Mulsanne, Indianapolis, Ascari, les Combes, la Source, Copse, les circuits du monde entier recèlent de virages les plus célèbres les uns que les autres, où des courses se sont gagnées, d’autres perdues, participant à la création d’un mythe, ou de l’histoire, tout simplement.
Les courses sur route ont elles aussi leurs endroits phares, leurs hauts lieux. En rallye, pensons à Sweet Lamb ou Margham Park au Rallye de Grande Bretagne, Bannister Bunnings au Rallye d’Australie, Saint-Bonnet le Froid au Rallye Monte-Carlo, Ouninpohja au Rallye de Finlande ou encore Whaanga Coast en Nouvelle-Zélande. Cette fois, direction la Sicile pour une autre grande compétition sur route qui n’était pas un rallye : la Targa Florio.
Créée en 1906, la Targa Florio, qui n’était ni plus ni moins qu’un tour de la Sicile, devient au début des années cinquante une course tracée sur un incroyable circuit, long de 72 kilomètres. Il est alors appelé « Piccolo circuit », en opposition au « Gran circuit » de 146 kilomètres ou au « Island Tour » long lui de 1080 kilomètres (!).
Parcourant les villes et villages, paisibles campagnes et montagnes des Madonies, ce circuit, chargé d’histoire et de lieux mythiques, reliait les villes de Cerda –plaque tournante du circuit-, Caltavuturo, Collesani et Compofelice, sur la Méditerranée. Avant de repartir dans les terres vers Cerda, les concurrents avaient alors une ligne droite longue de 6 kilomètres à parcourir le long de la mer, une distance alors plus longue que les Hunaudières.
Des lieux mythiques, le Via Polizzi 2, est l’un d’eux, situé, à l’entrée du village de Collesano. Un virage en épingle gauche, en double gauche, contournant un pâté de maison, faisant entrer la course au coeur de la ville, entre les hautes batisses, dans les ruelles, rasant trottoirs et pignons des maisons. Un lieu fou, ni plus, ni moins.
On imagine le son envoutant, d’une Ferrari 330P3, d’une Porsche 906 ou une Alfa Romeo 33TT3 frôlant les murs, faisant vibrer portes et fenêtres, verres et tasses à café. Ristretto sans sucre, bien entendu, nous sommes en Sicile.
Piers Courage (GB) and Andrea de Adamich (I) in the Alfa Romeo T33/3 entered by Autodelta SpA
C’est en 2008 que l’histoire d’Oreca et celle du peintre hollandais Piet Mondrian se rapprochent.
Fière de son Oreca 01, d’abord nommée Oreca/Courage LC 70, l’équipe du Castellet s’engage en Le Mans Series et aux 24 Heures du Mans, avec deux prototypes et six pilotes : Stéphane Ortelli, Laurent Groppi, Olivier Panis, Nicolas Lapierre, Soheil Ayari, Loïc Duval. C’est sur le Circuit Bugatti, au sein de l’usine Courage-Oreca nouvellement acquise, qu’a eu lieu la présentation presse et la révélation de la 01 aux couleurs Mondrian, reconnaissables entre cent.
Hugues à la cravate, les gosses en pyjama.
Mondrian ? Mondrian, Pieter Cornelis Mondriaan de son vrai nom, est un peintre hollandais du début du 20ème siècle. C’est au cours d’un séjour à Paris de 1911 à 1914, que Mondrian découvre le cubisme, côtoyant les Cézanne, Braque et Picasso. La rencontre est primordiale pour lui, si bien qu’il glisse du réalisme à l’abstrait, traçant sur ses toiles des lignes noires horizontales et verticales, formant carrés et rectangles, qu’il complète d’aplats de couleur rouge, jaune, blanche, bleue, noire. La patte est lui est propre et signe son oeuvre tel un courant, un style dit « Mondrian », consécration artistique.
Pour en revenir à la bagnole, 2009 est plus glorieux pour l’équipe Oreca, qui remporte mi septembre les 1000 km de Silverstone avec Olivier Panis et Nicolas Lapierre, déjà chouchou (mérité) du patron. La livrée est la même qu’en 2009, bien que la Oreca 01 ait bien évolué, aux formes moins anguleuses.
Ah, Hugues, t’as mis ton pyj!
2010, un accord est signé entre Peugeot et Oreca. Cette dernière fait rouler la 908 HDI FAP sur toute la saison des Le Mans Series et aux 24 Heures, se targuant de remporter le championnat équipe et pilote, avec Stéphane Sarrazin. La 908 alors exploitée par Oreca ne déroge pas à la règle et c’est le style Mondrian qui habille la Lionne, avec des motifs bien moins carrés et rectangulaires cela dit. Dommage d’ailleurs.
Mais alors, pourquoi avoir choisi Mondrian ?
2007, Oreca s’engage dans un nouveau grand projet, celui de devenir un constructeur automobile, suite au rachat de Courage. L’objectif est alors simple : montrer la voiture, l’équipe nouvelle et ses produits, à l’aide d’un marketing fort, avec une opération claire de satisfaire les partenaires et d’en attirer de nouveaux.
La structure varoise est alors aidée par une agence spécialisée, qui pond l’idée d’une livrée Mondrian. Le côté carré et précis de la touche Mondrian colle alors à l’image que veut se donner Oreca, comme entreprise fiable et précise. Il faut dire qu’avec un nom étant l’acronyme de ORganisation Exploitation Compétition Automobile, la chose ne pouvait être qu’établie. Les couleurs vives font aussi sortir du lot les prototypes de l’équipe, dans des plateaux de voitures aux couleurs plutôt ternes.
Aussi, et l’outil est ici simple et malin, rectangles et carrés de couleurs permettent aux partenaires de facilement se retrouver sur l’auto, chose pour laquelle ils étaient sensibles. Enfin, le choix de Mondrian fut fait afin d’amener l’art dans le sport auto, dans la tradition des Art Car manceaux, d’autant que la Matmut, principal partenaire de l’équipe, venait tout juste de lancer sa fondation d’art contemporain. La boucle était bouclée.
L’année 2010 sera la dernière année des livrées Mondrian chez Oreca. Aucune autre équipe ne reprendra ces couleurs depuis, posant ainsi les prototypes varois tels de réels Art Car. Jolis non ? Et culte, aussi.
A découvrir, la bio de Piet Mondrian sur le site de la BNF. Avec elle, vous pourrez vous la péter grave lors des diners en ville.
Non, je ne viens pas d’acheter une magnifique caravane Adria. Et non, Brad Pitt ne vient pas de me vendre une caravane bleue pervenche.
Pour la 14ème fois cette année, Skoda est partenaire du Tour de France, la plus grande des courses cyclistes au monde. Sur cet évènement, la marque tchèque et sa filiale française mettent les petits plats dans les grands, en mettant près de 250 voitures de la marque à disposition de l’organisation du Tour. La marque, en plus d’être soutien logistique, est un des partenaires principaux, avec aussi le maillot vert en partenaire titre, celui du meilleur sprinteur du Tour.
Dans cette flotte tchèque, on retrouve les véhicules de l’organisation, les voitures d’assistance neutre de la Mavic (qui est jaune et qui attend) la presse mais aussi et surtout les voitures fournies pour les équipes soutenues par la marque, ou que la marque fournit sans soutenir. Exhaustivement, cela donne : Team Katusha Alpecin , Team Fortuneo – Oscaro , Cannondale Drapac Professional Cycling Team , Bmc Racing Team , Trek – Segafredo , Cofidis, Solutions Credits, – Jumbo, Bora – Hansgrohe, Team Dimension Data, FDJ, Team Lotto NL et Lotto Soudal.
A noter que ces deux dernières équipes ont fait rouler Skoda Karoq au sein de leurs équipes, une première, lors de la première étape du Tour ’17.
Skoda Karoq, team Lotto NL Jumbo
Skoda Karoq, team Lotto Soudal
Skoda Karoq, team Lotto NL Jumbo
One-two ! One-two ! Tu m’entends ?Qu’est ce qui est jaune et qui attend ?
Pour en revenir aux chiffres de cette incroyable organisation, l’an dernier, le tableau était ainsi :
Un dernier chiffre : lors de l’édition 2016 du Tour, les Škoda ont couvert 2,8 millions de kilomètres. Depuis 14 ans, ce sont près de 35 millions de kilomètres qui ont été parcourus depuis 14 ans. Pas mal non ? Skoda est une des seuls marques automobiles ayant une telle présence sur un évènement sportif non automobile. Pas mal la coiffe d’indien. Mais ce ballet de voitures colorées ne serait pas une fête si une organisation au cordeau n’existait pas. Pour cela, A.S.O., organisateur du Tour, a mis en place une logique précise d’organisation des véhicules. Chaque véhicule est à sa place dans la caravane, selon son groupe, son utilité au moment de la course, son rôle. A voir ci dessous.
Je vous laisse, y’a le Tour à la télé :)
Organisation de la caravane du Tour de France : c’est un peu comme le jeu de l’oie mais en plus gros.
Les premiers pas sont hésitants dans les menus. Tout est nouveau, moins structuré que dans DirtRally par exemple. Il faut dire aussi que j’y ai passé tellement de temps que je le connais pas coeur.
Une fois assimilés les menus et la sélection compliquée des spéciales, des rallyes, des voitures, on arrive en spéciale. Là, si les premiers tours de roues sont hésitants, on ressent particulièrement la voiture. Les autobloquants travaillent bien, la voiture réagit bien et le ressenti est au final plutôt fidèle, du moins lorsqu’on ne connait pas les spéciales. Il faudra revoir cela une fois que toutes les ES seront connues par coeur, j’y ai là peur que le style arcade prenne le dessus. Car il faut bien l’avouer que Dirt4 s’ouvre encore un peu plus au grand public. Il faut voir les compétitions disponibles telles les courses de gros 4×4 ou de buggy… Pour en revenir au rallye, car le reste ne m’intéresse pas trop, j’ai beaucoup aimé la procédure de départ en spéciale, qui bloque la voiture avec le frein à main (EDIT: existait déjà dans DirtRally sans que je ne l’utilise, merci Greg) et aussi, en fin de spéciale, le fait de passer le flying finish et d’aller jusqu’au point stop. On ressent bien là une ambiance rallye, ce moment assez incroyable où on se reconnecte au monde qui nous entoure. Il en est de même ici.
Lors de ces premiers tours de roues, j’ai beaucoup aimé l’Opel Adam R2 et la Ford Fiesta R5. Cela fait plaisir de retrouver des voitures modernes, de dernières générations dans un jeu vidéo, même si les WRC 2017 manquent (pas de licence WRC/FIA), tout comme la génération précédente. Pour retrouver une WRC, il faut taper dans les Impreza WRC 2001, Focus WRC 2001 et 2007. OLD! J’ai aussi commencé l’école de pilotage. C’est pas mal, c’est intéressant mais je trouve que les défis sont vites réglés, passés. A voir. Le mode carrière est intéressant aussi, commençant par de petits rallyes, j’aime bien cette marge de progression identique à nos rallyes IRL. J’ai aussi beaucoup aimé la réalité dans le détail, par exemple des soucis de transmission, des soucis moteur, des crevaisons, le fait de pouvoir choisir le nombre de roues de secours embarquées, pouvoir choisir le type de réparation, normale ou rapide, à l’assistance. Sans parler des voitures qui abandonnent le rallye et qu’on découvre sur le bas côté d’une spéciale, avec un copilote faisant signe, avec un triangle de sécurité au pied… Tellement vrai!
Je regrette qu’il n’y ait pas de rallyes complets à disputer sans devoir choisir nous même les spéciales, de même pour les championnats. On a d’ailleurs là un manque cruel de différents rallyes, dont l’Allemagne qui était pour moi un des plus beaux rallyes jamais vu en jeux vidéo. Je pense que Codemasters ajoutera de nouveaux rallyes à l’avenir, tout comme des voitures, mais pour conclure ce premier papier, j’avoue que les rallyes en live avec d’autres concurrents du réseau sont de petits bonheurs… avec une victoire à mon actif, déjà! :)
J’ai, je pense, encore pas mal de choses à découvrir. Je vous en reparlerai peut être. En attendant, je vous laisse. J’ai une Adam R2 en double file ;-)
C’est l’Arlésienne. La récurrence. L’habitude d’une telle nouvelle, voire un marronnier.
Après son départ de l’endurance et sa migration vers la Formula E, Audi a semble-t-il de nouvelles envies. Si le programme électrique semble aller à ravir avec la gamme e-tron de la marque aux quatre anneaux, une vieille nouvelle a refait surface ce jour, avec l’idée d’un programme en F1. Mais cette nouvelle, nous en avons plus que l’habitude. Depuis des années, c’est l’Arlésienne. Viens-tu ? Ne viens-tu pas ? Et toi, tu m’aimes ? Si bien qu’au grès du temps, la nouvelle a perdu de sa superbe.
Cette fois, il semblerait que les choses bougent du côté d’Ingolstadt, car pour la première fois la marque aux quatre anneaux a confirmé son intérêt pour la discipline reine qu’est la F1. Cela serait pour 2021, année d’introduction d’une nouvelle technologie, nouvelle générations de motorisations, avec des moteurs moins compliqué, moins frayeux, plus bruyants que les actuels V6 turbo hybrides.
Si Audi s’intéresse maintenant à la F1 pour une arrivée en 2021, c’est que la marque du groupe VW a du pain sur la planche pour arriver en F1. En effet, cela serait sa grande première, après de nombreux programmes au haut niveau du sport auto : du rallye dans les années 80 à l’endurance des années 2000/2010. Avec pas moins de sept disciplines à son catalogue client cette année, Audi Sport devra donc se remonter les manches pour s’attaquer à un chantier tel, car de la bouche de Dieter Gass, directeur de Audi Sport et remplaçant du vénérable Dr Ullrich : « Si nous décidons de rejoindre la F1 en 2021, nous devons le décider bientôt ».
Alors, y croit-on ? On aurait bien envie, oui. Mais Audi et la F1, c’est je t’aime moi non plus. Mais ceci étant, on aura pu noter un recrutement de taille du côté du groupe VW. En effet, l’Italien Stefano Domenicali, ex-dirigeant de la Scuderia Ferrari F1 est arrivé il y a un peu plus d’un an chez VW Group, embauché par Audi et propulsé chez Lamborghini. Alors quoi de mieux qu’un ancien dirigeant de la Scuderia pour mener un tel programme que la F1 chez Audi ?
Je vous laisse seul juge. J’en ai quand même vachement envie. Au point même de m’avancer un peu trop.
Depuis des années, Audi en F1 a fait couler beaucoup d’encre. Sur le papier, en ligne, comme sur Photoshop :
C’est l’histoire d’un des pilotes les plus passionnés qui soient.
Des plus exigeants, des plus présents, des plus investis. J’avais eu la chance de le côtoyer alors que je bossais avec Renault F1. Je me rappelle d’un gars gentil, présent, souriant pour le petit gars que j’étais. Je l’observais avec des yeux de gosse et son regard m’avait véritablement marqué, alors qu’il s’ennuyait véritablement sur la péniche d’une opération de relations publiques qui, apparemment, ne le ravissait pas vraiment. C’était à Budapest.
Passionné de rallyes, j’avais suivi ses débuts sur les compétitions routières d’un oeil avisé et amusé, confiant et curieux. Début 2011, il avait quitté la F1 au soir des premiers essais hivernaux, auxquels il avait participé au volant de la Lotus Renault R31. Au sommet de sa forme, il avait alors réalisé le meilleur temps de cette session puis reprenait ensuite le volant d’une Skoda Fabia S2000, pour se donner à cette passion qu’il aimait tant. Se sortant de la route, sa carrière prenait du plomb dans l’aile, sa main droite écrasée dans l’habitacle. Exit son volant chez Renault, bonjour chômage pour l’homme blessé, physiquement comme moralement. Puis le temps a passé, l’eau a coulé sous les ponts et Kubica s’est reconstruit puis a éré, dans le rallye entre autres, sans jamais ne pouvoir retrouver un volant officiel et son statut tant espéré, malgré le titre WRC2 remporté en 2013.
Mais hier, telle une renaissance, le revoilà. Par la petite porte il revenait. Non pas de statut officiel, mais une participation aux essais privés de Renault F1, sur le circuit de Valencia, là même où il avait fait ses derniers tours de roues en F1. On a alors vu le retour de Bob, ce pilote tant apprécié du paddock, pour 115 tours au volant de la Lotus Renault F1 E20 de 2012, pour notre plus grand plaisir, et le sien. Et Bob de se confier…
« Je voudrais remercier ceux qui ont rendu ce moment possible, j’espère qu’il s’agissait d’une bonne expérience pour tout le monde et cela a peut-être rappelé quelques souvenirs à certains ! C’était une journée très importante pour moi d’un point de vue émotionnel. Je suis resté éloigné des paddocks pendant un long moment et j’ai connu des moments difficiles. Je n’ai jamais cessé de travailler, mais je n’aurais pas cru cela possible il y a quelques années. Mes sentiments sont partagés : je suis fier de ce que j’ai fait aujourd’hui, mais cela me rappelle à côté de quoi je suis passé. Je ne sais pas ce que le futur m’apportera, mais je sais qu’après plus d’un an de préparation pour ce moment, j’ai pu piloter avec un bon rythme et dans des conditions difficiles. Ce n’était pas évident après six ans, je savais que je pouvais y arriver et je peux être satisfait. Renault a été le premier constructeur à me tester en 2005 et j’ai apprécié cette nouvelle opportunité. »
De là à dire qu’une porte lui reste ouverte pour un retour au haut niveau… J’aimerais tant. Il le mérite, et nous aussi. Je l’attendrais presque.
Voilà où en est l’Opel Corsa R5. J’en parlais déjà en août 2014, mais l’eau a bien coulé sous les ponts depuis, bien que j’ai l’impression que l’eau n’a pas assez coulé tout de même.
Développée par Holzer Motorsport et révélée lors du dernier rallye du Portugal, la Corsa R5 fut l’une des petites stars du rendez-vous lusitanien. Hors, surprise, Opel a juste laissé la société allemande Holzer utiliser son nom Corsa, sans que « Opel » ne figure sur le concept. Hors, pour homologuer une voiture de la catégorie R5, le constructeur doit lui même demander l’homologation de sa voiture auprès de la FIA. Seulement, il semblerait que l’accord et l’homologation par Opel viennent à tarder.
Pour rappel, c’est Holzer Firmengruppe qui a développé la bombinette Adam R2, qui a mis bien du monde d’accord dans sa catégorie, dont la 208 R2. Alors, une question me vient : et si la maison mère PSA Motorsport avait peur de la concurrence interne ? Pour rappel, Opel appartient maintenant à PSA et la C3 R5 est prévue chez Citroën Racing. Et si Citroën Racing ne voulait pas d’une nouvelle concurrence, déjà bien relevée avec la présence des récentes Skoda Fabia R5 et Hyundai i20 R5 ? Il se peut, oui.
La nouvelle C3 R5 doit arriver d’ici la fin d’année, pour un retour au haut niveau en 2018. Sans l’Opel Corsa R5 à ses côtés ? C’en est bien possible.
Photos « officielles » de l’Opel Corsa R5, fournie par Holzer Motorsport :
À l’occasion du Grand Prix F1 de Monaco, la nouvelle Renault Mégane R.S. fera sa première sortie officielle. Ce sera le pilote maison Nico Hülkenberg qui prendre le volant de la nouvelle née des Ulis. La marque au losange ne profitera pour fêter ses 40 ans d’engagement en Formule 1, qui rappelons-le, engageait en 1977 la technologie révolutionnaire à l’époque du turbo.
La Mégane R.S arborera les couleurs jaune et noir de Renault Sport mais il faudra patienter ensuite jusqu’au salon de Francfort pour découvrir cette Mégane R.S.. « civile ». Ici, on prévoit une nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.
Nous avions testé sa petite soeur la Mégane GT en décembre 2015, nous l’avions particulièrement aimée. Aussi, il n’est pas sans rappeler que Renault est partenaire officiel de l’Automobile Club de Monaco. Cette première monégasque n’est donc pas un hasard pour cette Mégane R.S., troisième du nom.
Nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.Nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.
Edit : dans les rues de Monaco :
Edit : les photos révélées suite à reveal de la Mégane 4 R.S. dans les rues de Monaco :
Depuis l’arrêt de son programme Le Mans, Audi Sport n’a pas cessé le travail. D’ailleurs, même durant ce programme, la compétition client était bien active, si bien que cette année, malgré l’affreuse nouvelle, pas moins de sept programmes de compétitions sont assurés par la marque aux quatre anneaux. Formula E, DTM, World RX, GT3, GT4, TT Cup et TCR.
C’est sur cette dernière que nous allons nous arrêter ici, le TCR. Compétition née en 2015, elle se veut être le renouveau du super tourisme, face à une WTCC qui n’a jamais réellement trouvé sa place. Et cela fonctionne. Cette règlementation TCR permet de disputer pas moins de 20 compétitions à travers le monde. L’ensemble des championnats TCR tout d’abord (Asia, Benelux, Chine, USA, Scandinavie…) puis une poignée de compétitions diverses dont l’European Touring Car Cup, les 24 Heures du Nürburgring (onboard!), les 24H Series ou le VLN, où la RS 3 LMS a d’ailleurs débuté en octobre dernier, après avoir été révélée lors du Mondial de l’Automobile de Paris quelques semaines auparavant.
Audi RS 3 LMS #802 (Phoenix Racing), Rahel Frey/Christopher Haase, lors de la première sortie officielle de la RS 3 LMS, sur le Nurburgring en octobre 2016.
Stephan Winkelmann (PDG Audi Sport GmbH) et les nouvelles Audi RS 3 LMS et Audi RS 3 Sedan, lors de leur révélation commune, Mondial de Paris 2016
Audi RS 3 LMS #801 (Phoenix Racing), Jordi Gené/Kelvin van der Linde, lors de la première sortie officielle de la RS 3 LMS, sur le Nurburgring en octobre 2016.
C’est cette RS 3 LMS que nous avons eu la chance d’essayer sur le circuit du Castellet. Une voiture issue de la compétition mais qui est entièrement fabriquée par Audi Sport.
Pour la première fois, Audi réalise une voiture de course avec un objectif simple, outre que celui de la performance : la gestion du coût. En trouvant un certain équilibre, le département compétition de la marque aux 4 anneaux propose un produit de la qualité de ses standards aux tarifs et coûts les plus simples, même pour une petite équipe. Par exemple, certaines pièces ont été développé dans le but qu’un seul mécanicien puisse la remplacer ou la régler, tandis qu’habituellement, ces manipulations nécessitent en deux au minimum.
D’extérieur, la RS 3 de série parait bien loin, mais sa soeur LMS assure la filiation. La caisse est issue des chaines de production de Ingolstadt. Elle en ensuite retravaillée, soudée etc. Des gros et larges trains sont greffés, la face avant s’en retrouve bodybuildée tout comme ses anches. Le spoiler avant est une véritable pelle à tarte tandis que le coffre se voit couvert d’un énorme aileron, histoire d’assoir la belle comme il se doit.
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Sous le capot, on retrouve le 4 cylindres 2 litres TFSI essence issu de la production, qui développe 350 chevaux et fournit à la belle Allemande un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et abat une vitesse de pointe de 247 km/h. A noter que ce n’est pas le moteur de série de la RS 3 qu’on retrouve sous le capot : la réglementation imposant 4 cylindres, la berline allemande en ayant 5. Cela dit, elle conserve sa suralimentation turbo. Aussi, comme le stipule le règlement TCR, la transmission est obligatoirement aux roues avant.
Côté boîte, il s’agit ici d’une boîte séquentielle à six vitesses. Sur RS 3 LMS, deux boîtes sont disponibles : la première est la STronic 6 vitesses, avec possibilité de la laisser en mode « automatique » ou de prendre le contrôle avec les palettes située derrière le volant. A gauche on passe les rapports, à droite on les rentre. Aussi, une boîte Sadev 6 est dispo, avec le mode séquentiel exclusivement. L’écart entre elles est d’environ 1 millième au tour selon les circuits, soit pas grand chose mais l’écart se fait surtout au niveau du prix : la Sadev est en effet plus cher, à l’achat comme à l’entretien. Une fois encore, le coût est maitrisé. Les plus grosses équipes préfèreront la Sadev, cette dernière étant plus « compétition » que sa concurrente.
Côté châssis, les trains proviennent de chez McPherson. Ils sont réglables en hauteur, en butée et en carrossage, tandis les suspensions avant et arrière sont réglables en trois voies. Aussi, la RS 3 LMS, comme toutes les voitures de la catégorie TCR n’a pas d’aides à la conduite : ni ABS, ni contrôle de la traction ou différentiel actif. Tout cela est prévu dans une recherche de limitation de coûts.
Audi Sport a attaché un soin particulier à la sécurité sur cette RS 3 LMS, en répondant aux standards de la FIA. Par exemple, le réservoir est aux normes FIA équipé de mousses anti-remous, l’arceau cage est surdimensionnée, tandis que des filets anti projection protègent le pilote de possibles éjections en cas de tonneaux par exemple. Des options vues sur les prototypes du Mans ou sur les R8 LMS. La plus petite des Audi Sport bénéficie ainsi de l’expérience des autres programmes de la marque : le soin d’une véritable auto officielle a été apporté. La compétition client tendant d’ailleurs à professionnaliser de plus en plus, il est logique que le niveau de finition soit optimal, d’autant que beaucoup de filiales de constructeurs auto engagent des autos dans les nombreux championnats possibles, le TCR en tête.
Le TCR est d’ailleurs un championnat jeune : seules deux saisons ont eu lieu. Deux championnats remportés par le Suisse Stefano Comini, engagé sur SEAT León Cup Racer en 2015, Volkswagen Golf GTI TCR en 2016 et cette année sur Audi RS 3 LMS TCR. Et jamais deux sans trois. Une RS 3 LMS championne TCR Inter 2017 ? Cela ne me déplairait pas, car je dois le dire, elle m’a plu cette petite dernière.
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Alors que donne cette RS 3 LMS au volant ?
Il faut être un chat pour se faufiler au coeur de la bête. L’arceau cage nous emballe véritablement, les axes de métal nous barrent la route si bien qu’une fois passé à travers cette véritable toile d’araignée, on tombe dans le baquet comme un oiseau tomberait du nid. Les réglages sont faits, me voilà en place. Baquet réglé, jambes et bras fléchis, je me sens à l’aise ici. Je retrouve les effluves particulières d’une voiture de course, qui sont loin de m’être inconnues, entre l’odeur du neuf, du briqué, des vapeurs d’essence, des gommes tendres et de freins chauds.
A l’intérieur de cette RS 3 LMS, la caisse est dépouillée, mise à nue, repeinte d’un gris clair argenté. Le tableau de bord se retrouve dans les airs et est aussi bien dépouillé. C’est beau, vraiment, c’est précis, calculé, rien n’est laissé au hasard dans une voiture de course. C’est ce que j’aime. On ne retrouve face à soi qu’un volant peuplé d’irréductibles boutons en tous genres ainsi qu’un afficheur digital qui se montre au final assez illisible. Plus tard, une fois en route, je me rendrai compte que le shift est trop petit, qu’on ne voit pas bien le rapport enclenché et qu’on le confond avec le numéro de carte moteur engagé… Dommage, j’espère que plusieurs menus différents sont disponibles, ce doit être le cas. Au centre de l’habitable, entre les deux baquets, on retrouve une autre console avec entre autres la molette de répartition des freins avant/arrière et… les clignotants. Bah oué ! On est sur circuit mais ça peut servir !
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Aux pieds, la pédalbox. Ici seules deux pédales sont présentes, l’utilisation de la boîte STronic 6 vitesses permettant de supprimer l’embrayage. Une chose de moins à s’occuper. A sa place, vient l’immense repose pied. A sa droite le pédale de frein puis l’accélérateur. A noter qu’avec la boîte Sadev, la pédale d’embrayage est bien présente afin de ne pas trop solliciter la boîte lors des départs ou des manoeuvres. Une chose m’impressionne : l’écart entre pédale de frein et accélérateur est grand. En freinant pied droit, il faudra réaliser le grand saut pour freiner dans l’urgence nécessaire à une course auto. Renseignement pris auprès de mon instructeur, il sera tout d’abord nécessaire d’utiliser le pied droit pour l’ensemble accélérateur/frein. Petit détail aussi, une petite réglette maintient le pied bien en place sur l’accélérateur, afin qu’il ne glisse pas quand on « soude ». J’aime bien ces petites choses bien pensées qu’on retrouve dans les voitures de course.
Départ. Le staff Audi me donne le départ depuis la voie des stands. Le premier tour fera avec la boite automatique, afin de me familiariser avec la bête. 50 km/h dans les stands puis feu vert, c’est l’envolée. Je soude, le 2 litres turbo essence hurle comme il se doit, la voiture tremble, vibre, vit : les rapports se passent automatiquement, me laissant prendre mes repères, c’est déjà de l’or en barre.
Dès le premier freinage, je cherche la pédale de frein du pied droit. Elle est loin, très loin de mes habitudes, bien 15/20 cm. Cela me déstabilise vraiment. Au freinage suivant, rebelote, si bien que je demande d’office à mon instructeur chéri si je peux freiner pied gauche chéri aussi. C’est accordé. J’accélèrerai du pied droite, freinerai du gauche. J’en ai plutôt l’habitude au quotidien et ici, avec un pied sur chaque pédale, je serai bien plus à l’aise. Freinage suivant, cela se confirme : tout va bien côté frein. Il ne manque plus qu’à trouver mes repères, mes trajectoires au volant de cette belle RS 3. Ce n’est pas une mince affaire.
Au matin, les deux premières sessions sur ce Castellet ont été faites au volant de deux voitures bien différentes, en observant une progression. Tout d’abord Audi TT RS puis Audi R8 V10 plus. J’ai donc de bons repères et mon instructeur m’aide bien. Les virages se suivent sans vraiment se ressembler mais le plaisir est véritablement là. La constance est très difficile à trouver. Je profite de chaque instant malgré des palettes que j’ai bien du mal à apprécier. Mes doigts glissent, à quasi chaque rapport passé. C’est un détail mais je fais attention à ne pas me louper, tout en essayant de me lâcher un peu au volant de cette RS 3 LMS. N’est pas pilote de course qui veut.
2, 3, 4, 5, 6, les rapports se passent à la volée, les kilomètres/heure s’alignent mais je ne me soucie pas d’eux. Je préfère rester tête dans le guidon, écoutant mon copilote, cherchant la trajectoire qu’il faut, le bon point de freinage, freiner fort sans bloquer les roues. Il n’y a pas d’ABS sur RS 3 LMS. J’ai d’ailleurs parfois l’impression que mon copilote est plus stressé que moi sur certains freinages. Ou alors il veut que je m’applique. Je me sens bien.
Ligne droite des stands, à 150m du droite serré qui passe en deux : quel pied de se jeter sur une pédale de de frein de tout son poids et de rentrer les rapports comme les vrais pilotes ! Rhaaah ! Et je ne vous fais pas les bruits de moteur ! J’ai l’impression de vivre un rêve de gosse. J’ai pas mal bourlingué dans ma vie de bagnolard mais je dois avouer qu’ici, Audi a mis la barre haute. Je m’en délecte.
Les tours s’enchainent vite (et bien ?) au volant d’un tel jouet. Je me sens au final plutôt à l’aise et prends véritablement mon pied. Un goût de trop peu se montre déjà quand l’instructeur de demande de rentrer au stand… Chicane droite, gauche, longe les stands à 50km/h puis je me range à ma place face à la sucette qu’un mécanicien du staff Audi me présente. Le jeu est fini mais il en valait la chandelle.
Je garderai un grand souvenir de cet essai mais je n’ai aujourd’hui qu’une seule envie : y retourner, pour rouler, rouler, rouler, trouver les repères, et progresser. Je suis loin d’être un tarmac expert pour cette tarmac hunter. Alors, on reprend quand ?
Merci à Sabrina, Florian et les équipes de Audi France, Audi Sport, Oreca et le circuit du Castellet.
La passation a eu lieu. François Hollande, septième président de la Vème République a laissé le pouvoir au nouveau président qu’est Emmanuel Macron, huitième donc. Je ne pensais pas écrire ici ces phrases, tentant de rester ici loin de la politique, mais le choix de la voiture officielle du jeune président élu m’a fait changer d’avis.
Le choix est fait. Ce sera donc un DS 7 Crossback qui équipera la présidence lors de ce nouveau quinquennat. Deux mois après sa révélation, quasi huit mois avant sa commercialisation, Emmanuel Macron a choisi le « 7 », fabriqué en l’usine PSA de Mulhouse. Petite exclusivité pour la marque « premium » française et beau coup de pub, terrassant bien des pronostics, les miens les premiers, qui penchaient vers un Renault Espace fabriqué à Douai, admettant volontiers que la France n’avait plus de grand modèle statutaire, hormis Talisman et ce dernier Espace. Je me suis trompé.
Si je peux regretter que ce soit pas une Citroën qui équipe la Présidence, je dois avouer que ce choix du DS 7 ne me déplait pas. Ce modèle ici présenté en impose un peu je trouve, changeant des habituelles berlines. A noter que le « bleu encre » choisi rend tout de même mieux que l’orange sélectionné pour la révélation du modèle il y a quelques mois.
Je tiquerais juste sur le fait que le DS 7 soit en W garage. Symbole que ce DS 7 appartient encore au constructeur, ou à la concession du coin, qui sait ? Peut-être encore que cet SUV est encore un prototype, car rappelons-le, il ne sera commercialisé qu’en fin 2017/début 2018. Ceci étant, un bon vieux PR en immat aurait claqué comme il se doit, comme avant. Nostalgie d’une époque que je n’ai pas connu. D’ailleurs, DS et Citroën ont toujours accompagné les présidents de la république. Traction Avant, DS, SM, CX, XM, DS 5 et maintenant DS 7. Joli succès. J‘ai maintenant la douce impression que de voir le Président de la République en DS va redorer le blason d’une marque mal en point. L’avenir nous le dira, mais la nouvelle serait bonne.
Le statut du nouveau propriétaire étant on ne peut plus officiel, DS a fait évoluer son DS 7 CROSSBACK en DS 7 CROSSBACK ‘Présidentiel’ :
couleur bleue encre (dispo en série)
toit découvrable (pour faire coucou)
signatures « République Française »
portes-drapeaux
intérieur cuir, auquel a été ajoutée la Toile de Laque conçue et fabriquée par l’Atelier Maury à Paris
jantes avec éléments dorés
Amis parisiens, ce DS 7 CROSSBACK ‘Présidentiel’ sera visible à Paris, au coeur du DS WORLD Paris du 33 rue François 1er dès mardi 16 mai.
François Hollande est lui reparti en sa DS 5 vieillissante. Une passation de pouvoir à tous niveaux.
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DSUne présidence de la république très DS
Un an après une deuxième place au classement général du 1er Hoppeland Rally, il fallait essayer de faire un peu mieux… Et par quoi remplacer la MINI John Cooper Works de 2016 ? Il nous fallait une marque qui a marqué l’histoire du rallye. C’est le cas de quelques grands noms, Renault, Saab, Lancia, Audi, Peugeot ou Subaru… Voilà, le choix est fait ! Ce sera quattro !
Pour nous opposer aux 63 autres équipages, nous avons choisi une terrible Audi S1 quattro. Boîte mécanique 6 rapports couplé à la fameuse transmission 4 roues motrices, moteur 4 cylindres 2 litres 231 chevaux. Et le reste, c’est dans les baquets que ça se passe.
Rendez-vous donné à 15h00 à Watou, face à la frontière belge. Distribution du road-book pour la première section… Le surligneur est déjà actif pour mettre en exergue les pièges annoncés. La première page semble facile pour se mettre en route. L’objectif du copilote est de déjouer les éventuels pièges pour guider son pilote. Le pilote n’a qu’à conduire… Et les deux sont tenus de trouver les lettres cachées sur le côté droit de la route pour les noter sur le carnet de bord à rendre au terme de chaque section.
Le début de parcours est donc assez simple et les premières lettres sont parfaitement récupérées. Le parcours nous fait partir vers le sud avec l’ascension du magnifique Mont Cassel. La traversée de la ville est un vrai défi, tant les petites routes sont nombreuses au cœur de la cité casseloise, façon Cassel Trophy.
« Prendre la deuxième à droite »… La première est en sens unique, la seconde semble être davantage une entrée d’un parking improvisé sur la grand-place. Il faut continuer et entamer la descente. Enfin une route à droite. Prochain T à droite… La Départementale ne nous inspire pas. Comment trouver un T sur une route aussi fréquentée ? Face à nous, un autre concurrent passe à contre-sens. Il a d’abord suivi le même parcours, mais il a préféré faire demi-tour.
Nous continuons. D’autres concurrents sont arrêtés. Ça cherche, ça discute. Motivés à l’idée de déjouer un piège, nous roulons. Dix kilomètres… dix kilomètres à chercher ce T qui n’arriva jamais ! Demi-tour comme les autres et retour à Cassel.
Dans la descente, la route à prendre à droite était un simple raccourci pour éviter un croisement. Nous ne l’avions pas vu au premier passage. Tout devient plus clair. A droite, puis à gauche au T. Les deux indications se suivaient d’une centaine de mètres… Elles nous ont coutées vingt kilomètres.
Il faut se reconcentrer, se remettre dans la course et chercher les lettres situées en bord de route. C’est ce relevé qui permet d’établir le classement. Toute lettre manquée entraîne une pénalité de 25 points et la moindre invention est punie de 50 points.
L’an passé, pour décrocher la deuxième place du classement général, nous n’avions manqué qu’une lettre sur les 170 kilomètres du parcours. Pour cette seconde édition, les organisateurs ont décidé de corser la compétition. Dans la première section de 110 kilomètres, dix-huit lettres sont à trouver. Nous rentrons avec seulement seize lettres, dont une qui avait été placée à gauche de la route. Piégés, nous voilà avec 125 points de pénalité avec le tour de nuit. Nous sommes loin du podium espéré, mais si le rallye est aussi difficile jusqu’au bout, il reste possible de faire une belle remontée en réalisant un sans-faute.
Pour départager les ex-aequo, deux questions supplémentaires sont proposées. Elles consistent à noter la distance parcourue entre deux cases. Il est nécessaire d’être précis et, surtout, de ne pas s’y perdre. A ce jeu, nous avons collé aux distances officielles. Et pourtant, tout n’a pas été si facile.
Au moment d’entamer la seconde boucle de nuit, Bruno Brissart nous tend le road-book en ajoutant un détail… Les distances sont notées en miles. Éclats de rire.
Quelques mètres après le départ, l’Audi S1 est déjà garée. Menu, Unités, distance en miles. Jean-Charles décide de ne pas s’embarrasser avec un nouveau vocabulaire. Il m’annonce la distance réelle, en miles, mais conserve les mots « mètres » et « kilomètres » derrière. Quant à moi, lorsque l’indication est donnée, je n’ai qu’à m’occuper que des chiffres.
De nuit, tout est plus difficile. Les distances rallongent, l’utilisation du miles n’aident pas non plus. Les lettres se cachent à la sortie de changement de direction, cachées des phares. A chaque fois, il faut scruter les bas côtés.
Les kilomètres défilent, les miles nous troublent. Nous perdons defitivement le rallye à la sortie de la seconde portion dans laquelle il faut noter les distances. Deux cases plus tard, il fallait trouver un passage sur terre que nous n’avons pas trouvé. Les minutes s’écoulent. Le stress monte. Un passage, un autre passage, encore un autre. Enfin, de la terre avec un virage à droite. Mais le parcours ne rime plus du tout avec le reste du road-book. Dernier passage. Il faut se résigner. Pour ne pas rentrer trop tard, nous cherchons à comprendre les cases suivantes pour trouver un moyen de revenir sur la route du rallye. Un autre concurrent passe. Pourtant, nous sommes bien perdus. Et la solution n’est qu’à quelques centaines de mètres.
Nous analysons les cases suivantes jusqu’à trouver un passage au dessus d’un cours d’eau. Ce sera notre premier repére pour repartir. Enfin, d’autres concurrents roulent. Nous sommes de retour en course après avoir hypothéqué quelques centaines de mètres. Si des lettres y étaient cachés, les pénalités seront conséquentes. Dans le cas contraire, l’épisode de jardinage aura été sans conséquence.
La fin du parcours nous paraît bien plus facile jusqu’à l’arrivée. Nous rendons le carnet avec des lettres manquantes, dans cette portion évitée bien malgré nous… Et le résultat tombe. Parmi les Toertimer opposées aux Youngtimers et Rallye-Like, notre Audi S1 termine en cinquième position. C’est loin de notre deuxième place scratch de l’an passé… Revanche dans un an !
Seule F1 6 roues engagée en course, la P34, arrivée en 1976, défraye la chronique. Dès cette première saison, elle marque encore le coup, avec une incroyable victoire lors du Grand Prix de Suède, alors que Jody Scheckter et Patrick Depailler réalisent la pole position puis un doublé. Mais le développement d’une telle monoplace, avec la fabrication spécifique de pneumatiques par Goodyear met du plomb dans l’aile de la belle Anglaise. Les performances ne sont pas là au bout de deux saisons et fin 1977, c’est la fin de la six roues, la P34, du nom du trente-quatrième projet de son ingénieur Derek Gardner.
40 ans plus tard, la P34 est toujours le symbole même de l’innovation, de l’inventivité, des folies dont est capable la F1, à une heure où les avancées techniques se font en finesse, en cachette, sous la robe de carbone plutôt qu’en greffant deux roues directrices.
Cette fois, c’est un Japonais qui refait vivre la P34, mais au 1/24e. Partant d’un kit Tamiya de la Red Bull RB6 de 2010, lui greffant le train avant d’une Ferrari 642 1991, il fait revivre de toute pièce cette F1 historique, version ’17 ou presque. On retrouve là une F1 des temps modernes, contemporaines, reprenant la livrée bleue et blanche 1977 du Suédois Ronnie Peterson.
Un travail d’orfèvre, d’artiste, de haut niveau. Je me devais d’en parler.
Tyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvre1 RB6 + 2 Ferrari 642 = Tyrrell P34 2017