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  • Comment est née l’Alfa Romeo 4C ?

    Comment est née l’Alfa Romeo 4C ?

    Début de l’automne 2010… Une idée nait chez Alfa Romeo. Pourquoi ne pas travailler sur un concept car qui pourrait « peut-être » apparaître au Salon de Genève. Et pourquoi ne pas imaginer que l’on pourrait « peut-être » le produire ?

    En deux mois, les équipes du design Alfa Romeo du Centro Stile créent une silhouette. Trois ou quatre dessins ont été réalisés puis modelés jusqu’à ce que ce que sera la 4C ne prenne sa forme à l’échelle 1, en argile.

    « Et Marchionne a dit ‘OK’ », se souvient Alessandro Maccolini, responsable du design extérieur Alfa Romeo au Centro Stile. « Nous avons mangé le panettone [la brioche traditionnelle de fin d’année à Milan], puis nous nous sommes remis au travail. Et l’habitacle a été conçu en seulement un mois ! »

    Dans un excellent français, l’Italien Alessandro affirme que la 4C a été conçu « trop vite ». On l’interrompt. « Très vite ? » Il confirme : « trop vite ».

    Non pas qu’Alfa Romeo ait pu manquer de temps pour réussir sa petite sportive. Mais ces mois d’automne et d’hiver qui ont mené la 4C au Salon de Genève ont dû être aussi exaltants qu’éreintants.

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    A cette époque, le plan produit d’Alfa Romeo est maigre. Et si Sergio Marchionne avait présenté plusieurs programmes visant à relancer la gamme milanaise, les développements n’étaient pas lancés en interne, faute d’argent.

    « Nous avions envie de faire une supercar », continue Alessandro. « Nous avons choisi un châssis en fibre de carbone, comme en F1. Et nous avions une unique obsession : le poids ! 8, 9, 5, c’était devenu la véritable obsession : le poids ne devait pas dépasser 895 kilogrammes. C’était la base de notre briefing. »

    Un autre paramètre devait être intégré : il fallait concevoir une « supercar accessible ». Car les équipes d’Alfa Romeo ont toujours poursuivi l’objectif de présenter un concept car qui pourrait être commercialisé par la suite.

    L’accueil extraordinaire réservé à la 4C à Genève a poussé Sergio Marchionne à donner son feu vert. Et d’un concept car pour un salon, il a fallu concevoir une voiture prête à être industrialisée (et vendue !).

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    « Nous en rêvions tous ! Il n’y avait que peu de détails à modifier pour la mettre sur le marché. Il fallait changer les phares, les feux, les rétroviseurs… Les phares avant avaient choqué les fans d’Alfa Romeo. Mais il nous avait fait gagner deux kilogrammes. Même chose pour les rétroviseurs. Ils étaient beaux mais beaucoup trop fragiles. Durant la conception, nous en avons cassé deux. Il fallait changer toute la portière ! Nous avons abandonné le dessin du drapeau pour célébrer le 150e anniversaire de l’Italie et la fibre de carbone pour quelque chose de plus conventionnel. Les feux arrière ont été repris de la MiTo et le moteur vient de la Giulietta, mais en aluminium. Après le poids, il fallait chasser tout ce qui pouvait coûter trop cher. »

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    Le résultat est visible aujourd’hui avec l’Alfa Romeo 4C ! Ce modèle définit l’avenir de la marque.

    « Nous ne ferons plus de V12 », martèle le responsable du design. « Nous avons comparé les temps d’une Audi R8 à ceux de notre 4C sur le Nürburgring. La 4C est plus rapide. Il n’y a pas besoin d’avoir des V8, des V10 ou des V12 pour avoir une voiture efficace. Aujourd’hui, nous cherchons surtout à faire des voitures légères. »

    Les prochains Alfa seront donc légères… « Je ne peux pas vous dire sur quels projets nous travaillons. Mais le plan produit présenté par Marchionne sera respecté. Le Groupe Fiat Chrysler croit beaucoup en Alfa Romeo. Et nous avons enfin les moyens de lancer de nouveaux produits. Ce que je peux vous dire, c’est que l’on ne compte pas en année chez Alfa, mais en mois ! »

    L’avenir immédiat est la 4C Spider, le retour de la marque aux Etats-Unis, puis arrivera la Giulia, berline propulsion que l’on attend tous depuis longtemps !

  • Rencontre : Peugeot Exalt

    Rencontre : Peugeot Exalt

    J’avais adoré Onyx… Me voici encre conquis par Exalt. Les formes et les matières des concepts présentés récemment par Peugeot marquent la décennie automobile.

    Lors de la présentation mondiale de la nouvelle Peugeot 508, la marque au Lion nous a permis d’approcher Exalt. Son concept car dévoilé à Pekin faisait là sa première apparition en Europe.

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    Exalt montrait déjà quelques codes des nouvelles Peugeot, dont la 508 est un symbole. Le capot est allongé jusque devant la calandre très verticale.

    La carrosserie applique une nouvelle fois ce qu’Onyx avait inventé avec deux matières distinctes à l’avant et à l’arrière : acier brut devant et « shark skin » à l’arrière. De couleur pourpre, cette peau vise à améliorer le coefficient de pénétration dans l’air.

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    Interdiction absolue d’y toucher… Et pour avoir vu Onyx vieillir magnifiquement, il n’était pas question de souiller cette peau !

    A l’intérieur, c’est très i-cockpit avec, en plus, l’apparition d’ébène… On y trouve un tout petit volant et une grosse instrumentation entre ce même volant et le pare-brise.

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    Mécaniquement, Exalt repose sur la plateforme EMP2 et une chaine de traction mêlant le 1,6 litre THP 270 chevaux de la RCZ-R et un moteur électrique de 50 kW. Est-ce que l’hybride essence arrive chez PSA Peugeot Citroën ?

    Et si Maxime Picat, Directeur de la marque Peugeot, assure qu’il n’est pas question de produire une remplaçante à la 607, une « 408 GT » sous forme de coupé 5 portes pourrait être issue d’Exalt… A suivre !

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  • Rencontre : BMW X4

    Rencontre : BMW X4

    La famille s’agrandit ! Avec le X4, BMW propose désormais un petit X6 dans sa gamme de « Sports Activity Coupé » (le nom de ces SUV allemands). Un bon choix pour ceux qui craignaient la taille de l’imposant X6 !

    Alors que certains groupes tentent de limiter le nombre de modèles proposés (n’est-ce pas monsieur Tavares ?), d’autres multiplient les carrosseries. C’est particulièrement vrai chez BMW qui joue sur les Gran Turismo, Gran Coupé en plus des berlines, breaks, coupés et cabriolets pour étoffer sa gamme. C’est aussi le cas avec les modèles X qui sont désormais au nombre de 5.

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    Après X1, X3, X5 et X6, voici X4. Ce X4 est la déclinaison « sportive » du X3 comme le X6 l’est pour le X5.

    Techniquement, le BMW X4 repose sur le X3 avec une silhouette dérivée du X6. D’une longueur de 4,671 mètres, il s’allonge de 14 mm par rapport au X3.

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    Déclinaison sportive du X3, il en modifie les proportions et mise sur une face avant très modelée avec de grandes prises d’air déportées vers l’extérieur et des lignes incisives parcourant le bouclier avant.

    La ligne de toit typée coupé de la BMW X4 atteint son point culminant au-dessus des sièges avant et plonge ensuite vers l’arête de décollement du hayon.

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    Le hofmeister kink typique de toute BMW est pour la première fois divisée en deux.

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    L’intérieur reprend les finitions connues chez BMW mais l’habitacle est adapté à cette forme de « X Coupé ». La hauteur de la carrosserie a diminué de 36 millimètres par rapport à celle de la BMW X3. Le conducteur et son passager avant bénéficient d’une position assise abaissée de 20 millimètres, les sièges arrière sont plus bas de 28 millimètres. La banquette arrière est dotée d’amorces de flanc de siège évoquant deux sièges individuels, mais offre pourtant de la place à trois passagers. Elle est fractionnable de série selon un rapport de 40 / 20 / 40.

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    Côté motorisations, BMW France s’appuie sur les versions les plus puissantes de la gamme X3, délaissant les produits d’appel. Le choix s’étale sur deux moteurs essence (28i 4 cylindres 2,0 litres de 245 chevaux et 35i 6 cylindres 3,0 litres de 306 chevaux) et trois moteurs Diesel (20d 4 cylindres 2,0 litres 190 chevaux, 30d 6 cylindres 3,0 litres 258 chevaux et 35d 6 cylindres 3,0 litres 313 chevaux). Les boîtes de vitesses manuelle à six rapports ou automatique à 8 rapports sont toutes couplées avec le système xDrive à quatre roues motrices.

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  • Rencontre : Peugeot 508

    Rencontre : Peugeot 508

    Etait-ce vraiment un clin d’œil historique ? Pouvait-on vraiment croire que pour appeler à la résistance face à l’invasion des berlines allemandes, Peugeot présentait sa « nouvelle » 508 à Londres un 18 juin ?

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    En France, on ne peut que déplorer l’abandon du haut-de-gamme par nos constructeurs nationaux. La désaffection est telle que nos berlines les plus statutaires sont désormais représentées par de « simples » 508, C5 ou Laguna…

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    Mais il faut bien reconnaître que la mode des grandes berlines est derrière nous. Et que les rares clients encore prêts à se laisser convaincre sont rapidement conquis par les différentes propositions du tentaculaire Groupe Volkswagen et de ses compatriotes allemands.

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    Quel intérêt à donc Peugeot à donner un coup de jeune à sa berline 508 ? La principale explication réside dans l’élan donné au renouvellement de la gamme. La 508 est adaptée aux nouveaux traits griffés Peugeot.

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    Nouvelle calandre plus verticale, feux à LED, nouvelle planche de bord avec écran tactile 7 pouces et vision tête haute, arrivée de nouveaux moteurs essence THP 165 et Diesel BlueHDI 180 et de la boîte automatique à six rapports déjà vue sur la 308.

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    Lancée en 2011, la Peugeot 508 totalise aujourd’hui 370 000 ventes… avec une tendance à la hausse en Chine. L’an passé, 36 % des 508 ont été vendues en Chine.

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    Comme sur l’ancienne version, Peugeot propose un break SW et une version RXH. Sur cette version au look de baroudeur (et sur la berline), on retrouve la technologie Hybrid4 qui combine le 2,0 HDi de 163 chevaux et un moteur électrique de 37 chevaux pour une consommation annoncée à 3,3 litres / 100 km.

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    La 508 vendue en Europe sera produite à Rennes… Les modèles destinés à la Chine seront assemblés à Wuhan.

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  • Rencontre : Abarth 695 biposto

    Rencontre : Abarth 695 biposto

    Le scorpion pique à nouveau… Et s’il ne s’adapte qu’à des FIAT (pour le moment !), certaines réalisations sortent vraiment de l’ordinaire. C’est le cas de cette 695 biposto aux caractéristiques proches d’une kit-car !

    Dans le monde du sport automobile, il n’y a pas que des prototypes hors-de-prix. En compétition-clients, des voitures de série servent de base à de véritables véhicules faits pour la course.

    Pour courir, il faut dénicher un modèle strictement de série puis acheter et monter un kit de pièces développé spécifiquement.

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    Avec cette biposto, Abarth utilise les mêmes recettes, sans vous obliger à monter vous-même le fameux kit.

    Prenons donc une FIAT 500… Passons là en mode Abarth avec un moteur 1,4 litre turbo et quelques évolutions plus sportives. Maintenant, transformons là en « fausse » voiture de course.

    Cure d’amaigrissement pour passer sous la tonne (997 kilogrammes), avec notamment la disparition de la banquette arrière remplacée par un arceau boulonné, moteur poussé à 190 chevaux grâce à une nouvelle ligne d’air, système de freinage modifié et amortisseurs à réglage hydraulique…

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    Et surtout : adoption d’une boîte à crabots associée à un différentiel à glissement limité !

    A l’intérieur, l’ambiance est aussi empruntée à la course. On oublie les sièges pour des baquets avec harnais. La commande de boîte (en H) est également inspirée d’un levier de compétition. Et un dashboard fait son apparition au centre de la console centrale.

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    « Le dimanche sur circuit et le lundi au bureau », disait Carlo Abarth. C’est un peu ce que propose cette biposto. Et si vous préférez vos dimanches à vos lundis, ce peut être un choix très amusant. Attention simplement au tarif qui dépassera les 40 000 euros.

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  • Rencontre : BMW Série 2 Active Tourer

    Rencontre : BMW Série 2 Active Tourer

    Elle fut l’une des stars du Mondial de Paris il y a bientôt deux ans… La BMW Série 2 Active Tourer arrive enfin en France ! Et c’est une nouveauté importante pour la marque… Imaginez donc : monospace traction à moteur 3 cylindres transversal !

    Il y a dix-neuf mois, BMW créait l’événement en dévoilant son Concept Active Tourer au Mondial de Paris. Ces derniers mois, la marque bavaroise a développé son idée jusqu’à en faire un modèle de série baptisé Série 2 Active Tourer.

    Depuis aujourd’hui, deux modèles de pré-série sont en France pour montrer le « monospace » BMW.

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    Dans les rangs de la filiale française, on ne cache pas que l’arrivée d’un monospace, traction avant, à moteur parfois trois cylindres et transversal, marque un « virage important tout en restant une vraie BMW ».

    Il faut dire qu’en dehors de l’architecture, BMW a conservé une apparence très classique même si la carrosserie est totalement inspirée de la ligne d’un monospace classique.

    Après avoir répondu aux précurseurs du marché de cross-over avec sa gamme X, BMW s’attaque donc à un segment pourtant en perte de vitesse en France et en Europe.

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    Mais BMW profite aussi largement de l’exploitation de l’expérience acquise avec MINI dans la conception de transmissions aux roues avant couplées aux 3 cylindres 1,5 litre et 4 cylindres turbo essence.

    Premier prix sous les 25 000 euros en France pour une Série 2 Active Tourer de 4,43 mètres de long, 1,80 mètre de large et 1,56 mètre de haut (coffre de 468 à 1 510 litres). Premières livraisons prévues en septembre.

  • Rencontre : smart forvision

    Rencontre : smart forvision

    Il n’est jamais trop tard pour découvrir un concept car… Même s’il date du Salon de Francfort 2011 ! J’ai eu la chance de m’installer dans l’habitacle de la smart forvision alors qu’elle était de passage à Paris.

    La forvision est le fruit d’une longue collaboration entre Daimler et BASF. Daimler est la maison-mère de Mercedes et smart et BASF est le leader mondial de l’industrie chimique.

    Les deux marques ont entamé la création de cette smart très spéciale en 2009. L’idée partagée était de montrer leur capacité d’innovation au cœur d’une citadine contemporaine.

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    Design, efficacité énergétique et technologies fonctionnelles
    Le premier objectif était de concevoir une voiture électrique dotée d’une autonomie « satisfaisante ». Daimler a mis un châssis allégé de smart à la disposition de BASF. Le chimiste avait carte blanche pour proposer des solutions pour gagner des kilomètres…

    Entre design et légèreté, les roues ont quitté les alliages généralement utilisés. Pour la forvision, on a opté pour du polyamide (lire plastique) qui allie un gain de poids significatif et de nouvelles capacités en terme de forme et de décoration.

    Dans l’habitacle, les sièges et le tableau de bord font la part belle à de nouvelles options pour gagner du poids et du style sans perdre en termes de sécurité.

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    Autre grand chantier : préserver l’énergie. Car s’il est nécessaire de gagner du poids pour améliorer l’autonomie lors du déplacement du véhicule, il faut aussi savoir gérer la température de l’habitacle, souvent très énergivore.

    Si les moteurs à combustion interne parviennent à générer rapidement de la chaleur, un moteur électrique ne peut partager ces calories. Il est donc nécessaire d’avoir un réel apport de chaleur (ou de fraicheur) qui vient grever l’autonomie.

    Sur les vitrages, un film réfléchissant est apposé pour contrer les rayons infrarouges. Même idée sur les parties peintes avec des pigments qui permettent de gagner des degrés dans l’habitacle. Sur les portières, des mousses hautes performances agissent aussi sur l’isolation.

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    Il n’y a aucun miracle. La batterie est toujours nécessaire pour chauffer ou refroidir l’habitacle. Mais ces isolants contribuent à ne plus avoir autant de besoins.

    Seule transgression à cette recherche d’efficacité, l’intégration d’OLED dans les portières pour faire des effets de lumières. Mais la batterie n’est pas sollicité. Des cellules photo-électriques sont disposées sur le toit pour capter l’énergie solaire et l’envoyer vers l’habitacle.

    Par rapport à une smart electric drive, le gain de poids et les innovations offrent 20 % d’autonomie supplémentaire.

    Cette smart forvision est magnifique. Mais à l’intérieur, l’aspect conceptuel promet un confort un peu plus sommaire. Les sièges impressionnent mais se révèlent être assez peu confortables. Et le volant « futuriste » l’est un peu trop pour s’aventurer en plein Paris (la voiture est en état de marche mais elle n’est pas homologuée).

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    Depuis 2011, quelques solutions commencent à être développées. Les pigments de peinture sont déjà proposés et les jantes en plastique sont dans le viseur de plusieurs constructeurs.

    BASF ?
    Il est loin de le temps des « K7 »… Aujourd’hui, BASF est le premier groupe mondial de l’industrie chimique devant le Chinois Sinopec, l’Américain ExxonMobil et très loin devant le premier français, Total, au douzième rang.

    Son slogan résume tout : « Contribution invisible, succès visible ». BASF est l’un des plus grands partenaires des constructeurs automobiles. Le groupe intervient très en amont, dès la conception et le développement du véhicule. Parmi les dernières réussites très visibles, il y a le Airbump du Citroën C4 Cactus. Les équipes de Citroën cherchaient une solution pour protéger la carrosserie de son cross-over. BASF a proposé du TPU, une matière première développée en interne. La société a ensuite travaillé sur la création de ce qui deviendra le fameux Airbump et son développement jusqu’à la production en série.

  • Rencontre : Citroën Traction

    Rencontre : Citroën Traction

    Que faire quand on traverse une grave crise d’identité ? Revenir aux fondamentaux ! Alors que la marque Citroën va voir sa gamme DS s’émanciper, alors que Cactus s’ajoute à Picasso, la Traction revient au premier plan.

    Il y a un mois, la Traction Avant fêtait son 80e anniversaire. Pour célébrer l’un de ses modèles les plus emblématiques mais aussi l’une des créations les plus marquantes de l’histoire de l’industrie automobile.

    Une dizaine de modèles est réuni (d’une maquette de 7A de 1934 à l’une des dernières de 1955 avec une Commerciale, un Cabriolet et un Faux Cabriolet) dans le hall d’accueil du siège de Citroën à Paris. Une façon de retracer l’histoire d’une voiture qui a précipité André Citroën à sa perte et qui a permis à la marque de devenir une référence mondiale.

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  • Rencontre : Nissan X-Trail

    Rencontre : Nissan X-Trail

    Nissan aime se métamorphoser. Marque généraliste il y a quelques années, elle a su inventer un genre nouveau à travers les Qashqai et Juke tout en continuant de proposer des modèles aussi fous et attirants que les Cube, 370Z ou GTR… Devenu leader du segment des cross-over, Nissan cherche à protéger sa position en faisant évoluer le X-Trail.

    D’abord résolument tout-terrain pour accompagner les Terrano, Pathfinder et Patrol, le X-Trail a doucement mué vers une approche plus « urbaine ».

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    Si toutes les générations ont toujours reposé sur des plateformes de berlines, le style du premier (produit à partir de 2001) en faisait d’abord un tout-terrain. L’idée n’a pas été modifiée lors de l’arrivée du X-Trail au nom de code T31 en 2007.

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    Mais, aujourd’hui, Nissan recompose sa gamme. Le 4×4 à l’apparence de franchisseur ne fait plus recette (Jeep l’a aussi compris). Les Navara et Pathfinder satisfairont les inconditionnels. Désormais, le X-Trail vient coiffer l’offre Qashqai.

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    Le Qashqai version 2014 a grandi mais il a aussi perdu sa version Qashqai +2. Les sept places sont désormais exclusivement proposées sur le X-Trail. Entre Qashqai et X-Trail, la silhouette est quasiment identique. Seules les proportions et des détails changent.

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    Le X-Trail est plus long (4,64 mètres), plus large, plus haut, plus logeable. Le moteur Diesel 130 chevaux, les transmissions 2 ou 4 roues motrices et le tableau de bord sont les mêmes. Quelques équipements sont ajoutés comme le toit ouvrant. Autre grande idée, la banquette arrière coulisse sur 42 centimètres (laissant une place aux jambes de immense à quasi nulle) pour atteindre la dernière rangée (quand même assez peu confortable) en option.

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    Nissan France espère que ce nouveau positionnement va permettre de conserver les parts de marché acquises ces dernières années. En étant précurseur, Nissan a pris de l’avance en Europe. Désormais, il faut résister aux contre-attaques.

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    L’an passé, 30 000 Qashqai, Qashqai +2 et X-Trail ont été immatriculés en France. Alors que la demande pour le X-Trail était en train de disparaître doucement, cette nouveauté avec l’intégration de l’offre Qashqai +2 devrait lui permettre d’accompagner le nouveau Qashqai vers cet objectif de rester à 30 000 ventes confondues.

    J’avais été conquis par les progrès dynamiques du Qashqai 2014 lors d’un récent essai. Si son grand frère X-Trail s’avère aussi plaisant à conduire, il devrait être une référence sur le marché plutôt restreint des 7 places.

  • Rencontre : BMW Série 4 Gran Coupé

    Rencontre : BMW Série 4 Gran Coupé

    Une cible : l’Audi A5 Sportback ! BMW a été doublé par son rival sur un marché qui n’existait pas il y a quelques années. Avec son nouveau « Coupé 4 portes », la marque bavaroise répond.

    L’Audi A4 transformée en coupé : Audi A5. L’Audi A5 transformée en berline 5 portes : Audi A5 Sportback. Et le succès fut au rendez-vous.

    Réponse de BMW… La Série 3 transformée en coupé : BMW Série 4. La BMW Série 4 transformée en berline 5 portes : BMW Série 4 Gran Coupé.

    Une berline fruit de la transformation d’un coupé émanant d’une berline ? La Série 4 Gran Coupé est-elle une Série 3 ? De loin, oui. Un client attiré par l’un des modèles regardera forcément l’autre.

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    Mais l’idée d’une Série 4 Gran Coupé permet de bénéficier d’un choix supplémentaire. Plus de dynamisme, autant visuellement que dynamiquement avec une caisse plus basse et plus large malgré un léger embonpoint. De quoi être diamétralement opposé d’une Série 3 Gran Turismo.

    La Série 4 Gran Coupé se destine à une clientèle qui rêve d’un coupé mais qui ne peut se passer du confort des portes arrière.

    BMW invente cette nouvelle carrosserie pour conquérir les premiers clients des Audi A5 Sportback. Si les bons de commandes se remplissent, l’idée sera validée. Mais l’investissement va réclamer quelques dizaines de milliers de nouveaux clients.

  • Rencontre : BMW i8

    Rencontre : BMW i8

    La merveilleuse BMW Série 8 voit enfin une descendance arriver… Avec cette i8, BMW abandonne le V12 pour une solution plus ancrée dans cette nouvelle décennie : une combinaison d’un moteur électrique et d’un (petit) moteur essence.

    Habitacle en fibre de carbone, carrosserie en aluminium, l’i8 prend la forme d’un coupé 2+2, large et bas, et affiche 1 490 kilogrammes sur la balance.

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    Sous le capot avant, le moteur électrique puise son énergie dans les batteries située dans le tunnel central. Il développe 96 kW (131 chevaux) avec un couple de 250 Nm. La puissance est transmise aux roues avant via une boîte de vitesses à deux rapports. La batterie offre une capacité de 5kW/h.

    Derrière les sièges arrière, un moteur 3 cylindres (surnommé baby 6 chez BMW) de 1,5 litre de cylindrée profite de deux turbos pour ajouter 170 kW (231 chevaux) à l’ensemble. Les 320 Nm de couple sont transmis aux roues arrière par une boîte de vitesses automatique à six rapports.

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    Ce système hybride peut fonctionner de concert en quatre roues motrices ou uniquement sur un mode électrique.

    Présentée avec une teinte noire soulignée de traits bleus, la BMW i8 est discrète avec une réelle tendance futuriste qui l’a différencie largement des autres sportives qui peuvent lui être comparés autour de son tarif annoncé à 128 000 euros.

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    A l’intérieur, l’utilisation de plusieurs confections de cuirs, sur les sièges et le tableau de bord, est flatteuse. Le tableau de bord conserve le patrimoine génétique de BMW avec une console centrale doucement tournée vers le conducteur et le très bon système Connected Drive.

    A plus une moins une cinquantaine d’exemplaires, BMW espère en vendre une centaine par an en France. Les anciens possesseurs de Porsche 911 Carrera 4, Audi R8, Aston Martin Vantage et Ferrari 458 Italia sont clairement visés.

  • Rencontre : BMW 3.0 CSL

    Rencontre : BMW 3.0 CSL

    BMW Classic présente régulièrement de belles réalisations au BMW George V à Paris. En ce moment, une magnifique BMW 3.0 CSL est exposée au milieu des Série 2, Série 4, M6 et i3…

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    Dans les années 1970, BMW lance le coupé 3.0 CS. Mais avec 180 chevaux et 1 400 kilogrammes, elle ne se montre pas aussi compétitive qu’une Porsche 911. A Munich, on décide alors de développer un modèle plus léger pour contrer les autres sportives.

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    BMW Motorsport, nouvellement créé, est en charge d’alléger la voiture et de gagner quelques chevaux. La CSL (L pour Leichtbau, structure légère en français) est destinée à servir de base à une homologation en Groupe 2.

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    La carrosserie est affinée, les portes, le capot et le coffre sont en aluminium. La direction assistée est supprimée, l’insonorisation et le traitement anticorrosion sont éliminés. L’allégement atteint 181 kg. Les jantes sont élargies à sept pouces, des élargisseurs d’ailes sont installés. De nouveaux amortisseurs plus fermes sont installés avec un différentiel autobloquant. Dans un second temps, les carburateurs sont échangés contre l’injection pour gagner un peu de puissance à 200 chevaux.

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    Avec un kit aérodynamique devenu légendaire, la « 3.0 CSL Batmobile » s’illustra aussi sur circuits avec un titre européen en 1973 et quelques victoires aux Etats-Unis. Elle fut même la base d’une Art Car.

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