Étiquette : marketing

  • Le jaune, une histoire qui roule à New York

    Le jaune, une histoire qui roule à New York

    Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, dans les films, à chaque fois qu’un taxi new-yorkais apparaît, il est jaune ? Ce n’est pas une coïncidence, mais une histoire pleine de rebondissements et de petites combines. Préparez-vous à un petit voyage dans le temps !

    Le drôle de docteur qui voulait de la couleur

    Imaginez le New York des années 1900. Des taxis, il y en a, mais ils sont de toutes les couleurs, créant un joyeux bazar où il est difficile de les repérer. C’est là qu’entre en scène John Hertz, un homme d’affaires un peu futé. Non, il n’était pas médecin, mais il a utilisé une étude scientifique qui a changé la donne !

    En 1907, le Dr. Henry J. Eysenck a mené une étude sur la visibilité des couleurs. La conclusion ? Le jaune est la couleur la plus visible de loin. Ni une, ni deux, Hertz saisit l’opportunité. En 1915, il fonde la Yellow Cab Company et, pour que tout le monde voie ses voitures de loin, il décide de les peindre en jaune. Un coup de génie marketing !

    L’âge d’or du jaune

    L’idée de Hertz est un succès instantané. Les passagers repèrent ses taxis de loin, et la concurrence est vite mise au tapis. D’autres compagnies imitent la couleur, jusqu’à ce que le jaune devienne un standard non-officiel. Ce qui était à la base une simple stratégie commerciale est devenu la marque de fabrique des taxis new-yorkais.

    Du standard au code officiel

    Le jaune est rapidement devenu une telle évidence que, dans les années 1960, la ville de New York a rendu la couleur obligatoire pour tous les taxis « médaillés », ceux qui ont le droit de prendre des clients dans la rue. Et depuis, cette règle n’a pas bougé d’un iota.

    Alors, la prochaine fois que vous croiserez un taxi jaune dans un film, vous saurez que c’est bien plus qu’une simple couleur. C’est un peu d’histoire, une pincée de science et une bonne dose de marketing !

    Et vous, quelle serait la couleur de votre flotte de taxis si vous pouviez choisir ?

  • Pourquoi faut-il toujours montrer les voitures électriques… en train de se charger ?

    Pourquoi faut-il toujours montrer les voitures électriques… en train de se charger ?

    Il y a des images qui semblent s’imposer comme une évidence, jusqu’à en devenir ridicules. Dans l’univers de l’automobile électrique, c’est cette manie obstinée de montrer les voitures… branchées. Oui, avec ce gros câble pendouillant, la trappe ouverte comme une oreille distraite, et cette station de recharge plantée là, aussi sexy qu’un sèche-linge en arrière-plan.

    Regardez la photo ci-dessus : la Lucid Air, magnifique berline électrique aux lignes fluides, dans un showroom impeccablement éclairé… et hop, un câble noir qui se tortille jusqu’à sa flanc gauche. Quel gâchis ! On dirait qu’on a voulu illustrer une chirurgie esthétique avec la perfusion encore branchée.

    L’obsession du câble : un tic visuel

    Personne ne se dit qu’une Ferrari doit être photographiée avec un pistolet à essence dans son flanc arrière. Aucun photographe ne mettrait en couverture d’un catalogue Porsche 911 une image du réservoir grand ouvert sur un tuyau d’autoroute. Alors pourquoi persister avec les voitures électriques ?

    Peut-être parce que l’électrique est encore perçu comme une curiosité, et que montrer le câble rassure le spectateur : « Regardez, c’est bien une voiture électrique, elle se branche ! » Sauf que l’effet produit est exactement inverse. Ça rend l’objet statique, figé, presque vulnérable. On ne voit plus la sculpture automobile, on ne retient que la rallonge.

    Une mise en scène… débranchée

    Dans un showroom, l’électricité est déjà partout. On pourrait imaginer des mises en scène élégantes : éclairages spectaculaires, arrière-plan soigné, détails de design mis en valeur… Mais non. On préfère montrer la voiture en mode « recharge en cours », comme si on avait interrompu le cliché pour une pause technique.

    Résultat : au lieu de vendre un rêve, on donne l’impression de photographier un instant banal, presque domestique. Comme si on présentait un yacht avec le tuyau d’eau encore branché sur le quai.

    Le jour où l’on arrêtera…

    Le jour où les voitures électriques seront photographiées comme les autres — prêtes à partir, profil tendu vers la route, lignes mises en valeur — ce sera peut-être le signe qu’elles sont devenues complètement banales. Le câble restera là où il doit être : dans l’ombre, discret, utile mais invisible.

    En attendant, on peut toujours se dire que la Lucid Air mériterait mieux qu’un rôle de vedette… attachée à sa prise.

    Moralité : Une photo de voiture électrique n’a pas besoin d’un câble pour être électrique.

  • Norauto sur le Tour de France

    Norauto sur le Tour de France

    Il est vrai que nous parlons rarement de cyclisme ou de retail chez AUTOcult, mais je tenais tout de même à écrire un petit mot là dessus : Norauto devient partenaire du Tour de France, dont la 106e édition se déroulera du 6 au 28 juillet.

    Pour la première fois, l’enseigne nordiste investit la Grande Boucle. Devenant partenaire technique, elle mettra à disposition du Tour deux dépanneuses, plus une en renfort sur les étapes de montagne. Un pari technique et logistique pour la firme nordiste, qui proposera d’ailleurs un diagnostic anti-pollution aux nombreux véhicules de le caravane du Tour. Ce contrôle technique géant aura lieu les 4 et 5 juillet prochains à Bruxelles, d’où sera donné le Grand départ du Tour de France.

    Car au chapitre des grands évènements sportifs, Norauto n’en est pas à ses balbutiements. On a vu la marque sur les grandes courses à la voile ou encore sur le 4L Trophy. Sur le Tour, Norauto prend la roue d’autres marques techniques, garages et centre autos. Il y eut Bosch Service, Carglass, Euromaster, Profil+. La roue tourne et Norauto a pris le virage. Bravo.

    Parmi la flotte Norauto sur Le Tour, nous trouverons un Citroën C5 Aircross.

    4L Trophy ou Tour de France, Norauto prend la route des grands espaces, des grands évènements.

    Il s’agit là d’un placement qui n’est pas sans logique, puisque se plaçant comme expert de la mobilité, Norauto propose des vélos, des tandems, des vélos électriques et bien d’autres cycles depuis pas mal d’année maintenant. A cet aspect cycliste, prenant la position de partenaire technique, Norauto ainsi montre son expertise automobile et technique tout en se montrant sur la plus grande course cycliste au monde. Car ne l’oublions pas, Norauto est présent en France bien sûr mais aussi au Portugal, en Espagne, en Hongrie, en Pologne, en Roumanie et en Argentine, dépassant de loin les frontières de notre hexagone. Le Tour est donc un choix logique. D’ailleurs, les équipes de Norauto n’auront pas loin à aller pour assister au départ de la course, le siège de la marque étant installé à Sainghin-en-Mélantois, non de loin de Lille, à 100 kilomètres de la capitale belge.

    Un jour je vous raconterai mon Tour de France dans la caravane Cochonou. Allez, bonne route et faites attention à vous,
    Jean-Charles

    PS : je précise que ce billet n’est pas sponsorisé. J’aime autant le cyclisme, le marketing, les boites qui investissent et l’aspect mécanique/technique des choses.

     

    Le parcours du Tour de France :

    Le parcours du Tour de France 2019, dont le départ sera donné samedi 6 juillet à Bruxelles.

     

  • Citroën : au revoir Picasso

    Citroën : au revoir Picasso

    1999, « Je ne veux pas travailler » inonde les ondes radio. Toutes les stations écument ce morceau du groupe américain Pink Martini. Bien loin de moi être critique musical mais l’album Sympathique dont est issu ce morceau est un petit bijou, tout comme les deux albums suivants : Hang on Little Tomato et Hey Eugene. Revenons-en à notre publicité. Dans ce pub, on y voit le nouveau modèle de la marque aux chevrons, le Picasso. Un nom emblématique, celui du célèbrissime peintre espagnol. Mais comment la signature d’un des plus grands peintres au monde s’est-elle retrouvée sur le carrosserie ronde et innovante d’une Citroën ?

    Pour cela, merci Citroën, merci l’agence Havas et surtout, merci Jacques Séguéla. Le génial publicitaire est en effet celui à qui on doit ce nom tout aussi génial. Dans l’ombre du constructeur automobile, il aura négocié avec la famille Picasso jusqu’à recevoir leur aval, et ce, avant même de proposer l’idée chez Citroën. Autant dire qu’il croyait en son idée ! Un génie je vous disais. Une fois le nom accepté par la maison mère, c’en était parti. Le modèle révolutionnaire que sera Picasso était lancé, à la course contre le Scénic de chez Renault. A la télé, sur les ondes, dans la presse, on ne voit que Picasso et sa marinière, que Citroën et son nouveau modèle, les robots de l’usine devenant artistes peintres, oeuvrant sur la tôle nue de la carrosserie.

    2018, quasi 20 ans plus tard, c’en est fini de Picasso chez Citroën. Deux décennies pour 4 modèles : Citroën Xsara Picasso (1999 – 2012), Citroën C4 Picasso I (2006 – 2013), Citroën C3 Picasso (2009 – 2017), Citroën C4 Picasso II (2013 – 2018).

    Mais dans l’inconscient collectif, celui qu’on appelle « Le Picasso » ne sera que le premier, sur base de Xsara, celui de la pub, avec les robots qui n’en font qu’à leur tête et deviennent à leur tour artistes.  « Ah, tu as acheté un Picasso ! » Bien loin d’un véritable tableau de l’artiste espagnol, ton père c’est pas Rothschild, Picasso était bel et bien devenu un modèle à part entière du chevron. Bien joué !

    Puis il y eut une passe difficile pour Citroën. 20 ans d’errements, avec DS comme concurrente. Aujourd’hui, les deux chevrons semblent sortir doucement d’un sommeil léthargique, assumant son histoire, son passé, tentant de retrouver son ADN. Mais exit Picasso, le ticket d’entrée délivré par les héritiers du peintre semble bien trop élevé pour le groupe PSA. Dommage. Donc bonjour Spacetourer, un nom bien trop lambda, trop international à mon goût. Citroën est une part de la France, et les services du 7 rue Henri Sainte-Claire Deville à Rueil-Malmaison auraient du miser là-dessus : une notion plus française. N’y avait-il pas dans l’histoire de l’automobile française un nom gaulois à mettre en avant ? Un nom de carrossier ? Une finition d’antan ? En achetant un Spacetourer, j’ai aujourd’hui l’impression d’acheter une C4 série limitée Buzz l’éclair. C’est bien dommage. La France fait vendre, ne l’oublions pas, en témoigne le luxe français à l’ international, et la tendance du made in France, ici dans l’hexagone. « Citroën C4 Currus », « Citroën C4 Figoni », « Citroën C4 Tissier » : cela aurait eu de la gueule ! Oui, de la gueule. Avec une préférence pour Currus, cela qui réalisa le fantastique bus à double étage, qui baladait les touristes dans Paris, dans les années 50/60. Sublime.

    Bonne journée chez vous, n’oubliez pas qu’une bagnole a une âme. Nous n’achèterons plus de Picasso.
    Jean-Charles

  • Quand la compétition bat le marketing !

    Quand la compétition bat le marketing !

    À travers les âges, le marketing a toujours pris le dessus sur le sport. Nous partons d’un constat simple : si un constructeur automobile s’engage en compétition, c’est surtout pour vendre des voitures. Avec son programme LM P1, Nissan a fini par faire l’inverse : la compétition a battu le marketing.

    Est-ce que Nissan a vraiment voulu ce programme LM P1 aux 24 Heures du Mans ? N’était-ce pas une querelle de numéro 1 contre numéro 2 chez Renault qui a mené à la décision d’engager trois NISMO en juin dernier ?

    Face au défi d’aller concurrencer Audi, Toyota et Porsche, est-ce que Nissan avait les moyens de mettre au point une LM P1 capable de gagner ?

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    NISMO a opté pour une approche marketing de la compétition. Il n’était plus question d’analyser le règlement pour développer la meilleure voiture possible… Il fallait faire un coup marketing pour souligner l’approche innovante d’une entreprise. Mais, à si haut niveau, ne pas chercher à créer la meilleure voiture possible est l’assurance d’être sportivement ridicule.

    Il y a quelques semaines, Nissan annonçait le départ de Darren Cox, gourou du marketing de la marque.

    Ce mardi, Nissan finissait par mettre un terme à l’aventure. Le nouveau responsable du projet avouait avoir passé les deux derniers mois à redessiner entièrement la voiture (en remettant certainement en cause l’idée de passer toute la puissance sur les seules roues avant).

    Avec un début de saison dans quatre mois (et les 24 Heures du Mans dans six mois), des voitures à construire et à tester, Nissan avait un retard irrattrapable… La décision définitive est donc tombée : Nissan lâche tout !

    « C’est une décision difficile pour Nissan, mais nous sommes convaincus que c’est la meilleure chose à faire pour le championnat et les autres équipes », commentait Mike Carcamo, le nouveau responsable.

    Voilà comment la crainte d’être encore ridicule en piste a mis un terme à cet immense mouvement marketing. Car il faut bien admettre que tout autour du circuit, Nissan était le constructeur le plus visible au Mans et que Darren Cox avait réussi son entreprise de communication sur site…

    Mais la compétition a fini par battre le marketing…

  • Découverte : La Renault Estafette du Slip Français

    Découverte : La Renault Estafette du Slip Français

    A quelques jours du départ du Tour de France, la Slip Français se lance aussi sur les routes de France. Du 6 juillet au 17 août, l’une des marques françaises les plus marketingement créatives de ces dernières années fera sa tournée des plages. Au programme, Paris, Cherbourg, Carnac, Noirmoutier, Royan et Biarritz. Pour cela, le Slip Français a choisi a choisi une icône de l’automobile, la Renault Estafette. Transformé en SlipTruck, cette Estafette a fière allure : sa robe bleu d’eau et blanche lui va à ravir, avec les quelques touches tricolores qui lui vont bien. Cocorico mon amour.

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    Pour arriver à cela, il a fallu retravailler l’Estafette du Slip, en faire un truck, avec ouverture latérale et le restaurer afin de lui donner un petit coup de neuf :

    A noter qu’en octobre, le Slip Français ouvrira sa première boutique, dans le Marais, à Paris, après avoir eu sa boutique éphémère il y a quelques mois. En attendant, voici la liste des arrêts-plages de l’Estafette du Slip :

    – 6 juillet au Chalet des Îles à Boulogne
    – 11 juillet à Paris / Madeleine (avec le foodtruck la Camion qui Fume)
    – 12 juillet à Paris / Porte Maillot (avec le foodtruck la Camion qui Fume)
    – 15 au 21 juillet à Cabourg
    – 22 au 28 juillet à Carnac
    – 28 juillet au 3 août à Noirmoutier
    – 4 au 10 août à Royan
    – 11 au 17 août à Biarritz

    J’aime bien.

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Photos : Le Slip Français