Catégorie : Rolls-Royce

  • Rolls-Royce Phantom : cent ans au rythme de la musique

    Rolls-Royce Phantom : cent ans au rythme de la musique

    Il y a des voitures qui traversent l’histoire en silence, et d’autres qui l’écrivent en musique. Depuis cent ans, la Rolls-Royce Phantom est indissociable du monde artistique et en particulier de la scène musicale, des big bands de l’entre-deux-guerres aux stars du rap et du R&B contemporains. À travers huit générations et un siècle d’évolution, la Phantom s’est imposée non seulement comme le sommet de l’automobile de luxe, mais aussi comme une toile vierge où les musiciens les plus créatifs ont projeté leur identité.

    « De l’âge d’or d’Hollywood à l’ascension du hip-hop, les artistes ont utilisé la Phantom pour affirmer leur personnalité et bousculer les conventions. Leurs voitures sont devenues des icônes à part entière », résume Chris Brownridge, directeur général de Rolls-Royce Motor Cars. L’histoire de la Phantom se lit donc comme une discographie parallèle, où chaque génération trouve son rythme et ses musiciens.

    Des premières notes à Hollywood

    Bien avant que le rock ou le rap ne s’approprient le mythe Rolls-Royce, les pionniers du jazz et de la chanson avaient déjà adopté la Phantom comme symbole d’élégance et de réussite. Duke Ellington, Fred Astaire, Count Basie, Ravi Shankar, Édith Piaf ou encore Sam Cooke ont tous roulé dans une Rolls, inscrivant la marque dans l’imaginaire collectif comme le véhicule ultime des artistes.

    En 1930, Marlene Dietrich débarque à Hollywood auréolée de son rôle dans L’Ange bleu. Paramount lui offre alors une Phantom I verte pour son arrivée sur le tournage de Morocco. Plus qu’un simple moyen de transport, la voiture devient un personnage de cinéma, immortalisé dans les dernières scènes du film et ses photos promotionnelles. Déjà, la Phantom s’impose comme un prolongement de la mise en scène.

    Rock ‘n’ roll et extravagance

    Dans les années 1950 et 1960, le rock transforme la Phantom en instrument de liberté. Elvis Presley, au sommet de sa carrière, commande en 1963 une Phantom V Midnight Blue truffée de détails sur mesure : micro embarqué, bloc-notes intégré à l’accoudoir, miroir et brosse à vêtements. Anecdote savoureuse : la carrosserie miroitante attire les poules de sa mère, qui picorent frénétiquement leur reflet. Pour éviter les éclats, Elvis finit par faire repeindre sa voiture en bleu clair métallisé.

    John Lennon va encore plus loin. En 1964, il s’offre une Phantom V noire intégrale, équipée d’un bar et d’une télévision. Trois ans plus tard, à l’heure de Sgt Pepper’s, il fait repeindre la voiture en jaune éclatant, décorée de motifs psychédéliques peints à la main. Pour les jeunes, c’est l’incarnation de l’« été de l’amour » ; pour les conservateurs, un sacrilège. Lorsqu’elle est vendue en 1985, cette Phantom devient la pièce de rock memorabilia la plus chère de l’histoire, adjugée plus de 2,2 millions de dollars. Lennon possédera aussi une autre Phantom V, entièrement blanche, en accord avec son esthétique minimaliste des années Yoko Ono, équipée d’un tourne-disque, d’un téléphone et d’un téléviseur.

    Extravagances et showmanship

    La Phantom attire aussi ceux qui ont fait de la démesure une signature. Liberace, pianiste flamboyant surnommé « Mr Showmanship », fit recouvrir sa Phantom V de milliers de miroirs pour en faire un accessoire de scène. Plus tard, Elton John – grand admirateur de Liberace – suivra la même voie. Dans les années 1970, il multiplie les Phantoms personnalisées : une Phantom VI avec installation audio si puissante que la lunette arrière devait être renforcée, une Phantom bicolore rose et blanche offerte à son percussionniste Ray Cooper… Cette dernière fera même un retour en musique en 2020, lorsque Damon Albarn et Gorillaz invitent Elton John sur le morceau The Pink Phantom.

    Les mythes du rock

    Le nom de Rolls-Royce est aussi associé aux excès les plus célèbres du rock. Keith Moon, batteur des Who, est censé avoir précipité une Rolls-Royce dans la piscine d’un hôtel lors de son 21ᵉ anniversaire. La véracité de l’anecdote reste floue, mais la légende est si puissante qu’elle fait désormais partie intégrante de l’imagerie rock. Pour marquer le centenaire de la Phantom, Rolls-Royce a d’ailleurs recréé la scène en immergeant une coque de Phantom à la piscine Art déco de Tinside Lido, à Plymouth, un lieu immortalisé par les Beatles en 1967 lors du tournage de Magical Mystery Tour.

    Du rap aux étoiles

    Avec l’essor du hip-hop, la Phantom a trouvé un nouvel écho. Depuis le début des années 2000, la marque est devenue la plus citée dans les paroles de chansons. Pharrell Williams et Snoop Dogg installent une Phantom VII dans le clip de Drop It Like It’s Hot en 2004, Lil Wayne en met une sur la pochette de Tha Carter II, tandis que 50 Cent immortalise son cabriolet Phantom Drophead Coupé dans la série Entourage. Plus qu’un simple objet de luxe, la Rolls devient symbole de réussite et instrument de narration.

    Un détail de design est devenu culte : le Starlight Headliner, ciel de toit constellé de fibres optiques, largement repris dans les lyrics sous l’expression « stars in the roof ». Preuve que, dans la culture urbaine, la Phantom n’est pas seulement une voiture : c’est un univers en soi.

    Une icône qui joue toujours

    Cent ans après sa naissance, la Phantom conserve une place unique dans l’histoire de la musique. Du jazz aux beats du hip-hop, elle a traversé les genres et les époques, toujours choisie par ceux qui voulaient marquer leur temps. Plus qu’une automobile, elle est un symbole : celui du succès, de la créativité et de l’expression personnelle.

    Alors que la Phantom entame son deuxième siècle, elle reste fidèle à cette mission : incarner le luxe absolu, tout en offrant à ceux qui l’adoptent un espace d’expression. Une Rolls-Royce ne se contente pas de transporter ; elle raconte une histoire. Et quand il s’agit de Phantom, cette histoire est souvent musicale.

  • Rolls-Royce Phantom à 100 ans : un siècle d’art en mouvement

    Rolls-Royce Phantom à 100 ans : un siècle d’art en mouvement

    En 2025, Rolls-Royce célèbre un anniversaire rare dans l’histoire automobile : le centenaire de la Phantom. Plus qu’un simple modèle, cette automobile incarne depuis un siècle le sommet du luxe britannique, mais aussi un pont inattendu entre l’ingénierie et les arts. De Salvador Dalí à Andy Warhol, de la peinture à la sculpture, en passant par la photographie et l’art contemporain, la Phantom n’a cessé de côtoyer les créateurs les plus influents du siècle.

    Chris Brownridge, directeur général de Rolls-Royce Motor Cars, résume cette relation privilégiée :
    « Depuis 100 ans, la Rolls-Royce Phantom évolue dans les mêmes cercles que les plus grands artistes du monde. Symbole d’expression personnelle, elle a souvent participé à des épisodes marquants de la création. Alors que nous fêtons son centenaire, il est temps de revenir sur cet héritage fascinant et sur les personnalités artistiques qui ont façonné son histoire. »

    Un siècle de connivence avec les artistes

    Depuis ses débuts, Rolls-Royce attire les figures majeures de l’art contemporain. Salvador Dalí, Andy Warhol, Henri Matisse, Pablo Picasso, Christian “Bébé” Bérard, Cecil Beaton… tous ont voyagé à bord de modèles de la marque. Dame Laura Knight, première femme admise comme membre à part entière de la Royal Academy of Arts, transforma même sa Rolls-Royce en atelier mobile, peignant depuis son habitacle sur les hippodromes d’Epsom et d’Ascot.

    Les plus grands collectionneurs ont également succombé à l’attrait du constructeur : Jacquelyn de Rothschild, Peggy Guggenheim ou Nelson Rockefeller faisaient partie des propriétaires.

    Mais c’est bien la Phantom, vaisseau amiral de la marque depuis 1925, qui incarne le plus étroitement cette alliance entre luxe et création. En huit générations, elle a été exposée comme une œuvre à part entière, des salles du Saatchi Gallery de Londres au Smithsonian Design Museum de New York, en passant par des galeries indépendantes aux quatre coins du monde.

    Dalí : des choux-fleurs à la Sorbonne

    Difficile d’évoquer le lien entre art et Phantom sans s’attarder sur Salvador Dalí. Le maître du surréalisme, jamais avare de mises en scène extravagantes, en fit un instrument de performance artistique.

    Hiver 1955, Paris. Invité à donner une conférence à la Sorbonne, Dalí décide de frapper fort. Il emprunte une Phantom noire et jaune et la remplit… de 500 kg de choux-fleurs. Après une traversée chaotique de la capitale, il se gare devant l’université, ouvre les portes et laisse dévaler cette avalanche potagère sur le pavé glacé de décembre. L’auditoire de 2 000 personnes se souvient-il de son exposé sur les aspects phénoménologiques de la méthode paranoïaque-critique ? Peu importe : l’entrée en scène restera légendaire.

    Ce n’était pas la seule apparition de la Phantom dans l’univers dalinien. En 1934, dans une illustration pour Les Chants de Maldoror, il représente la voiture figée dans un paysage glacé, image à la fois somptueuse et inquiétante, parfait résumé de sa capacité à marier opulence et absurdité.

    Warhol : le pop art sur quatre roues

    Dalí passait ses hivers à New York, au St Regis Hotel, où il croisa en 1965 un jeune artiste encore intimidé : Andy Warhol. Les deux hommes, que tout semblait destiner à se rencontrer, marquèrent chacun l’art de leur époque.

    Warhol, contrairement à Dalí, posséda sa propre Phantom : un modèle 1937 transformé en shooting brake à la fin des années 1940. Il l’acheta en 1972 à Zurich et la conserva jusqu’en 1978. Pour Rolls-Royce, cette histoire illustre à merveille la capacité de la Phantom à traverser les styles, du surréalisme au pop art.

    Charles Sykes et l’icône immuable

    La connexion entre Rolls-Royce et les arts remonte pourtant encore plus loin. Dès 1911, chaque voiture de la marque arbore la Spirit of Ecstasy, peut-être le plus célèbre emblème automobile au monde. Cette sculpture, née du talent de Charles Robinson Sykes, est directement inspirée par la fluidité et la vitesse ressenties à bord d’une Rolls-Royce.

    Sykes, artiste prolifique, travailla initialement pour la revue The Car Illustrated avant d’être sollicité par Claude Johnson, directeur commercial de la marque, pour réaliser des peintures et finalement imaginer un emblème officiel. Produite artisanalement jusqu’en 1948, la mascotte accompagna toutes les Phantom de l’époque, parfois moulée et finie de la main même de Sykes ou de sa fille Jo.

    Phantom, toile vierge et catalyseur

    En cent ans, la Phantom n’a pas seulement transporté les artistes, elle est devenue un support de création, un objet exposé, une icône réinterprétée. Du délire horticole de Dalí à la flamboyance pop de Warhol, en passant par l’élégance intemporelle de la Spirit of Ecstasy, elle a prouvé qu’une automobile pouvait transcender sa fonction première pour devenir un acteur à part entière de l’histoire de l’art.

    À l’aube de son deuxième siècle, la Phantom reste pour les créateurs une double promesse : celle d’un moyen d’expression personnel et intemporel, et celle d’un objet de contemplation chargé de sens.

  • Krug et la Rolls : un champagne servi avec panache

    Krug et la Rolls : un champagne servi avec panache

    Quand la plus aristocratique des automobiles se fait utilitaire chic pour servir les plus fines bulles de la Champagne… Retour sur l’incroyable destin de « KRU 149 », la Rolls-Royce Silver Shadow II transformée en break de livraison pour la maison Krug.

    À Reims, le prestige ne se limite pas aux cuvées. Chez Krug, l’excellence se transporte aussi avec éclat. Et parfois, cette idée prend une forme pour le moins inattendue : une Rolls-Royce carrossée en utilitaire. Oui, un break de livraison aux armes de la maison. Pas un canular ni un caprice d’artiste excentrique, mais une vision marketing aussi audacieuse qu’iconique, devenue réalité au tournant des années 1980.

    Un fantasme publicitaire devenu réel

    Tout commence par une image : celle imaginée par l’agence de communication de Krug. Une Rolls-Royce « Silver Cloud » garée devant une élégante propriété, coffre ouvert sur des caisses de champagne. Une accroche visuelle forte, clin d’œil à l’univers feutré de la marque. Mais l’impact de la campagne est tel que les demandes affluent : on veut cette voiture, la vraie.

    Rémi Krug, visionnaire et amateur de symboles forts, décide alors de matérialiser l’idée. Direction Crewe, pour obtenir le feu vert de Rolls-Royce, qui, non sans humour britannique, conseille de ne pas transformer une ancienne Silver Cloud mais plutôt une Silver Shadow II, mieux adaptée structurellement. Surtout, prévient-on, que l’arrière puisse supporter le poids des bouteilles…

    Carrossée à l’anglaise, avec un art consommé du détail

    La base est trouvée. La transformation est confiée à FLM Panelcraft, atelier anglais réputé pour ses conversions artisanales sur Aston Martin et Bentley. La Silver Shadow II est allongée, équipée de panneaux latéraux pleins, d’un hayon spécifique, et surtout d’un aménagement intérieur sur mesure pour répondre aux besoins d’un service très exclusif : livrer du champagne Krug avec faste.

    Deux réfrigérateurs pour seize bouteilles, deux caisses en acajou pour huit verres, des seaux, une table pliante, cinq chaises et même un auvent rétractable font de cette Rolls une ambassade roulante de l’art de vivre à la française. Et parce que l’élégance prime, elle arbore une livrée bicolore crème et cerise noire, avec les armoiries de Krug peintes à la main.

    Une tournée mondiale pour une voiture unique

    Baptisée « KRU 149 » d’après sa plaque anglaise, la Rolls effectue son premier service à Monaco, lors d’une réception organisée par le joaillier Boucheron. Chargée, elle penche dangereusement : un renforcement de la suspension arrière sera vite nécessaire. Deux autres exemplaires sont alors commandés pour le marché américain et japonais. Une trilogie rare, dont seuls les plus fins connaisseurs se souviennent.

    Dans les années 1990, le modèle européen continue à sillonner les routes du Vieux Continent, au gré des opérations spéciales. En Italie, une offre mémorable proposait même la livraison en Rolls dès l’achat de 30 bouteilles… Preuve que le luxe peut aussi être un outil logistique, pourvu qu’il soit bien carrossé.

    Un retour aux sources, une restauration d’orfèvre

    Mais comme souvent avec les objets de communication les plus spectaculaires, la Rolls finit par tomber dans l’oubli. Jusqu’à ce qu’Olivier Krug et Éric Lebel, alors chef de cave et amateur d’automobiles, décident de la rapatrier en 2010 depuis Rome, au prix d’un long périple routier et de 20 kilos d’outils à l’ancienne. L’objectif : redonner vie à cette ambassadrice endormie.

    C’est à l’atelier Lecoq, institution française de la restauration automobile, que revient l’honneur de cette remise en état. Mécanique, sellerie, carrosserie : tout est revu dans les règles de l’art. L’opération la plus délicate ? Le « réchampissage » des lettrages Krug sur la caisse, confiée à Taka-Hira, peintre japonais formé par son grand-père, artisan du cannage de la Renault 4 Parisienne. Cinq couches de peinture et autant de vernis sont nécessaires pour redonner son éclat à la noble carrosserie.

    Une icône immobilisée par la loi Évin

    Aujourd’hui, « KRU 149 » est en passe de retrouver son fief rémois. Mais pas question pour autant de reprendre la route. Depuis l’entrée en vigueur de la loi Évin, les possibilités d’utiliser la voiture comme vecteur de communication sont sévèrement encadrées. Son avenir se jouera sans doute dans un musée, ou dans les salons feutrés de la maison Krug, comme témoin muet d’une époque où le champagne se livrait avec majesté.

  • 1925 – 2025 : la Rolls-Royce Phantom a cent ans, et elle est toujours au sommet

    1925 – 2025 : la Rolls-Royce Phantom a cent ans, et elle est toujours au sommet

    Il y a cent ans, Rolls-Royce lançait un modèle appelé à incarner le sommet de l’automobile : la Phantom. Une voiture née avec une ambition démesurée — être la meilleure voiture du monde — et qui n’a jamais cessé de réinventer cette idée du sommet. Cent ans plus tard, alors que Rolls-Royce multiplie les œuvres roulantes en série ultra-limitée, la Phantom reste ce que Sir Henry Royce voulait qu’elle soit : un objet de perfection, mais aussi un miroir de l’époque.

    Un monument en mouvement

    La Phantom n’a jamais été qu’une voiture. Depuis 1925, elle est le reflet de l’air du temps… mais vu depuis le sommet. À chaque génération, la Phantom se présente comme une page blanche sur laquelle l’histoire des puissants vient s’écrire.

    La toute première, la Phantom I, succède à la Silver Ghost dans un monde encore marqué par la Grande Guerre. Elle est déjà pensée pour des clients au goût raffiné, plus souvent conduits que conducteurs. Dès l’origine, la Phantom est un châssis livré nu, habillé ensuite par les meilleurs carrossiers. Elle devient une pièce unique à chaque exemplaire, bien avant que le sur-mesure ne devienne un argument marketing.

    Phantom II, III, IV… les générations s’enchaînent au fil des décennies, souvent dans l’ombre mais toujours en majesté. La Phantom IV n’est vendue qu’à la royauté. La V devient la voiture des têtes couronnées, mais aussi des stars : John Lennon la transforme en manifeste psychédélique, Elvis Presley en fait son carrosse blanc.

    Une voiture comme un sceptre

    La Phantom n’est pas seulement une limousine : c’est un symbole de pouvoir. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le général Montgomery sillonne le front dans une Phantom III peinte en kaki. Dans les années 1950, elle accompagne les déplacements de la reine Elizabeth II. En 2003, la renaissance de la Phantom sous pavillon BMW inaugure une nouvelle ère : celle du luxe comme expérience.

    Derrière son design néoclassique dessiné sous la direction d’Ian Cameron, la Phantom VII marie technologie allemande et artisanat britannique. Pour Rolls-Royce, il ne s’agit plus de concevoir une automobile, mais un « objet de contemplation ». Ce sera le credo de la marque jusqu’à aujourd’hui.

    Rolls-Royce n’évolue pas, elle s’élève

    En 2025, pour célébrer les cent ans de la Phantom, Rolls-Royce ne sort pas une série limitée banale. Elle crée une œuvre d’art mécanique, la Phantom Series II Scintilla, hommage à la Victoire de Samothrace. Couleurs inspirées de la statuaire grecque, broderies composées de près de 900 000 points, sculpture intérieure dans la galerie de planche de bord… tout ici évoque un luxe extrême, contemplatif, presque sacré. La marque n’a pas cherché à faire plus rapide ou plus technologique, mais plus signifiant. Parce que c’est ça, la Phantom.

    Il n’y a que dix exemplaires. Pas besoin d’en faire plus. La Phantom s’adresse à une élite qui n’a pas besoin de visibilité pour affirmer son prestige.

    Le luxe comme patrimoine

    Sur Autocult.fr, on aime raconter comment l’automobile est un révélateur de son époque. À ce titre, la Phantom est un cas d’école : chaque génération nous dit quelque chose sur la société qui l’a produite.

    – La Phantom I illustre le passage de l’ère industrielle à l’ère aristocratique de l’automobile.
    – La Phantom V des années 1960 est celle de l’exubérance, de la pop culture, du star system.
    – La Phantom VII est celle du renouveau du luxe dans les années 2000, entre tradition et mondialisation.
    – La Phantom VIII, aujourd’hui, incarne l’ère du luxe postmatériel : on ne la regarde plus pour ce qu’elle fait, mais pour ce qu’elle représente.

    Ce centenaire est donc plus qu’un anniversaire. C’est un jalon dans une histoire unique, celle d’une automobile qui n’a jamais accepté d’être banale, jamais accepté de s’adapter à des tendances passagères.

    Ce qui vient après le sommet

    Et maintenant ? La prochaine Phantom sera-t-elle électrique ? Probablement. Mais elle ne deviendra pas plus démocratique pour autant. Rolls-Royce a déjà franchi le pas avec la Spectre, un coupé à batteries qui prolonge cette philosophie du silence et de l’effort imperceptible. La Phantom, elle, restera au sommet.

    Dans une époque où tout change, où les icônes tombent, où les certitudes s’effritent, la Rolls-Royce Phantom persiste. Elle est le dernier rempart d’un luxe qui n’a pas besoin de justification. Une anomalie ? Non. Un repère.

  • Charles Sykes : l’homme derrière le Spirit of Ecstasy

    Charles Sykes : l’homme derrière le Spirit of Ecstasy

    Charles Robinson Sykes, né en 1875 à Brotton, demeure à jamais associé au Spirit of Ecstasy, mascotte emblématique des voitures Rolls-Royce. Artiste talentueux, il étudia à la Royal College of Art de Londres et développa son style sous l’influence de sculpteurs renommés comme Edouard Lanterie.

    En 1902, sa rencontre avec John Montagu, éditeur du magazine The Car Illustrated, changea sa carrière. Sykes réalisa des couvertures spectaculaires, souvent inspirées de la mythologie grecque. C’est dans ce contexte qu’il fit la connaissance d’Eleanor Thornton, sa muse, qui devint l’inspiration centrale de ses œuvres, dont la célèbre mascotte.

    Avec son regard d’artiste, Sykes voulut représenter l’élégance et la grâce du mouvement automobile. Plutôt que d’opter pour une figure imposante comme la Nike de Samothrace, il imagina une figure aérienne et délicate : une déesse aux drapés flottants, incarnant « le silence, l’absence de vibrations et la maîtrise de l’énergie ».

    Produit dès 1911, le Spirit of Ecstasy est aujourd’hui un symbole intemporel de luxe et d’exclusivité. Pendant près de deux décennies, Sykes supervisa lui-même la fabrication des mascottes dans son atelier londonien. Sa fille, Josephine Sykes, prit ensuite le relais, perpétuant l’héritage familial.

    Outre sa collaboration avec Rolls-Royce, Sykes fut un artiste polyvalent. Il réalisa des publicités pour des marques prestigieuses comme De Reszke et Ensign Cameras, et ses peintures de voitures Rolls-Royce, notamment la Silver Ghost, témoignent de la vie aristocratique de l’époque.

    En 1950, Charles Sykes s’éteignit, laissant derrière lui un héritage artistique inestimable. En 2024, Rolls-Royce rend hommage à son chef-d’œuvre avec la Phantom Scintilla, inspirée par la beauté éthérée du Spirit of Ecstasy. Véritable incarnation du luxe, cette mascotte reste une ode à l’art et à l’élégance intemporelle.

  • La Rolls-Royce Phantom II de 1929 de Jason Momoa convertie à l’électrique pour « On The Roam »

    La Rolls-Royce Phantom II de 1929 de Jason Momoa convertie à l’électrique pour « On The Roam »

    Jason Momoa, la star internationalement reconnue d’Hollywood, présente fièrement sa Rolls-Royce Phantom II de 1929 convertie en une voiture électrique propre par la société britannique Electrogenic. Cette conversion exceptionnelle fait partie intégrante de la série documentaire de Momoa intitulée « On The Roam », disponible sur Discovery+ et HBO Max, où l’acteur voyage à travers le monde à la rencontre de personnes extraordinaires aux parcours créatifs uniques.

    Electrogenic, la société technologique britannique réputée pour ses conversions EV innovantes, a collaboré étroitement avec Momoa, un passionné d’automobile profondément engagé pour l’environnement. Ensemble, ils ont transformé la majestueuse Phantom II, dotée de carrosseries originales par HJ Mulliner & Co, en un véhicule électrique, tout en préservant son caractère emblématique.

    Steve Drummond, directeur d’Electrogenic, a dévoilé avec enthousiasme les détails de cette conversion unique. Il a souligné le travail acharné de l’équipe Electrogenic au cours des 18 mois nécessaires pour concrétiser la vision de Momoa. Drummond a fièrement présenté cette conversion comme la plus complexe jamais entreprise sur une voiture classique, démontrant ainsi les compétences exceptionnelles de son équipe.

    Electrogenic, également réputée pour ses kits de conversion EV « plug-and-play » primés pour des modèles populaires, a modernisé avec respect cette joyau de l’histoire automobile britannique. La Phantom II de 1929 est désormais équipée d’une motorisation électrique silencieuse et puissante, alimentée par la technologie EV exclusive d’Electrogenic. Les caractéristiques esthétiques originales et intemporelles de la Phantom sont préservées, et la conversion est entièrement réversible, conforme à la philosophie d’Electrogenic.

    Initialement propulsée par un énorme moteur à six cylindres en ligne de 7,7 litres, produisant entre 40 et 50 ch, la Phantom II était équipée d’une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports sans synchronisation. Rolls-Royce revendiquait une vitesse de pointe de ‘bien plus de 130 km/h’. Désormais, le moteur à essence et la boîte de vitesses ont été soigneusement retirés et remplacés par 93 kWh de batteries, intégrées avec précision dans la structure existante de la voiture.

    Les batteries alimentent un moteur électrique monté entre les rails du châssis via une transmission sur mesure à une vitesse directe, délivrant 150 kW et 310 Nm de couple à un engrenage de réduction fixe, qui à son tour fournit 1 000 Nm à l’arbre de transmission. Les systèmes sont tous liés de manière transparente et gérés par une suite logicielle sur mesure développée en interne par les ingénieurs d’Electrogenic.

    Les batteries sont logées sous un capot en aluminium, formé à la main et riveté – un élément de design sculptural qui enchante chaque fois que le capot central à charnière de la Phantom est soulevé. L’installation de la batterie et le capot orné illustrent parfaitement la capacité de l’équipe d’Electrogenic à réaliser un réaménagement entièrement respectueux qui allie technologie de pointe, innovation et flair de design époustouflant.

    Naturellement, plusieurs défis étaient associés à la conversion d’une voiture de luxe presque centenaire et idiosyncratique en utilisant la dernière technologie EV. Electrogenic a utilisé ses réserves profondes d’expertise en ingénierie et de créativité ingénieuse pour résoudre habilement ces défis.

    Un défi clé était de trouver un moyen de préserver et de mettre à jour le système de lubrification centralisé de châssis entièrement mécanique de la Phantom. Ce système était conçu pour envoyer de l’huile aux nombreuses bagues en bronze phosphoreux de la voiture, pour les liaisons de frein et de suspension, ainsi que d’autres systèmes de commande mécaniques – cruciaux pour la conduite soyeuse caractéristique de Rolls-Royce. Comme prévu, le système complexe a été perturbé par le retrait du moteur à six cylindres en ligne, cependant, Electrogenic a complété sa conception pour garantir qu’il continuait à fonctionner comme prévu.

    Un autre défi auquel ils ont été confrontés était de redessiner le système de freinage par câble d’origine pour qu’il fonctionne en toute transparence avec l’architecture EV mise à jour. La pédale de frein et les leviers d’origine se trouvaient sous le tablier dans l’espace désormais occupé par le grand bloc de batteries et le servofrein était logé dans la boîte de vitesses (maintenant retirée). Avec une solution qui encapsule la croyance fondamentale d’Electrogenic à préserver de manière créative le caractère de chaque voiture sur laquelle elle travaille, l’équipe a repositionné les leviers de frein et les câbles d’origine, maintenant même les rapports d’origine du système d’équilibrage mécanique, mais dans une nouvelle configuration.

    Les freins sont actionnés par une pédale de frein retravaillée avec une puissance de freinage significativement amplifiée par un nouveau système hydraulique installé entre la pédale et les actionneurs de câble d’origine. En touche finale, l’équipe d’Electrogenic a calibré les freins pour fonctionner en tandem avec la fonction de régénération d’énergie du moteur, améliorant ainsi les performances de freinage tout en augmentant l’efficacité et l’autonomie.

    Le programme de mises à jour respectueuses se poursuit à l’intérieur, où Electrogenic a veillé à conserver les merveilleuses caractéristiques d’origine de la cabine en cuir et bois. Les commandes d’origine ont été réutilisées, et les jauges standard ont été réaffectées. Le jauge de carburant, initialement une jauge à vue verticale, est maintenant une jauge d’état de charge à LED. Le compteur d’ampères est devenu une jauge de puissance, montrant le taux de consommation d’énergie en accélération et la récupération d’énergie sous régénération. La jauge de température d’huile montre maintenant la température du chargeur, tandis que la jauge de température de l’eau indique la température du moteur électrique.

    Les modernisations pour la voiture de Momoa s’étendent également à la configuration audio : la cabine abrite désormais un système HiFi multi-enceintes haut de gamme, avec un caisson de basse intégré et une connectivité Bluetooth complète. Le tout est discrètement caché.

    Drummond explique : « Tous les éléments de la voiture se combinent pour offrir un ensemble impressionnant et cohérent. C’est un plaisir à conduire, une Phantom qui se comporte comme les ingénieurs de Rolls-Royce il y a un siècle l’auraient souhaité si la technologie d’aujourd’hui leur avait été disponible. Elle est silencieuse, sans effort et gracieuse.

    « Transformée en termes de performances et de facilité d’utilisation, comme pour toutes nos conversions, le réglage et l’étalonnage de la voiture – affinés sur d’innombrables kilomètres de tests – ont été minutieusement affinés pour refléter le caractère d’origine de la voiture. Plutôt que de la transformer au-delà de toute reconnaissance, la Phantom se conduit comme une version améliorée de sa forme d’origine. »

    Par exemple, la voiture électrifiée démarre maintenant sans effort, avec une accélération douce et silencieuse, sans besoin de double débrayage – la rendant beaucoup plus utilisable en ville. Le système de freinage mis à jour ralentit sans effort les deux tonnes de la Rolls-Royce, donnant au conducteur une bien plus grande confiance que ce soit en ville ou en croisière sur la route.

    La machine mise à jour est également beaucoup plus efficace que l’originale ; malgré son poids important et un coefficient de traînée proche de un, le groupe motopropulseur de pointe avec des capacités de régénération offre une autonomie d’environ 150 miles dans des conditions de conduite réelles. Electrogenic a également intégré différents modes de conduite, avec des réglages normaux ‘Drive’, éco ‘Eco’ et haute performance ‘Sport’. Il existe également un réglage ‘regen doubler’ pour le freinage régénératif, que le conducteur peut utiliser en descente prolongée.

    Drummond conclut : « Nous sommes honorés d’avoir été invités à construire cette voiture spéciale pour Jason Momoa, qui aime vraiment ses voitures et est profondément passionné par l’environnement. Cela a été un processus collaboratif extrêmement gratifiant avec lui, donnant vie à notre vision partagée selon les normes les plus élevées possibles.

    « Cela a été un défi d’ingénierie bien sûr – depuis l’exploration initiale de la faisabilité du projet et des spécifications techniques, jusqu’au développement d’options rendues différentes pour intégrer les composants EV. Cela comprenait des options pour la manière dont les batteries devraient être affichées sous le capot. Cependant, ce niveau de choix fait partie du service de conversion ultra-bespoke premium que nous offrons à nos clients.

    « Bien qu’il semble que nous ayons effectué de nombreuses modifications – et c’est le cas – je suis particulièrement fier du fait que, comme pour toutes les conversions d’Electrogenic, rien n’a été percé ni coupé sur la voiture. Nous avons simplement déboulonné certaines des pièces d’origine et boulonné de nouvelles pièces. Toutes les pièces d’origine peuvent être réassemblées et la voiture peut être ramenée à son état d’origine à tout moment, si nécessaire.

    « Cela a vraiment été un projet fascinant sur lequel travailler, et nous sommes ravis des résultats ; il combine la plus belle carrosserie des années 1920 avec une expérience de conduite mise à jour qui sied parfaitement à une Rolls-Royce. Chaque membre de l’équipe d’Electrogenic a contribué à ce projet et nous sommes tous fiers d’avoir apposé notre marque sur cette voiture remarquable, la préparant pour un autre siècle de conduite digne, majestueuse – et maintenant propre. »

  • Une Rolls-Royce Spectre unique pour le Festival de Goodwood

    Une Rolls-Royce Spectre unique pour le Festival de Goodwood

    En 2021, Rolls-Royce Motor Cars a fait une annonce historique qui allait façonner à jamais l’histoire de la marque. Rolls-Royce Motor Cars a déclaré son engagement envers la technologie électrique en annonçant Spectre, un super coupé tout électrique, et que d’ici la fin de 2030, l’ensemble du portefeuille de la marque serait entièrement électrique. Depuis ce moment important dans l’histoire de Rolls-Royce, Spectre a effectué un parcours remarquable, notamment en achevant un programme d’essais très exigeant, couvrant 2,5 millions de kilomètres. En octobre dernier, Spectre a été dévoilé au monde à la maison de Rolls-Royce dans le West Sussex, et la réponse des leaders d’opinion du monde entier a été sans équivoque positive. Les premières livraisons aux clients interviendront au quatrième trimestre 2023.

    Maintenant, pour la toute première fois, Rolls-Royce Spectre sera présentée au Festival of Speed de cette année. Présentée en Chartreuse bicolore et Black Diamond, cette expression de la voiture à moteur qui définit le genre de la marque respire le luxe moderne et cool. Pour enhardir l’extérieur et souligner la présence dynamique et les prouesses de Spectre, des roues de vingt-trois pouces sont montées sur la voiture à moteur – la première fois en près de cent ans que la marque équipe des roues de cette stature et de cette taille sur un coupé à deux portes. Les aménagements intérieurs chartreuse font écho à la teinte extérieure, tandis que Grace White et Peony Pink créent une esthétique apaisante et sereine pour l’habitacle.

    Boris Weletzky, directeur régional, Royaume-Uni, Europe et Asie centrale : « Chaque année, les passionnés d’automobile profitent de la célébration ultime du sport automobile lors du prestigieux Festival of Speed, qui se déroule dans le magnifique parc de l’historique Goodwood House. Cet événement, avec sa proximité avec la maison de Rolls-Royce, est toujours une occasion importante dans notre calendrier annuel. Cette année, cependant, revêt une importance particulière – c’est la première année que notre super coupé tout électrique, ultra-luxe, Spectre, sera exposé au Festival of Speed. Spectre est la Rolls-Royce la plus attendue de tous les temps, et nous sommes très fiers de présenter cette voiture à moteur transformatrice lors de l’événement de cette année. Aux côtés de Spectre, nous sommes ravis de présenter un assemblage dynamique et captivant de voitures à moteur, créé spécialement pour le Festival of Speed de cette année. Nous attendons avec impatience l’occasion de rencontrer des clients estimés, des concessionnaires partenaires appréciés et des amis des médias lors de cette occasion remarquable. »

    En plus de la présence sur le stand, Rolls-Royce Spectre montera sur le célèbre parcours Hillclimb de Goodwood lors du Supercar Run du Festival.

  • Alpine Trial 1913 : l’excuse de Rolls-Royce

    Alpine Trial 1913 : l’excuse de Rolls-Royce

    Rolls-Royce se lance dans le SUV ! La réplique aurait pu échapper de la bouche de Bernard Arnault… Il faut dire que l’on voit mal un modèle portant le Spirit of Extasy crapahuter sur tous les types de terrain.

    Pour justifier le lancement d’un modèle 4×4, les équipes de Rolls-Royce ont fouillé dans les archives de la marque. Et ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient dans les 111 ans d’histoire.

    Car, il y a des décennies, des Rolls-Royce ont bien été converties en utilitaires et en véhicules pour la ferme. D’autres modèles ont été modifiés par les maharajas pour accueillir une plateforme de tir pour des chasses dans la jungle. Mais l’épisode qui a marqué leurs recherches, et qui sert aujourd’hui de justificatif, c’est l’Alpine Trial 1913.

    Avant la première guerre mondiale, cette épreuve était la première course d’endurance pour automobiles. Rolls-Royce y avait engagé quatre Silver Ghost, trois officielles Alpine Eagle et une ‘réplique’ pour un client.

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    L’objectif était de traverser les Alpes par des passages tout juste inaugurés. En 1913, ces quelque 3 000 kilomètres et ces sommets à plus de 2 000 mètres d’altitude n’avaient rien à voir avec le parcours d’aujourd’hui. Partir de Derby pour rejoindre l’Empire Austro-Hongrois et faire une boucle vers l’Italie et les Balkans (aussi dans en Autriche-Hongrie à l’époque) était une énorme aventure, tant pour affronter ces routes à peine dessinées que pour les tensions très perceptibles à quelques mois de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand.

    Pour en revenir à la course, 31 des 46 engagés avaient atteint l’arrivée, dont quatre sans la moindre pénalité. Parmi ces quatre participants, l’un des équipages officiels Rolls-Royce, Friese et Platford, recevait la plus haute distinction.

    Pour Radley, le pilote privé, le classement n’avait pas autant d’importance… Il avait pris un malin plaisir à rouler le plus vite possible et dépassait, régulièrement, la voiture ouvreuse pour monter les cols en pleine vitesse (parfois plus de 40 km/h avec des pentes à 27 % !). Qu’importe la succession de pénalités…

  • Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    Une nouvelle aube pour Rolls-Royce

    En 1949, Rolls-Royce présentait un cabriolet sous l’appellation Dawn, traduction de aube. Fabriqués à la demande, 28 exemplaires étaient produits entre 1950 et 1954. 66 ans plus tard, le nom Dawn réapparait sur un cabriolet Rolls-Royce.

    L’information a été confirmée hier à Los Angeles dans le cadre de la Rolls-Royce World Dealer Conference 2015. Torsten Müller-Ötvös, le Président de la marque, l’a affirmé devant ses 130 concessionnaires mondiaux.

    Dans un élan poétique difficilement contrôlable, l’Allemand s’envolait en altitude, très, très haut.

    « La Dawn est une magnifique décapotable, dont le nom suggère les opportunités qui naissent chaque jour, mais aussi l’éveil et l’épanouissement des sens et une explosion de lumière. Elle sera la plus mondaine des voitures de luxe, tout spécialement pensée pour ces parangons de beauté qui souhaitent jouir du soleil sous les cieux les plus prestigieux de notre planète. »

    Alors à quoi va ressembler cette Dawn ? Vraisemblablement, ce ne sera pas une version découvrable de la Wraith.

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  • La rencontre de Rolls et Royce

    La rencontre de Rolls et Royce

    Avant de fonder Rolls-Royce, Charles Rolls et Henry Royce n’avaient en commun que leur passion pour la mécanique, une profonde passion. Le destin les a pourtant rapprochés…

    La première rencontre date du 4 mai 1904, il y a 111 ans. Charles Rolls et Henry Rolls déjeunent ensemble au Midland Hotel de Manchester.

    C’est à Henry Edmunds que l’on doit ce rapprochement. Actionnaire de l’entreprise de Royce et ami de Charles Rolls, il savait que ce dernier cherchait à vendre une voiture produite en Grande-Bretagne.

    Edmunds présente le projet de l’inventeur Henry Royce au riche Charles Rolls : une superbe petite voiture bicylindre « qui était peut-être la plus belle construite en Angleterre. »

    Rolls avait fait le déplacement vers Manchester en train. Sur la route, il avait confié à Edmunds qu’il voulait produire une voiture à son nom qui deviendrait aussi populaire que Broadwood pour les pianos ou Chubb pour les assurances.

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    En quelques instants, Rolls comprenait que la Royce 10hp était la voiture qu’il cherchait. Malgré des origines fort différentes, Rolls et Royce s’entendaient très vite.

    Rolls promit alors à Royce de vendre toutes les voitures que son nouvel associé pourrait produire sous le nom de Rolls-Royce.

    Charles Rolls empruntait une 10hp pour rentrer à Londres le soir même. A son arrivée à minuit, il appelait son associé Claude Johnson pour lui raconter sa journée : « J’ai rencontré le plus grand ingénieur du monde. »

    Depuis, Rolls-Royce représente le plus grand luxe de l’automobile.

  • Une lettre ouverte pour annoncer un 4×4 Rolls-Royce

    Une lettre ouverte pour annoncer un 4×4 Rolls-Royce

    La communication évolue… même au sein des constructeurs les plus consensuels. La semaine dernière, la direction de Rolls-Royce a publié une lettre ouverte à ses actionnaires et ses clients potentiels pour annoncer un 4×4 très luxueux.

    Cette forme de communication, plutôt innovante, s’accompagne de l’emploi de mots très pesés. Rolls-Royce n’utilise jamais le terme « SUV ». Cette voiture est annoncée « high-bodied » et « supreme luxury ».

    Pour Torsten Muller-Otvos, Président de Rolls-Royce, ce message est une victoire personnelle. Depuis des mois, il travaille à faire valider cette idée auprès de son actionnaire BMW.

    Feu vert acquis, il n’a pas attendu bien longtemps avant de communiquer : « Nous savions que la famille Rolls-Royce avait besoin d’entendre des nouvelles aussi vite que possible. Nos clients devaient savoir que nous allions répondre à leur demande et nos employés devaient être informés de nos efforts pour sauvegarder l’entreprise. »

    Pour Rolls-Royce, l’arrivée d’un tel modèle va permettre d’aller conquérir un nouveau public, comme la Wraith qui est vendu à de nouveaux clients pour 80 %.

    L’objectif de cette « grosse » Rolls n’est pourtant pas de devenir la plus grande de la gamme. Gilles Taylor, patron du design, a déjà annoncé que la Phantom resterait le modèle emblématique de la marque…

    Peut-on pourtant remettre en cause l’arrivée d’une telle carrosserie sous le logo Rolls-Royce ? Luxe, raffinement, confort, espace, volupté, tous ces termes peuvent être attribués à un « 4×4 », surtout Rolls-Royce !