Étiquette : rallye

  • Up and Down : des Opel de dessus et de dessous

    Up and Down : des Opel de dessus et de dessous

    2012, Thomas von Salomon, photographe de son état, réalisé une série de photos pour Opel. Son objectif est alors de photographier une sélection d’Opel de compétition. Comme il nous dit : Je me suis principalement intéressé à ces voitures sous des angles changeants. Habituellement, nous les voyons de face ou de côté, rarement du dessus ou du dessous. Ces angles du dessus révèlent les formes épurées et les décorations des voitures, qui sont souvent très graphiques. On le rejoint. Huit Opel sont ici à découvrir : Opel 1903, Opel Ascona 400 groupe 4, Opel Calibra DTM, Opel Ecospeedster Diesel, Formule 3 Opel, Opel Gruenes monster « le monstre vert », Opel Kadett GTE, Opel Kadett 4×4 Dakar, Opel Vectra DTM, et Opel Diesel Rekord Wagen.

    Opel 1903

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    Opel Ascona 400 groupe 4

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    Opel Calibra DTM

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    Opel Ecospeedster Diesel

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    Formule 3 Opel

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    Opel Gruenes monster « le monstre vert »

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    Opel Kadett GTE

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    Opel Kadett 4×4 Dakar

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    Opel Diesel Rekord Wagen

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    Opel Vectra DTM

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  • BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers

    BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers

    Voilà un titre bien loin de nos habitudes. Pas de triplette sujet-verbe-complément, c’est bien rare chez AUTOcult.fr. Si je peux aujourd’hui me permettre cela c’est que le jeu en vaut la chandelle. L’excuse est toute trouvée. Chacun des éléments composants ce titre vaut son voisin de phrase.

    1988, Patrick Snijers a tout juste 30 ans. Il est alors pilote officiel d’un cigarettier belge rouge et blanc. A l’époque, le sport automobile est fabuleux vecteur de communication. L’industrie du tabac est rentable et le sport automobile écrit une des plus belles pages de son histoire. Au volant de la fantastique BMW M3 groupe A, Patrick Snijers dispute et remporte cette année là le Manx Rally. Ce rallye, au parcours atypique, rapide et très vallonné, est alors un des grands rendez-vous du Championnat d’Europe des Rallyes, auquel le Belge participe.

    BMW M3 / Manx Rally 1988 / Patrick Snijers. Retour durant quelques minutes sur cette manche disputée sur l’île de Man. Appréciez la danse de la BMW M3…

    Patrick Snijers en quelques titres :

    • Champion d’Europe des rallyes: 1994
    • Septuple champion de Belgique des rallyes: 1983, 1984,1985,1988, 1991, 1993, et 1994
    • Champion des Pays-Bas des rallyes: 1993
    • Triple vice-champion d’Europe des rallyes: 1986, 1987, et 1993
    • Vice-champion de Belgique des rallyes: 2003
    • 3e du championnat d’Europe des rallyes: 1991.
  • Audi en rallyes : les 10 dates clés (ou un peu plus)

    Audi en rallyes : les 10 dates clés (ou un peu plus)

    Audi en rallye : les dix dates clés (et un peu plus) qui ont compté pour le constructeur aux quatre anneaux. De la première voiture de course, aux titres mondiaux, en passant par la création d’Audi Sport.

    1965. La marque Audi renait de ses cendres. 1969, elle fusionne à Auto Union et NSU.

    1973. Audi lance sa première voiture de course : l’Audi 80 GT.

    1976. Audi fabrique son premier moteur 5 cylindres. En 1979, le turbo arrive. Ces deux technologies seront la base du programme sportif Rallyes d’Audi.

    1978. Le département Audi Sport est créé. Dans la foulée, l’Audi 80 Quattro fait ses premiers essais lors du Rallye d’Allemagne.

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    1979. Première victoire en rallye d’une Audi : l’Audi 80 GT gagne le Rallye de Trifels (Allemagne, équipage Walter Smolej i Klaus Hopfe).

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    1981. Audi engage ses quattro avec le Finlandais Hannu Mikkola et la Française Michèle Mouton.  C’est une page du sport automobile qui s’écrit lors du premier rallye de la saison, le Monte-Carlo. Le résultat final n’est pas au rendez-vous mais les performances sont bien présentes, Mikkola a d’ailleurs rattrapé en course le concurrent le précédent d’une minute. 1981 est aussi l’année d’une autre grande première pour Audi. Michèle Mouton, au volant de l’Audi quattro groupe 4 remporte le Rallye San Remo, comptant pour le Championnat du Monde des Rallyes. Elle reste à cette heure la seule femme ayant une victoire WRC à son palmarès.

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    1982. Audi est championne du monde des rallyes, titre constructeurs, avec ses pilotes Hannu Mikkola et Michele Mouton. Cette dernière manque de peu le titre quand elle termine à 12 points de Walter Rohrl, engagé par une autre marque allemande : Opel. Rohrl passera d’ailleurs l’année suivante chez Audi.

    Mit Audi Tradition international unterwegs

    1983 marque l’avènement du groupe B. La saison débute avec la Quattro A1 puis lors du Tour de Corse, l’A2 apparaît. Cinq victoires marqueront 1983 : Suède, Portugal, Argentine, Finlande, Grande-Bretagne.

    1984. Audi est à nouveau championne du monde des rallyes, titre constructeurs. Son pilote Stig Blomqvist remporte le titre pilotes, devant son coéquipier Audi. La marque aux anneaux est LA référence de ce millésime 1984.

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    1985. La bataille fait rage entre Audi et Peugeot. La marque française sort vainqueur du duel quand elle remporte les deux titres avec Timo Salonen et le titre constructeur. Audi place tout de même ses pilotes Stig Blomqvist et Hannu Mikkola aux deuxième et troisième place. L’Audi Quattro S1, avec son pare-choc avant et aileron arrière surdimensionnés marque tous les esprits.

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    1986 sonne le glas du groupe B pour Audi. Suite au terrifiant accident du rallye du Portugal, dans lequel Audi n’est pas concerné, la marque se retire du WRC avant la fin de saison. Toute la caravane du WRC en sort choquée.

    1987. L’Audi 200 quattro est la nouvelle arme du constructeur allemand. Engagée en groupe A suite à la disparition du groupe B, cette dernière remporte le difficile Safari Rally Kenya. Audi rebondira tout de même à Pikes Peak, remportant la classique états-unienne avec la Quattro S1. Walter Rohrl sera d’ailleurs le premier pilote à descendre sous la barre des 11 minutes.

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    Mais fin des années 80 le rallye n’est plus au goût du jour chez Audi, qui stoppe ses programmes officiels. La marque aux quatre anneaux se concentre alors sur le DTM. S’en suivront 3 titres constructeurs, 9 titres pilotes en DTM puis de nombreuses victoires au 24 Heures du Mans. C’est une toute autre histoire…

    Quelques chiffres :

    Rallyes disputés : 58
    Nombres de départs WRC : 135
    Abandons : 54
    Victoires : 24, dont celle de Michèle Mouton et Fabrizia Pons, la seule féminine à l’heure actuelle.
    Deuxièmes places : 24
    Troisièmes places : 23
    Podiums : 71
    Victoires de spéciales : 1073

    A lire : quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

  • quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

    quattro : le mouvement perpétuel selon Audi

    Peu de marques peuvent se targuer d’une telle aura chez les passionnés d’automobile. Que l’on soit amoureux d’histoire, de sports mécaniques, de voitures d’exceptions ou de design, Audi affiche une régularité déconcertante en haut du classement. Touche à tout, innovante, extravagante, la marque d’Ingolstadt fait toujours autant rêver le petit garçon ou la petite fille qui sommeille en chacun de nous et c’est bien là sa plus grande qualité. Rendre le rêve accessible, ou presque.

    Le weekend dernier avait lieu le 4ème Rallye Historique du Dauphiné dans la Drôme, comme un rendez vous avec l’histoire. Comme un clin d’oeil à l’histoire, voilà presque 35 ans qu’Audi engageait la première voiture à 4 roues motrices permanentes en championnat du monde des rallye. Son système quattro était né, naturel aujourd’hui mais une véritable révolution à l’époque. Pour l’occasion, la marque aux 4 anneaux, par le biais du ROC Racing Historic, avait mis les petits plats dans les grands. Sous l’impulsion de son président Norbert Clément, un passionné passionnant et intarissable sur la quattro, ce n’est pas moins de 14 voitures qui étaient présente sur cette épreuve française. Audi 80, ur-quattro, Coupé GT, Groupe 4, Groupe B et même une impressionnante S1 composaient le groupe des représentantes. De quoi rivaliser fièrement avec l’armada Porsche ! Mais plus que les voitures, nous avions l’honneur de rencontrer le père de la quattro, Roland Gumpert en personne. Directeur d’Audi Sport dès 1981, cet ingénieur de formation a remporté 4 titres mondiaux et 25 rallyes, soit autant qu’un certain Tommi Mäkinen. Après avoir passé près de 35 ans chez le constructeur, il créé sa propre marque en 2004, dont la fameuse Gumpert Apollo sortira des ateliers.

    En comité restreint sur les courses de l’hexagone, les Audi quattro des années 80 restent gravées à jamais dans la mémoire collective. Lorsque le célèbre 5 cylindres turbocompressé de 2,1L se fait entendre, c’est une foule nombreuse qui vient admirer ces pièces de collection. Ce son si caractéristique n’a aucun équivalent en automobile et ceux qui ont eu le privilège de pouvoir l’écouter dans les forêts finlandaises ou dans les gorges de l’arrière pays niçois ont les poils qui se hérissent machinalement ! Le genre de souvenirs tenaces qui vous marquent pour longtemps. Un son, des formes mais aussi des couleurs, voilà ce qui compose une voiture légendaire. A ce titre, la décoration « HB » , garde la faveur des supporters, son jaune étincelant se mariant à merveilles à sa robe blanche, gris et rouge. Audi ne s’y est d’ailleurs pas trompé en reprenant ce thème sur ses R18 e-tron quattro alignées aux 24h du Mans et en FIA WEC. Héritage, hommage, en tout cas ces signes distinctifs sont clairement assumés, les parallèles sont nombreuses entre l’implication en sport auto et la voiture de monsieur tout le monde. L’identification est à ces véhicules d’exceptions est rapide.

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    Audi a goûté à presque toutes les disciplines du sport automobile : le rallye, le circuit avec le DTM et l’endurance. Il ne manquerait que la Formule 1 pour compléter cet impressionnant tableau de chasse. Une longévité rare mais cohérente avec le désir d’innovation qui caractérise l’un des fers de lance de l’industrie allemande. L’engagement en endurance avec la R18 e-tron quattro, une hybride diesel et électrique, est une suite logique et nécessaire pour le constructeur. Nous attendons donc avec impatience l’arrivée de la nouvelle réglementation du WRC à l’orée 2017 pour se prendre ainsi à rêver d’une S1 nouvelle génération. Cela réveillerait avec passion tous les souvenirs d’une époque où l’équipe aux 4 anneaux révolutionnait notre perception de la performance. En attendant, Ingolstadt tout entier a rendez-vous mi juin dans la Sarthe, à l’occasion des 24 Heures du Mans. Audi y défendra sa 12ème victoire, sa cinquième d’affilée.

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    A voir aussi : Vu ! Rallye historique du Dauphiné : Audi Quattro, Porsche 911 et Renault 5 Turbo, sur le blog du magazine Inside Motorsport.

  • Avec la Yaris WRC, Toyota prépare son retour en rallyes

    Avec la Yaris WRC, Toyota prépare son retour en rallyes

    Alors que Toyota est à nouveau présent en championnat du monde d’Endurance FIA WEC, face aux Audi R18 e-tron Quattro et Porsche 919, la marque japonaise prépare déjà le futur de son département compétition Toyota Motorsport GmbH.

    Le prototype de la Yaris WRC a roulé ces derniers jours, du côté de Riparbella, en Toscane, en Italie. A son bord, le pilote français Stéphane Sarrazin et le Finlandais Sebastien Lindholm se sont échangés le volant. La Yaris WRC est assez jolie, bien proportionnée, malgré le peu de choses que l’on peut voir sur la vidéo suivante. A l’oreille, le son du moteur est aussi assez sympa. Toyota a d’ailleurs publié quelques photos du moteur sur sa page facebook.

    L’arrivée de Toyota en WRC serait une assez bonne nouvelle. L’objectif serait de débuter la saison 2017, lors de l’arrivée du nouveau règlement technique. Toyota compléterait le plateau d’un WRC en manque de stature, qui trouverait alors un réel intérêt. Toyota, premier constructeur mondial automobile (chiffre d’affaires et unités), rejoindrait donc Volkswagen, troisième constructeur mondial (en unités) et Hyundaï, quatrième constructeur mondial (en unités). N’oublions pas Ford aussi, actuellement présent mais sans engagement officiel et Citroën, dont le programme en 2017 ne serait peut être plus d’actualité.

    Par  le passé, Toyota a écrit une page historique du WRC. Dès les années 70 avec les Celica (alors propulsion) puis dans les années 90 avec la Celica GT4 et la Corolla WRC avec des pilotes de la trempe de Sainz, Kankkunen et Auriol, pour ne citer qu’eux. Dernièrement, la Yaris R1A a été développée mais malheureusement, jamais nous n’avons pu la voir en compétition.

    Espérons que cette Yaris WRC verra le jour et les spéciales du WRC, elle.

  • Nouvelles couleurs pour une Alpine A310

    Nouvelles couleurs pour une Alpine A310

    La renaissance d’Alpine a été portée par l’immense engouement populaire qui entoure la marque. Sa seconde vie sera également soutenue par ceux qui voudront faire perdurer l’idée de Jean Rédélé. Chris Visscher fait partie de ces passionnés. Il s’est inscrit au Winter Trial 2014 avec une Alpine A310 aux couleurs du concept Alpine A110-50 de Laurens van den Acker.

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    Chris Visscher est un concessionnaire Renault, spécialiste d’Alpine et de Renault Sport à Rotterdam. Son implication est telle que lorsque le Groupe Renault a pris la décision de développer une nouvelle Alpine, il a été intégré à l’Alpine Advisory Board composé de quatorze personnes.

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    Visscher a décoré l’une de ses A310 1600 aux couleurs du Concept Alpine A110-50 réalisé par Laurens van den Acker, le directeur de design industriel du groupe.

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    Copiloté par Marc Abercrombie, il prendra le départ lundi de Copenhague. Arrivée programmée samedi à Oslo.

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  • Même Johnny Hallyday est allé à Dakar !

    Même Johnny Hallyday est allé à Dakar !

    Au cœur de l’Afrique, sur la route de Dakar, Johnny Hallyday est assis dans son Nissan. Une caméra s’approche. Le micro saisit l’instant : « Si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart. »

    La présence de Johhny Hallyday s’inscrit dans la lignée de la venue de nombreuses stars sur les routes du Dakar (Claude Brasseur, Michel Sardou, Daniel Balavoine, Caroline et Albert de Monaco…). Cette année-là, pour l’édition 2002, on se presse autour du chanteur, acteur (et on vient de le voir : poète).

    André Dessoude avait réussi à convaincre Johnny de s’embarquer dans l’aventure, entre Arras et Dakar. Il lui avait trouvé le copilote parfait : René Metge. Triple vainqueur de l’épreuve, ancien organisateur du rallye, même génération et beau-frère de Coluche, le lien parfait entre la compétition et le show-biz.

    Les caméras et les micros toujours braqués sur l’équipage ont saisi de nombreuses petites phrases tout au long de l’épreuve. Alors qu’un autre concurrent était en train de dépasser la Nissan de Hallyday et Metge, son pilote a tenté de défendre sa position. René Metge l’a vite rappelé à l’ordre pour prendre soin de la mécanique : « C’est pas comme ça qu’on arrivera à Dakar ! »

    Et Johnny de répondre : « Mais, quand même, on va pas le laisser filer ! On est rock’n’roll non ? »

    Simple amateur engagé par une structure professionnelle, Johnny Hallyday a atteint Dakar. Les soucis mécaniques et une nuit dans le désert n’ont pas contrarié l’ambition de l’équipage… Comme n’importe quel autre concurrent classé 49e sur 52 voitures à l’arrivée.

  • Rallye Monte-Carlo 2000 : la Peugeot 206 WRC avait pris froid

    Rallye Monte-Carlo 2000 : la Peugeot 206 WRC avait pris froid

    1999, Peugeot arrive en WRC. L’évènement est historique, ce sera la 206 WRC qui représentera la marque au lion, avec dans le rétroviseur l’historique 205 Turbo 16. Victorieuse de 16 manches du WRC dont le Monte-Carlo 85 avec Ari Vatanen, cette 205 remportera deux titres Pilote (1985-Salonen et 1986-Vatanen) et les titres Constructeur 85 et 86. Le poids de l’histoire est là.

    La belle 206 WRC entamera sa campagne mondiale dès le Tour de Corse 1999, pour une demi saison de lancement. En Corse, la 206 WRC fait tourner les têtes, réalisant de forts bons chronos, se permettant même de prendre la tête du rallye dès l’ES2, avec François Delecour. Aucune des 206 confiées à Delecour et Panizzi ne verra l’arrivée de la classique corse mais l’objectif était atteint : la Peugeot 206 WRC était bien née.

    2000, gonflés à bloc, les hommes de Peugeot sont motivés pour cette nouvelle saison. L’objectif n’a jamais été aussi clair : remporter le Championnat, titres Pilote, Copilote et Constructeur. Comme chaque année, le premier rendez-vous de la saison se fait à Monaco, à l’occasion du Rallye Monte-Carlo. Première étape, Makinen (Mitsubishi) est premier leader, suivi de l’Anglais Richard Burns (Subaru) et du Français Gilles Panizzi (Peugeot). Deuxième étape, départ de Tallard. Pour Peugeot, c’est le pire des matins. Aucune des trois 206 WRC ne démarrent en ce matin froid et humide. C’est l’abandon pour les trois équipages Peugeot, la douche froide. Delecour, Panizzi et Gronholm sont tapis à Monte-Carlo. Tommi Makinen remporte le rallye pour la troisième fois et s’impose comme maître de cette manche si spéciale.

    Mais si la saison n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices à Monaco, Peugeot se rattrape au cours de la saison 2000. L’équipe remporte le Rallye du Suède, puis pas moins de 6 rallyes sur les 14 possibles et raflent les trois titres possibles : pilote, copilote et constructeur. Pour ce dernier, le Lion empoche aussi les titres des deux années suivantes, même si en 2001 aucune des Peugeot n’avait terminé le Monte-Carlo. Éternel recommencement ? Non. Peugeot renouera avec le succès à Monaco : en 2009 tout d’abord avec Sébastien Ogier et Julien Ingrassia (Team BF Goodrich) puis en 2011 avec Bryan Bouffier et Xavier (Team Peugeot France).

    On attend un retour en WRC pour la marque au Lion. A bon entendeur…

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Les frères Marreau au Dakar

    Les frères Marreau au Dakar

    Les frères Claude et Bernard Marreau, les « Renards du Désert », étaient parmi les emblèmes des premiers Dakar. Connus bien avant la toute première édition, ils ont inscrit leur nom au palmarès en 1982 avec une Renault 20 Turbo 4×4. Une vidéo légendaire « African Turbo » les met en scène sur la route de leurs exploits.

    Les frères Marreau connaissaient l’Afrique… Dès 1971, ils avaient établi (avec Yvon Garin) le record sur route entre Le Cap et Alger à bord d’une Renault 12 Gordini. 15 432 kilomètres en 8 jours 22 heures et 22 minutes avec une savoureuse façon de changer de pilote sans s’arrêter !

    Alors quand Thierry Sabine crée le Paris – Dakar, ils préparent une Renault 4 équipée d’une transmission à quatre roues motrices Sinpar et d’un moteur de R5 Alpine Gr.2. Cinquièmes en 1979, ils terminent troisièmes en 1980 face à l’armada des Volkswagen Iltis avant de tenter leur chance avec une R20 Turbo 4×4.

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    En 1981, ils abandonnent mais parviennent enfin à s’imposer avec cette Renault 20 équipée d’un moteur de R18 Turbo de 140 chevaux. Ce modèle appartient désormais à Renault Classic.

    Enfin vainqueurs, ils poursuivent l’aventure entre 1983 et 1985 avec une Renault 18 break 4×4 en terminant neuvièmes puis deux fois cinquièmes. Ils ne feront que deux autres apparitions sur les étapes du Dakar : en 1988 avec un Mitsubishi Pajero (13e) et en 1993 avec un buggy Renault (abandon).

  • Dakar n’est plus au Sénégal

    Dakar n’est plus au Sénégal

    Après des jours d’hésitations, le Dakar 2008 est annulé à la veille du départ. On pense que l’épreuve va mourir terrorisée. Mais l’esprit de Thierry Sabine demeure et ASO trouve de nouveaux terrains à explorer. C’est encore loin Dakar ? C’est désormais en Amérique du Sud !

    Quatre touristes français sont tués en Mauritanie le 24 décembre 2007. Le gouvernement français met les organisateurs du Dakar sous pression : l’épreuve doit être annulée. La lourde décision tombe durant les vérifications techniques…

    Trois jours plus tard, les autorités mauritaniennes annoncent l’arrestation de neuf suspects liés à Al Qaida. Mais, pour ASO, l’Afrique est un continent trop compliqué. Etienne Lavigne annonce « de nouveaux territoires, de nouveaux paysages, mais avec le même esprit de compétition et d’aventure, et des spéciales très difficiles ». Et dès le 11 février, l’Argentine et le Chili sont cités !

    « Le Dakar visite l’Amérique du Sud, il ne quitte pas pour autant l’Afrique. » Ce jour-là, les mots de Lavigne sont rassurants pour le continent noir mais le contexte géopolitique ne s’est jamais amélioré. Et les « quelques dizaines de milliers d’euros » perdu en 2008 ont laissé une trace bien réelle.

    Pour beaucoup, ce déménagement allait tuer l’aventure. La première édition sud-américaine les a surpris. Difficile, « peut-être trop » de l’avis de Luc Alphand, l’un des favoris contraint à l’abandon après le malaise de son copilote. Course longue, difficile, éprouvante, les dunes, l’ambiance bivouac… Un vrai Dakar. Mais aussi la chaleur, l’altitude, le public, une vraie touche sud-américaine. Beaucoup ont souffert, davantage encore qu’en Afrique, surtout du côté des amateurs.

    A l’arrivée, ASO pouvait se féliciter d’avoir réussi à faire déménager le Dakar. Depuis, l’Amérique du Sud est son vrai terrain de jeu. Et les images sont toujours aussi belles !

  • Un Dakar à pile ou face

    Un Dakar à pile ou face

    Deux ans après le tube de Corynne Charby, Jean Todt réorchestre « Pile ou face ». Premier samedi de 1989 : l’équipe Peugeot Talbot Sport arrive à Gao avec une immense avance. Jean Todt sort une pièce de 10 francs français… Elle tombe sur pile. Ari Vatanen devra gagner à Dakar.

    La onzième édition du Dakar marque l’histoire du plus célèbre des rallye-raids. Après deux victoires des Peugeot 205 T16, l’équipe dirigée par Jean Todt aligne deux 405 T16 pour ses stars Ari Vatanen et Jacky Ickx. Une 205 T16 est également engagée pour Guy Fréquelin face aux Mitsubishi.

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    Dès le prologue de Barcelone, Ari Vatanen passe sur le toit. Jacky Ickx prend la tête du rallye en Lybie. Peugeot domine l’épreuve. Vatanen aligne les meilleurs temps au Niger et revient à moins de trois minutes de son équipier Ickx alors que la première Mitsubishi pointe à plus de trois heures.

    A Gao, Jean Todt réunit son équipe. Il désire figer les positions pour assurer un troisième succès consécutif à la marque Peugeot. Il sort une pièce de 10 francs français. A pile ou face… Ce sera pile et Ari Vatanen.

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    Jacky Ickx laisse donc passer son équipier. Mais le Belge retrouve la première place lorsque Vatanen se perd entre Tambacounda et Saint-Louis. Le jour de l’arrivée, Ickx s’arrête encore… Ce Dakar 1989 appartient bien à Vatanen. Le sort l’a décidé.

    Si Ickx accepte la décision de son patron, son copilote Christian Tarin vit mal la situation. « Seuls les spécialistes se souviendront qu’en janvier 1989 Jacky Ickx et Christian Tarin ont remporté le Paris-Gao… Nous serons un peu les vainqueurs moraux de l’épreuve. Comme Ari l’an dernier après le vol de sa voiture. Personnellement, cela me fait une belle jambe ! »

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    Et Jean-Marie Balestre, alors président de la Fédération Internationale du Sport Automobile, de s’en prendre au Dakar et aux grands constructeurs qu’il ne contrôle pas : « Pour nous, le sport automobile doit rester un sport d’hommes, pas un sport de combinaisons financières ou industrielles. Nous allons prendre de nouvelles mesures pour casser les équipes d’usine dans les grandes compétitions automobiles. (…) On pourrait croire à l’intervention d’une justice immanente car c’est Jacky Ickx, avec Porsche, qui a introduit l’arsenal des équipes d’usine dans le Paris-Dakar, potentiel qui dénature la philosophie de cette course et décourage les pilotes amateurs majoritaires. Aujourd’hui, M. Ickx reçoit en retour ce boomerang. Cette décision à pile ou face, prise à grand fracas de médias, ridiculise Peugeot, ridiculise le Paris-Dakar et fait injure à tous les participants ainsi qu’au sport auto. »

  • Le vol de la Peugeot 405 T16 d’Ari Vatanen au Dakar

    Le vol de la Peugeot 405 T16 d’Ari Vatanen au Dakar

    « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’à 7h15, j’ai reçu un coup de téléphone dans ma chambre. Le standard m’a passé une personne qui m’a passé une autre personne qui était vraisemblablement un Européen et qui m’a dit ‘On a la voiture de Vatanen. Venez en taxi dans 15 minutes à la SOMEPAC avec 25 millions de francs CFA’. Et pour l’instant on va essayer de retrouver la voiture. » Jean Todt raconte, calmement, que l’une de ses voitures vient d’être prise en otage.

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    Le 18 janvier 1988, au matin de la quatorzième étape du Paris Alger Dakar, une Peugeot 405 T16 a disparu du parc fermé. Les rumeurs se multiplient. 25 ans plus tard, la thèse du vol reste admise même si d’autres histoires sont racontées. A l’époque, un journaliste italien écrit que le vol de la Peugeot 405 T16 de Vatanen était orchestré par l’équipe elle-même pour résoudre un problème moteur.

    Alors que les premières voitures partent vers Kayes, la 405 T16 est retrouvée cinq kilomètres après le pont de l’aéroport, dans un champ. Ari Vatanen prend le départ de l’étape et signe le huitième temps. Mais le Finlandais est mis hors-course pour être parti avec plus de trente minutes de retard… La pure application du règlement pour éviter une enquête plus poussée ?