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  • Prendre la route, je crois que l’essentiel est là.

    Prendre la route, je crois que l’essentiel est là.

    Je me suis décidé à écrire cet article à la suite d’une discussion avec Benjamin Hanquiez, ami de longue date, avec qui nous avons eu ensemble de belles aventures automobiles.

    Nous discutions de rallyes, de nos rallyes, de mes essais auto, de nos voyages, de son voyage de noces avec Marion, sa femme depuis quelques mois. Ils étaient partis en amoureux, au volant de leur 4×4 de location, sur l’une des plus belles routes du monde : la route 66. Belle, elle ne l’était peut être pas, mais elle avait une histoire à raconter, quelque chose à dire.

    Je lui confiais que les Etats-Unis ne m’attiraient pas du tout, il me répondait qu’il me comprenait, et que sur un voyage tel le sien et celui de son épouse, j’y aurais pris plaisir, car l’important n’était pas là de faire de la route, mais de faire la route. C’était peut être ça qu’on aimait au final. Car de notre passion de l’automobile et du sport auto, de nos expériences respectives, une chose ressortait fortement : la route, peut être même plus que l’automobile elle même.

    Je ne m’étais jamais rendu de cela, mais c’est bien vrai. Qu’est ce qui nous plait dans les voyages, les essais, la course ? Ne serait-pas la route, le tarmac, la terre, ce ruban de bitume, ces kilomètres de nationales, de départementales, voire d’autoroutes parfois, de petites routes un peu merdiques, au volant de voitures l’étant tout autant, qui nous plaisent ? Surement. Charles Trenet a bien chanté la Nationale 7.

    Nationale 7
    Il faut la prendre qu’on aille à Rome à Sète
    Que l’on soit deux trois quatre cinq six ou sept
    C’est une route qui fait recette
    Route des vacances
    Qui traverse la Bourgogne et la Provence
    Qui fait d’ Paris un p’tit faubourg d’Valence
    Et la banlieue d’Saint-Paul-de-Vence

    C’est bien ça qui nous plait. Si ce n’est les vacances, c’est du moins la liberté que nous offre la route, nous permettant d’aller par monts et par vaux là où nous le souhaitons. Non pas que les voyages en avion ou train ne soient pas dépaysants, non, mais ce n’est pas pareil. Ce n’est pas pareil car la route nous offre le choix de s’arrêter où bon nous semble, pour prendre un café, se poser en terrasse, à l’ombre d’un clocher ou de prendre notre temps, les yeux rivés sur un panorama hors norme ou des plus classiques. La route nous offre tout cela. Si nous avons bien une destination, un but, un objectif, elle nous permet d’opter pour la liberté, et que ce soit en Aston-Martin ou à vélo. En 2CV ou en à moto. A toute berzingue en ou cruising, un peu de musique dans les oreilles ou non, cheveux au vent ou non. Qu’il vente, pleuve ou que le soleil cogne comme jamais, les RayBan sur le nez.

    Et je suis certain que d’autres passionnés vivent la même chose que moi, automobilistes, petrol-head, têtes de pétrole, l’essence dans les veines mais je pense particulièrement aux cyclistes. Ces lieux où nous avons tant de mal à nous entendre sont nos lieux favoris, nos terrains de jeu et c’est sans doute l’une des raisons de cette mésentente : on ne veut pas les partager, ces endroits sont les nôtres, le temps dans un instant. Sur la route, au volant de toutes sortes de caisses, de bagnoles, de tires, j’ai par exemple de superbes souvenirs. Le chemin de pavé, pour aller voir un client au fin fond de la Belgique, alors que la route classique m’y mène tout autant, au volant de mon Octavia Combi. Le petite chemin de terre emprunté avec Antoine lors des essais de la Renault Mégane GT, le circuit de l’île d’Anglesey lors des essais de l’Audi R8 Spyder V10, la côte ouest en Fiat 124 Spider. La route embrumée, dans le brouillard complet, lors des essais du Renault Captur. Les centaines de kilomètres d’autoroute britannique en SQ7 par exemple aussi. J’en aurais des dizaines comme ça. J’ajouterais le midi de la France dans la tempête, à descendre cette route de montagne, dans la forêt, sportif le freinage, en bas de cette côte. C’était en R8 aussi d’ailleurs, avec Guillaume cette fois. Il y eut la montée du Turini en Alpine A110, sacré souvenir ou le Monte-Carlo en Golf TDI, sacré morceau. Alex se rappelle de la route de Mendoza à la frontière chilienne, peut être nous racontera-t-il cela ici ? Et la route Transfăgărașan, parlons-nous de la Transfăgărașan ? Un génial ruban d’asphalte, dont le réel nom est la « DN7c – Drumul Național 7C », long de 100 kilomètres à travers à les montagnes roumaines. Epique.

    Il y a ces routes qu’on voudrait voir aussi. Descendre, monter, resdescendre, remonter le Stelvio; faire la route 66; passer le col du Furka pour aller chercher cet hôtel abandonné. Se provoquer le vertige sur la Tianmed Mountain en Chine, longer le Pacifique sur la Whaanga Coast, héritage du rallye de Nouvelle-Zélande. Le monde nous en offrirait des centaines. Enfin, je citerai Alex, dans son dernier essai du Land Rover Discovery : « Voici la stat : 0,021347 % de la surface du monde est recouverte d’asphalte. » Pas mal non ? En route, sans oublier les petits sentiers, qui nous cachent bien des choses. Et merci Ben de m’avoir fait rendre compte de tout ça.

     

    Transfăgărașan, Roumanie
    Coupe des Alpes - Alpine Rally - Stelvio - Jaguar MK2
    Col du Stelvio, Italie
    Furkapass / Col de Furka, Suisse
    Tianmen road, Tianmen Mountain National Park, Chine
    Tianmen road, Tianmen Mountain National Park, Chine
    Whaanga Coast, Nouvelle Zélande – © Red Bull Content Pool
    Col de Braus, France – © Red Bull Content Pool
    Circuit de Reims-Gueux, France
    Sur les traces de la Targa Florio, Sicile, Italie.
    Sur les traces de la Targa Florio, Sicile, Italie.
    Sur les traces de la Targa Florio, Sicile, Italie.
    Route de campagne pavée, Nord de la France.
    Route de campagne, Nord de la France.
    Dans les vignes suisses, du côté de Martigny, Sion.
    Route de campagne pavée, Nord de la France.
    Route de campagne, Nord de la France.
  • Carrera Panamericana, la classique mexicaine

    Carrera Panamericana, la classique mexicaine

    Organisée pour la première fois en 1950 pour faire la promotion de la route panaméricaine dans sa partie mexicaine, la Carrera Panamericana emprunte cette route, sur une longueur de plus de 3000 kilomètres, du sud au nord du Mexique. Fermées pour l’occasion, ces routes sont le théâtre d’une longue course d’endurance en voitures anciennes de compétitions, alliant secteurs chronométrés et secteurs de liaison.

    Cette compétition hors normes n’a été organisée que cinq fois dans sa version originale. Elle disparait en 1955, suite au dramatique accident du Mans, les autorités prennent peur. L’américain Hershel McGriff (Oldmobile) remporte la première édition, qui a un écho important en Europe, si bien que les marques du vieux continent participent et s’imposent rapidement sur les quatre Carrera qui suivront : Ferrari, Mercedes, Lancia et Ferrari mettront leur nom au palmarès. Du côté des pilotes, le palmarès prestigieux est de mise, avec entre autre la victoire du Juan Manuel Fangio en 1953 (Lancia D24, ci dessous)

    Juan Manuel Fangio, Lancia D24, Carrera Panamericana 1953
    Juan Manuel Fangio, Lancia D24, Carrera Panamericana 1953
    Parc fermé de la Carrera Panamericana 1950
    Parc fermé de la Carrera Panamericana 1950, première du nom.

    Cette course fait son retour en 1988 dans une version historique, avec des voitures d’époque, jusqu’à aujourd’hui, malgré une annulation en 2013. En 25 éditions de la Carrera, les Français Pierre de Thoisy et Erik Comas ont remporté 8 éditions, sept pour le premier, une pour le second. Lors des millésimes 2009 à 2012, les pilotes de rallye sont à l’honneur, avec les victoires consécutives de Stig Blomqvist, Harri Rovanpera, Ricardo Trivino et Gabriel Perez. Pour conclure ces petites statistiques, la Carrera moderne a été remporté 19 fois par la Studebaker Champion. L’arme idéale donc.

    Pierre De Thoisy aura fait de la Carrera sa spécialité, participant à cette course au volant de la Studebaker Champion puis d’une  Mercedes 300 SL. Recordman absolu des victoires, avec un record personnel de 316 km/h sur les routes mexicaines. Un record qu’on doit « confirmé » par la police mexicaine elle-même. Ambiance ambiance… La prochaine édition de la Carrera Panamericana se tiendra du 14 au 22 octobre 2015.

    Pierre de thoisy carrera panamerica studebaker champion
    Pierre de Thoisy, Studebaker Champion
    Pierre de thoisy carrera panamerica mercedes 300 SL
    Pierre de Thoisy, Mercedes 300 SL
  • Pourquoi la Nationale 7 est-elle bordée d’arbres ?

    Pourquoi la Nationale 7 est-elle bordée d’arbres ?

    C’est pour faire de l’ombre aux heureux vacanciers sur la route des congés payés, vers le Sud de la France. Tout simplement ! Et il suffisait juste d’y penser.

    Carte-PCA-01.jpg1.

    Photos via et via.