Est arrivé ce matin un courrier un peu spécial : une invitation à Monte-Carlo, pour célébrer la renaissance de la marque Alpine.
Pour cette invitation, les petits plats ont été mis dans les grands : timbre spécial Alpine, carton perforé représentant un paysage alpin. Invitation nominale par courrier, par Carlos Ghosn, PDG du groupe Renault et Bernard Ollivier, PDG de la Société des Automobiles Alpine. On nous informe donc que le 16 février prochain, le retour d’Alpine sera célébré. Alors, à quel évènement assisterons-nous ? On nous demande de rejoindre Monte-Carlo. Après… Nous verrons.
Alors, à quoi s’attendre lors de cet évènement majeur de l’année automobile 2016 ? Une énième Célébration, telle la « Le Mans« , la « Goodwood » ou la « WRC 1973« , vues l’an dernier ? Le modèle définitif ? Il semblerait que ce soit encore un concept-car qu’on nous préparera là, dans une robe blanche, cette fois, et très proche du modèle final.
Serait-ce enfin l’Alpine A120 ?
Cet évènement était secret jusqu’à maintenant, vu que nous avons mis dans la confidence par Renault. Contrairement à certains sites et journalistes, nous avons gardé la confidentialité qui nous était demandée. Parfois, la confidentialité est aussi étanche qu’une caisse en plastique sur les spéciales du RAC Rally 73…
Première sortie grand public après cette révélation ? Le Salon de Genève, 15 jours plus tard ? Non, rien de prévu sur la liste des exposants du show genevois. Il faudra patienter. Au Mans ? Possible. Salon de l’Automobile de Paris ? Très certainement. Le retour d’Alpine, une des plus prestigieuses marques automobiles françaises ne peut revenir que lors du salon français.
Première annonce sportive de l’année concernant Alpine : le team Baxi DC Racing engage une Alpine A460 au Mans et en FIA WEC.
Le team, originaire de Chine, passe un cap cette saison, passant du Asian Le Mans Series en LMP3, championnat qu’il a remporté, au LMP2, sur l’ensemble du Championnat du Monde FIA WEC, avec les 24 Heures du Mans comme point d’orgue de la saison.
Nous aurons donc deux Alpine A460 tout au long de la saison d’endurance : la première, engagée par l’équipe officielle Alpine Signatech, dont le Français Nicolas Lapierre et l’Américain Gustavo Menezes ont été annoncés, et une seconde, inscrite sous la bannière du Baxi DC Racing. Cette dernière portera le numéro 35, tandis que l’officielle aura le 36.
Ce nouveau team est soutenu par l’acteur Jackie Chan, avec le soutien de Sparkle Roll Group, avec le David Cheng Racing. Un projet très chinois, avec David Cheng et Ho-Pin Tung au volant du prototype français. Un troisième pilote doit encore être annoncé.
Le team aura le Français Rémy Brouard comme team principal : « La création et la montée en puissance du team DCR ont été minutieusement préparé avec Ho-Pin Tung, David et SR Jackie Chan. Nos participations aux 6H de Shanghai WEC et aux 24H du Mans, nous ont permis d’évaluer à sa juste valeur le très haut niveau de la catégorie LMP2. Nous connaissons bien l’équipe Alpine et Philippe Sinault et nous avons toute confiance dans sa gestion du Team Alpine. Dès notre première rencontre, nous avions la volonté commune d’aligner deux Alpine A460 en FIA- WEC et Au Mans. Notre objectif est de jouer la victoire sur chaque course. »
Prototype français, développé chez Oreca, engagé sous la marque Alpine, pilotes chinois et team principal français. France et Chine n’ont jamais été aussi proches dans un programme. Les dés sont lancés.
Y a-t-il une relation de cause à effet : depuis que Nissan est redevenu un acteur majeur du marché automobile mondial, la marque multiplie les opérations marketing franchement inhabituelles… Cet hiver, Nissan dévoile un bobsleigh conçu pour accueillir sept passagers (et c’est une première mondiale !).
Il y a déjà eu la Nissan GT Academy… Aujourd’hui, tout le monde trouve que cette opération de détection de jeunes pilotes sur console a sa place dans le monde du sport automobile. Il faut néanmoins se souvenir que le milieu de la compétition avait regardé le projet de Nissan d’un œil plus qu’étonné au moment de la première édition. Les performances de Jann Mardenborough et de ses équipiers ont pu consoler tout le monde. La GT Academy a bien sa place !
Il y a eu le Nissan Juke-R… Avec une mécanique de GT-R dans un Juke. Une folie qui a débouché sur la vente de quelques unités (!) et la création d’une nouvelle version 2.0.
Pour s’éloigner encore un peu plus de la communication automobile usuelle, Nissan crée cette fois un bobsleigh 7 places. C’est évidemment très décalé, mais le département marketing de Nissan Europe parvient à nous habituer à ce décalage.
Ce qui est certain, c’est que tout le monde sait ce qu’est le bobsleigh, mais que rares sont ceux qui ont pu l’expérimenter. Nissan a donc lancé ce projet il y a 14 mois en se rapprochant du Britannique Ian Richardson et de Diego Menardi qui fabrique quelques-unes des machines les plus rapides pour gagner les prochains Jeux Olympiques.
Les équipes de Nissan Europe y ont ajouté leur touche personnelle. Le X-TRAIL bobsleigh compte 7 places, comme un X-TRAIL 7 places, possède une calandre en V avec le logo de la marque, un capot bombé comme sur la voiture, une belle teinte rouge maison… Et une vision panoramique pour tous les passagers !
Sur la glace, le X-TRAIL bobsleigh dépasse les 100 km/h (on a fait une pointe à 103 km/h) avec une accélération allant jusqu’à 4,5 G dans certains virages. L’expérience est clairement inoubliable… Mais c’est en montant dans un bob 4 places de compétition que l’on se rend compte de la difficulté de ce sport. Accompagné par un pilote et un freineur, on ne parvient plus à réaliser ce qu’il se passe autour de soi durant la descente. Dans les virages relevés, il est quasiment impossible de retenir suffisamment sa tête pour voir la trajectoire. En une minute de descente, on reste longtemps, très longtemps en apnée.
Après bien des aventures et des tribulations, c’est officiel, Renault revient en F1 tandis que la branche sportive du constructeur au losange change et évolue. L’actuelle structure Renault Sport est splitée est deux branches : le sport avec la F1 et la série.
Racing and Cars
La première, nommée Renault Sport Racing, gérera les programmes sportifs de la marque, entre Formule 1 et Formula E. Pour cela, l’équipe Renault Sport Formula One sort de terre par un regroupement des restes de Lotus GP et de l’actuelle usine de moteurs Renault Sport F1 installée à Viry. Le team électrique ne change pas, restant Renault e.dams. Cette branche Renault Sport Racing, aura aussi en charge les autres programmes sportifs : Clio Cup, Clio R3T etc.
La seconde branche, nommée Renault Sport Cars, sera elle consacrée à la série, avec le développement et la commercialisation des produits sportifs badgés Renault Sport. On pensera particulièrement à la Mégane GT essayée par mes soins il y a quelques semaines.
Retour officiel en F1 : le Renault Sport Formula One Team est dévoilé
La F1 devient donc le fer de lance de la marque au losange. Ce n’est plus un secret, son nom étant officiellement « Renault Sport Formula One Team ». L’équipe franco-britannique engagera dès cette saison le châssis Renault R.S.16 développé et assemblé à Enstone (UK). Le groupe propulseur Renault R.E.16 sera toujours développé et construit à Viry-Châtillon.
Côté pilotes, Kevin Magnussen et Jolyon Palmer sont nommés pilotes titulaires, rejoints par le Français Esteban Ocon, troisième pilote et pilote de réserve.
Pour l’ingénierie, Bob Bell devient Directeur Technique F1. Nick Chester passe Directeur Technique Châssis, et Rémi Taffin, Directeur Technique Moteur.
La F1 en jaune et noir
La livrée de la F1 présentée ce jour par Renault n’est pas de plus marquantes, mais elle a le mérite de porter les couleurs du groupe, le jaune et le noir. Ceci étant, la livrée devrait évoluer avant le premier grand prix de la saison, à Melbourne, le week-end du 20 mars prochain.
Renault RS16 – Renault Sport Formula One Team – F1 2016
Renault RS16 – Renault Sport Formula One Team – F1 2016
Renault RS16 – Renault Sport Formula One Team – F1 2016
Renault Sport Racing, Renault Sport Cars, avec qui ?
Jérôme Stoll est nommé président de Renault Sport Racing, avec Cyril Abitboul à ses côtés comme Directeur Général. Frédéric Vasseur, en provenance du team français ART Grand Prix, devient Directeur de la Compétition, en charge du sportif et technique.
Renault Sport Cars est pris en charge Patrice Ratti, Directeur Général. Guillaume Boisseau, Directeur des Marques du Groupe Renault, sera le lien entre le sport et la série, leurs liens et équilibres entre eux.
Qu’en penser ?
Renault est de retour en F1 et ce n’est pas pour nous en déplaire. La tête du groupe était bien présente lors de cette révélation et soutient le projet : Carlos Ghosn ou Thierry Koskas se déplacent rarement pour rien. Maintenant, Renault a du pain sur la planche : recréer l’harmonie d’une équipe n’est pas chose simple. Par chance, Pastor Maldonado a du se retirer de l’équipe, alors qu’il avait signé avec Lotus il y a quelques mois. Le prometteur Kevin Magnussen le remplaçant, Renault fait la bonne opération.
La nouvelle organisation du groupe sportif peut aussi être une bonne chose, avec des liens rapprochés entre série et compétition. Un reveal aura d’ailleurs lieu du prochain Grand prix de F1 de Monaco. On pense particulièrement à la nouvelle Mégane R.S.. Nous espérons cependant sur les autres programmes sportifs ne seront pas mis sur la touche. La compétition client est aussi un levier intéressant pour un constructeur.
Wait and see. Chez AUTOcult.fr, nous sommes plutôt contents. Et confiants.
Ronds et noirs… Aussi importants soient-ils pour l’industrie automobile, les pneumatiques restent bien difficiles à différencier malgré une technologie particulièrement poussée. Deux manufacturiers ont pourtant réussi à créer des institutions en marge de leurs activités premières.
Chez Pirelli, on a choisi The Cal… Un calendrier géant qui met en scène des stars et des photographes (note : je n’étais pas sur la liste cette année et j’en suis particulièrement déçu). Mais bien avant, Michelin avait lancé son guide gastronomique.
C’était en 1900… Le Carnet de Route de l’Association Générale Automobile « offert gracieusement aux chauffeurs » répertoriait déjà les bonnes adresses à travers des dizaines de cartes.
À peine ouvert à Paris, loin de son Auvergne natale, le bureau Michelin du boulevard Pereire était la base de ce nouveau projet destiné à un public plutôt haut de gamme. A la sortie de la toute première édition, moins de 3 000 « automobiles » sont officiellement enregistrées et les parcours nationaux sont encore peu nombreux. Mais l’Exposition Universelle de 1900 organisée à Paris permet de lancer ce qui sera beaucoup plus qu’un outil publicitaire. 35 000 exemplaires sont distribués gratuitement. Cette année là, la gastronomie n’est pas encore mise en avant. Le guide recense d’abord les dépôts de carburant, les mécaniciens et qualifie les routes de roulantes à pittoresques, en passant par ondulées ou monotones.
En un peu plus d’un siècle, le Guide Michelin est entré dans chaque foyer français
Chaque édition apporte son lot de nouveautés. Michelin choisit de numéroter chaque route… avant d’être copié par le Ministère des Travaux Publics en 1913. Après la première guerre mondiale, le Guide devient payant (7 francs) et commence à distribuer ses « trois étoiles » aux Grands Chefs que sont André Terrail, Eugénie Brazier et Francis Carton.
Pour cette nouvelle édition 2016, 54 restaurants ont progressé dans la hiérarchie : 42 nouveaux 1 Etoile, 10 nouveaux 2 Etoiles et 2 nouveaux 3 Etoiles (Alain Ducasse au Plaza Athénée et Christian Le Squer au Cinq).
Sur un plan personnel, je félicite La Table du 11 à Versailles que j’ai découvert en décembre dernier et que je ne cesse de conseiller ainsi que Marc de Passorio, toujours 1 Etoile avec L’Esprit de la Violette à Aix-en-Provence.
À l’image des grandes rédactions, il est temps de faire un petit édito pour célébrer le troisième anniversaire de ce blog baptisé AUTOcult.fr.
Evidemment, nous pourrions nous féliciter des audiences qui viennent de battre un nouveau record (comme quasiment chaque mois) avec l’objectif d’atteindre rapidement 100 000 VU par mois. Mais j’ai fait la promesse de ne communiquer qu’à partir de 3 000 000 de pages vues mensuelles. Evidemment, nous pourrions en faire des tonnes au sujet du Trust Rank dont Google nous gratifie. Mais ça ne peut intéresser que les professionnels.
Mais alors, ça va servir à quoi cet édito ?
À rien ! Et c’est parce qu’AUTOcult.fr est un jeu que nous allons continuer à jouer. Jouer comme des professionnels, car Jean-Charles et moi allons bientôt vous présenter de nouvelles idées, de nouveaux projets portés par les structures AUTOcult et Gruppetto Media.
C’est la rumeur de la semaine, les Bentley Boys seraient de retour au Mans.
Après l’arrivée de la réputée Continental GT3 en GT en septembre 2012, pour un engagement en courses GT ou d’endurance, Bentley revient donc à la catégorie prototype.
Prototype oui mais pas de LMP1. Car trop onéreuse, et déjà dominée par Audi et Porsche, deux marques du groupe Volkswagen, ce serait la catégorie LMP2 qui serait choisie. L’annonce a été faite par Brian Gush directeur sportif de la prestigieuse marque anglaise au magazine Motorsport. Le châssis choisi étant celui de la Ginetta LMP3, équipé d’un moteur V8 biturbo maison. Les premiers essais se dérouleront fin février.
Pour 2018. Un programme tel n’est pas une mince affaire. Il faudra donc patienter un peu, le programme étant développé aux États-Unis. Le programme est inconnu pour le moment mais les compétitions accueillant les LMP2 sont nombreuses : les 24 Heures du Mans, l’IMSA avec les 24 Heures de Daytona, les 12 Heures de Sebring, l’European Le Mans Séries et les championnats nationaux. Tout cela laissant la porte grande ouverte à la compétition clients.
Une chose est certaine : les Bentley Boys sont de retour !
Voilà une question qui va bientôt être posée à tous les propriétaires de DMC-12… Le modèle emblématique de Retour vers le futur (et du rêve industriel qui capote) va pouvoir entrer – à nouveau – en phase de production.
Incapable d’aller au bout de son rêve après avoir été rattrapé par ses créanciers, John DeLorean avait produit près de 9 000 exemplaires de DMC-12 (châssis d’origine Lotus, style de Giugiaro, carrosserie recouverte d’acier inoxydable, moteur PRV) avant de fermer son usine nord-irlandaise en 1983… L’échec était total jusqu’en 1985.
Exemple probant de la voiture futuriste déjà démodée, elle incarnait alors la machine à remonter dans le temps du film Retour vers le futur scénarisé par Bob Gale et Robert Zemeckis.
Grâce au succès du blockbuster, la DeLorean devenait culte. Mais l’entreprise était en faillite depuis bien longtemps…
Jantes, drogue et rock’n roll
Comme d’autres avant lui, John DeLorean était un amoureux de l’industrie automobile. Vice Président de General Motors en 1972, à l’époque la plus grosse entreprise du monde, il décide de tout quitter un peu plus d’un an plus tard pour construire sa propre voiture (ça aurait été évidemment trop simple chez GM).
Le montage financier s’avère compliqué, mais le projet plait à de nombreux acheteurs. Problème : la DMC-12 est chère sans être une bonne voiture. Les premiers retours négatifs cassent l’élan du début de commercialisation. Il fallait vendre 10 000 exemplaires par an pour imaginer une rentabilité. Le record s’établit à 6 000 immatriculations.
Tandis que l’entreprise se rapproche de la faillite, John DeLorean est accusé de trafic de drogue par la justice américaine. Arrêté, il est acquitté lors du procès. Des agents du FBI l’avaient directement approché en tant qu’investisseurs pour sauver sa société, avant de lui proposer de faire entrer l’équivalent de 24 millions de dollars de cocaïne dans le pays…
Depuis, et comme souvent, des amoureux de l’automobile (ou du business) ont tenté de faire survivre la marque. En 1995, Stephen Wynne crée une nouvelle entreprise qui reprend simplement le nom DeLorean Motor Company… Plus tard, il achète les pièces encore disponibles et les droits sur le logo de la marque originale. Il l’installe ensuite aux Etats-Unis.
Et c’est au Texas que la DMC-12 va revivre. De l’autre côté de l’Atlantique, une récente loi autorise les constructeurs de répliques de vieux modèles à ne pas passer les tests de sécurité… Il n’en fallait pas plus pour que nos Texans annoncent une production de 300 voitures dès 2017.
Note : la semaine dernière, j’ai pris le volant d’une Porsche 356… Et je suis bien incapable de dire si c’était une « vraie » ou une réplique. Et ça gâche un peu le goût du plaisir, pour parodier des paroles chantées par Michel Drucker.
Séance de schizophrénie… J’adore conduire. J’adore conduire à peu près tout d’une Ford Mustang V8 à une Toyota Prius+. Et je sens que je vais adorer ne pas conduire en étant au volant !
Il y a quelques jours, j’ai lu avec un certain effroi le passage d’un conducteur américain dans une Google Car. Ce petit véhicule, qui a déjà parcouru plus de 2 millions de kilomètres en totale autonomie, réclame à son conducteur de conserver les mains à 9h15 sur le volant, sans être autorisé à se servir d’un téléphone, sans manger, sans regarder une vidéo sur un écran, sans travailler sur un ordinateur… Conducteur d’une Google Car, c’est être prêt à sauver le véhicule à tout moment en cas de défaillance du système !
Hier, j’étais à la Chambre de Commerce Suédoise en France pour, entre autres, faire le point sur les projets de Volvo en matière de conduite autonome.
Je vous passe le refrain sur l’extraordinaire pari technologique que représente la capacité d’un véhicule à se déplacer automatiquement dans un environnement qui n’a pas du tout été pensé pour que des ordinateurs gèrent eux-mêmes les déplacements.
Comme quasiment tous les constructeurs, Volvo développe un système d’autonomie de la conduite. L’an prochain, une centaine de clients pourront tester effectivement leurs propres XC90 en conduite autonome à Göteborg (projet Drive Me).
Et là, ce fut une révélation. Evidemment, ce n’est qu’un film publicitaire, évidemment, j’ai envie d’être convaincu. Mais évidemment, j’en rêve !
Car si j’adore conduire, j’avoue que l’amoncellement des dossiers professionnels à traiter me fait parfois regretter de ne pas pouvoir produire du contenu lors de trajets de quatre à six heures sur des autoroutes bien balisées.
Quelle avancée serait de pouvoir « gagner » une demi-journée de travail lors d’un long trajet autoroutier !
Peut-être plus encore que l’application réelle de la technologie, dont nous ne pourrons disposer que lorsque les pouvoirs publics donneront leur accord, c’est l’analyse de la conduite proposée par le système électronique qui va vite me passionner.
Et voilà mon objectif de l’année : conduire une voiture autonome !
A lui tout seul, il a symbolisé la renaissance d’Alfa Romeo, le potentiel de Seat et la capacité d’Audi à concurrencer ses imposants voisins allemands, Walter de Silva n’est plus designer automobile. Mais qu’allons-nous devenir ?
L’automobile est un bien petit monde… Chaque année, de nouveaux acteurs tentent de faire leur apparition dans une industrie très repliée sur elle-même, dont la destinée est finalement confiée à quelques dizaines d’individus repartis dans le monde entier.
Durant des années et des années, les codes stylistiques du plus grand groupe européen ont été dictés par un seul et même homme. Et ses dessins ont été repris par la majorité des constructeurs mondiaux.
A 65 ans et face à l’énorme coup de balais entamé par le Groupe Volkswagen, Walter de Silva quitte son poste.
En 1999, Ferdinand Piëch avait offert un pont d’or à l’Italien pour s’approprier son coup de crayon. Celui qui avait redéfini les codes d’Alfa Romeo dans les années 1990, avec le concept Proteo (devenu Spider en série) et surtout les indémodables 166, 156 et 147, se voyait confier l’image d’un Seat au creux de la vague.
Très vite, Piëch lui donne les pleins pouvoirs chez Audi. En une seule génération, il impose le Single Frame inspiré du patrimoine d’Auto Union qu’il place au niveau du double haricot BMW.
Merci pour l’Audi Nuvolari quattro !
De l’A3 à la R8, il donne une identité commune à toute la gamme tout en accentuant les particularités des modèles différenciant pour donner un supplément d’âme aux TT et R8.
Depuis près de quinze ans (et c’est long 15 ans en automobile), l’idée est résumée par un seul concept : l’Audi Nuvolari quattro. Et ce n’est pas un hasard si l’Italien répète : « L’Audi A5 est la plus belle automobile de ma carrière. »
Avec l’arrivée de Martin Winterkorn à la tête du Groupe Volkswagen en 2007, il supervise le design de l’ensemble des entités. Comme il l’a fait avec Audi, il renouvelle l’identité de Volkswagen en une seule génération. Il impose un classicisme germanique souvent critiqué, mais qui agit très favorablement sur les ventes (et les reventes).
Plus encore que sa capacité à définir des styles, il a su s’entourer d’excellents collaborateurs pour mener à bien les projets de toutes les marques. Wolfgang Egger, Luc Donckerwolke et Marc Lichte en font partie.
Quoi d’autre ? Merci pour la Bentley Speed 6 et que de regrets pour la Lamborghini Miura Concept qui Stefan Winkelmann avait durement qualifié de célébration de l’histoire de la marque, mais sans intérêt pour l’avenir. Dans L’Automobile Magazine, il avait laissé entendre qu’il voulait dessiner pour les femmes après sa carrière sur quatre roues… A suivre !
Nous en parlions, il y a un peu plus d’un an, l’ancien pilote de F1 français Erik Comas remportait la Carrera Panamericana 2014. A la suite de cette course incroyable, il revenait en 2015 aux rallyes historiques italiens, au volant de sa Lancia Stratos blanche aux couleurs des montres Zenith.
Véritable touche à tout du sport automobile, acteur de la F1 ou du Mans, Erik Comas n’a jamais quitté le giron du rallye historique depuis 2009, s’engageant régulièrement sur des compétitions de ce type, en Alpine A110 (Maroc, Monte-Carlo…) ou en Lancia Stratos, dont il est radicalement tombé amoureux.
Comas n’en est donc pas à son coup d’essai avec la Stratos. 2013, il remporte le Tour Auto dès sa première participation, 40 après après la première victoire de Sandro Munari. L’an dernier, il s’adjuge le championnat d’Italie des rallyes historiques, avec une victoire au Rally Piancavallo Storico – avec Fabrizia Pons à ses côtés-, deux deuxièmes places, deux troisièmes places.
Cette année, après un beau challenge relevé l’an passé, le pilote originaire de la Drôme s’engage sur un nouveau défi, avec le Championnat d’Europe des Rallyes Historiques en ligne de mire (FIA European Historic Sporting Rally Championship). Douze rallyes sont prévus cette saison, de l’Espagne à l’Italie, par la Belgique, le Royaume-Uni ou la Hongrie. Nul doute que le Français compte bien figurer en haut du classement. Tant que nous pouvons continuer à entendre le V6 Dino chanter…
Erik Comas engagé en Championnat d’Europe des Rallyes Historiques 2016, au volant d’une Lancia Stratos Zenith.