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  • Auto Vintage : Simca Aronde P60

    Auto Vintage : Simca Aronde P60

    Suite de notre voyage dans le temps avec la collection Auto Vintage Deluxe Collection. Après la Citroën DS 23 Pallas, la Renault 8 Gordini et la Citroën 2 CV Charleston, voici la Simca Aronde P60.

    En se reposant que l’énorme succès de la Simca 9 Aronde durant les années 1950, Simca s’est découvert de nouvelles ambitions. Pour entrer dans les années 1960, la marque de Poissy – devenue deuxième constructeur national – présente la P60, raisonnablement moderniste.

    A la faveur d’un statut de filiale semi-officielle de FIAT, la Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile (SIMCA) a plutôt bien traversé la Seconde Guerre Mondiale, au contraire des autres constructeurs nationaux.

    Après la signature de la capitulation, Henri-Théodore Pigozzi – le Président de SIMCA – relance très rapidement la production des versions françaises de FIAT Topolino et 1100. En 1947, la nouvelle Simca Six est déjà commercialisée, avant que Simca Huit (la 1100 française) ne reçoive une profonde mise à jour.

    simca-aronde

    Si l’entreprise s’est parfaitement relancée après la guerre, Simca vise la création d’un produit 100 % français pour conquérir pleinement le public national. Grâce aux crédits du plan Marshall, le développement est lancé en 1948. A Nanterre, le projet 1200 X est confié à Vast et Dugard pour la mécanique et la structure et à René Dumas pour le design. L’objectif est de surclasser la Peugeot 203.

    Dès 1951, plus de 20 000 Simca Neuf Aronde sortent de l’usine de Nanterre. Sa ligne est plébiscitée pour son mélange de style américain et italien. La gamme s’étoffe rapidement et l’Aronde porte la marque Simca. Dans les années 1950, la production dépasse les 140 000 exemplaires en 1958. La marque absorbe Ford SAF et quitte sa base de Nanterre pour s’installer à Poissy, dans les locaux de Ford.

    Pourtant, l’Aronde a la réputation d’être fragile. Quelques problèmes d’amortisseurs gâchent l’image de la berline. Alors Pigozzi accélère. Il lance une Aronde Elysée à l’assaut de l’autodrome de Montlhéry : 100 000 kilomètres à 113 km/h de moyenne pour battre 14 records du monde.

    En capitalisant sur ces performances, Simca ajoute un logotype « Record du Monde » à l’arrière de ses Aronde. La P60 suit avec une calandre qui participe au rajeunissement du modèle.

    A l’époque, la P60 est équipée d’un moteur 4 cylindres 1 290 cm3 de 52 chevaux avec un carburateur Solex de 32 et une boîte de vitesses à 4 rapports couplée aux roues arrière. Le poids total est à 920 kg.

    A l’avant, les feux sont surmontés d’une visière et le tableau de bord arbore un nouveau dessin. En option, un toit ouvrant d’une teinte différente crée une peinture bicolore.

    Grâce à cette nouvelle version, la millionième Aronde est produite au printemps 1960. Mais l’âge d’or se termine. Chaque année, la production baisse d’une dizaine de pourcents… Dans le même temps, l’univers capitalistique de la marque évolue largement. FIAT se retire et Chrysler s’installe aux commandes. Moins de dix ans plus tard, Simca deviendra Chrysler France.

    Cette Simca Aronde P60 (1/24e), produite sous licence L’Aventure Peugeot, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.

  • Commissaire-priseur : Abarth Simca 2000 GT

    Commissaire-priseur : Abarth Simca 2000 GT

    Avant la Seconde Guerre Mondiale, Simca avait été créé pour échapper aux différentes taxes françaises. La marque produisait des FIAT sous licence pour accéder au marché hexagonal en restant compétitif.

    Et chez Simca, on a vite compris l’intérêt du sport automobile pour la promotion de ses modèles. Le rapprochement avec Abarth était d’autant plus logique que le préparateur d’origine autrichienne réalisait des miracles avec FIAT.

    Mais Carlo Abarth n’a pas seulement transposé ses connaissances. Il est parti d’une feuille blanche en entamant sa collaboration avec Simca. Un nouveau moteur Bialbero 1000 à double arbre à cames en tête trouvait sa place sur une base de Simca 1000 avec une carrosserie inspirée d’une Fiat Abarth Coupé.

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    La première Abarth Simca 1300 sortait en 1962. Homologuée pour la compétition dans la catégorie Grand Tourisme, les Abarth Simca 1300 remportaient leurs premières victoires internationales. Ces succès forçaient Carlo Abarth à poursuivre les développements.

    L’année suivante, Abarth Simca recevait un moteur 1600 avec un nouvel allumage et une redéfinition du capot arrière. Près d’une centaine de victoires suivirent…

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    L’étape ultime fut l’Abarth Simca 2000 avec l’arrivée de carburateurs Weber 58 mm pour développer 204 chevaux à 7 200 tours/minute pour une vitesse maximale de 260 km/h avec une boîte de vitesses à six rapports.

    Ce châssis particulier a été piloté par Jochen Rindt. Il est mis aux enchères lors du Goodwood Revival le 13 septembre…

  • Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Quelques belles pièces sont présentées sur le stand Peugeot du Salon Rétromobile. La marque au Lion a invité le CAAPY (Collection de l’Aventure Automobile à Poissy), une association dont le but est de valoriser l’histoire du site PSA de Poissy, a présenté l’un de ses modèles.

    Celui qui a été retenu date de 1955. C’est une Simca Comète Monte-Carlo. D’abord lancée par Ford SAF, la troisième génération de Comète est présentée en août 1951. La Monte-Carlo est dévoilée lors du Salon de Bruxelles de 1954. En fin d’année, elle devient Simca.

    Le dessin est signé Stabilimenti Farina et la conception et la fabrication avaient été confiées à Facel Metallon de Jean Daninos.

    La version Monte-Carlo reçoit un V8 Mistral de 3 924 cm3 à soupapes latérales développant 105 chevaux pour une vitesse maximale de 152 km/h.

    Pour l’anecdote, le châssis présenté à Rétromobile a subi deux crues de la Seine. Un millier d’heures a été nécessaire à sa restauration.

  • La première FIAT 500 fut… Française !

    La première FIAT 500 fut… Française !

    Avant que la FIAT Topolino, la toute première « Cinquecento », ne soit lancée sur le marché italien, son clone était disponible sur le marché français. A l’époque, SIMCA était la porte d’entrée de la marque turinoise dans l’hexagone.

    Au début du XXe siècle, Ernest Loste (initiateur de la création de L’argus) décide d’ouvrir un garage automobile après une belle carrière de cycliste. Très vite, il devient distributeur exclusif de FIAT en France. L’affaire est florissante et Turin décide de reprendre le contrôle de la distribution de ses modèles.

    En 1929, la Société Anonyme Française des Automobiles FIAT (SAFAF) est créée et Loste en devient le président. Face à la crise, la France impose un lourd protectionnisme. L’importation de FIAT, et même de pièces destinées à être assemblées en France, n’est plus possible. Trois ans plus tard, la SAFAF devient Société Anonyme Française pour la fabrication en France des Automobiles FIAT. De nombreux sous-traitants fabriquent des pièces de 508 puis de 518 selon les plans fournis par FIAT.

    Le succès impose d’avoir sa propre usine. La SAFAF devient Société Industrielle de Mécanique et Carrosserie Automobile (SIMCA) et s’installe dans les ateliers de Donnet à Nanterre.

    En 1936, FIAT présente sa Topolino. La petite voiture du peuple voulue par le régime fasciste de Mussolini doit envahir le marché. La licence est cédée à Simca en France et à FIAT-NSU en Allemagne. Plus prompt à l’assemblage – malgré les manifestations du Front Populaire – SIMCA est le premier constructeur à mettre sa « 5 » sur le marché, quelques semaines avant que les premiers Italiens puissent acquérir leur Topolino.

    Ce n’est qu’en 1962 que FIAT cédera la partie automobiles de SIMCA à Chrysler alors que FIAT France naitra des restes de SIMCA Industries.