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  • Châssis n°001 et 469 km : la Saab 9-4X « neuve » qui défie le temps

    Châssis n°001 et 469 km : la Saab 9-4X « neuve » qui défie le temps

    La fin de Saab fut un déchirement pour la culture automobile. Aujourd’hui, un fantôme industriel se matérialise pour les collectionneurs : le tout premier exemplaire produit du crossover 9-4X, la voiture qui symbolise la dernière tentative de renaissance suédoise. Un mythe, avec seulement 469 kilomètres au compteur, vient d’être mis aux enchères.

    Le chant du cygne, resté neuf

    La Saab 9-4X est bien plus qu’un simple crossover ; elle est le point final d’une lignée d’ingénierie scandinave unique. Née sous la tutelle de General Motors (GM), développée pour s’attaquer aux BMW X3 et Volvo XC60, la 9-4X n’a pas eu le temps de vivre. Sa production, lancée en avril 2011 au Mexique, a été stoppée net quelques mois plus tard par la faillite de Saab. Au total, moins de 900 exemplaires ont été assemblés, faisant de la 9-4X un modèle d’une rareté sidérante.

    Mais si la Saab 9-4X est déjà un collector par essence, le lot actuellement mis en vente relève de la relique industrielle. Il s’agit du châssis numéro 001.

    La fierté dans le garage chauffé

    Mis aux enchères par la succession de son unique propriétaire, un passionné Saab disparu, cet exemplaire n’a littéralement jamais roulé. Il affiche un incroyable 469 kilomètres au compteur et conserve l’odeur du neuf.

    Achetée lors de la vente aux enchères de faillite en 2013, cette 9-4X n’a pas été acquise pour être conduite, mais pour être sanctuarisée. Son propriétaire l’a maintenue dans un garage chauffé, prenant soin de la démarrer et de la faire rouler légèrement tous les trois mois. Un rituel d’entretien pour un objet de culte, qui a permis de conserver le moteur V6 3.0 XWD de 265 chevaux dans un état de fonctionnement impeccable. L’inspection le confirme : le moteur tourne « parfaitement », la boîte automatique (Aisin-Warner) passe bien les rapports, et la carrosserie argentée est sans défaut, le dessous de caisse ne montrant qu’une « légère oxydation » sur quelques composants en alliage.

    Cet acte de préservation est la plus belle preuve de dévotion à la marque suédoise. C’est l’histoire d’un passionné qui a choisi de figer le temps pour l’ultime projet de Saab.

    Le détail qui tue : la plaque de faillite

    Pour le collectionneur averti, les détails abondent. Le véhicule porte toujours la plaque « Sold for Saab Bankruptcy » (« Vendu pour la faillite de Saab ») dans le compartiment moteur. De plus, bien qu’étant un modèle de l’année 2012, il n’a été enregistré pour la première fois qu’en juin 2022, principalement pour des raisons d’assurance, soulignant à quel point il est resté à l’abri.

    Son design, inspiré du concept Aero X, avec les phares « ice-block », le tableau de bord orienté vers le conducteur et la fonction Night Panel chère à Saab, rappelle ce que l’ingénierie suédoise essayait d’accomplir avant d’être éteinte.

    Le châssis n°001 de la 9-4X est aujourd’hui une anomalie. Il est plus qu’une voiture, c’est une capsule temporelle qui renferme la promesse de ce que Saab aurait pu devenir sur le segment des SUV premium. Avec une estimation de valeur atteignant les 500 000 SEK (environ 42 000 €), cette vente est une occasion unique et peut-être la dernière de posséder une Saab « neuve » — et la seule de son espèce au monde.

  • Mr Saab est parti. Erik Carlsson, 1929-2015.

    Mr Saab est parti. Erik Carlsson, 1929-2015.

    L’emblématique pilote Saab des années 1960, Erik Carlsson, s’en est allé. Surnommé « Carlsson on the roof » ou « Mr Saab », il fut l’un des premiers pilotes officiels de l’histoire du WRC, à une époque où celui ci n’existait pas encore, dans les années 50. Cela ne l’empêcha pas de remporter le Rallye de Grande-Bretagne en 1960, 1961 et 1962 et le Rallye Monte-Carlo en 1962 et 1963. Il marque l’histoire du rallye par son pilotage franc, au volant de frêles Saab. RIP.

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    Erik Carlsson Saab 96

  • Un fils offre à sa maman la Saab de ses rêves

    Un fils offre à sa maman la Saab de ses rêves

    Qu’on le veuille ou non, l’automobile peut rimer avec passion et émotion. Ici, l’émotion est à son comble quand un fils offre à sa maman la Saab 99 qu’elle a toujours rêvée.

     

  • Commissaire-priseur : Saab 96L

    Commissaire-priseur : Saab 96L

    Bonhams prépare une vente exceptionnelle au Grand Palais le 6 février prochain. Au cœur d’un catalogue regorgeant de modèles aussi rares que hors de prix, j’ai fondu face à cette « simple » Saab 96L berline, estimée entre 8 et 12 000 euros.

    La Saab 96 est la dernière évolution de la « 92 », toute première automobile produite par la marque à partir de 1947. Assemblée en 1976, cette « 96 » était largement dépassée mais conservait son style suédois incomparable.

    saab-96L-interieur

    Cette Saab 96L Berline, équipée d’un moteur Ford V4 de 1,5 litre, a connu trois propriétaires. 10 000 kilomètres ont été parcourus ces douze dernières années. Une restauration a été entreprise en 2011.

    Estimation : 8 000 à 12 000 euros.

  • L’arrivée des Easter Eggs dans les voitures ?

    L’arrivée des Easter Eggs dans les voitures ?

    Le déploiement de vrais systèmes d’infotainment dans toutes nos voitures va permettre de jouer un peu… Au-delà des informations et des différentes applications que nous aurons à porter de la main, il faut espérer que l’on puisse découvrir des easter eggs (oeufs de Pâques), ces petits jeux cachés derrière des menus introuvables.

    Chez Saab, on avait déjà pensé à cette mode des easter eggs. Mais il était réservé aux techniciens de la marque. Lorsque l’on branchait l’outil de diagnostic « GM Tech II » sur une Saab 9-3 de seconde génération, il suffisait d’aller dans le sous-menu Airbag/SRS pour découvrir le jeu Pong.

  • London : I Can See for Miles

    London : I Can See for Miles

    Londres a bien changé. Carnaby Street ressemble à n’importe quelle rue commerçante et les derniers Jeux Olympiques ont donné un élan de modernité à la ville. The Who et le mouvement punk ont été remplacés par Lily Allen et Vodafone.

    Depuis longtemps, l’industrie automobile britannique est en décomposition. De nombreuses marques ont disparu, quasiment toutes les autres ont été vendues à des groupes étrangers. Passer quelques jours à Londres était l’occasion de voir ce qu’il se passait vraiment dans les rues de la capitale anglaise.

    La plupart des photos ont été prises entre Kensington et Chelsea… On ne fait pas mieux en termes de quartier résidentiel pour les riches londoniens.

    mini-clubman

    Malgré l’environnement forcément très citadin, il n’y a quasiment aucune citadine. Seules les MINI, de dernières générations et sous toutes les formes, se montrent.

    Rollsroyce-silverspur

    Et, à ma grande surprise, le parc garde une immense empreinte britannique. En plus de toutes les MINI, on trouve beaucoup de Land Rover, avec des Evoque partout, de Jaguar de tous âges, un nombre invraisemblable de Bentley (une par rue autour de Pont Street !), quelques Rolls-Royce et Aston Martin. En revanche, les Rover et MG ont disparu.

    bentley03

    Et pour les marques étrangères ? BMW et Mercedes très représentés, FIAT avec sa 500, quelques Maserati pour accompagner les Ferrari. Et très peu de voitures de plus de dix ans hormis des Saab increvables.

    saab

    Et côté français ? Très peu de modèles à part une ZOE garée face à une borne de recharge. Même chose pour Nissan, premier producteur automobile de l’île…

    Renault-Zoe

    Dans Londres, on n’a croisé qu’une GTR, une Figaro et une Leaf ! Et pour rester dans l’électrique, petit coup de cœur pour une Tesla Roadster. Rare chez nous !

    Tesla-Roadster