Catégorie : Histoire & Culture

  • 50 millions de Citroën !

    50 millions de Citroën !

    Cette année, la marque Citroën célèbre la 50 millionième vente de son histoire… Parmi ces 50 millions de véhicules, le record appartient à la 2 CV, devant les moins emblématiques AX et GS.

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    Plus de 10 % des Citroën vendues dans l’histoire ont été des 2 CV, commercialisée durant 42 ans. Mais quelle Citroën est la plus Citroën ? La 2 CV, l’AX, la GS, la Traction, la DS, la SM, la BX… A vous de juger !

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  • Une Alfa Romeo 33TT3, Daniel Ricciardo et la Targa Florio

    Une Alfa Romeo 33TT3, Daniel Ricciardo et la Targa Florio

    Entre un passage remarqué dans Top Gear et une séance d’essais avec la RB11, Daniel Ricciardo est retourné sur les routes de ses ancêtres. Mais quand le troisième du dernier Championnat du Monde de F1 débarque en Sicile, il ne le fait pas n’importe comment.

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    Pour célébrer le retour de son pilote sur l’île italienne, Red Bull lui a retrouvé l’Alfa Romeo 33TT3 qu’avait pilotée Dr Helmut Markko lors de la Targa Florio 1972. Quelques mois après avoir battu le record des distances des 24 Heures du Mans en Porsche 917K (un record qui tiendra 39 ans !), le conseiller de Red Bull signait le meilleur tour du circuit sicilien de 72 kilomètres en 33’41 ».

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    Cette année-là, Marko et son équipier Galli échouaient à 16,9 secondes des vainqueurs Sandro Munari et Arturo Merzario (Ferrari) au bout de 792 kilomètres.

    Le même châssis a pu retrouver les routes siciliennes, avec Daniel Ricciardo au volant. Le V8 3 000 cm3 de 440 chevaux à 9 800 tours/minute a pu à nouveau se faire entendre pour mouvoir les 650 kg (sans pilote) de l’Alfa.

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    Et s’il n’a pas été conquis par le maniement de la boîte de vitesses, l’Australien n’a pas manqué de sourire… Etonnant, non ?

    Pour se régaler encore un peu plus, une vidéo d’époque !

  • Quand une Ferrari bleue gagnait le Championnat du Monde de F1 !

    Quand une Ferrari bleue gagnait le Championnat du Monde de F1 !

    Les F1 alignées par Ferrari n’ont pas toujours été rouges… Pire ! L’un des pilotes de la Scuderia a conquis un titre mondial au volant d’une Ferrari bleue.

    Nous sommes en pleine saison 1964. Enzo Ferrari est en conflit ouvert avec la Fédération Automobile Italienne. L’autorité sportive n’a pas homologué la 250 LM proposée par la Scuderia.

    Fou de rage, le Commendatore décide de ne pas engager « ses » Ferrari au départ des deux dernières courses de la saison, aux Etats-Unis et au Mexique.

    Pourtant, ses pilotes sont encore en lice pour remporter le titre Pilotes et Ferrari est en tête du classement des Constructeurs. A deux Grands-Prix de la fin de la saison, ils sont encore six à pouvoir être titrés : Graham Hill (BRM), Jim Clark (Lotus-Climax), John Surtees (Ferrari), Lorenzo Bandini (Ferrari), Richie Ginther (BRM) et Bruce McLaren (Cooper-Climax).

    Les 158 F1 (moteur V8) et 1512 F1 (V12) sont pourtant envoyées de l’autre côté de l’Atlantique. Mais Enzo Ferrari tient sa promesse. Ferrari n’engage pas ses pilotes. Ils confient ses voitures à NART, le premier concessionnaire Ferrari des Etats-Unis.

    Les Ferrari sont donc aux couleurs américaines : bleue et blanche. Graham Hill et sa BRM s’imposent à Watkins Glen devant la Ferrari de John Surtees.

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    Au Mexique, ils ne sont plus que trois à pouvoir rêver du titre. Graham Hill compte 39 points mais doit en décompter potentiellement trois, John Surtees a 34 points et Jim Clark 30.

    Clark doit gagner et espérer un résultat blanc de ses rivaux. Le pilote Lotus signe la pole et s’élance en tête. Durant quelques tours, il est même virtuellement champion ! Graham Hill est au 10e rang avec l’élastique de ses lunettes cassé et Surtees est 13e avec des coupures moteur.

    Après douze tours, Hill est sur le podium provisoire et reprend la tête de la course au titre. Mais Lorenzo Bandini, l’équipier de Surtees chez Ferrari, l’attaque et les deux voitures partent en tête-à-queue avant de repartir.

    Débarrassé de ses problèmes moteur, Surtees en profite et s’installe en troisième position. Graham Hill fait un passage par les stands et revient en piste avec deux tours de retard.

    Toujours en tête, Clark voit la situation tourner à son avantage. Surtees troisième et Hill hors des points, il n’a qu’à atteindre l’arrivée sur la plus haute marche du podium pour décrocher le titre. Chez NART, on laisse Lorenzo Bandini, dont la Ferrari 1512 F1 à moteur V12 est plus rapide, passer devant John Surtees.

    Mais coup de théâtre à sept tours de l’arrivée. La Lotus de Jim Clark commence à perdre de l’huile. Dans le tout dernier tour de la saison, Jim Clark doit s’arrêter, moteur cassé. Dan Gurney passe et s’impose. Derrière, les bleus et blancs (et rouges) réagissent en quelques secondes. Lorenzo Bandini se range pour laisser la deuxième place à John Surtees. Le Britannique marque six points et devient le premier pilote à remporter un titre mondial en moto et en auto… Sur une Ferrari bleue !

  • Rétromobile 2015 : Alpine Willys-Interlagos

    Rétromobile 2015 : Alpine Willys-Interlagos

    Jean Rédélé possédait une réelle fibre marketing. Afin de vendre un maximum de voitures, il multipliait les engagements en compétition. Et pour aller plus loin, le père d’Alpine misait aussi sur un développement international.

    Freiné par un manque de moyens, Jean Rédélé ne pouvait pas développer un réseau d’exportation… Il choisit donc une autre voie en proposant à des partenaires industriels de fabriquer ses automobiles sous licence.

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    Une première tentative est menée en Belgique. Cinquante A106 sont assemblées chez Small, mais l’aventure se termine rapidement. C’est au Brésil que Rédélé trouve un débouché. La société Willys-­Overland, qui fabrique déjà des Dauphine sous licence Renault, lance une production à partir des outillages fournis par l’usine de Dieppe. À partir de 1960, l’usine de Sao Paulo livre les Interlagos, du nom du célèbre circuit brésilien. De prime abord, seul un oeil exercé peut distinguer une Interlagos de sa soeur jumelle Alpine A108.

    Le partenariat se poursuit avec l’A110. Au total, 1 500 coupés, berlinettes et cabriolets sont produits jusqu’en 1966.

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    Les liens sont très forts entre le Brésil et Dieppe. A tel point que lorsque Jean Rédélé inscrit ses premières voitures au 24 Heures du Mans, Christian Heins, Directeur Sportif de Willys-Overland, est l’un des pilotes de la M63 numéro 48 avec José Rosinski. Ce grand espoir brésilien se tua en course. Le pilote de F1 Christian Fittipaldi, fils de Wilson et neveu d’Emerson, porte ce prénom en son hommage.

    Cette collaboration a servi de modèle à d’autres accords au Mexique (Dinalpine), en Espagne (Fasa) et en Bulgarie (Bulgaralpine). Près de 15 % des Alpine ont été fabriquées sous licence à l’étranger.

  • Rétromobile 2015 : 50 ans de Renault 16

    Rétromobile 2015 : 50 ans de Renault 16

    Déjà, en 1965, Renault proposait des lignes très marquées. Cette année-là, la Régie présente la Renault 16 avec une silhouette très innovante. Cette berline deux volumes va participer à l’évolution de l’automobile en Europe.

    Le dessin de la Renault 16 est l’œuvre de Gaston Juchet. Ce designer industriel, qui cumule aussi la qualité d’ingénieur aérodynamicien, suit les consignes de Pierre Dreyfus, PDG de l’époque. Deux décennies avant les voitures à vivre, le patron annonce : « Une voiture ne doit plus être quatre sièges et une malle, elle doit être un volume ».

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    Au fil des mois, le projet de remplacement de la Frégate par une berline trois volumes à moteur 6 cylindres est abandonné. Le Projet 114 devant Projet 115, puis Renault 1500.

    En charge du style, Juchet choisit une silhouette bicorps à hayon, un profil à six glaces, une ceinture de caisse basse, un pavillon haut sans gouttières, avec des lignes tendues et anguleuses. La ligne est littéralement clivante, mais Pierre Dreyfus tente le pari. Selon lui, la Renault 16 doit être « la voiture des familles attirées par les modernités de la société de consommation ».

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    L’époque est à la révolution. La Renault 16 s’inscrit pleinement dans cette période. La banquette arrière coulisse, se rabat, s’enlève. On y empile, on y entasse. Techniquement, la 16 est aussi un laboratoire pour Renault. Traction à moteur central avant, elle inaugure une boîte de vitesses et une culasse coulées en aluminium sous pression, une première en Europe.

    La TS va encore un peu plus loin avec la lunette arrière dégivrante, les phares additionnels à iode, les essuie-glaces deux vitesses avec lave-glace quatre jets, le rétroviseur intérieur avec réglage jour/nuit, les feux de recul, les vitres avant électriques, le toit ouvrant électrique et la sellerie cuir… Son propriétaire devient la cible de la société de consommation.

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    Lancée avec un moteur 1 470 cm3 de 55 chevaux, la TS reçoit un moteur 1 565 cm3 de 85 chevaux. La Renault 16 inaugure aussi la première boîte de vitesses automatique française dans la TA. De 1973 jusqu’à sa fin de carrière en 1980, la Renault 16 se voit dotée d’un moteur 1 647 cm3 de 93 chevaux pour la finition TX, capable d’une vitesse de pointe de 175 km/h.

    Décalée, avec un coup d’avance, la Renault 16 reçoit le prix de voiture de l’année 1966. Elle aura été produite à 1 851 502 exemplaires principalement dans l’usine de Sandouville, spécialement bâtie pour elle, en Normandie. Près de la moitié a été exportée.

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  • Toyota en WRC : merci Ove Andersson !

    Toyota en WRC : merci Ove Andersson !

    5h00 du matin à Paris… En ligne devant la conférence de presse de Toyota qui annonce le programme du groupe japonais en sport mécanique pour les années à venir. L’occasion de se rappeler pourquoi (et comment) Toyota est devenue une marque associée au rallye.

    Suédois taciturne, Ove Andersson était un équilibriste au volant. Saab 96, Lancia Fulvia, Ford Escort TC, il s’était révélé bien avant de rejoindre Alpine-Renault pour conquérir un premier titre « International » des marques en 1971. S’il y avait eu une distinction pour les pilotes, Ove Andersson aurait été champion du monde avec quatre victoires en huit courses cette saison-là…

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    Et puis il a changé de voie. Il a créé le Toyota Team Europe qui a survécu à la crise du pétrole de 1973. La petite équipe a joué avec ses faibles moyens extorqués au Japon et à quelques importateurs convaincus.

    Durant des années, il a accepté son sort, il a rongé son frein. Longtemps, il a attendu le feu vert – et des budgets – du Japon pour concevoir une voiture à quatre roues motrices.

    Son attachement à Toyota et son flegme ont fini par convaincre les Japonais. Il faut dire qu’Ove Andersson savait faire plier ses interlocuteurs. Il était réputé pour ses longs silences. Le Suédois réfléchissait toujours avant chaque réponse. Et la réflexion prenait du temps. Mais il ne laissait jamais la moindre question sans trancher, personnellement.

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    Il a attiré Toyota en rallye. Il a fait gagner Toyota en Championnat du Monde (1993 et 1994). Il était encore à la tête de l’équipe lorsque la marque a été exclue des compétitions pour avoir enfreint la réglementation technique (1995)… Et il a encore convaincu Toyota de revenir et les a mené à un nouveau titre (1999).

    Toyota avait une telle confiance en lui que le constructeur lui a également confié son engagement aux 24 Heures du Mans avec les exceptionnelles GT-One, puis en F1…

    Si Toyota n’a jamais cessé d’être lié au rallye, c’est grâce à monsieur Ove Andersson ! Et l’annonce de ce matin est un nouveau chapitre du livre qu’il a ouvert.

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    Installé en Afrique du Sud, il trouva la mort en 2008 (à 70 ans), lors d’un rallye historique alors qu’il pilotait une Volvo PV444.

  • Leçon royale en Land Rover

    Leçon royale en Land Rover

    Après l’annonce de la mort du Roi Abdallah, un ancien ambassadeur du Royaume-Uni en Arabie Saoudite a partagé une petite anecdote savoureuse d’une rencontre entre celui qui était encore prince héritier et la Reine d’Angleterre.

    En 1998, le prince Abdallah est en visite officielle au Royaume-Uni. Il rencontre la Reine à Balmoral en Ecosse. Elisabeth II l’invite à participer à une excursion en Land Rover au cœur du domaine royal.

    D’abord réticent, il accepte et prend place sur le siège passager, tandis que son traducteur s’installe à l’arrière. La Reine défie alors son hôte…

    En Arabie Saoudite, les femmes ne sont pas autorisées à conduire. Elisabeth II s’installe donc au volant, met le contact et donne une leçon au futur roi des Saoudiens.

    Selon Sir Sherard Cowper-Coles, diplomate présent à l’époque et devenu ambassadeur du Royaume-Uni à Riyad par la suite, Elisabeth II aurait tout fait pour impressionner Abdallah par sa conduite sportive. Le Prince aurait insisté auprès de son traducteur pour faire ralentir la reine, aussi concentrée sur sa conduite que sur la discussion qu’elle poursuivait sans relâche.

    Depuis la disparition d’Abdallah, Elisabeth II est la plus vieille souveraine-pilote du monde…

  • Pourquoi les vainqueurs s’aspergent-ils de champagne sur les podiums ?

    Pourquoi les vainqueurs s’aspergent-ils de champagne sur les podiums ?

    1966, Jo Siffert  & Colin Davis remportent les 24 Heures du Mans, à l’indice de performance sur Porsche 906. Sur le podium, durant les hymnes, le bouchon de la bouteille de champagne du Suisse Siffert saute accidentellement et arrose l’assemblée du breuvage champenois. L’année suivante, 1967, l’Américain Dan Gurney remporte Le Mans au volant de sa Ford GT40 Mk.IV. Sur le podium, il imite Jo Siffert et asperge de champagne les autres vainqueurs et le public. La tradition est lancée.

    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.
    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.
    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.
    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.
    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.
    Gurney & Foyt, vainqueurs du Mans 1967.

    Pour la petite histoire, la première fois qu’une bouteille de champagne fut offerte au vainqueur d’un grand prix date de 1950, lorsque Juan Manuel Fangio (Alfa Romeo) remporte le Grand Prix de France, disputé à Reims cette année là. C’est la maison Moët et Chandon qui offrit cette bouteille. Cette tradition dure toujours, avec le champagne Mumm comme partenaire de la F1.

    Juan Manuel Fangio, vainqueur du Grand Prix de l'ACF, Reims 1950.
    Juan Manuel Fangio, vainqueur du Grand Prix de l’ACF, Reims 1950.

    PS : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

     

  • _CULT : la Citroën AX Sport de Françoise Sagan

    _CULT : la Citroën AX Sport de Françoise Sagan

    Chez AUTOcult, nous vous avons habitué à vous dénicher les petites histoires de la grande histoire automobile. Cette fois, il faut dire que je fus le premier surpris par cette essai hors du commun.

    Françoise Sagan, qui, on le sait, aime la vitesse et les belles montures, nous emmène aussi pour quelques kilomètres dans les rues de Paris. Omettant les vitesses limitées, les priorités et les piétons (l’un d’eux en fait les frais dans ce doc), l’écrivaine français fend la capitale au volant de sa Citroën AX Sport, à l’époque mise à sa disposition par le constructeur.

    Ces quelques minutes ont été issues du documentaire Postcard from Paris (ici), réalisé par l’auteur australien James Clive. De son amour de Paris, il témoignait alors « Quand j’étais jeune, Paris était ma ville des femmes ». Avec ses quelques kilomètres à la droite de Sagan, il confirme ses souvenirs… et son effroi aussi. On le sent particulièrement peu à l’aise aux côtés de la grande dame.

     

    la Citroën AX de Françoise Sagan
    la Citroën AX de Françoise Sagan
  • Détesté puis accepté : le parcmètre

    Détesté puis accepté : le parcmètre

    Alors que notre chère maire de Paris a décidé d’engager une révolution contre l’automobile dans la capitale française, retour sur l’histoire du parcmètre… Une invention qui a cristallisé la contrainte avant de libérer les centres-villes.

    Lorsque les voies et les rues ont commencé à être surchargées par la circulation et le stationnement, il a fallu inventer un dispositif de régulation.

    Au début du XIXe siècle, un cocher anglais avait déjà reçu une amende pour être resté une « quantité déraisonnable de temps » sur la voie publique. Cette « obstruction non-autorisée gênant les sujets du roi » était perçu comme une nuisance.

    Le problème était bien plus présent aux Etats-Unis au début des années 1930. L’impossibilité de se garer dans les centres-villes était en train de modifier l’équilibre des cités.

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    A l’époque, le stationnement était totalement libre. Des voitures restaient parquées de longues journées sans bouger. Pire, des commerçants garaient leur voiture devant les étalages de leurs concurrents pour bloquer l’accès… Et chaque livraison se faisait en double-file. La circulation devenait impossible.

    Certaines mairies avaient tenté de prendre des décisions en interdisant le stationnement sur les plus grands axes… Des parkings furent créés, mais les clients n’imaginaient pas marcher plusieurs pâtés de maisons pour accéder à leur magasin préféré.

    Le downtown changeait de forme. Les magasins quittaient les centres-villes pour se regrouper plus loin, au cœur de vastes espaces, autour de parkings spécifiquement créés.

    En 1932, la Chambre de Commerce d’Oklahoma City cherchait une nouvelle solution. Carl Magee, un éditeur de presse proposa le « parcmètre ». La première boîte fut installée en 1935. Elle réclamait 5 cents pour une heure de stationnement.

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    Et ce fut l’indignation ! Pour les Américains, cette idée de devoir payer pour stationner était anticonstitutionnelle. La rue était et devait rester un endroit public, gratuit.

    Pour l’Automobile Club de New York, cette « combinaison d’un réveil et d’une machine à sous a été créée pour prendre encore plus d’argent à l’automobiliste qui paie déjà suffisamment d’impôts ! »

    Un avocat tenta de faire interdire ces premiers parcmètres mais la justice rejetait sa plainte. Au début des années 1940, 140 000 parcmètres étaient installés à travers les Etats-Unis. Petit à petit, les centres-villes deviennaient plus fréquentables. Les automobilistes acceptaient, plus ou moins sans mal, cette nouvelle obligation.

    Et la contagion s’est étendue au reste du monde. Reste à savoir si l’heure de stationnement tarifée à 4 euros s’apparente à un service rendu à la collectivité ou une véritable taxe supplémentaire !?

  • Elf jouait aussi au géant du marketing

    Elf jouait aussi au géant du marketing

    L’industrie automobile a souvent été précurseur en termes de publicité et de marketing. Citroën s’est offert la Tour Eiffel, Michelin a inventé Bibendum… En avril 1967, une nouvelle marque pétrolière s’annonce dans le plus grand secret.

    Au printemps 1967, une campagne publicitaire envahit la France. Le slogan demeure énigmatique. « Les ronds rouges arrivent ». Les panneaux publicitaires occupent le pays avec cet énorme disque rouge très japonais au dessus d’une route marquée par la vitesse.

    Le 17 avril, les affiches sont complétées par des annonces lancées dans la presse. Cinq messages sont diffusés. Mais ils restent énigmatiques. « Curieux, mais sympathique ce rond rouge », « A mon avis, il arrive de loin. », « Le rond rouge, moi je l’ai vu comme ça, au bord de l’eau », « Il y a du rond rouge dans l’air », « Décidément, les ronds rouges arrivent vraiment ».

    Plus tard, les missives radiophoniques amplifient encore la rumeur, le buzz. La France se pose la même question : qu’est-ce que ce rond rouge ?

    Le suspense prend fin dans la nuit du 27 au 28 avril. Toutes les stations Avia, Caltex (et quelques autres) changent de nom et arborent un rond rouge, celui de Elf (Essence et Lubrifiant de France). 4 500 points de vente adoptent cette signalétique et deviennent immédiatement reconnaissables dès le premier jour d’exploitation.

    Le publicitaire Jean-Marc Chaillet et François Guiter, le patron de la communication de la nouvelle entité, ont réussi un coup extraordinaire. Le pétrolier national est, dès son premier jour, un monstre de com’ !

     

  • Collection Baillon : l’inestimable sortie de grange

    Collection Baillon : l’inestimable sortie de grange

    Cela fait partie des rêves de tout homme : découvrir un trésor inestimable. Façon Howard Carter dans la vallée des rois, à la recherche du tombeau de Toutânkhamon. La parallèle est facile mais cette fois, ce sont les hommes et femmes de la maison de vente Artcurial qui ont joué les explorateurs.

    Le domaine est grand, situé dans l’ouest de la France, non loin de Niort. Là, ils découvrent ce que tous cherchaient : le trésor inestimable, le plus beau des garages, à en faire rougir de jalousie le plus passionné d’automobiles mais aussi le meilleur des photographes d’urbex. Les plus belles des marques mythiques sont représentées ici, à l’abandon depuis la fin des années 70. Bugatti, Hispano-Suiza, Talbot-Lago, Panhard-Levassor, Maserati, Ferrari, Delahaye, Delage… Alignées sous des abris de fortunes, elles sont rouillées, rôties par le soleil, usées par le temps. La profondeur des teintes est passée, le vernis est craquelé.

    On repère une rare Talbot Lago T26 Grand Sport coupé Saoutchik, du nom de son carrossier. Une autre Talbot Lago T26 dort toujours. Plus rare encore, il s’agit d’une cabriolet et aussi carrossée par Saoutchik. Celle ci a appartenu au Roi Farouk. Plus loin, dans le garage et sous plusieurs piles de magazines maladroitement disposées, sommeille ma préférée de toute. Une Ferrari 250 GT SWB California Spider. Châssis 2935, elle a appartenu à Alain Delon. On l’estime déjà aux environs de 10 000 000 €…

    Toute cette collection Baillon, du nom de son propriétaire, est forte de 60 automobiles des débuts de l’automobile aux années 70. Elle sera dispersée lors de la traditionnelle vente Artcurial Motorcars du Salon Rétromobile, le 6 février prochain, à Paris. Dommage vous me direz, je vous rejoins, mais peut être est-ce là une façon de sauvegarder notre patrimoine automobile. Dame Nature avait déjà repris nombre de ses droits sur ces belles d’une autre époque…

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    Découverte, Collection Baillon, 12 – © Artcurial
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    1961 Ferrari 250 GT SWB California Spider et 1956 Maserati A6G Gran Sport Frua , Collection Baillon – © Artcurial
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    Facel Vega Excellence et Talbot Lago T26 cabriolet Saoutchik ex-Roi Farouk, Collection Baillon – © Artcurial
    COLECTION BAILLON NIORT 17 / 11 /2014
    Découverte, Collection Baillon – © Artcurial
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    Découverte, Collection Baillon – © Artcurial
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    Découverte, Collection Baillon – © Artcurial
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    Découverte, Collection Baillon – © Artcurial
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    Découverte, Collection Baillon – © Artcurial
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    Panhard-Levassor Dynamic coupé X76, Collection Baillon – © Artcurial
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    Talbot Lago T26 Grand Sport coupé Saoutchik, Collection Baillon – © Artcurial
    collection_baillon_artcurial_sortie_de_grange_11
    Talbot Lago T26 Record coupé Saoutchik, Collection Baillon – © Artcurial