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  • La Suède s’installe à Paris

    La Suède s’installe à Paris

    Absent du Mondial de l’Automobile de Paris à l’automne dernier, Volvo prend sa revanche en ce début de printemps avec 1 100 m2 dédiés au nouveau XC60 au cœur du Jardin des Tuileries.

    « Alors, c’est quoi the next big thing ? » On me pose continuellement cette question. Evidemment, il ne faut pas être un génie pour prédire que l’avenir de l’automobile tournera autour d’une nouvelle énergie, éloignée des carburants fossiles que nous connaissons aujourd’hui et de la conduite autonome. Mais qui, quoi, comment ? Il reste encore beaucoup à faire.

    Et pourquoi ne pas parler de ce qu’il se passe en ce moment ? Beaucoup de marques entament de larges restructurations stratégiques. C’est le cas en France… Et sur qui devrait-on prendre exemple ? Une réponse : Volvo !

    Volvo était la marque solide, carrée et carrée. Oui, très carrée. Comme les autres constructeurs passés dans le giron de Ford, sous l’ère Jacques Nasser, les Suédois ont connu une génération « sans ». Mais Volvo a survécu grâce à de nouveaux capitaux venus de Chine.

    En 2017, Volvo n’est plus carré. Volvo n’est plus le pendant automobile d’Ikea ou de Tetra Pak. Aujourd’hui, Volvo est à la pointe, comme Spotify ou Skype, d’autres pépites suédoises. Volvo ne vend plus de voitures, Volvo propose un style de vie. Et ce style de vie s’impose dans Paris avec trois SUV XC60 installés aux Tuileries.

    En cette fin du mois d’avril, avec l’arrivée du soleil et des températures plus convenables aux balades parisiennes, Volvo s’est emparé de 1 100 m2 du Jardin des Tuileries pour montrer à la ville et au monde son nouveau XC60.

    Ce SUV est un projet capital pour Volvo. Après le succès de toute la gamme « 90 », l’objectif est une concrétisation. Sur le plan global, le XC60 est le modèle le plus vendu de la marque. Il doit souligner le renouvellement de Volvo et continuer de gêner les amis allemands.  

    Après l’Allemagne, la Suède et la Norvège, c’est donc en plein Paris que Volvo s’installe pour afficher son style de vie. Ville dense et resserrée, la capitale française n’offre pourtant pas toutes les garanties pour une telle opération. Mais Volvo a réussi à réunir tous les accords possibles et imaginables pour s’étaler sur un peu plus d’un dixième d’hectare. Une autre marque automobile l’avait fait récemment sans pouvoir montrer son logo. Cette fois, le sigle Volvo se voit et il se voit de loin.

    Le barnum requiert 12 semi-remorques. Et les complications ne se sont pas arrêtées avec la signature des accords avec le Louvre, qui gère le Jardin des Tuileries, et la Préfecture de Police… Alors que tout était prévu pour stationner les camions, Tom Cruise et son équipe ont squatté les espaces réservés pour le tournage de Mission: Impossible. Casse-tête à la veille de trois jours de montage.

    Mais le résultat est convaincant. Volvo a réussi à s’implanter au cœur de Paris pour montrer son positionnement : très Suédois, hybride aussi. Volvo a séduit les délégations parisiennes depuis les premières discussions en novembre.

    Toute la semaine, des invités de la marque vont pouvoir profiter des XC60 exposés et de l’ambiance nordique des espaces de détente. 2 000 personnes sont attendues. Ce week-end et le week-end prochain, le lieu est ouvert au public, avec une sécurité renforcée. De quoi attirer du monde autour de ce modèle de nouvelle génération dont le T8 à motorisation hybride de 407 chevaux intéresse déjà plus d’un tiers des acheteurs… Quand je vous dis que Volvo est la marque Big Thing du moment !

  • Essai Volvo XC60 : menu vapeur

    Essai Volvo XC60 : menu vapeur

    Il y a des voitures… Et il y a des Volvo ! Avec la malheureuse disparition de Saab, il devenait nécessaire de sauver l’autre constructeur suédois. Par chance, des Chinois passaient par là !

    En 1999, Volvo est acheté par Ford pour 6,5 milliards de dollars. Dix ans plus tard, au plus fort de la crise pour les Big Three, Volvo est cédé pour moins de deux milliards à un groupe chinois inconnu du grand public.

    A Göteborg, les mines sont tristes. La Suède croyait en l’offre d’un consortium local. L’arrivée d’un chinois profiteur de la nouvelle révolution pékinoise fait craindre le pire pour l’avenir du joyaux maison.

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    Un peu plus de quatre ans plus tard, Volvo est toujours aussi suédois (autant qu’il l’était lorsque des Américains étaient à sa tête)… Et plus personne ne regrette de voir le nom de Li Shufu au sommet de l’organigramme.

    Geely, premier constructeur chinois privé, a annoncé l’investissement de 11 milliards d’euros… Une annonce rapidement suivie d’effets. 8 milliards ont déjà été consommés. Les Asiatiques n’ont pas renoncé après les résultats délicats de mi-2011 à mi-2013. La double dizaine de milliers de salariés a été conservée. Le cash a été brûlé… Et les ventes ont enfin redécollé !

    Huit milliards qui ont servi à consolider la marque, à rassurer un pays entier et à lancer de nouveaux développements dont on peut apprécier, dès aujourd’hui, les avancées.

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    Car Volvo n’a pas changé. Volvo a progressé. Ses voitures restent les références en terme de sécurité active et passive et gagnent des moteurs de nouvelles générations. Volvo redevient l’alternative, qu’elle aurait toujours dû rester, pour ceux qui n’en ont pas encore conduite.

    Six ans après ses débuts, en profitant d’une légère retouche stylistique dévoilée en Genève en 2013, le XC60 ne s’est jamais aussi bien vendu.

    Parmi les développements entamés grâce à l’apport de Geely, les motorisations ont considérablement évolué. Suivant la tendance, le cinquième cylindre a été abandonné. Désormais, les Volvo sont équipées de quatre cylindres en ligne, moins gourmands, donc moins polluants.

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    Cette architecture, baptisée Drive-E, s’étend sur quatre motorisations essence et quatre Diesel de 120 à plus de 300 chevaux. Surtout, les blocs sont pensés pour être associés à un moteur électrique additionnel.

    Sur le XC60, le Diesel D4 de 181 chevaux et les essence T5 de 245 chevaux et T6 de 306 chevaux sont d’ores-et-déjà disponibles. Chaque moteur est peut être couplé à la nouvelle boîte automatique à 8 rapports Geartronic.

    Et même si le XC60 n’est pas le plus récent des crossovers du marché, sa nouvelle définition technique en fait la référence du marché. Plus performant, moins énergivore et moins cher que la concurrence allemande, il devient la référence chiffrée face aux Q5 et aux X3…

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    Le style suédois est tout à fait réussi même si la partie centrale de la planche de bord garde un clavier tellement incongru. La seconde jeunesse donnée au XC60 fut parfaitement exécutée.

    Là où Volvo demeure une référence, c’est au niveau des aides à la conduite, en sécurité active et passive… La liste est longue avec le régulateur adaptatif de vitesse et de distance, une caméra à 360°, le contrôle actif des feux de route, la surveillance anti-angle mort, l’alerte franchissement de ligne active, l’assistance de stationnement, l’anticipation de collision avec des systèmes de détection de piétons et de cyclistes… Oui, la liste est longue mais tout reste paramétrable sans réelle difficulté.

    En revanche, lorsque l’on a connu les moteurs à 5 cylindres, on ne peut que regretter une baisse de l’agrément de conduite. Par exemple, le moteur essence T5 de 245 chevaux manque de sonorité et de personnalité en prenant des tours. C’était le prix à payer pour s’afficher à 147 grammes de CO2 par kilomètre et 6,7 litres de moyenne pour 100 kilomètres… Et la boîte à 8 rapports s’avère compétitive.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Il y a des voitures et il y a des Volvo… Volvo devait être sauvé et l’arrivée de Geely est un bien pour l’histoire de l’automobile. Les milliards injectés ont permis de faire revivre cette marque emblématique. A tel point que, pour répondre aux commandes, Volvo vient tout juste d’annoncer la mise en place d’une troisième équipe dans son usine de Torslanda à Göteborg. Au total, les effectifs du site suédois vont augmenter de 40 % pour permettre la production de 300 000 véhicules par an. Cette hausse des ventes s’avère amplement méritée. Le XC60 représente une référence dans le segment. Son moteur T5 est fait un choix prioritaire pour les petits rouleurs.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel AUTOcult !

    Quelques données :
    Modèle essayé : Volvo XC60 T5 Xenium
    Tarif : 50 660 euros
    Moteur : 4 cylindres, turbo, 1 969 cm3, 16 soupapes
    Puissance (ch/kW) : 245 / 180 à 5 500 tours/minute
    Couple : 350 Nm à partir de 1 500 tours/minute
    Transmission : aux roues avant, boîte de vitesses Geartronic, contrôlée électroniquement, auto-adaptative, 8 vitesses
    L/l/h (mm) : 4 640 / 1 890 / 1 710
    Poids à vide : 1 647 kg
    Capacité du coffre (l.) : 495 – 1455
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 5,5 / 8,9 / 6,7
    Emissions de CO2 : 157 g/km
    0 – 100 km/h (s) : 7,2