Catégorie : Skoda

  • Quand le passé inspire l’avenir électrique : Škoda ressuscite la 110 R

    Quand le passé inspire l’avenir électrique : Škoda ressuscite la 110 R

    Plus d’un demi-siècle après sa naissance, la mythique Škoda 110 R retrouve la lumière – mais cette fois sous le signe du kilowatt et de la fibre de carbone. À l’heure où l’électrification rebat les cartes du design automobile, le constructeur tchèque dévoile une réinterprétation audacieuse de son célèbre coupé, véritable icône des années 1970. Une création purement stylistique, signée Richard Švec, qui illustre la manière dont Škoda articule désormais son patrimoine et sa vision du futur.

    Le souffle du passé, la rigueur du présent

    Depuis plusieurs années, le département design de Škoda s’amuse à revisiter ses modèles les plus marquants – un exercice d’équilibre entre nostalgie et modernité, mené sous le label « Modern Solid ». Après la Felicia Fun et la Favorit, c’est donc la 110 R qui passe à la moulinette du XXIe siècle. Le résultat : un coupé électrique au regard perçant, aux volumes tendus, qui assume ses origines tout en s’affranchissant de tout effet rétro.

    Pour Richard Švec, designer au sein de l’équipe de modélisation numérique de Škoda Auto, l’enjeu était clair : « Je ne voulais pas recréer le passé, mais traduire son esprit dans un langage contemporain. » Cette approche, typique du design industriel moderne, consiste moins à copier qu’à faire résonner : retrouver la pureté et la justesse d’une silhouette d’époque, mais en exploitant les nouvelles contraintes techniques et esthétiques liées à l’électrification.

    Une 110 R pensée dès le départ comme électrique

    Le concept 110 R 2025 n’est pas une simple étude de style plaquée sur une plateforme thermique. Dès le premier trait de crayon, le projet a été pensé pour accueillir une motorisation électrique et une architecture à propulsion – un clin d’œil fidèle à la disposition mécanique du modèle original. Cette fidélité technique s’accompagne d’un soin particulier apporté à la gestion des volumes : les prises d’air latérales, autrefois destinées au refroidissement du moteur arrière, sont ici conservées mais redéfinies pour ventiler le pack de batteries.

    L’absence de moteur thermique a permis d’épurer les surfaces et d’affirmer les lignes. Le capot nervuré, les ailes légèrement galbées et la poupe ramassée évoquent la sportivité d’une époque où les proportions dictaient la performance. La filiation avec la 130 RS – version compétition de la 110 R et héroïne des rallyes – se lit dans les passages de roues évasés, le renfort visible de l’arceau et les jantes à fixation centrale.

    L’aérodynamique comme signature

    En bon concept du XXIe siècle, la 110 R rebootée met la technologie au service du style. Les rétroviseurs traditionnels disparaissent au profit de caméras à faible traînée, tandis que les projecteurs, dissimulés sous des volets coulissants, ne s’exposent qu’en fonctionnement. Une solution inédite qui renforce le caractère monolithique du museau tout en optimisant l’aérodynamique.

    L’identité lumineuse adopte le nouveau langage « Tech-loop » inauguré par le concept Vision O : une signature graphique circulaire qui relie les optiques avant et arrière, enserrant un bandeau noir intégrant capteurs et badge Škoda rétroéclairé. À l’arrière, le logo illuminé flotte comme une sculpture, rappelé jusque dans les moyeux de roues et gravé dans les vitres latérales. Une mise en scène presque artistique de la marque.

    Un exercice de style à haute valeur symbolique

    Aucune production n’est envisagée – et c’est peut-être mieux ainsi. Ce genre d’étude a pour vocation de nourrir la réflexion interne, d’affiner les codes et de maintenir vivant le lien entre le passé et le futur. Chez Škoda, le design s’enrichit en permanence de références à une histoire que peu de constructeurs d’Europe centrale peuvent revendiquer : celle d’une marque populaire devenue compétitive sur la scène internationale.

    La 110 R originale, produite à Kvasiny entre 1970 et 1980, avait déjà cette double nature. Élégante et accessible, elle abritait un petit quatre-cylindres de 1 107 cm³ développant 62 ch pour un poids plume de 880 kg. Capable d’atteindre 145 km/h, elle incarnait à la fois la voiture de sport du peuple et la base technique idéale pour le développement de prototypes de compétition. De la 200 RS à la mythique 130 RS, c’est tout un pan de la légende Škoda qui en découla.

    Le patrimoine, matière première du futur

    En revisitant cette lignée, Škoda confirme que la mémoire n’est pas une contrainte mais une ressource. Dans une industrie parfois obsédée par la rupture, la marque tchèque préfère miser sur la continuité et la réinvention. La 110 R 2025 n’est pas une réplique, c’est une conversation entre deux époques : celle du moteur arrière et celle du moteur zéro émission.

    Et si elle ne roulera peut-être jamais, elle dit beaucoup de ce que sera la Škoda de demain : une marque capable d’unir la rigueur de la conception allemande, la créativité d’Europe de l’Est et une authenticité qui ne cherche pas à se maquiller en luxe. En somme, une manière très tchèque d’aborder le futur – avec humilité, mais avec panache.

  • Skoda Favorit : une renaissance et un hommage à l’école de style tchécoslovaque

    Skoda Favorit : une renaissance et un hommage à l’école de style tchécoslovaque

    Skoda ne prévoit pas de relancer la Favorit. Pourtant, la marque de Mlada Boleslav vient de dévoiler une interprétation moderne de sa citadine des années 1980. Une étude de style 100 % électrique qui rend un hommage vibrant à l’originale signée Bertone, tout en exposant la vision contemporaine du design automobile selon Skoda.


    La Skoda Favorit n’a jamais été une voiture ordinaire. Présentée en 1987, elle fut à la fois la première Skoda à architecture moderne — traction avant et moteur transversal — et la dernière grande œuvre de l’ère pré-VW. Son style, signé Bertone, tranchait avec les canons de l’Est, en plein renouveau sous influence italienne. À elle seule, la Favorit représentait une passerelle entre deux mondes : celui de l’automobile socialiste et celui du marché globalisé.

    Près de quarante ans plus tard, Skoda fait revivre cet esprit pionnier en dévoilant un concept-car d’hommage, sans aucun objectif industriel affiché. Baptisée sobrement « Favorit design study », cette création n’est ni un prototype roulant ni une maquette exposée au public, mais une pure réflexion stylistique sur ce que pourrait être une Favorit en 2025. Et surtout, une démonstration de respect pour l’héritage de la marque.

    L’héritage de Bertone, la main de Slavov

    Pour mener à bien cet exercice d’interprétation contemporaine, Skoda a confié les crayons à Ljudmil Slavov, designer maison. Dès les premiers coups de stylet — car tout a été esquissé en 3D sur tablette — Slavov a choisi d’écarter les éléments trop connotés du langage visuel actuel de Skoda. Exit le Tech-Deck Face, cette fine bande noire qui symbolise aujourd’hui la face avant des modèles électriques de la marque. « Je ne voulais pas appliquer des éléments de design actuels, explique Slavov. C’est un hommage à la Favorit, alors j’ai étudié ses détails d’origine pour les faire évoluer et les sublimer. »

    Et il y a là un certain courage, tant la tentation du néo-rétro simpliste est grande dans ce genre d’exercice. Au contraire, Slavov a tenté une synthèse entre les lignes épurées de l’époque et la philosophie « Modern Solid » récemment adoptée par Skoda. L’un des défis fut de simplifier davantage un design déjà minimaliste — une gageure dans un monde automobile de plus en plus surdessiné.

    Une Favorit d’aujourd’hui, sans griffe ni nostalgie factice

    Ce concept affiche une silhouette immédiatement reconnaissable : hayon vertical, proportions ramassées, surfaces pleines. Mais tout a été retravaillé : la calandre a disparu, révélant sans détour la motorisation électrique. Les poignées ont été remplacées par un unique élément intégré à la carrosserie pour l’avant et l’arrière, les jantes se résument à quatre branches d’une extrême simplicité, et le logo arrière est désormais illuminé.

    Autre clin d’œil, le logo avant est asymétrique. Non plus un badge rond ou ailé, mais l’inscription Škoda en toutes lettres, placée légèrement de biais, en rupture avec la symétrie rigide des années 1980.

    Si l’exercice se veut purement stylistique, il révèle une volonté : prouver que Skoda est capable de réinterpréter son patrimoine sans tomber dans la caricature. La nouvelle Favorit ne cherche pas à émouvoir les nostalgiques. Elle dialogue avec son ancêtre avec pudeur et intelligence.

    Une version de rallye, hommage aux exploits méconnus

    Comme un clin d’œil supplémentaire à l’histoire oubliée de la Favorit, Slavov a également dessiné une variante orientée compétition. En hommage à la carrière sportive étonnamment riche du modèle d’origine — notamment sa participation au Championnat du Monde des Rallyes au début des années 1990 — une racing concept a vu le jour. Elle se distingue par un imposant becquet arrière, un diffuseur avec feu de pluie intégré, une cage de sécurité, et une décoration qui reprend les motifs de la voiture de rallye de 1994.

    Cette version plus agressive ne manque pas d’évoquer les années où la Favorit, alors pilotée par des équipages tchèques, allait chercher des victoires de classe en Groupe A face à des concurrentes mieux motorisées mais pas forcément plus robustes.

    Une renaissance sans suite ? Pas si sûr

    Officiellement, Skoda précise qu’aucune production n’est prévue. Ce one-off digital est avant tout un laboratoire d’idées, un hommage à un jalon important de l’histoire de la marque. Mais dans un contexte où l’électrification pousse les constructeurs à redéfinir leurs identités, il n’est pas interdit d’y voir un manifeste discret. La Favorit n’a pas besoin d’un retour en série. Elle a trouvé ici un nouveau souffle : une célébration de la créativité d’hier et d’aujourd’hui, à la frontière de l’histoire et du design prospectif.

  • Skoda Octavia Restomod : l’électrification au service du style

    Skoda Octavia Restomod : l’électrification au service du style

    L’innovation et le rétro se rencontrent dans un projet unique en France : le Retrofit Challenge Skoda, qui met à l’honneur l’iconique Octavia, produite entre 1959 et 1971. À l’initiative de l’importateur français de la marque tchèque, ce défi audacieux invite les participants à restaurer une Octavia d’époque et à lui offrir une seconde jeunesse grâce à un moteur 100 % électrique.

    Un projet, deux visions

    Deux équipes médiatiques françaises, associées à des experts de la motorisation et du design, ont relevé le défi en créant deux restomods spectaculaires. Le premier, nommé Voltavia, incarne une vision élégante et réaliste d’un véhicule électrique classique, tandis que le second, Project X, explore une approche radicalement sportive.

    Voltavia : l’élégance discrète

    Imaginée par l’équipe d’Automobile Propre, Voltavia est une Skoda Octavia Combi entièrement réimaginée pour répondre aux normes de la mobilité urbaine moderne. Fidèle à son époque, la carrosserie conserve un design épuré, avec quelques ajustements aérodynamiques. Sa peinture Explorer Green, issue du concept Skoda Vision 7S présenté en 2022, lui confère une allure contemporaine.

    À l’intérieur, le contraste est saisissant avec un habillage orange vif, qui apporte une touche de dynamisme. Une innovation notable : le coffre intègre une trottinette électrique, soulignant une orientation urbaine et pratique.

    Côté performances, Voltavia est équipée d’un moteur de 102 chevaux, délivrant un couple de 220 Nm. Avec une autonomie de 180 kilomètres, ce restomod est conçu pour être pleinement fonctionnel sur les routes françaises, tout en respectant la législation en vigueur.

    Project X : la performance extrême

    Aux antipodes de Voltavia, Project X, né de la collaboration entre l’émission Turbo, le préparateur W-Autosport et la Strate School of Design, propose une vision futuriste et radicale. Difficile de reconnaître l’Octavia d’origine tant les transformations sont extrêmes.

    Avec une largeur augmentée de 40 centimètres, une puissance de 450 chevaux et un couple impressionnant de 1 000 Nm, Project X se rapproche davantage d’une voiture de course que d’un modèle classique. Son châssis et ses suspensions ont été entièrement repensés pour gérer cette puissance, et sa peinture Mamba Green, issue des modèles Skoda RS, renforce son allure agressive.

    Conçu en plus de 1 000 heures, ce modèle témoigne de la capacité de l’électrification à s’allier à des performances extrêmes, tout en respectant l’ADN de la marque.

    L’électrification rétro : une tendance en plein essor

    Le Retrofit Challenge Skoda met en lumière une tendance croissante dans l’automobile : combiner design vintage et technologies modernes. Ces restomods incarnent parfaitement l’équilibre entre nostalgie et innovation, tout en soulignant l’engagement de Skoda pour une mobilité durable.

    Avec Voltavia et Project X, Skoda ne se contente pas de revisiter son passé ; elle ouvre la voie à une nouvelle ère où tradition et électrification coexistent harmonieusement. Une démarche qui, espérons-le, inspirera d’autres initiatives dans le monde de l’automobile.

    Ces deux projets sont bien plus que de simples voitures : ils sont le reflet d’une vision audacieuse et créative, où le passé rencontre l’avenir pour écrire une nouvelle page de l’histoire automobile.

  • Rétromobile 2015 : Skoda 110 R Coupé

    Rétromobile 2015 : Skoda 110 R Coupé

    En cent ans d’histoire, Skoda révèle quelques bijoux dans sa collection. Dans les années 1970, on trouve la 110 R Coupé, une voiture de sport conçue pour s’illustrer en rallye.

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    En 1969, la Skoda 1000 évolue pour devenir plus compétitive, sous le nom Skoda 100. Un préparateur tchécoslovaque (AZNP) se penche sur ce nouveau produit. La 110 R succède alors aux versions MBX des 1000 et 1100.

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    A l’Est, elle est présentée comme une concurrente de la Porsche 911 avec un moteur quatre cylindres de 1 107 cm3 de 62 chevaux placé en porte-à-faux arrière et une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports. Elle atteignait 145 km/h en vitesse de pointe et bouclait le 0 à 100 km/h en 18,5 secondes.

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    La 110 R a été produite à 57 085 exemplaires entre 1970 et 1980. Le modèle exposé au salon Rétromobile a été construit en 1980, et a été utilisé comme véhicule test par le service de développement technique, en particulier sur la carburation. Cette 110 R Coupé a rejoint le musée Skoda dès la fin de ses tests en 1981.

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  • Skoda Fabia Armando Gomes : la première Art Car tchèque

    Skoda Fabia Armando Gomes : la première Art Car tchèque

    La liste des Art Car s’allonge doucement chez AUTOcult.fr. Aujourd’hui, quel constructeur n’a pas son Art Car ? Alex nous présentait semaine dernière la R5 Street Art, réalisée à l’invitation de Perrier. Les BMW, originelles Art Car du père Poulain, sont légion, tout comme celle de Koons, dernière du nom à cette heure.

    Cette fois, Škoda se lance dans le grand jeu de l’émotion artistique et automobile. C’est le graffeur, le « street-arteur » portugais Armando Gomes qui est chargé du projet. Dessinant, graffant, directement sur la belle Tchèque, de ses mains, armé d’aérosols, il habille la petite de Mlada Boleslav de couleurs vives. Le résultat est plutôt réussi, bien que les goûts et les couleurs… Vous me suivez, peut être que vous n’aimerez pas. Cela dit, le projet d’avoir réalisé cette Fabia Art Car très street-art n’est pas sans raison : Lisbonne est une des plus grandes places du street art mondial. C’est là aussi que la Fabia fut révélée à la presse mondiale, mais cela est presque accessoire.

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  • Dessin : Skoda Superb

    Dessin : Skoda Superb

    A quelques semaines de la présentation de la nouvelle Skoda Superb, la marque tchèque donne une idée de la silhouette de sa grande berline à travers des dessins.

    La Superb est mise à jour avec la reprise des codes actuels de Skoda avec de nombreuses formes géométriques. A voir, en vrai, mi-février, à Prague !

  • Skoda produira la prochaine Bentley !

    Skoda produira la prochaine Bentley !

    Dans les mois à venir, Bentley va proposer un modèle d’un genre nouveau dans sa gamme. Un SUV, qui sera vraisemblablement baptisé Falcon, va créer une petite révolution chez les constructeurs anglais… Et pas uniquement par sa forme. Une premier concept, dévoilé au Salon de Genève 2012, avait reçu un accueil plutôt froid.

    Politique de groupe oblige, Volkswagen a annoncé que le SUV Bentley ne sera pas, à proprement parlé produit à Crewe. L’usine créée en 1919 n’est d’ailleurs plus le seul site à sortir des Bentley.

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    Depuis que Volkswagen a acheté Bentley à Rolls-Royce en 1998, certaines anglaises viennent du continent.

    Quelques Continental Flying Spurs ont été assemblées chez Volkswagen à la Gläserne Manufaktur de Dresde et les carrosseries de Continental viennent de l’usine Volkswagen de Zwickau.

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    Les châssis et carrosseries des Falcon viendront directement de Bratislava, depuis l’usine Skoda. 600 millions d’euros seront investis.

    Les Bentley seront ensuite envoyées à Crewe pour que l’aménagement intérieur soit effectivement réalisé en Angleterre. Histoire de respecter une certaine philosophie…

  • L’Hispano-Suiza de Skoda

    L’Hispano-Suiza de Skoda

    Créée au début du XXe siècle par un Espagnol et un ingénieur suisse, Hispano-Suiza devient l’un des symboles de l’automobile de luxe après la première guerre mondiale… A la même époque, Skoda se lance dans la production automobile.

    Depuis le début de la première guerre mondiale, Hispano-Suiza prend l’habitude de faire construire ses moteurs par des sous-traitants. Au plus fort du conflit, moins de 10 % de la production sort des ateliers installés en France.

    Malgré cette stratégie, la marque vit des moments difficiles au début des années 1920. Il faut écouler les surplus de guerre et les commandes de modèles luxueux restent faibles.

    Alors Hispano-Suiza s’ouvre à une nouvelle stratégie en vendant la licence de son H6B à Skoda. Et en 1926, une Hispano-Suiza sort des ateliers de Mlada-Boleslav.

    La toute première « Skoda » ne cache pas son origine. Le bouchon du radiateur est toujours surmonté d’une cigogne. Mais, en dessous, les ailes encadrant les drapeaux espagnol et suisse ont disparu. Pour la première fois, le blason de Skoda orne la face avant d’une voiture.

    Le 10 mai 1926, le premier modèle est remis à Tomas Garrigue Masaryk, premier président de la Tchécoslovaquie indépendante.

    La réalisation d’Hispano-Suiza est très fidèle. Chaque voiture est produite à la demande du client et entièrement personnalisée.

    La documentation de l’époque affirme : « La Skoda Hispano Suiza est une voiture luxueuse conçue par un ingénieur brillant qui a mis son emprunte sur les plus petits détails, l’a fabriqué avec toute son attention et avec les matériaux les plus fins. »

    La vitesse de pointe était de 138 km/h. Trois ans après cette première torpedo livrée au président tchécoslovaque, la production s’arrêtait derrière le 99e exemplaire…

  • Wörthersee 2014 : déclinaisons du groupe Volkswagen

    Wörthersee 2014 : déclinaisons du groupe Volkswagen

    Chaque année, un lac autrichien accueille un rassemblement dédié au groupe Volkswagen… Emportées par ce mouvement extraordinaire organisé à Wörthersee, chaque marque y participe avec quelques créations spécifiques.

    Volkswagen GTI Roadster Vision Gran Turismo
    D’abord destinée à Gran Turismo 6 sur PlayStation, la Volkswagen GTI Roadster Vision Gran Turismo est désormais bien réelle. A Wörthersee, la marque allemande la dévoile sous sa forme « physique ».

    33 GTI-Treffen am Woerthersee

    Sous le capot, Volkswagen a placé un V6 3 litres bitiurbo de 503 chevaux.

    Moins extravagante, la Volkswagen Golf GTI Wolsburg Edition est le fruit du travail des apprentis de l’usine allemande.

    Woerthersee 2014 Golf GTI Wolfsburg Edition

    Skoda Yeti Xtreme
    Le côté fun baroudeur que l’on pouvait deviner derrière les traits du Skoda Yeti a été partiellement gommé lors de la récente mise à jour stylistique. Heureusement que Wörthersee est là pour nous prouver qu’il reste un peu d’extravagance en République Tchèque.

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    Skoda Citijet
    Comme chez Volkswagen, des apprentis de la marque ont eu l’opportunité de préparer un modèle spécifique pour Wöthersee. Sur la base d’une Citigo, ils ont conçu un cabriolet baptisé Citijet.

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    Audi A1 Sportback
    La recette est la même pour Audi sur cette A1 Sportback. Le fluo Macao Yellow apporte sa touche de fantaisie.

    Impressionen vom Audi-Stand am Woerthersee 2014

    Audi S3 Cabriolet
    Moins fun et plus techno, la S3 Cabriolet présentée en Autriche gagne des coques de rétroviseurs et un aileron en fibre de carbone.

    Impressionen vom Audi-Stand am Woerthersee 2014

    Seat Ibiza Cupster
    Il manque un cabriolet dans la gamme Seat ? En voici un très particulier. Sur la base d’une Ibiza, Seat a sacrifié les places arrière pour installer un arceau de sécurité. La hauteur du pare-brise a été réduite de moitié et l’assise des sièges a été abaissée de 80 millimètres.

    seat-ibiza-cupster

  • Essai Skoda Yeti Outdoor : tellement Skoda

    Essai Skoda Yeti Outdoor : tellement Skoda

    Voici un bel outsider. Alors que la demande de SUV ne fait qu’enfler dans le monde entier, Skoda donne une seconde jeunesse à son Yeti. Plus court que les SUV compacts, plus gros que les SUV urbains, il profite pleinement de la banque d’organes du Groupe Volkswagen pour offrir des vraies aptitudes en tout-terrain.

    Depuis près de 90 ans, la production automobile de Skoda subit des cycles. Des hauts avec un développement accéléré avant la Seconde Guerre Mondiale qui a permis à la marque de devancer Tatra et Praga sur son marché national, puis dans l’Europe de l’Est de l’après-guerre… Mais aussi des bas dès le milieu des années 1970 qui conduiront au rachat de la marque par le Groupe Volkswagen. Depuis, Skoda profite de la politique globale du trust allemand.

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    Skoda s’est détaché de l’image d’un constructeur low-cost venu d’Europe de l’Est. La perception de la clientèle a été refaçonnée grâce à une politique de produits décalées. Là où les marques européennes s’affrontaient directement sur les segments les plus concurrentiels, Skoda a toujours proposé des modèles un peu plus grands, un peu plus habitables, pour un tarif abordable.

    Cette nouvelle notoriété désormais acquise, Skoda poursuit sa montée en gamme. Ses voitures se font de plus en plus « allemandes » mais le décalage reste bien réel… C’est le cas du Yeti.

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    L’Europe craque sous le charme des SUV compacts
    Tous rêvent d’un parcours comparables aux Nissan Qashqai et Volkswagen Tiguan, huitième et neuvième modèles les plus vendus en Europe en 2013. En France, les Kia Sportage, Hyundai iX35, Ford Kuga et Toyota RAV-4 suivent. Dans la catégorie inférieure, le succès du Renault Captur (troisième meilleure vente en France en ce début d’année) et du Peugeot 2008 (cinquième du même classement) confortent l’idée que l’on ne peut plus se passer d’un SUV compétitif dans une gamme.

    Avec son Yeti, Skoda continue de jouer sur les deux tableaux. Alors que Nissan fait grandir son Qashqai à 4,37 mètres et que Renault plafonne son Captur à 4,12 mètres, Skoda installe le Yeti au milieu des segments T0 et T1 à 4,22 mètres.

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    L’habitabilité profite d’un style très affirmé. Les angles Skoda sont mis en valeur avec un coffre très vertical et des roues posées aux quatre coins. La ligne profite directement à l’espace intérieur. Mais si vous rêviez d’évasion et de couleurs à l’intérieur, vous serez vite déçu. Skoda conserve le tableau de bord très « Groupe Volkswagen », sobre, sérieux mais qui manque désespérément de couleurs et de solutions un peu plus attirantes.

    Cette sobriété et ce sérieux sont surtout appréciables dès les premiers kilomètres. Les commandes réagissent parfaitement. Le TDI 140 se montre un peu bruyant à froid mais parfait dans son utilisation, bien secondé par une boîte manuelle à six rapports et une transmission à quatre roues motrices Haldex.

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    Car c’est bien là l’un des principaux atouts de sa Skoda Yeti Outdoor. La transmission à quatre roues motrices et une batterie d’aides électroniques permettent de franchir bon nombre d’obstacles. Testé et approuvé : une montée puis une descente sur asphalte passablement dégradé à 40 %…

    Alors que les SUV urbains craignent les trottoirs, que les SUV compacts ne semblent être que des breaks surélevés, le Skoda Yeti Outdoor se révèle capable d’affronter de vraies difficultés.

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    Le coupleur Haldex se présente sous la forme d’un embrayage électrohydraulique à disques qui permet de réguler électroniquement l’entraînement de chaque essieu. Le calculateur de l’embrayage Haldex peut prendre en compte, en plus du patinage, les situations de conduite dynamiques, la vitesse et le frein moteur ou la traction. La répartition du couple d’entraînement entre l’essieu avant et l’essieu arrière est alors variable et dépend du style ou de la situation de conduite. Il peut transférer jusqu’à 90% du couple aux roues arrière.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Plus habitable que les SUV urbains, plus petit que les SUV compacts, le Skoda Yeti Outdoor se place entre deux gammes. Tout à fait dans la logique de Skoda, il propose de belles prestations avec un système à quatre roues motrices performant. A un peu plus de 30 000 euros, il offre une réelle alternative à la gamme supérieure.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Modèle essayé : Skoda Yeti Outdoor 2.0 TDI 140 CR 4×4 BVM6
    Tarif : 30 515 euros
    Moteur : Diesel, 4 cylindres, 1 968 cm3
    Puissance : 140 chevaux / 103 kW à 4 200 tours/minute
    Couple : 320 Nm à 1 750 tours/minute
    Transmission : quatre roues motrices, boîte mécanique à 6 rapports
    L/l/h (mm) : 4 222 / 1 793 / 1 691
    Poids à vide : 1 460 kg
    Capacité du coffre (l.) : 416 / 1 760
    Vitesse maximale : 190 km/h
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,9 / 5,2 / 5,8
    Emissions de CO2 : 152 g/km

  • Publicité : Skoda Fabia

    Publicité : Skoda Fabia

    Vous souvenez-vous des messages à caractères informatifs ? Cette série de 350 programmes courts avait été diffusée dans l’émission Nulle Part Ailleurs sur Canal + entre 1998 et 2000. Il s’agissait de doubler avec humour des films d’entreprises des années 1980. Skoda s’en était servi pour l’une de ses publicités de la Fabia Combi.

  • Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile est devenu un rendez-vous incontournable pour Skoda France. Ces dernières années, la marque tchèque a toujours été particulièrement bien représentée. En 2014, elle propose un stand dédié à la restauration de son patrimoine.

    Depuis un peu plus d’un an, le Skoda Muzeum a subi une rénovation complète. Installé à Mlada Boleslav dans les premiers ateliers de Laurin et Klement, les fondateurs de la marque, ce musée expose les 117 ans d’histoire du constructeur tchèque sur 1 800 m².

    C’est une partie du savoir-faire de ce musée qui est présenté cette semaine à Rétromobile. Quatre modèles sont exposés dans un atelier de restauration.

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    Une Laurin & Klement 210 de 1924 est encore à l’état d’épave. Ce cabriolet 4 portes d’avant-guerre était motorisé par un 4 moteur cylindres de 2 413 cm3 et 30 chevaux. Récemment acquis par le musée, il entrera en restauration dès la fin du salon.

    En pleine phase de restauration, un prototype unique de Skoda 935 a quitté la République Tchèque. L’exemplaire original ayant disparu. Skoda a décidé de reconstruire le même modèle à l’identique, selon les plans d’époque. Les travaux ont commencé il y a plus de trois ans.

    C’est la première fois que cette voiture quitte les ateliers Skoda, et ce avant-même d’avoir terminé sa reconstruction. Elle est animée par un moteur 4 cylindres de 2,0 litres refroidi par eau avec une boite de vitesses Cotal à commande électromagnétique dont le fonctionnement se rapproche d’une boite de vitesses pilotée.

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    Une Skoda Superb R8 de 1938 est aussi présentée. Elle était le modèle préféré des dirigeants tchèques à la fin des années 1930 et dans les années 1940. Elle ne fut produite qu’à 275 exemplaires à cause de la seconde guerre mondiale.

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    Basée sur la Skoda 450 Octavia, la Felicia Cabriolet fut produite à plus de 14 000 exemplaires entre 1958 et 1962. Animée par un moteur 4 cylindres 1 089cm3 de 44 chevaux, elle est aujourd’hui en parfait état.