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  • Essai Audi A4 Avant : 4 étoiles

    Essai Audi A4 Avant : 4 étoiles

    N’est-il pas étrange que chaque modèle finisse toujours dans une case ? Le marché des berlines est à ce point segmenté que l’on attend d’une voiture d’une marque allemande qu’elle soit très allemande, d’une Italienne qu’elle soit très italienne ou d’une Anglaise qu’elle soit très anglaise… Voire d’une Française qu’elle soit très française ? Et cette segmentation crée de nouvelles segmentations. L’Audi A4 se satisfait parfaitement de cette idéologie des cases, tant elle tient parfaitement son rang.

    Depuis que la dénomination A4 existe, Audi propose des versions berline et break. Le choix est d’autant plus facile pour moi que j’ai un peu perdu mes coups de cœur pour les berlines et que je craque souvent pour les beaux breaks.

    Comme n’importe qu’elle Audi, cette nouvelle version semble largement rassembler à la précédente. L’évolution permanente des 4 anneaux apporte de nouveaux phares plus incisifs et une ligne de fuite qui allonge la carrosserie. Des barres de toit s’ajoutent à l’aspect break premium cher à la marque. Les nouveaux feux arrière encadrent un coffre au seuil de chargement abaissé.

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    Avec ces petites touches, l’A4 Avant se rapproche d’une A6 Avant. Surtout, elle permet aux acheteurs de voitures neuves de profiter de ces évolutions et de porter la valeur résiduelle de la génération précédente qui ne vieillit pas au lendemain de la présentation du nouveau millésime.

    Si l’extérieur réclame un œil averti, l’habitacle évolue beaucoup plus largement. Avec un aspect toujours aussi soigné (chapeau à Audi qui signe toutes ses voitures avec la même maniaquerie), l’écran central est fixé au sommet de la console centrale. Il est de la race de ceux que je préfère. Inutile qu’un écran soit tactile pour être performant, il suffit d’une commande bien pensée. C’est le cas pour cette A4 Avant. Une grosse molette s’installe sous la main droite, juste avant la commande de boîte de vitesses automatique. On ne quitte plus la route des yeux pour passer d’un menu à un autre. La multitude d’options réclame un temps de découverte. Mais, rapidement, on trouve ses propres réglages et les paramètres à retenir.

    Avec une longueur totale de 4,73 mètres, l’espace intérieur profite aux cinq personnes à bord, sans être aussi démesuré à l’arrière qu’une cousine comme la Skoda Superb.

    Ultra car

    Depuis quelques années, Audi travaille sur une multitude de technologies mises à l’étude – technique ou marketing – sur les 24 Heures du Mans. Parmi ces évolutions, le sigle ultra définit une nouvelle façon de construire la voiture autour de matériaux allégés et d’une conception intelligente. Plus longue, plus large que sa devancière, cette A4 Avant gagne jusqu’à 110 kilogrammes grâce à l’utilisation d’un acier « technologique » et d’une multitude de pièces d’aluminium.

    Sous le capot, la technologie s’impose tout autant. Le 2,0 litres essence est bardé de capteur et gère lui-même son rendement en interprétant les besoins du conducteur.

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    Mais le grand plus de cette nouvelle génération d’Audi, ce sont les systèmes électroniques de sécurité. À l’image de ce qui est déjà proposé sur un SUV Q7, on retrouve un assistant d’efficacité prédictive, d’évitement de collision, d’embouteillage, de changement de direction, de manœuvre avec remorque… Lorsque tout est branché, l’Audi A4 Avant prend le contrôle du voyage. Elle lit les panneaux pour adapter sa vitesse, analyse les centaines de mètres à venir pour améliorer son rendement. Sur le papier, c’est totalement génial. Il est pourtant difficile de laisser pleinement le contrôle à tous ces capteurs.

    Souvent, les panneaux de limitation de vitesse dans les bretelles de sortie d’autoroute sont interprétés comme de vraies limitations… Attention à ne pas rouler à 70 km/h !

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    Sur la route, c’est un confort digne d’une berline qui accompagne les kilomètres, avec un moteur calé à 1 500 tours/minute sur le septième rapport. J’avais un gros faible pour la BMW Série 3 Touring… Je confirme que j’aime beaucoup ces breaks, tellement allemands, tellement Audi par son côté ultra, sa boîte de vitesses, sa finition sans faille. Un concentré 4 étoiles de ce que savent faire les 4 anneaux.

  • Contact : Audi A4

    Contact : Audi A4

    Coluche présentait magnifiquement les choses dans son sketch sur la publicité. « Vous avez le nouvel Omo. Il lave encore plus blanc, parce que l’ancien Omo lavait blanc, mais il était préférable de le changer. Le nouveau lave encore plus blanc ! »

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    [/bkga]C’est un peu pareil avec les Audi. A priori, les différences sont minimes. Mais il était nécessaire de relancer un modèle dépassé par les Mercedes Classe C (4 474 ventes sur le premier semestre en France) et de la BMW Série 3 (3 280), sans parler de la nouvelle Volkswagen Passat (6 442) et de la Peugeot 508 (12 138). Audi a vendu moins de 3 000 A4 depuis le début de l’année.

    A l’extérieur, on joue sur les détails. Depuis des années, l’A4 semble si peu évoluer qu’elle ne casse pas sa dynamique. A comparer chaque génération, la différence est pourtant bien plus notable que de simples retouches.

    La nouvelle signature optique avec l’option Matrix LED, la calandre plus basse et plus large et quelques centimètres de plus sont les nouveautés de cette A4 version 2015. C’est surtout sur la structure que les efforts sont les plus notables pour gagner plus d’une centaine de kilogrammes.

    A viser des records, la version TDI 150 est homologuée à 95 grammes de CO2 par kilomètre et à peine plus pour la version Avant qui devrait représenter une grande partie des ventes.

    Dans l’habitacle, l’A4 reçoit toutes les nouveautés du reste de la gamme avec le sensationnel Virtual Cockpit et une collection complète d’aides à la conduite. Dans l’un des modèles de démonstration, j’ai retrouvé un bois texturé proche de celui que j’avais adoré dans la BMW Série 3 Touring, mais qui a disparu du catalogue.

    L’intérieur reste un exemple pour toutes les autres marques qui cherchent à concurrencer les constructeurs allemands. Une référence, ni plus ni moins.

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    La version break conserve l’appellation Avant et le dessin qui fait son succès depuis des années. La capacité de chargement est annoncé à 505 dm3.

    La gamme est réarticulée avec de nouvelles appellations de finitions. Le prix d’appel avec un moteur 1,4 litre TFSI de 150 chevaux s’affiche à 30 850 euros. Les TFSI 2,0 litres de 190 et 252 chevaux et les TDI 4 cylindres de 150 et 190 chevaux et V6 de 218 et 272 chevaux sont aussi proposés. Le système quattro et la boîte S-tronic sont généralisés.

  • Quelle berline a marqué le début de l’été ?

    Quelle berline a marqué le début de l’été ?

    Trois lancements en quelques jours, trois façons différentes de s’attaquer à un segment qui n’a plus la côte en France. Alfa Romeo, Audi et Renault ont dévoilé leurs nouvelles berlines qui devraient se retrouver avec un prix d’appel comparable dans quelques petits mois. Trois façons, aussi, de se projeter vers l’avenir.

    Ces trois voitures sont restées campées sur leurs roues, sans bouger. Inutile de vouloir comparer les prestations de chaque modèle. Ce sont surtout les ambiances et les premiers commentaires autour des nouvelles Alfa Romeo Giulia, Audi A4 et Renault Talisman qui peuvent donner le ton d’une présentation réussie.

    24 juin – Alfa Romeo Giulia : l’attente était trop longue

    À 24 heures de la présentation officielle, quelques photos volées fuitent. Les fans de la marque se déchainent contre une berline qui leur rappelle trop la concurrence.

    Dans la salle, au moment de la révélation, Alfa Romeo n’a pas tenu compte de ces premiers commentaires. Le discours se veut affirmatif. « Une Alfa doit être différente ! » Autour de la voiture, les réactions sont pourtant tranchées. Cette Giulia ressemble à beaucoup d’autres modèles de la catégorie. Des bouts de BMW, d’Audi, d’Infiniti…

    Les puristes, qui n’ont pas acheté de berlines neuves badgées Alfa Romeo depuis quelques années, crient à la trahison. Mais que devions-nous attendre ? Ils voulaient une berline italienne, ils ne l’ont pas reconnu dans cette Alfa Romeo Giulia Quadrifolio Verde.

    D’autres ont adoré cette approche directe qui consiste à dévoiler un modèle (dont le premier prix devrait être inférieur à 30 000 euros) dans une version folle de 510 chevaux.

    Il convient donc d’attendre la version « 99 grammes »…

    Alfa Romeo a cherché (et très réussi) à renforcer son image de marque, notamment avec la 4C. Désormais, on attend des modèles toujours plus emblématiques, oubliant que les Milanais étaient aussi à l’origine des Alfasud, 33, 75, 90… C’est une habitude, certains se souviendront que l’accueil avait aussi été mitigé pour la 156 !

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    29 juin – Audi A4 : toujours la même

    Face aux Alfa Romeo et Renault, Audi fait figure de référence. Pas question de révolutionner le concept, il faut asseoir une certaine domination.

    La nouvelle A4, car Audi martèle l’idée que c’est une nouvelle voiture, est plus large, plus longue, plus légère, plus technologique, plus tout que la précédente. Tous les codes de la marque, et plus encore ceux de l’A4, sont conservés.

    Résultat ? « On tourne en rond côté design », c’est ce qui ressort de cette présentation sous forme de l’envoi du dossier de presse et de vidéos. Et même de petites vannes, « ils n’ont pas copié l’ancienne A4 pour l’arrière, mais l’A4 de 1994 ! ».

    La filiation qui va si bien aux Audi, et qui fonctionne si bien pour les bons de commande, commence à sérieusement user les médias… Mais rassure les clients.

    Là où Audi se place plusieurs crans au-dessus de ses concurrentes du mois, c’est sur la présentation intérieure. Dans l’habitacle, il est acquis que l’Allemande ne chasse pas les mêmes clients que les deux autres modèles.

    L’envie d’être plus direct se ressent aussi dans la communication autour des différents modèles. Sept moteurs et trois boîtes de vitesses ont été annoncés. Audi n’était pas là pour taper dans l’œil, mais surtout pour présenter son nouveau modèle.

    Pour ce non-événement, Audi attend le mois de septembre pour organiser sa présentation à la presse. Avant les vacances, il ne fallait qu’occuper tranquillement le terrain.

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    6 juillet – Renault : la grande réussite

    Il ne s’était passé que quelques jours après la pluie de commentaires acerbes autour de la Giulia et du non-événement qu’avait créé l’A4… Qu’allait proposer Renault pour passer au travers de cette envie de critiquer ?

    La lente fin de vie de la Laguna et sa faible cote d’amour en version berline avaient considérablement réduit les attentes autour de la future berline de Renault.

    Et bien lorsque l’on n’attend pas l’extraordinaire, on se retrouve conquis par un modèle qui se place entre une A4 déjà connue et une Giulia trop QV. Le design a marqué l’assistance par son ambition et son équilibre.

    Les commentaires ont été très majoritairement positifs, plus que lors des deux précédentes présentations… La Renault n’a souffert qu’en montrant son habitacle. La comparaison avec l’Audi donne un clair avantage à l’A4. Quant à l’Alfa, programmée pour une sortie plus tardive, elle était présentée portières bien fermées.

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    Avantage Renault !

    La Renault Talisman n’est pas une meilleure voiture. Mais le rapport entre l’attente générée par le nouveau modèle et la réalisation de la présentation font que l’opération menée par Renault a pleinement réussi, là où Alfa Romeo a davantage subi l’extraordinaire pression que les médias et le public mettent sur la marque. Le design de la nouvelle A4 n’est pas suffisamment « nouveau » pour créer l’événement. D’ailleurs, la révélation de ce début d’été trouvera un écho avec une présentation plus classique à Francfort. Les gens heureux n’ont pas d’histoires…

  • Audi planche sur une Audi 4,5

    Audi planche sur une Audi 4,5

    C’est une révolution qui s’annonce chez Audi… Dans la lignée du développement de nouvelles voitures, la marque d’Ingolstadt est en train de plancher sur un modèle intermédiaire entre l’Audi A4 et l’Audi A5. Son nom – qui n’est pas encore définitif – est Audi A4,5.

    Face à l’entreprise de conquête réalisée par BMW et Mercedes, Audi ne pouvait rester sans réaction. Si les Quatre Anneaux ont été précurseurs avec les déclinaisons Berline, Avant, Cabriolet, Allroad et surtout Sportback, ses principaux concurrents lui ont emboité le pas.

    Pour poursuivre cette stratégie qui a plutôt réussi au constructeur, Audi cherche donc à renforcer l’étendue de sa gamme.

    Il paraissait évident qu’il manquait une offre entre l’Audi A4 et l’Audi A5.

    « Dans les points de vente, certains clients peuvent être indécis entre ces deux modèles », nous rappelle un décideur d’Audi, sous couvert d’anonymat. « L’Audi A4,5 est donc une solution. Elle permettrait des choix plus rapides qui donnerait l’opportunité de réduire le temps passé en concession et de passer au client suivant plus rapidement. Nous pourrions donc accélérer les ventes et vendre davantage ! »

    Pour les choix techniques, la stratégie ne serait pas modifiée : « Comme avec les autres modèles, nous reprendrions des éléments déjà connus. Je pense aux phares et aux feux de l’Audi A5, le capot et les pare-chocs de l’Audi A4 et la ligne de toit serait une adaptation de l’Audi A6 pour donner luxe, élégance et fluidité à la silhouette. Pour amener de l’agressivité, nous pensons mettre le logo Audi utilisé sur notre Audi R8.  »

    L’Audi A4,5 pourrait être commercialisée dans un an, jour pour jour. Elle sera aussi déclinée en Berline, Coupé, Avant, Cabriolet, Allroard et Sportback.