Étiquette : Bugatti

  • Schlumpf : du textile à la collection automobile

    Schlumpf : du textile à la collection automobile

    Durant plus de 40 ans, entre les années 30 et 70, Fritz et Hans Schlumpf, deux frères suisses, bâtissent un véritable empire en Alsace. Ils achètent à tour de bras les usines, les filatures de leur région. Passionnés d’automobiles, ces deux frères, Fritz en tête, achètent, récupèrent à bon prix de nombreuses voitures de collection, Bugatti en tête. Plus de 600 voitures sont rassemblées dans l’usine Schlumpf de Malmerspach, où Fritz a mis en place des ateliers de restauration des voitures.

    Grâce à un montage d’entreprises, les frères Schlumpf financent leur musée, leur collection, l’achat des voitures, leur restauration. Mais l’équilibre se montre bancal, et le groupe Schlumpf met la clé sur porte, dépose le bilan, mettant 1700 salariés au chômage. Les actions des syndicats se montrent des plus virulentes envers Fritz, qui, jugé coupable de la faillite à cause de son goût prononcé de l’automobile, s’expatrie en Suisse et est dépossédé de sa collection.

    La fantastique histoire de la collection Schlump est à découvrir ici un excellent documentaire de 50 minutes, réalisé par Benoît Sourty et disponible en ligne sur le site Pluzz.fr.

  • Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Ce n’est pas ici que vous apprendrez ce que pourraient être les risques pour la santé de la tricherie avouée du Groupe Volkswagen. Les experts s’en chargeront. De mon côté, je ne peux que craindre que l’annonce de la baisse des investissements pourrait nous priver de belles choses ! En voici un top 5.

    Nouveau président du directoire du Groupe Volkswagen, Matthias Müller a été très clair devant les salariés de Wolfsburg : « Nous allons revoir tous les investissements, ce qui n’est pas absolument vital sera repoussé ou annulé. Je vais être très clair : ce ne sera pas sans douleur. »

    Volkswagen Phaeton

    La très grande berline badgée Volkswagen n’avait pas bouleversé le marché lors de son arrivée, mais la marque allemande était sur le point de lancer une nouvelle Phaeton. Reste à savoir si Volkswagen va poursuivre ce projet.

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    Bugatti

    Bugatti était l’un des rêves de Ferdinand Piëch… Le grand chambardement à la tête du directoire du groupe redonne la main au petit-fils de Ferdinand Piëch. Mais la remplaçante de la Veyron, attendue depuis des mois, est encore loin d’être commercialisée. Et dans le pire des cas, Bugatti pourrait – avec Scania et MAN – faire partie des marques à vendre pour accumuler un peu de cash.

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    Sports mécaniques

    C’est souvent la décision la plus facile à prendre… Au lieu de remettre en cause les choix industriels du groupe, l’arrêt d’un ou plusieurs programmes de sports mécaniques est malheureusement une option, quitte à mettre encore plus de personnel à la porte. Le premier programme visé devrait être celui d’Audi en Endurance qui repose en partie sur la technologie TDI. Porsche, vainqueur au Mans cette année, devrait être sauvé. Volkswagen est aussi engagé en WRC. L’affaire a également permis d’étouffer les rumeurs d’arrivée du groupe en F1… Et si le groupe en profitait pour faire de la communication en renforçant son implication dans une discipline comme la Formula E ?

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    Les modèles de niche

    Quelques versions un peu spéciales étaient attendues dans les prochains mois : une Volkswagen Golf R400, une petite Bentley V8… A oublier, pour l’instant.

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    Das Dacia

    Depuis des années, le groupe Volkswagen imagine une nouvelle marque pour concurrencer Dacia. Mais à chaque proposition, la direction repousse un projet qui n’a jamais été suffisamment abouti. Il se pourrait donc que la marque low-cost doive encore attendre quelques années pour arriver sur le marché.

  • La course club very, very VIP

    La course club very, very VIP

    Il y a quelques semaines, je partageais ce sentiment de voir les voitures « track-only » doucement remplacer les modèles compétition-clients conçus pour les pilotes bronze. SRO pousse le concept un peu plus loin en donnant du temps de piste à des conducteurs « d’ultracars ».

    Bugatti Veyron, Koenigsegg One:1, Pagani Huayra, Ferrari LaFerrari ou série XX, Lamborghini Veneno, McLaren P1, Porsche 918, les équipes de Stéphane Ratel ne visent que l’excellence. Deux rendez-vous sont organisés cette année dans le cadre des Blancpain GT Series, en France sur le Circuit Paul Ricard et en Italie à Misano.

    Au cœur du programme des GT3 du Blancpain GT Series, la piste est réservée aux ultracars pour quatre sessions de trente minutes. Aucun chronométrage ne permet aux conducteurs de s’étalonner.

    Pour lancer l’événement dans le Var, les constructeurs se sont largement impliqués… McLaren a dépêché une P1 GTR – pour une première en public – avec son pilote d’essais Chris Goodwin. Lamborghini a amené deux des neuf Veneno produites, un Coupé et un Roadster. Bugatti a confié une Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse / World Record à Pierre-Henri Raphanel et Aston Martin aligne une One-77…

    Les vrais clients étaient aussi présents avec une Ferrari 599XX, une LaFerrari, une Pagani Huayra, une Gumpert Apollo et une McLaren P1.

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    Au-delà des tours de circuit, les propriétaires (car les conducteurs doivent être propriétaires de leur voiture) sont invités en Relais & Chateaux… Du très, très VIP qui permet de voir rouler quelques-unes des plus belles réalisations de l’industrie automobile de cette dernière décennie.

  • Bugatti Type 41 Royale : la revanche de Napoléon

    Bugatti Type 41 Royale : la revanche de Napoléon

    En ce jour de bicentenaire d’une lourde défaite de la France sur les plaines de Waterloo, clin d’œil au Coupé Napoléon, la Bugatti Type 41 « Royale » personnelle d’Ettore Bugatti.

    Une fois sa marque établie, Ettore Bugatti entame la réalisation de son rêve : créer la meilleure voiture du monde pour concurrencer Hispano-Suiza, Rolls-Royce et Duesenberg. L’objectif affiché de l’Italien (avant sa naturalisation) est de vendre cette référence aux têtes couronnées.

    Des contacts sont d’abord établis avec Alphonse XIII, Roi d’Espagne, qui choisira finalement une Duesenberg américaine. Six exemplaires de Type 41 sont produits. La moitié est vendue à de riches, très, très riches clients. A cette époque, la Royale valait quatre Rolls-Royce !

    Ettore Bugatti avait tout fait pour créer un modèle inoubliable. Plus de 6 mètres de longueur, 4,57 mètres d’empattement, 2,5 mètres de haut, des roues de 24 pouces… Sous l’immensément long capot, un moteur 8 cylindres en ligne s’étale sur plus de 12 litres de cylindrées (14,8 litres pour le prototype). Avec 24 soupapes, il consomme largement plus de 50 litres / 100 km.

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    Le couple est phénoménal. Sa boîte deux vitesses + overdrive permet de dépasser les 200 km/h. Dans les faits, la deuxième vitesse est quasiment la seule utilisée. Son créateur affirmait que le puissance atteignait les 300 chevaux à 1 700 tours/minute.

    Hors norme, la Type 41 pèse plus de trois tonnes. Le tracé des ailes avant, réalisées d’une seule pièce, est une trouvaille artistique unique. La dissimulation du cadre du châssis par les joues des ailes, l’aspect dégagé de l’essieu tubulaire poli et les portions transparentes du pavillon sont parmi les particularités qui font considérer cette réalisation unique comme la plus belle voiture classique de tous les temps.

    Les rares qui ont pu la conduire récemment, principalement lors de concours d’élégance, parlent d’une voiture pataude et peu performante, d’une conduite inconfortable et d’une tenue de route épouvantable… Très loin des autres Bugatti sportives, les Royales étaient des voitures de roi.

    Avec seulement trois modèles vendus, les Royale a pesé sur la santé de l’entreprise. Le moteur des Type 41 – déjà issu de l’aéronautique – se voit donner une nouvelle vie grâce aux autorails rapides, ancêtres du TGV. Si mythique soient-elles, les Royale étaient inadaptées à leur époque.

    Bugatti Autorail 1934

    Le Coupé Napoléon

    La Royale qui sera surnommée « Coupé Napoléon » est le prototype réservé au patron. Conçue en 1926, elle est habillée d’une carrosserie torpedo Packard afin d’effectuer les premiers essais.

    Deux ans plus tard, Ettore Bugatti modifie la silhouette en coupé fiacre. Mais la ligne ne plait toujours pas à son créateur. En 1929, il en fait une berline, puis un coach signé Weymann.

    Ettore Bugatti s’endort à son volant et la détruit. L’industriel entreprend alors de faire reconstruire sa voiture, toujours avec le numéro de châssis 41100. L’empattement est réduit et le moteur remplacé par un 8 cylindres de 12,8 litres. La carrosserie est dessinée par Jean Bugatti, le fils.

    C’est à ce moment-là que cette Type 41 gagne le surnom de Coupé Napoléon. La famille Bugatti la gardera jusque dans les années 1960 et son rachat par Fritz Schlumpf… Elle sera, comme quasiment toute la collection Schumpf, récupérée par l’Etat français une dizaine d’années plus tard.

    Initialement noir, le Coupé Napoléon est repeint dans une livrée bicolore noire et bleue lors de son passage chez Schlumpf. Il est aujourd’hui exposé à la Cité de l’Automobile de Mulhouse.

     

  • Vidéo : Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse “La Finale”

    Vidéo : Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse “La Finale”

    450 exemplaires, dix ans d’existence… On avait presque oublié l’extraordinaire singularité de la Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse… « La Finale » nous rappelle à quel point cette voiture entre dans le domaine de l’exceptionnel.

    Voici la vidéo de la conception de ce tout dernier exemplaire…

  • La dernière Bugatti Veyron est vendue !

    La dernière Bugatti Veyron est vendue !

    Bugatti a vendu sa 450e et dernière Veyron. Lancée il y a dix ans, le modèle de la marque française atteint aujourd’hui 1 200 chevaux et 1 500 Nm avec un moteur 16 cylindres. Les performances sont inégalées : 0 à 100 km/h en 2,5 secondes et 431,072 km/h de vitesse de pointe.

    Les 300 premiers coupés étaient vendus : Veyron 16.4 de 1 001 CV et Veyron 16.4 Super Sport de 1 200 CV… Les 150 voitures découvertes, Veyron 16.4 Grand Sport de 1 001 CV et Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse de 1200CV, ont désormais trouvé preneur…

    Ce dernier châssis, numéro 450, sera exposé à Genève : la Bugatti Veyron Grand Sport Vitesse « La Finale ».

  • Chantilly  : Bugatti Type 101

    Chantilly : Bugatti Type 101

    La Bugatti Type 101 est l’un des derniers modèles de la première ère Bugatti… Après les décès de Jean Bugatti en 1939 et d’Ettore en 1947, Roland (fils d’Ettore et frère cadet de Jean) tente de poursuivre l’aventure. Au Salon de Paris 1951, il lance la Type 101.

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    La base est une évolution des célèbres Type 57 de 1933. Seulement sept châssis seront construits et livrés à des carrossiers comme Gangloff, Guilloré, Antem et Virgil Exner/Ghia.

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    Le sixième de la série, présenté au Concours Arts et Elegance de Chantilly, est dû à Antem… Il a été livré en septembre 1954 à René Bolloré qui s’était marié à la veuve d’Ettore Bugatti. La carrosserie s’éloignait des canons de l’époque avec un pare-brise panoramique et une longue caisse « ponton ».

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  • La cinquième légende Bugatti est Black Bess

    La cinquième légende Bugatti est Black Bess

    Avec sa cinquième des six Légendes de Bugatti, la marque française fait revivre la Type 18 Black Bess de Roland Garros. Ce modèle très spécial est reconnu pour avoir été la première supercar homologuée pour la route.

    La Type 18 est l’une des Bugatti les plus importantes de l’avant-guerre. Son moteur 4 cylindres de 5 litres de cylindrée était capable de produire 100 chevaux et d’emmener la Type 18 à plus de 160 km/h. Des performances hors-du-commun à l’époque.

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    Ettore Bugatti fut l’un des pilotes des Type 18 engagées en compétition. En 1912, il remportait une victoire de catégorie au Mont-Ventoux. Seuls sept exemplaires ont été produits, dont un vendu à l’aviateur Roland Garros.

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    Le châssis 474 a été livré à Roland Garros le 18 septembre 1913. Cette Type 18 a été rebaptisée Black Bess en hommage à un cheval de course britannique. Elle est, aujourd’hui, l’une des trois seules Type 18 encore visibles, exposée au Musée Louwman de La Haye.

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    Comme toutes les Légendes de Bugatti, la Black Bess est basée sur la Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse avec son moteur W16 8 litres de 1 200 chevaux et 1 500 Nm. Ce roadster atteint 100 km/h en 2,6 secondes et 408,84 km/h en vitesse de pointe.

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    Peinte en noir, elle reçoit des ornements en or 24 carats. Dans l’habitacle, la Type 18 est dessinée sur le couvercle en cuir de l’espace de rangement arrière.

  • Dessin : Bugatti Type 57G Tank

    Dessin : Bugatti Type 57G Tank

    L’an passé, Bugatti a lancé une série de six modèles spécifiques de Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse. La première légende choisie fut Jean-Philippe Wimille, double vainqueur des 24 Heures du Mans avec Bugatti en 1937 et 1939.

    Ce dessin a été réalisé pour inspirer la Légende présentée à Pebble Beach en 2013. C’est une vision de la Type 57G Tank avec laquelle Jean-Pierre Wimille s’est imposé dans la Sarthe avec Robert Benoist.

  • Les légendes Bugatti

    Les légendes Bugatti

    Alors que l’on commence à imaginer qui sera l’objet de la cinquième des six légendes qui donnera son nom à la Bugatti Veyron 16.4 Grand Sport Vitesse, petit retour sur les quatre premières…

    Jean-Pierre Wimille

    Jean-Pierre Wimille s’est imposé à deux reprises aux 24 Heures du Mans avec Bugatti en 1937 et 1939. La seconde fois, il partageait sa voiture avec un certain Pierre Veyron.  La peinture bleue de cette première légende est un rappel à la 57G Tank de 1937.

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    Jean Bugatti

    Gianoberto Carlo Rembrandt Ettore Bugatti, dit Jean Bugatti, était le fils d’Ettore. Il a dirigé la société de 1936 (à 27 ans) à 1939, date de sa disparition accidentelle. Il faut le créateur de la Type 57SC Atlantic. Son modèle personnel était surnommé « La Voiture Noire ».

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    Meo Constantini

    Bartolomeo Constantini fut le directeur de l’équipe d’usine Bugatti durant huit ans après en avoir été pilote. Il a gagné la Targa Florio à deux reprises avec une Type 35. C’est cette voiture qui a inspiré sa « Légende ».

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    Rembrandt Bugatti

    Frère cadet d’Ettore Bugatti, Rembrandt n’a jamais été directement impliqué dans la société Bugatti. Sculpteur, peintre et dessinateur, il s’était fait une spécialité des animaux. Il fut le créateur de la mascotte en argent qui ornait le bouchon de radiateur de la Type 41 Royale.

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  • Découverte : Bugatti Type 35

    Découverte : Bugatti Type 35

    S’il existe une marque automobile française à part entière, c’est sans conteste Bugatti. Cette fois, découverte rapide de la Bugatti Type 35, une voiture de course des années 20.

    Produite de 1924 à 1931 dans les ateliers de Bugatti de Molsheim (Alsace), elle est une propulsion, mue par deux moteurs selon les modèles : le 4 cylindres ou 8 cylindres, allant de 1 496 à 2 260 cm3, offrant de 60 à 140 cv. Le moteur des Type 35, 37 et 39 était d’ailleurs ce qui donnait le nom aux modèles : 35A, 35C, 35T, 35B, 37, 37A, 39 et 39A.

    Faiblement puissante, elle se distingue tout de même, se targuant d’un palmarès des plus conséquents de l’histoire du sport automobile, avec plus de 2000 victoires. La Type 35 c’est d’ailleurs cinq victoires d’affilée à la Targa Florio, course disputée en Sicile, sur le circuit des Madonies, de 1906 à 1977. La Type 35 y remporte les millésimes 1925, 1926, 1927, 1928 et 1929, avec les pilotes italiens Meo Costantini et Emilio Materassi, et le Français Albert Divo. Dans les années 30, la Type 35 passe sa révérence face à Mercede-Benz et Alfa-Roméo, dont les programmes de recherche et développement sont soutenus par les gouvernements respectifs. Début des années 30, la seconde guerre mondiale approche, le sport et l’automobile sont de fantastiques vecteurs de propagande. L’industrie allemande s’en trouvera fortement aidée, mais c’est une toute autre histoire…

    Une 1928 Bugatti Type 37A Grand Prix sera en vente prochainement aux enchères, lors du prochain Concours d’Elegance de Amelia Island, en Floride.

    Photos anciennes : DR.Photos modernes : RM Auctions.

  • 400 Bugatti Veyron : est-ce vraiment un échec ?

    400 Bugatti Veyron : est-ce vraiment un échec ?

    Bugatti a vendu sa 400e Veyron en ce mois de décembre 2013. 400 voitures livrées entre septembre 2005 et décembre 2013… C’est un record pour un modèle dont le prix d’appel se situe à plus d’un million d’euros, mais c’est aussi un échec commercial car Bugatti ne parvient pas à écouler ses stocks.

    Selon Bernstein Research, qui a compilé les coûts de développement de chaque modèle de l’industrie automobile, la Bugatti Veyron est la voiture qui accuse le plus lourd déficit par voiture vendue.

    Pour le groupe Volkswagen, la Bugatti Veyron affiche une perte nette de 1,7 milliard d’euros pour 450 voitures annoncées (et seulement 400 vendues). Pour chaque voiture, Volkswagen « perdrait » donc 3,77 millions d’euros.

    Vitrine technologique, la Veyron et son moteur W16 8 litres de 1 001 à 1 200 chevaux ont battu plusieurs records du monde dont celui de la vitesse maximale pour une voiture de série (431 km/h) et pour une décapotable de série (408 km/h).

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    La gamme s‘étale aujourd’hui sur plusieurs définitions, la Veyron, la Grand Sport, la Super Sport et la Vitesse. Six « Légendes » sont programmées sur la base de la Grand Sport Vitesse. Les trois premières sont déjà connues : Jean Bugatti, Meo Constantini et Jean-Pierre Wimille. C’est la Jean-Pierre Wimille, du nom du double vainqueur des 24 Heures du Mans, qui vient d’être vendue pour 2,13 millions d’euros.

    A l’origine, Bugatti prévoyait de produire 450 voitures, 300 coupés et 150 roadsters. Les coupés sont écoulés mais il reste encore une cinquantaine de roadsters à vendre.

    Le Groupe Volkswagen ira-t-il au bout de son idée en attendant les derniers clients ? N’est-il pas temps de penser à l’avenir. Présentée en 2010, la Bugatti 16C Galibier a déjà été menée au musée avant même son industrialisation.

    Il faut également noter que la Veyron s’inscrit dans la lignée des chiffres de production de la marque. Dans les années 20, la Type 30 est produite à 585 exemplaires, la Type 35 à 640 exemplaires. A partir de 1934, la Type 57 s’est écoulée à 685 unités… Alors que les Royale (6 voitures) et EB 110 (139 châssis) ont été des échecs.

    Parmi les voitures proposées à plus de 1 million d’euros, seule LaFerrari est en train de dépasser les 400 exemplaires vendus.