Catégorie : Citroën

  • Les DS de la French Connection

    Les DS de la French Connection

    La French Connection. Années 50, 60 et 70, le trafic d’héroïne entre France et États-Unis va bon train. La France alimente l’Amérique de ce poison, dont 80% de la consommation américaine est produite à Marseille. Les trafiquants, les passeurs, les voitures, la marchandise, tout est français. C’est l’eldorado de la pègre marseillaise. La French Connection porte bien son nom.

    Pour passer la cargaison de Marseille à New-York, l’une des méthodes de passe était de « farcir » une voiture. Dans les faits, la voiture est désossée et « fourrée » du dit produit. Pour réaliser cette opération, une voiture était idéale : la Citroën DS.

    Avec son plancher plat -grâce à son levier de vitesse installé derrière le volant-, la DS permettait l’installation d’un faux plancher. Entre le plancher d’origine et ce faux plancher, se révélait une cachette assez grande pour y dissimuler l’héroïne, sans pour autant que cette cachette ne soit visible des douaniers. En plus de ce montage, les parties creuses de la DS étaient bien fournies du « précieux » chargement : ailes avant, ailes arrières, bas de caisses. Chaque recoin y passait. Au total, chaque DS portait 80 à 100 kg de « schnouf ».

    Ensuite, venait l’heure du voyage. Afin d’être plus discret, c’est un faux couple en voyage de noces qui était mis au volant de la DS. Au départ de Marseille, ils prenaient la direction de l’Espagne, par la route. Ils embarquait alors pour le Mexique en bateau. Alors, ils reprenaient la route en direction de Vera Cruz puis de Nuevo Laredo, ville mexicaine point frontière entre le Mexique et les États-Unis, passage le plus risqué du périple. Enfin, une fois Nuevo Laredo passée, direction New-York. Une fois arrivés, le couple avait rendez-vous avec un intermédiaire, qui récupérait la DS et la vidait de ses cargaisons. Le couple rentrait alors en France, tandis que l’héroïne inondait le pays…

    Ce voyage n’était pas de tout repos. Entre le risque d’être « pincés » par les forces de l’ordre, c’était 5000 kilomètres qui étaient à parcourir entre le Mexique et New-York, et ce, en une semaine. Le Mexique avait été choisi car le « voyage » se révélait plus discret que par New-York : son port étant des plus surveillés par les services de police américains… qui avait fait de la French Connection leur ennemi public numéro 1.

    La DS était là un outil bien loin de la tranquille voiture de famille imaginée par Citroën…

     

    NB: la photo illustrant cet article est extraite du film Le French. On y voit Jean Dujardin en juge Michel. Je sais bien que le juge Michel ne faisait pas partie de la French Connection, et autre contraire, il luttait contre elle. Mais il fallait bien trouver une illustration… Entre nous, nous n’avons pas masse de photos des DS de la French Connection. Le film La French, de Cédric Jimenez, tombe donc à pic. D’ailleurs, un jour, on vous racontera une anecdote rallystique sur ce film ;-)

  • La DS 3 WRC change de peau !

    La DS 3 WRC change de peau !

    Présentées en 2011 avec les couleurs de Red Bull, les DS 3 WRC arborait une robe dorée depuis 2014 et l’arrivée d’Abu Racing… A la fin du mois, les voitures engagées par Citroën Racing s’afficheront avec de nouvelles teintes !

  • L’essai classique : DS 23 1972

    L’essai classique : DS 23 1972

    Certaines automobiles ont marqué l’histoire. Ford T, Citroën Traction Avant, Citroën 2CV, Volkswagen Coccinelle, Porsche 911, Renault 4CV, Jaguar Type E et bien encore. Il ne manque dans cette courte liste que la Citroën DS, et l’heure est venue pour votre blog favori de la tester.

    Cette fois, ce sera une DS 23 IE. IE pour Injection Electronique, un luxe à l’époque. Datant de 1972 notre belle est équipée – en option – d’une finition Pallas, le must à l’époque.

    De l’extérieur

    Comme le dit Roland Barthes, « à son apparition, DS 19 a fonctionné comme un objet magique, luisant, sans jointure, avec beaucoup de vitres, sorte d’objet tombé du ciel« . Et le regard que l’on porte aujourd’hui pour la belle aux chevrons a peu changé. De nos jours, la DS est encore et toujours un OVNI. Bien peu de modèles automobiles peuvent se permettre d’un tel aura. Ses lignes sont fluides, élancées, douces et étirées. De l’avant à l’arrière, les lignes sont continues, les passages de roues avant cassent l’harmonie des courbes. Les roues arrières sont carénées, profilées. Le travail réalisé par Bertoni est des plus marquants. Sur la malle arrière, on trouve enfin les chevrons. A aucun endroit de la DS, on ne les retrouve. Chose surprenante, son avant est plus large que son arrière. Une exception dans le monde automobile.

    essai citroen ds 21 1972 essai citroen ds 21 1972 essai citroen ds 21 1972

    Mécaniquement douée

    Cette DS 21 est équipée du 4 cylindres Citroën, dérivé de celui de la Traction Avant, développant 130cv. Si aujourd’hui cette puissance parait des plus classiques, pour l’époque, la DS faisait partie des voitures les plus puissances. A ce moulin plutôt classique, est greffé l’ingénieux système hydropneumatique. Ce système gère beaucoup d’éléments de la DS : la suspension bien sûr, mais aussi l’ensemble boîte de vitesses. Tout ce système complexe la qualifie encore aujourd’hui de véritable « usine à gaz », chose ne laissant pas la place aux amateurs en mécanique. DS demande du doigté, de l’expérience.

    L’intérieur, confortablement

    Comme je viens de vous le dire, la DS est équipée du système hydropneumatique. Si lors de la sortie de la DS en 1955, certains passagers étaient pris de mal de mer, la voiture tanguant un peu, il faut avouer aujourd’hui que pour l’époque, ce système était révolutionnaire. Façon Bibendum, la DS boit l’obstacle. La sellerie est des plus confortables, molles, douces, on se croirait dans un Pullman. On ajoute à cela une moquette des plus épaisses (environ 8cm d’épaisseur !). Royal. Petit hic, les banquettes avant et arrières n’offrent un maintien que nous qualifierons d’utopique.

    Ce modèle 1972 est assez atypique. On y croise des détails typiques des seventies, comme l’utilisation de plastique rigide, dur, aux formes très géométriques au niveau du tableau de bord. A l’inverse, cette DS présente de généreux chromes, tout droit issus des années 50. Surprenant, d’autant que quelques vis sont apparentes. Peut être que cela renforce le charme d’une ancienne :-)

    essai citroen ds 21 1972

    Au volant

    Moteur. Ici, pas de clé pour démarrer la belle. On pousse légèrement le levier de vitesses vers la gauche et sa mécanique se met en branle. Pas d’embrayage non plus sur DS, celui est automatique. Première, on lâche doucement le champignon qui sert de frein et c’est parti, DS prend la route. Deuxième vitesse, le levier passe d’un cran vers la droite. Les 4 vitesses se passent doucement. Son confort de conduite est stupéfiant pour l’époque. Le temps d’assimiler le passage de vitesses et l’utilisation du champignon de frein, la conduite devient évidente, automatique.

    En ville, il faut avouer que la DS n’est pas spécialement à son aise. Elle est grande, large à l’avant (et plus étroite à l’arrière) et il est difficile de savoir réellement où est sa proue, d’autant que les parechocs dépassent encore du dernier point visible depuis le poste de conduite. L’autoroute, la route sont ses terrains de jeu favoris. DS aime les grands espaces.

    essai citroen ds 21 1972

    Pour conclure cette prise de contact

    Il faut avouer que la DS est encore et toujours un OVNI dans la circulation moderne : que ce soit son utilisation ou dans le fait de ne pas passer inaperçu. Sa prise en main est surprenante mais facile. Sa sophistication et l’image qu’elle donne pouvant nous en faire douter. D’un tel essai, nous ne sortons pas indemne pour autant. Ce modèle a beau avoir plus de 40 ans, son utilisation sur route et autoroute est toujours simple, sa puissance, son aisance facilitant bien la chose. A tous, je vous encourage à prendre un jour le volant d’une DS. Vous nous en reparlerez, vous verrez.

    essai citroen ds 21 1972 - 07

    essai citroen ds 21 1972 - 08

    essai citroen ds 21 1972 - 09

    essai citroen ds 21 1972 - 12

    essai citroen ds 21 1972 - 13

    essai citroen ds 21 1972 - intérieur - 02

    essai citroen ds 21 1972 - intérieur - 03

    essai citroen ds 21 1972 - intérieur - 04

    essai citroen ds 21 1972 - intérieur - 12

    essai citroen ds 21 1972 - intérieur - 13

  • WTCC // Nurburgring Nordschleife : Citroën teste et confirme

    WTCC // Nurburgring Nordschleife : Citroën teste et confirme

    Une des grandes attentes de la saison de sport automobile 2015 est à n’en pas douter l’arrivée du WTCC sur le mythique circuit du Nurburgring Nordschleife. Avec ses 25,947 km et 170 virages, ce circuit tracé dans l’épaisse forêt de l’Eifel promet de sacrées bagarres, tout comme des images à couper le souffle. Ce circuit étant un peu particulier, une journée d’essais eut lieu aujourd’hui. Citroën, champion du monde en titre, a marqué de ses chevrons la journée, posant ses quatre pilotes dans le top 5, trustant le podium.

    Par séries de trois tours, soit 75 kilomètres, distance des courses prévues lors du meeting du Nurburg, pas une fois dans la journée, José María López ne sera descendu de la première marche de ces essais. Commençant par un chrono de 8:46:726 dès sa première boucle d’essais, il améliore ensuite son temps à 8:42:791 puis 8:42:468. En fin de journée, l’Argentin met tout le monde d’accord, améliorant son temps de 4 secondes, signant un fantastique 8:38:027.

    Avec Pechito Lopez sur un nuage, Sébastien Loeb, Ma Qing Hua sur le podium et Yvan Muller dans le top 5, le ton est donné par Citroën pour la  manche allemande du WTCC, qui se déroulera le weekend du 16 mai, sur le tracé du Nurburgring.

    Top 5 des essais WTCC du Nurburgring :

    1 – José María López – 8:38:027
    2 – Sebastien Loeb – 8:40:517
    3 – Ma Qing Hua – 8:41:489
    4 – Gabriele Tarquini – 8:42:7
    5 – Yvan Muller – 8:43:644

     

    AUTO - WTCC NURBURGRING PRESENTATION 2015

    Citroen WTCC Nurburgring Jose Maria Lopez 01

    Citroen WTCC Nurburgring Yvan Muller

  • Quand Roland Barthes parle de la Citroën DS 19

    Quand Roland Barthes parle de la Citroën DS 19

    Dans son recueil « Mythologies », le critique littéraire et sémiologue (étude des signes linguistiques à la fois verbaux ou non verbaux) Roland Barthes étudie et nous révèle les composantes de la société des années 50. Tout y passe, justice du catch, le steak-frites, l’iconographie de l’Abbé Pierre, Einstein, le plastique ou la nouvelle Citroën, à travers 53 textes rédigés entre 1954 et 1956, l’actualité étant le fil conducteur de ce recueil édité chez Seuil en 1957.

    Au sujet de cette œuvre, Barthes est interviewé le 29 mai 1957 à la télévision française, revenant sur les éléments précédemment cités, et bien évidemment sur celle qu’on appelait « la nouvelle Citroën ». Oui, Barthes parle bien de « la nouvelle Citroën ». On se rend compte là de l’impact qu’a eu la Citroën DS au milieu des années 50.

    Retour sur cette interview plutôt intéressante et forcément surprenante, dans laquelle Barthes compare la DS 19 aux cathédrales gothiques. Passionnant.

    Voici le passage complet de « La nouvelle Citroën », tiré de Mythologies.

    Roland Barthes, « La nouvelle Citroën », 1957
    Sujet : La nouvelle Citroën
    Auteur : Roland Barthes
    Diffusion : Edition du Seuil, Paris

    Je crois que l’automobile est aujourd’hui l’équivalent assez exact des grandes cathédrales gothiques : je veux dire une grande création d’époque, conçue passionnément par des artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par un peuple entier qui s’approprie en elle un objet parfaitement magique.

    La nouvelle Citroën tombe manifestement du ciel dans la mesure où elle se présente d’abord comme un objet superlatif. Il ne faut pas oublier que l’objet est le meilleur messager de la surnature: il y a facilement dans l’objet, à la fois une perfection et une absence d’origine, une clôture et une brillance, une transformation de la vie en matière (la matière est bien plus magique que la vie), et pour tout dire un silence qui appartient à l’ordre du merveilleux. La «Déesse» a tous les caractères (du moins le public commence-t-il par les lui prêter unanimement) d’un de ces objets descendus d’un autre univers, qui ont alimenté la néomanie du XVIIIe siècle et celle de notre science-fiction: la Déesse est d’abord un nouveau Nautilus.

    C’est pourquoi on s’intéresse moins en elle à la substance qu’à ses joints. On sait que le lisse est toujours un attribut de la perfection parce que son contraire trahit une opération technique et tout humaine d’ajustement: la tunique du Christ était sans couture, comme les aéronefs de la science-fiction sont d’un métal sans relais. La DS 19 ne prétend pas au pur nappé, quoique sa forme générale soit très enveloppée; pourtant ce sont les emboîtements de ses plans qui intéressent le plus le public: on tâte furieusement la jonction des vitres, on passe la main dans les larges rigoles de caoutchouc qui relient la fenêtre arrière à ses entours de nickel. Il y a dans la DS l’amorce d’une nouvelle phénoménologie de l’ajustement, comme si l’on passait d’un monde d’éléments soudés à un monde d’éléments juxtaposés et qui tiennent par la seule vertu de leur forme merveilleuse, ce qui, bien entendu, est chargé d’introduire à l’idée d’une nature plus facile.

    Quant à la matière elle-même, il est sûr qu’elle soutient un goût de la légèreté, au sens magique. Il y a retour à un certain aérodynamisme, nouveau pourtant dans la mesure où il est moins massif, moins tranchant, plus étale que celui des premiers temps de cette mode. La vitesse s’exprime ici dans des signes moins agressifs, moins sportifs, comme si elle passait d’une forme héroïque à une forme classique. Cette spiritualisation se lit dans l’importance, le soin et la matière des surfaces vitrées. La Déesse est visiblement exaltation de la vitre, et la tôle n’y est qu’une base. Ici, les vitres ne sont pas fenêtres, ouvertures percées dans la coque obscure, elles sont grands pans d’air et de vide, ayant le bombage étalé et la brillance des bulles de savon, la minceur dure d’une substance plus entomologique que minérale (l’insigne Citroën, l’insigne fléché, est devenu d’ailleurs insigne ailé, comme si l’on passait maintenant d’un ordre de la propulsion à un ordre du mouvement, d’un ordre du moteur à un ordre de l’organisme).
    Il s’agit donc d’un art humanisé, et il se peut que la Déesse marque un changement dans la mythologie automobile. Jusqu’à présent, la voiture superlative tenait plutôt du bestiaire de la puissance; elle devient ici à la fois plus spirituelle et plus objective, et malgré certaines complaisances néomaniaques (comme le volant vide), la voici plus ménagère, mieux accordée à cette sublimation de l’ustensilité que l’on retrouve dans nos arts ménagers contemporains: le tableau de bord ressemble davantage à l’établi d’une cuisine moderne qu’à la centrale d’une usine: les minces volets de tôle mate, ondulée, les petits leviers à boule blanche, les voyants très simples, la discrétion même de la nickelerie, tout cela signifie une sorte de contrôle exercé sur le mouvement, conçu désormais comme confort plus que comme performance. On passe visiblement d’une alchimie de la vitesse à une gourmandise de la conduite.

    Il semble que le public ait admirablement deviné la nouveauté des thèmes qu’on lui propose: d’abord sensible au néologisme (toute une campagne de presse le tenait en alerte depuis des années), il s’efforce très vite de réintégrer une conduite d’adaptation et d’ustensilité (« Faut s’y habituer »). Dans les halls d’exposition, la voiture témoin est visitée avec une application intense, amoureuse: c’est la grande phase tactile de la découverte, le moment où le merveilleux visuel va subir l’assaut raisonnant du toucher (car le toucher est le plus démystificateur de tous les sens, au contraire de la vue, qui est le plus magique): les tôles, les joints sont touchés, les rembourrages palpés, les sièges essayés, les portes caressées, les coussins pelotés; devant le volant, on mime la conduite avec tout le corps. L’objet est ici totalement prostitué, approprié: partie du ciel de Metropolis, la Déesse est en un quart d’heure médiatisée, accomplissant dans cet exorcisme, le mouvement même de la promotion petite-bourgeoise.

  • Joyeux anniversaire à la Citroën Traction !

    Joyeux anniversaire à la Citroën Traction !

    Le 18 avril 1934, Citroën présentait sa « 7A ». Fruit du travail d’André Citroën, André Lefebvre et Flaminio Bertoni, celle qui s’appelle désormais la Traction a influencé l’industrie automobile à travers le monde.

    Pour la première fois, une voiture de grande série n’était pas pourvue d’un châssis classique. Et sa coque autoporteuse recevait une transmission aux roues avant. Déjà connue, cette technique était encore une fantaisie pour les autres constructeurs. Surtout : cette « Type 7 » se parait d’une carrosserie très originale, voire « moderne ».

    Une fois l’effet de la présentation dissipé, la Type 7 étonne. La coque autoporteuse et l’absence d’arbre de transmission révolutionnent la conduite. Le confort et la tenue de route relèguent les voitures du début des années 30 au stade de l’antiquité. Le principe de moteur flottant, déjà utilisé sur les plus récents modèles de la marque, est conservé.

    Et pourtant : si l’idée est géniale, la réalisation est proche de la catastrophe. Le moteur 4 cylindres de 1 303 cm3 est trop peu puissant au goût des premiers clients. Et la fiabilité – surtout de la boîte mécanique – est trop souvent prise en défaut.

     

    En quelques mois, la Type 7 évolue en Type 7 B puis en Type 7 S et les Type 11 et Type 22 arrivent le 1er octobre 1934.

    Cette Type 22 est le modèle de luxe dont rêve André Citroën. Proposée en berline, limousine, familiale, faux-cabriolet et roadster, elle reçoit un moteur V8 de 3 822 cm3 sous un capot plus long. L’aménagement intérieur est très flatteur… Mais la 22 CV ne sera jamais fiabilisée. A tel point que cette version haut-de-gamme n’entrera jamais en production. Citroën croule alors sous les dettes. Le projet est abandonné. Et tout s’effondre.

    Ce coup d’arrêt dans l’ascension fulgurante d’André Citroën se transforme en trou noir. L’un des fournisseurs de la marque porte ses créances devant les tribunaux. Il ne faudra que quelques semaines pour faire tomber André Citroën. Le 21 décembre 1934, Citroën est liquidé.

    Principal créancier de l’entreprise, Edouard Michelin se voit obligé de reprendre Citroën. Le nouveau conseil d’administration prend sa première décision : limoger André Citroën. Le créateur ne s’en remettra pas. Attaqué par un ulcère, il meurt le 3 juillet 1935.

     

    Mais l’histoire de Citroën continue. Michelin apporte de nouvelles méthodes et Citroën parvient à gommer les défauts de la Traction Avant. Le modèle qui a précipité la fin d’André va sauver Citroën.

    Juste avant la guerre, les ventes commencent à progresser. La Traction Avant devient l’un des symboles de la France du début des années 40. Et lorsque la production reprend le 15 juin 1945, la Traction débute une seconde carrière pleine de succès durant encore douze ans ! Un culte…

  • La Nationale 7 en Citroën DS

    La Nationale 7 en Citroën DS

    Premier mai prochain, une bande de doux dingues prendra la route de Menton, au départ de Paris, sur la célèbre Nationale 7. La Nationale 7, aussi appelée « route bleue » ou plus populairement « la route des vacances » (merci Charles) est la plus longue des nationales de France. Elle est longue de 996 kilomètres et relie Paris (au pied de Notre-Dame) à Menton via la Bourgogne, l’Auvergne, la vallée du Rhône, le sublime massif de l’Esterel (où nous avions essayé Renault Mégane Cabriolet) et enfin la Côte d’Azur.

    N7 carte tracé parcours nationale 7
    Tracé de la Nationale 7

    Ce périple franco-français sera l’occasion pour cette bande d’illuminés de sortir leurs rutilantes Citroën DS, car oui, c’est bien au volant du mythique modèle de la marque aux chevrons que le voyage se fera, dans le cadre des 60 ans de la Citroën DS. Pas moins de quinze voitures anciennes, dont 12 Citroën DS et une Peugeot 204 prendront donc la route du sud de la France, sous les peupliers, vaguant de villages en villages. Une Traction Avant sera aussi de la partie. Elle est du millésime 1955, première année de production de la DS. Tout un symbole…

    Organisé par le club IdéalDS Hauts de France, le voyage sera long de 2600 kilomètres, l’embardée débutant à Lille, jusque Menton aller-retour. Dans les grandes lignes, l’aventure les mènera de Lille à Paris Place d’Italie, d’où sera célébré le départ officiel de la balade. Viendra ensuite Lyon, où l’équipe retrouvera un club local dans le cadre des 60 de la DS, puis Aix en Provence et Menton. Avant de reprendre la route du retour, les équipiers rencontreront un club DS à SanRemo, en Italie. Viendra l’heure du retour par la Nationale 6 via Menton, Mâcon avant l’arrivée finale à Lille, 10 jours plus tard.

    Mesdames, messieurs, bonne route ! Nous gardons un œil sur vous ;-)

     

     

    La Nationale 7 vous intéresse ? Nous vous invitons à suivre Thierry Dubois, dessinateur de son état et passionné par cette route des Vacances. C’est lui, le dessinateur de ces passionnantes illustrations aux 1000 détails :

    Nationale 7 Thierry Dubois dessins BD
    © Thierry Dubois

    Photo de couverture : © Thierry Dubois.

  • Citroën C4 Cactus remporte le prix World Car Design of the Year 2015

    Citroën C4 Cactus remporte le prix World Car Design of the Year 2015

    A l’occasion du salon de l’automobile de New-York, Citroën a conquis le prix World Car Design of the Year 2015. Devant la Mercedes Classe C et la Volvo XC90, l’original C4 Cactus a fait la différence. Il faut dire qu’avec ses Airbump permettant de protéger la carrosserie des agressions du quotidien et son physique de baroudeur, C4 Cactus a les éléments pour se différencier de la concurrence.

    Citroën est ainsi récompensé de ses efforts en terme de design (et d’innovation), C4 Cactus prenant dignement le relai face aux Traction Avant, 2CV et DS. La marque aux chevrons revendique ainsi son histoire, en innovant. Félicitations messieurs dames, remporter un titre aux États-Unis n’est pas chose facile, surtout quand la marque n’est plus importée depuis 1977, avec la CX.

  • PSA et Renault à la conquête de l’Amérique

    PSA et Renault à la conquête de l’Amérique

    PSA Peugeot Citroën et le Groupe Renault sont en train de travailler sur un projet commun pour lancer une toute nouvelle voiture aux Etats-Unis. Après la Chine, nos deux grands groupes français visent le second marché mondial avec le développement en commun d’un modèle d’exception destiné à être vendu aux Etats-Unis.

    Un peu plus d’un an après sa nomination à la tête de PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares est à l’origine de se rapprochement. Un proche de l’ancien numéro 2 de Renault affirme : « Il connaît parfaitement les forces et les faiblesses des deux groupes. Et son intuition ne le trompe jamais. Nous savons que la France possède de grands atouts pour réussir dans le monde entier. C’était inadmissible de ne pas être présent aux Etats-Unis alors que Marion Cotillard et Omar Sy y brillent ! »

    Sans une offre adaptée à un marché aussi différent, le projet n’aurait aucune chance de réussir. Carlos Tavares et Carlos Ghosn ont donc pensé à une nouvelle voiture.

    « Ces dernières années, Bugatti a vendu plus de voitures aux Etats-Unis que Citroën, DS, Peugeot et Renault réunis, rappelle notre source. C’est donc sur ce terrain que nous devons nous battre. »

    Pour profiter des titres mondiaux en F1 comme motoriste, le groupe motopropulseur de cette nouvelle voiture devrait être étroitement dérivé du Power Unit des monoplaces de Red Bull Racing. A l’intérieur, l’ambiance devrait être davantage marquée Peugeot.

    « L’idée a provoqué un débat chez Renault. Ils avaient eu l’impression de se faire assassiner par les blogueurs lors de la présentation de la Clio de quatrième génération. Pour eux, le tableau de bord n’était pas autant en plastique. Mais les dernières études d’impact sur la clientèle les ont fait changer d’avis. »

    Reste deux sujets de débat… Le nom et la silhouette de ce nouveau véhicule. Carlos Tavares aurait proposé Initiale DS, pensant pouvoir convaincre Carlos Ghosn. Mais ce dernier a quitté la table des négociations. En interne, il se dit que « Carlos » donnerait un ton latin à la nouvelle marque. Il satisferait les deux patrons et s’intégrerait parfaitement au paysage local.

    Quant à la silhouette, elle pourrait être un alliage d’Exalt et de Dezir, si Jean-Pierre Ploué et Laurens van den Acker se mettent d’accord.

  • La Citroën DS d’André François

    La Citroën DS d’André François

    En 1963, la Citroën DS a déjà huit ans. Elle reste pourtant un modèle d’une modernité inégalée. La marque parisienne continue de communiquer autour de la suspension hydropneumatique. André François livre une série de dessins qui symbolisent l’eau et le gaz.

    citroen-ds-andre-francois-2

  • Logistique du WTCC : la course dans la course

    Logistique du WTCC : la course dans la course

    Dans pas moins de 10 jours, le WTCC reprendra ses droits de l’autre côté de l’Atlantique, en Argentinr. Après une saison qui fut symbole de domination pour Citroën, chaque équipe se prépare à une saison promise à de viriles bagarres. Dans un souci de réduction des coûts, une simplification d’organisation et pour permettre à ce qu’un grand nombre d’équipes participent au championnat, l’organisateur du WTCC (à savoir Eurosport Events) centralise toute la logistique des concurrent. Pour cela, il est bien aidé par DHL, partenaire du championnat, qui soutient par ailleurs le Batave Tom Coronel.

    Cette logistique XXL donne quelques photos assez incroyables, qui dénotent des habituelles illustrations d’un championnat auto. On notera par exemple que les ailerons sont démontés pour faciliter la logistique et limiter l’encombrement et la casse.

    Edit : ajout de photos 25/02/15.

    Photos : Tom Coronel, Citroën Racing et WTCC.

    wtcc_logistique_DHL_08

    wtcc_logistique_DHL_07

    wtcc_logistique_DHL_06

    wtcc_logistique_DHL_05

    wtcc_logistique_DHL_04

    wtcc_logistique_DHL_03

    wtcc_logistique_DHL_02

    wtcc_logistique_DHL_01

    wtcc_logistique_DHL_21

    wtcc_logistique_DHL_23

    wtcc_logistique_DHL_22

    wtcc_logistique_DHL_24

    wtcc_logistique_DHL_25

    wtcc_logistique_DHL_26

    wtcc_logistique_DHL_27

    wtcc_logistique_DHL_28

    wtcc_logistique_DHL_29

    wtcc_logistique_DHL_30

    wtcc_logistique_DHL_31

    wtcc_logistique_DHL_33

    wtcc_logistique_DHL_32

    wtcc_logistique_DHL_34

    wtcc_logistique_DHL_35

    wtcc_logistique_DHL_20

  • 50 millions de Citroën !

    50 millions de Citroën !

    Cette année, la marque Citroën célèbre la 50 millionième vente de son histoire… Parmi ces 50 millions de véhicules, le record appartient à la 2 CV, devant les moins emblématiques AX et GS.

    citroen-2cv

    Plus de 10 % des Citroën vendues dans l’histoire ont été des 2 CV, commercialisée durant 42 ans. Mais quelle Citroën est la plus Citroën ? La 2 CV, l’AX, la GS, la Traction, la DS, la SM, la BX… A vous de juger !

    citroen-ds

     

    citroen-sm