

    ABT Ur-Quattro : quand la légende du rallye revient par la grande porte

    Dans le monde en ébullition des restomods, où l’on revisite les icônes du passé avec les technologies d’aujourd’hui, une nouvelle star fait une entrée fracassante. Après les Porsche 911 revisitées par Singer, les Ford Bronco et Land Rover Defender réinterprétés à toutes les sauces, c’est au tour de l’Audi Quattro originelle, la fameuse « Ur-Quattro », de retrouver le devant de la scène. Et ce come-back, on le doit à un préparateur que les amateurs de la marque aux anneaux connaissent bien : ABT Sportsline.


    Une légende née pour dominer les spéciales

    Lancée en 1980, l’Audi Quattro a bouleversé les codes en devenant la première sportive de série équipée d’une transmission intégrale. L’idée, née dans les ateliers d’Ingolstadt, consistait à adapter une technologie militaire (issue du tout-terrain Iltis) à une berline de route. Le résultat ? Un monstre d’efficacité, rapidement propulsé sur les pistes de rallye, où il allait écrire les plus belles pages de l’histoire du Groupe B.

    Plus courte, plus large, et encore plus radicale, la Sport Quattro de 1984 portait l’ADN de la compétition jusqu’au bout des ailes élargies. Elle reste aujourd’hui l’une des voitures les plus mythiques du championnat du monde des rallyes. Un totem pour les passionnés, une licorne pour les collectionneurs.


    Un hommage personnel signé Hans-Jürgen Abt

    Chez ABT, la Quattro, c’est une histoire de famille. Hans-Jürgen Abt, l’actuel patron du préparateur bavarois, raconte : « Lorsque j’ai repris le département performance de mon père à la fin des années 1980, l’Ur-Quattro était mon cadeau de bienvenue. » Une voiture qu’il va rapidement transformer en la dotant des ailes et de la calandre de la Sport Quattro. Trente-cinq ans plus tard, ce souvenir devient le point de départ d’un projet ambitieux : recréer sa Quattro idéale.

    Baptisée ABT XGT, cette réinterprétation de la Quattro originelle reprend les codes esthétiques de la version Sport — ailes en carbone-Kevlar, calandre trapézoïdale, aileron massif, capot ajouré — sans toutefois adopter l’empattement raccourci de la version homologuée pour le Groupe B. Le look est bestial, la position de conduite plus reculée, et les jantes blanches à cinq branches complètent l’hommage avec panache.


    Une base historique, une mécanique contemporaine

    C’est là toute la finesse du projet : sous sa robe d’époque, chaque ABT XGT repose sur un châssis original d’Audi Quattro, permettant ainsi l’immatriculation en collection. Mais à l’intérieur, tout est repensé. Exit le 2.2 turbo de 197 chevaux d’origine. À la place, ABT a greffé une version modifiée du 2.5 litres cinq cylindres bien connu des RS3 et TT RS. Résultat : 530 chevaux pour une voiture qui pèse largement moins d’1,4 tonne.

    Le couple, la sonorité caractéristique du cinq cylindres, la réponse moteur… tout est pensé pour retrouver les sensations du rallye sans les inconvénients des mécaniques d’époque. Pour encaisser cette cavalerie, le châssis est renforcé, l’électronique modernisée — avec l’ajout discret de l’ABS — et un arceau « invisible » intégré dans la structure garantit rigidité et sécurité.


    Un intérieur néo-rétro à souhait

    À bord, l’ambiance est un savant mélange de nostalgie et de modernité. Exit les plastiques fatigués des années 80 : tout a été revu par la division ABT Originals, spécialisée dans la personnalisation haut de gamme. Matériaux nobles, sellerie sur mesure, instrumentation inspirée de l’époque, mais dotée des dernières technologies : l’hommage est total, sans céder aux sirènes du pastiche.


    Un projet exclusif… et déjà sold out

    Prévue à l’origine pour 25 exemplaires, la production de l’ABT XGT a été dévoilée discrètement lors d’un événement privé. En moins de trois heures, toutes les unités étaient réservées. Face à l’engouement, Hans-Jürgen Abt a accepté de produire cinq exemplaires supplémentaires — mais pas un de plus.

    Chaque voiture est assemblée à la main, en Allemagne, et personnalisée selon les désirs de son propriétaire. Si le tarif n’a pas été communiqué officiellement, les bruits de paddock évoquent un prix à sept chiffres. Un détail pour ceux qui veulent s’offrir une légende réinterprétée par les meilleurs artisans de la marque.


    Un restomod à la hauteur du mythe

    L’ABT Ur-Quattro n’est pas une simple recréation nostalgique. C’est une déclaration d’amour à une voiture qui a marqué l’histoire du sport automobile et de la technologie routière. Un symbole de l’audace allemande des années 80, réinterprété avec toute la rigueur technique de 2025. Dans un marché du restomod qui flirte parfois avec l’excès, ABT choisit ici la voie de la passion raisonnée.

    Ce n’est pas juste un exercice de style. C’est une voiture faite pour rouler, pour vibrer, et surtout pour faire vibrer ceux qui n’ont jamais oublié le sifflement d’un turbo dans les sous-bois de Sanremo.