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Et la voiture de l’année est… Une déception !

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Et la voiture de l’année est… Une déception !

Le monde se remet doucement du sacre annoncé, attendu et enfin eu de Leonardo diCaprio… Il faut déjà s’intéresser à la récompense suivante : le titre de Voiture de l’Année est attribué à l’Opel Astra !

Opel Astra ? Depuis la fin d’année dernière, on entend que ce titre ne peut pas échapper à la compacte allemande. Elle devait effectivement rassembler un large consensus et profiter d’un coup de pouce politique pour porter une marque qui hoquète. La démonstration était imparable et les votes ont suivi.

L’Astra est peut-être une bonne voiture (je n’ai pas conduit d’Opel depuis des années), elle ne semble pas porter une ambition, une vision de l’avenir de l’automobile.

Une voiture avant tout

La voiture de l’année telle que nous la connaissons est la « Voiture Européenne de l’Année ». Chaque marché ayant ses spécificités, chacun fait son classement dans son coin (même si un prix « mondial » est désormais remis lors du Salon de New-York).

Dans tous les domaines, chaque concours ou trophée possède ses spécificités. Pour le #COTY (Car of the Year), les points sont attribués par des essayeurs. C’est donc via un essai que le choix est réalisé.

En n’ayant roulé que dans trois des sept modèles, il m’est impossible d’établir un classement… Mais quelle déception de ne pas avoir vu la Volvo XC90 sacrée… Les essayeurs français semblent être de mon avis, car ils ont voté en majorité pour la suédoise.

Et donc pourquoi Volvo ? Croyez-le ou pas : Volvo n’a jamais reçu le titre de voiture de l’année depuis la création du trophée en 1964… Tout juste deux podiums pour la 760 (troisième en 1983, derrière l’Audi 100 et la Ford Sierra) et la V40 (troisième en 2013, derrière la Volkswagen Golf et les coupés Toyobaru).

Volvo est un emblème du retour de l’automobile européenne (hors Allemagne) au premier plan ! Au bord du gouffre, les Suédois ont choisi de s’offrir à un nouveau riche chinois pour s’imaginer un avenir différent. En une seule génération, ils ont gommé la perte de l’identité scandinave perçue lors de leur passage dans le Groupe Ford. Volvo a su produire de vraies Volvo, sans néo-retro, sans combat marketing, juste par ses produits.

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Le SUV XC90 est un exemple de savoir-faire, une démonstration de qualité qui pose les bases d’une marque prête à conquérir le monde, l’Europe, la Chine.

Plus encore que le seul produit, ce XC90 s’inscrit dans une profonde réflexion menée sur (et pour) l’avenir de l’automobile… Ce ne sont évidemment que des mots prononcés en 2015 et 2016, mais la marque promet qu’il n’y aura plus aucun mort ou blessé grave dans une Volvo produite à partir de 2020. C’est très, très, très ambitieux, mais le XC90 et ses développements avec des voitures autonomes bientôt sur les routes font croire que le constructeur suédois possède la capacité de se rapprocher de cet objectif.

Derrière, j’aurais placé la craquante Mazda MX-5 et la Jaguar XE.

J’aurais aimé que le palmarès mette en avant une vision d’avenir de l’automobile avec la Volvo, voire une passion avec la Mazda… Mais la Voiture de l’Année se doit d’être consensuelle : les derniers lauréats le montrent, comme lorsque la Tesla Model S a dû se contenter de la troisième place quand la Peugeot 308 a hérité du trophée.

Au palmarès, l’Opel Astra succède aux Volkswagen Passat (2015), Peugeot 308 (2014), Volkswagen Golf (2013) et Opel Ampera (2012). Avec ce cinquième titre et un total de quinze podiums, Opel se porte au quatrième rang derrière FIAT (9 titres), Renault (6), Ford (5 + 16 podiums) depuis 1964.

Rappel du principe

L’élection de la Voiture de l’Année est organisée par sept publications européennes : Auto (Italie), Autocar (Royaume-Uni), Autopista (Espagne), Autovisie (Pays-Bas), L’Automobile Magazine (France), Stern (Allemagne) et Vi Bilägare (Suède). Le jury, indépendant, est composé de 58 membres, représentant 22 pays d’Europe. Les représentations nationales sont en rapport avec les marchés et l’importance de l’industrie automobile. La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne ont chacun six votants, les autres moins.

Les membres du jury, essayeurs de profession, sont choisis pour leurs compétences personnes et non pas selon la publication qu’ils représentent. Pour 2016, le président du comité du jury était Hakan Matson, de Dagens Industri, une publication… suédoise !

En France, les journalistes sont : Thierry Etienne (Le Figaro), Didier Laurent (consultant), Yves Maroselli (Le Moniteur de l’Automobile), Stéphane Meunier (L’Automobile Magazine), Jean-Michel Normand (Le Monde) et Alain-Gabriel Verdevoye (La Tribune).

Sept voitures (sorties cette année, avec des objectifs de production supérieurs à 5 000 exemplaires) étaient qualifiées pour la finale. Chaque votant a pu attribuer 25 points, à répartir à un minimum de cinq voitures, avec dix points maximum pour un unique modèle, tout en étant en mesure de justifier son choix.

Author: Rédaction

Rédaction AUTOcult.fr



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