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Mercedes passe sur le toit

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Mercedes passe sur le toit

Ce fut un radical changement de direction… Mercedes-Benz, marque habituée aux grandes berlines et aux puissants coupés, se lance à l’assaut du marché des citadines. Et termine sur le toit !

En 1997, Mercedes présente sa petite Classe A. Petite avec ses 3,57 mètres de longueur, à peine plus qu’une Twingo contemporaine, mais aussi large et haute que la Renault Mégane Scenic. Les codes stylistiques de l’Etoile sont visibles, mais la forme dénote dans la gamme allemande.

L’habitabilité est remarquable, mais le tableau de bord trop plastique est largement critiqué par la presse. Qu’importe, le logo placé fièrement sur la calandre doit assurer son succès, même en traction avant.

Le Suède, puis le Royaume-Uni à l’épreuve

Lors des premiers essais, un journaliste du magazine suédois Teknikens Värld met en évidence que la Classe A pouvait se mettre sur deux roues, voire partir en tonneau, lors d’un changement brutal de trajectoire à plus de 60 km/h avec une voiture à pleine charge et sur un revêtement très adhérent. Le Suédois est donc passé sur le toit en avril et un Britannique a récidivé en octobre 1997.

Avec cinq personnes à bord et 75 kg de bagages, il s’est lancé sur ce test révélateur… Pour s’immobiliser les quatre roues en l’air. Personne n’a été blessé. Personne hormis Mercedes.

Les médias de l’époque se sont amusés (ou horrifiés) de la situation en rappelant que même une Trabant passait ce test. Et le tout nouvel Internet commençait à se régaler de la situation.

Mercedes a d’abord minimisé l’événement, affirmé que toutes les voitures auraient raté cet exercice. Les échos restaient très négatifs. Goodyear, partenaire pneumatiques, a été montré du doigt… Mais à force de tests, Mercedes a pu se convaincre que sa courte et haute citadine pouvait, dans un cas extrême, ne pas rester sur ses roues.

Un rappel hors norme orchestré par Mercedes

Une énorme campagne a donc été lancée. Il a fallu rappeler les 2 600 voitures déjà livrées et prêter d’autres Mercedes à ces premiers acheteurs. En un temps record, il a fallu développer de nouvelles méthodes de tests et surtout une parade.

Durant douze semaines, la production a été interrompue. Les 100 000 commandes fermes ont été mises en attente. Et la solution fut le développement d’un très coûteux et innovant ESP jusque-là réservé aux prestigieuses Classe S et aux voitures sportives.

Avec cette nouvelle définition, Robert Collin, le journaliste britannique qui avait renversé la première Classe A, et Niki Lauda ont été mis au défi de faire des tonneaux. Heureusement, la Mercedes est enfin restée sur ses roues.

Pour soigner sa communication, Mercedes a même joué Tubthumping des Chumbawamba lors des salons suivants : « I get knocked down but I get up again ! »

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr