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  • Essai : un plein en Citroën C3

    Essai : un plein en Citroën C3

    Rendez-vous donné à 7h30 au rez-de-chaussée de l’Automotive Design Network (lire ADN) de PSA… À Vélizy, je vais me voir confier une Citroën C3 avec l’objectif d’aller en Espagne sans ajouter le moindre millilitre de carburant.

    L’objet de ce petit délire, l’un de ceux que j’aime particulièrement, est de monter que la nouvelle Citroën C3 est un véhicule économique. Pour réussir cette entreprise, Citroën propose un moteur BlueHDi 100. Un Diesel sur une citadine, car malgré la mode anti-Diesel ambiante, on consomme toujours moins de litres de carburant avec un Diesel qu’en essence…

    Selon les données d’homologation, cette C3 consomme 3,7 litres / 100 km en cycle mixte avec un réservoir de 42 litres. Mais ça, ce sont des données d’un processus d’homologation qui date de plusieurs décennies et qui n’a plus rien à voir avec nos conditions de conduite actuelles.

    En quittant Vélizy, avec des autocollants d’huissier sur la trappe à essence (!), l’objectif est d’atteindre San Sebastian en « conduisant normalement ». Sur le papier, les 819 kilomètres sont faciles à parcourir avec une homologation à 1 135 km…

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    Nous sommes donc partis dans trois voitures différentes avec des arrêts programmés toutes les deux heures. Départ sur la N118, direction le sud via l’A10 par des températures inférieures à 0°C.

    En roulant entre 90 et 130 km/h, l’arrivée à La Rochefoucauld (452 km parcourus) se fait à une moyenne de 4,7 litres / 100 km avec une autonomie annoncée de 680 km. La moyenne continue de suivre la vitesse moyenne imposée par la suite du parcours. Après 832 km, nous sommes à la frontière espagnole à 4,5 litres / 100 km de moyenne et une autonomie affichée à 210 km.

    Tandis que l’une des voitures devait déjà faire le plein, nous avons poussé jusqu’à San Sebastian pour quelques tours en centre-ville, avant de revenir à Biarritz pour l’étape finale… Après 883 km, la deuxième C3 arrivait au bout du carburant disponible, quand la mienne affichait encore fièrement 115 kilomètres d’autonomie.

    Avec l’accord de Citroën, j’ai donc installé un huissier sur le siège de droite pour partir à l’assaut des 1 000 bornes ! De nuit, en prenant l’autoroute direction Bordeaux, j’ai atteint 1 014 kilomètres avec mon plein fait à Vélizy… En ramenant la C3 à l’hôtel sans même l’avoir mise en panne !

    Avec un minimum d’efforts, il était tout à fait possible d’atteindre la frontière portugaise… En voilà un autre défi.

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  • Nouvelle Citroën C3 : tête-à-tête avec Alexandre Malval

    Nouvelle Citroën C3 : tête-à-tête avec Alexandre Malval

    Quelle réussite ! J’ai beaucoup aimé le style extérieur de la nouvelle Citroën C3 présentée aujourd’hui. Citroën a réussi à transformer ses concepts à une ligne de citadine « feel good ». Le jour de la présentation, j’ai pu rencontrer le responsable du style de Citroën. Voici ce qu’en dit Alexandre Malval.

    Avant de parler de la nouvelle Citroën C3, je voudrais connaître votre idée du style Citroën.

    « Le style Citroën s’inspire d’un claim que l’on a beaucoup diffusé : c’est le côté très frais de la marque, l’optimisme et le côté très humain. Ces valeurs sont finalement reprises dans notre histoire, l’histoire d’après-guerre avec des véhicules iconiques comme la 2CV, la Mehari, mais également la GS, la CX… Cet esprit-là est celui que nous voulons cultiver pour le futur et pour toute la gamme que nous sommes en train de construire. »

    J’entends les éléments de communication de Citroën. Mais, vous, en tant que responsable du design, qu’avez-vous envie de transmettre à la marque ?

    « Ce ne sont pas uniquement des mots de com. Nous travaillons avec la communication et avec le produit. Nous voulons que la marque soit fraiche, impertinente sur chacune des réponses que nous allons apporter, que ce soit par rapport à son segment ou à ce qu’il se fait dans le paysage automobile. Nous allons essayer de trouver des équilibres différents, des modelés différents, des couleurs, des matériaux, un style différent… Nous sommes en train de le bâtir. Après C4 Cactus, avec nouvelle C3, je pense que ça commence à devenir cohérent. Dans les années à venir, vous allez voir que nous allons proposer une gamme très moderne et à part. »

    Pour le retour de l’appellation C3 en 2002, on a vu une forme vraiment calquée sur la 2CV. La seconde génération gardait ces effets visuels. Aujourd’hui, on constate une vraie rupture. Il n’y a plus de 2CV dans cette voiture ?

    « Oui et non. Oui dans le sens où nous avons abandonné le pavillon cocoon des premières C3, car nous pensions que c’était passé de mode et qu’il fallait changer. Il ne fallait pas se répéter une troisième fois. En revanche, nous avons conservé cette forme de sympathie qui transpire sur l’ensemble de la voiture et, notamment, sur la face avant. Cette sympathie, vous la voyez par des volumes extrêmement lisses, très doux… Des volumes qui expriment une forme de générosité et, en même temps, un caractère très cool de la voiture. On ne cherche pas les lignes piqueuses des voitures dynamiques qui vont jouer sur le thème de l’agressivité. Nous sommes plutôt dans la voiture assez relax. La ligne de ceinture est relativement horizontale et le pavillon également, mais aussi les tracés des airbumps. Tous les graphismes sont accompagnés d’un trait assez doux. »

    Faisons le tour de la voiture. Lors de la conception d’un nouveau modèle, chaque métier essaie de placer ses idées. En quoi le design a réussi à placer ses idées dans cette C3 ?

    « Il y en a quand même beaucoup et je remercie les ingénieurs qui nous ont accompagnés dans ce projet. Ce fut une très belle aventure. Le premier, c’était le capot dominant qui a été très fort dès le début avec des ailes prononcées et marquées. Il y a un élément que nous avons apporté dès les premiers sketches, ça a été le typage crossover de la voiture. Les passages de roues noir, associés aux airbumps et aux longerons qui donnent un caractère plus athlétique et plus contemporain à la voiture. Il y a également le pavillon flottant avec le montant A noir. C’est quelque chose que nous avons imaginé pour le futur de Citroën. »

    Il y a beaucoup de teintes qui apportent cette touche de gaité que vous voulez mettre dans Citroën.

    « Pour nous, la nouvelle Citroën C3 possède plein de personnalités. Et en fonction des combinaisons et des associations de couleur, on peut faire une voiture qui peut être chic, qui peut être sobre, qui peut être dynamique, qui peut être féminine ou masculine… Nous avons plein de combinaisons possibles. Vous avez trois couleurs de pavillon, neuf couleurs de carrosserie, vous pouvez choisir d’avoir ou non les airbumps et vous pouvez aussi choisir d’avoir les passages de roues noir. Vous imaginez le nombre de possibilités. »

    Les jantes m’ont marqué. On a vu des monospaces en 20 pouces. Aujourd’hui, on a une citadine en 17 pouces. J’imagine que, pour un designer qui fait ses premières esquisses avec de grosses roues. Ça doit être un plaisir de voir sa citadine avec des grosses roues ?

    « Oui, d’autant plus que nous devions faire grandir les roues de cette voiture pour être cohérent avec le typage cross. C’est ce qui lui donne ce look de baroudeuse des villes. Si on n’avait pas eu ça, on aurait probablement changé les proportions de la voiture pour tendre vers quelque chose de plus classique. Evidemment, ça nous fait plaisir. Les grandes roues c’est l’aspect un peu plus esthétique, c’est une voiture bien posée sur ses roues. C’est simplement plus beau ! »