En septembre 1990, tandis qu’il est questionné en marge d’un Grand Prix de la Formule 1, Ayrton Senna lance : « My biggest error? Something that is to happen yet. »
Étiquette : Sport
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Un « R » avec une croix ?
Oubliez l’emballement médiatique qui porte certaines disciplines du sport automobile. Mettez tout à plat et regardez simplement des courses avec un œil neuf. Quel est votre nouveau championnat préféré ? Le « World RX » !
Evidemment, c’est pousser l’exercice un peu loin… On sait tous que rien ne remplace l’excitation des 24 Heures du Mans, du Grand Prix de Monaco, des 500 Miles d’Indianapolis, du Col de Turini ou d’Ouninpohja. Mais le rallycross est quand même la discipline ultime du sport automobile.
Le rallycross semble tout droit sorti de l’esprit d’un concepteur de jeu vidéo
Prenez des voitures qui ressemblent à de vraies voitures avec des performances à couper le souffle, des départs en ligne et des courses en peloton de seulement trois minutes, des circuits mêlant asphalte et terre… C’est comme si un concepteur de jeux vidéo avait eu l’idée de transposer le truc le plus fun sur console en une réelle épreuve sportive… Sauf que ces courses existaient avant MS-DOS !
Oubliez les WRC, elles ne pourraient résister à la puissance des « Supercars » alignées en rallycross… Oubliez même les F1 sur un départ arrêté. Aucune autre voiture sur quatre roues munie d’une direction (ça élimine les dragsters !) n’est capable d’atteindre 100 km/h plus vite !
Depuis l’an passé, le rallycross a gagné un label Championnat du Monde FIA et une marque World RX. Plusieurs marques sont plus ou moins directement impliquées avec les Audi S3, Volkswagen Polo, Peugeot 208, DS 3 et Ford Fiesta.
Les RX Supercars peuvent être équipées d’un moteur 1,6 litre ou 2,0 litres turbocompressé avec une bride de 45 mm capable de délivrer 600 chevaux et 900 Nm de couple. Pour contenir les coûts, la transmission à quatre roues motrices est couplée à une commande séquentielle manuelle et le traction control est interdit. Avec 1320 kg minimum sur la balance, les voitures atteignent 100 km/h en moins de deux secondes.
Dix-huit pilotes devraient disputer toute la saison… avec le passage d’invités sur chaque manche. Des, MINI, des Subaru, Citroën C4 et Ford Focus sont déjà annoncées. Des noms ? Petter Solberg, Champion du Monde en titre, Tanner Foust, Topi Heikkinen, Timmy Hansen, Andreas Bakkerud, Anton Marklund, Mattias Ekström, Manfred Stöhl et notre petite français : Davy Jeanney. L’an passé, Ken Block, Jacques Villeneuve et Sébastien Loeb étaient aussi venus se frotter aux spécialistes.
Première des treize manches ce week-end au Portugal… Et ce sera en direct sur L’Equipe 21 !
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L’arrivée d’Aston Martin en F1 !
L’histoire sportive d’Aston Martin est très étroitement liée à l’endurance et au GT… La marque anglaise a pourtant fait une apparition en Formule 1 à la fin des années 1950.
Et si l’implication d’Aston Martin en F1 est si peu connue, c’est en grande partie à cause de l’engagement de l’équipe de David Brown sur les autres circuits. Le développement de la DBR4/250 a pris plus de trois ans, en pleine révolution du règlement technique.
Car à force de multiplier les programmes, Aston Martin a fini par manquer ses rendez-vous. En 1959, la marque a gagné Le Mans et s’est lancé en F1.
Par la force des choses, la DBR4/250 reprenait de nombreux éléments d’autres Aston Martin. Le train avant était hérité de la DB4, sortie l’année précédente. A l’arrière, un axe de Dion reprenait la technologie utilisée pour Le Mans. Et le moteur 6 cylindres en ligne de 2 493 cm3, situé à l’avant, était une production basée sur le 3,7 litres de série. Sa puissance était de 260 chevaux à près de 8 000 tours/minute.
La DBR4/250 a fait ses débuts en compétition lors du BRDC International Trophy à Silverstone, une épreuve hors championnat. La deuxième place de Roy Salvadori laissait présager d’un bel avenir…
Mais trop lourde et manquant de puissance, la DBR4/250 n’a jamais été en mesure de jouer la victoire de la moindre course du Championnat du Monde. Et alors que les autres écuries commençaient à placer le moteur à l’arrière, l’Aston Martin s’avérait totalement dépassée.
En 1960, la DB5 (évolution de la DBR4/250) continuait d’afficher de piètres performances. Après six Grands Prix (avec Roy Salvadori et Carroll Shelby en 1959, puis Salvadori et Maurice Trintignant en 1960), le projet fut abandonné pour donner davantage de moyens au programme de voitures de sport.
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Le retour d’Alfa Romeo en sport automobile !
Le 24 juin, Alfa Romeo officialisera la production de nouveaux modèles pour accompagner une gamme – pour le moment – restreinte aux MiTo, Giulietta et 4C. Ce sera un nouveau pas pour la marque, qui a fait son retour en sport automobile cette saison.
Oui, l’avenir d’Alfa Romeo devrait prochainement passer par un engagement en sport automobile. Depuis le début d’année, le logo au biscione figure en bonne place sur la SF15-T, la monoplace que la Scuderia Ferrari aligne en Championnat du Monde de F1.
Des Alfa Romeo 4C sont également visibles en voitures de sécurité sur les manches de WTCC et de Superbike… On sait qu’Alfa est dragué par le WTCC pour faire un retour en compétition en Tourisme. Le DTM pourrait être une autre éventualité.
A moins que la marque italienne ne succombe à l’énorme intérêt que les constructeurs ont actuellement pour les 24 Heures du Mans !
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Dakar 2016 : Lima – Salta – Rosario
Chaque année, le Dakar doit se renouveler pour offrir de nouveaux défis aux concurrents et des images toujours plus spectaculaires aux téléspectateurs. Pour 2016, Buenos Aires est abandonnée… Le départ sera donné de Lima au Pérou et, après la traversée de la Bolivie, l’arrivée sera jugée à Rosario en Argentine.
Contrairement aux dernières éditions qui permettaient aux équipes de se mettre dans le rythme en quittant Buenos Aires par des spéciales plutôt faciles, l’édition 2016 pourrait punir les moins bien préparés dès les premières heures. A peine quittée Lima, les longs cordons de dunes du désert d’Ica devraient donner un premier avantage aux spécialistes du franchissement.
La mi-course se passera en Bolivie. Sur les altiplanos, les conditions atmosphériques joueront un grand rôle. Le lac Titicaca et le salar d’Uyuni fourniront les images à donner envie de participer à l’édition suivante !
Si le parcours n’est pas encore figé, on peut s’attendre à d’autres difficultés côté argentin, sur la route de Salta et Rosario.
Prochain rendez-vous le 15 mai pour l’ouverture des inscriptions. Le 1er novembre, la liste sera close. Le 18 novembre, le parcours et les engagés seront dévoilés à Paris. Départ de la course de Lima le 3 janvier, arrivée à Rosario le 16.
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La Nordschleife se prive des GT3 et GT4
Un drame a coûté la vie à un spectateur lors d’une course de VLN hier. Contrairement à beaucoup d’autres sites, j’ai décidé de ne pas diffuser la moindre image de l’accident qui implique Jann Mardenborough. Si vous voulez en voir, vous en trouverez sans peine !
Jann est un talent exceptionnel. Détecté par la GT Academy, il sera au départ des 24 Heures du Mans au volant de la Nissan GT-R LM Nismo LM P1. Engagé dans une course de VLN, le championnat d’endurance du Nurburgring, sa Nissan GT-R Nismo GT3 a décollé à Flugplatz avant de terminer sa course au milieu des spectateurs. L’un d’eux est décédé. Mardenborough a passé la nuit à l’hôpital avant d’être autorisé à en sortir.
En conséquence, la fédération allemande a décidé d’interdire, jusqu’à nouvel ordre, l’engagement des classes de véhicules les plus rapides sur la Nordschleife. Les SP7, SP8, SP8T, SP9, SP10, SP et SP-Pro-X ne pourront plus se présenter au départ. Cela implique la disparition des GT3 et GT4 du VLN et des 24 Heures du Nurburgring qui auront lieu les 16 et 17 mai.
Il faut rappeler qu’une manche du FIA WTCC se déroulera sur la Nordschleife le même week-end.
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Le Tour de Corse va retrouver son rang !
Histoires de politique, puis opportunité exceptionnelle d’avoir un Rallye de France chez Sébastien Loeb… Le Tour de Corse a vécu quelques années éloignées du Championnat du Monde des Rallyes. En 2015, il devrait faire son retour au plus haut niveau !
Non organisé en 2009 au nom d’une alternance qui n’a jamais été vraiment appliquée, le Rallye de France a retrouvé sa place au calendrier du Championnat du Monde des Rallyes en 2010, en Alsace. Cette édition incroyable, avec une marée humaine qui a porté Sébastien Loeb vers le titre mondial, restera dans l’histoire du WRC. Mais, petit à petit, l’épreuve a perdu de sa superbe. Et, il y a quelques jours, les collectivités locales ont voté une forte diminution, voire une suppression, des budgets accordés pour l’organisation…
Contrairement à la F1, le WRC ne devrait pourtant disparaître du territoire français (et je ne parle pas du Monte-Carlo !). La Collectivité Territoriale de Corse a déjà réagi. J’ai pu voir passer l’ordre de jour de la session des 5 et 6 février. L’objet est ‘Financement par la Collectivité Territoriale de Corse de l’organisation du 58e Tour de Corse Automobile 2015 « WRC »’.
Dans le rapport du Président du Conseil Exécutif de Corse, il est question d’une sollicitation du Président de la FFSA à hauteur de 700 000 euros pour un budget total de 2 millions d’euros.
Actuellement inscrit au Championnat d’Europe, le Tour de Corse changerait de date et de format : du 1er au 4 octobre, l’itinéraire traverserait la Haute-Corse et la Corse-du-Sud dans un rallye en ligne, pourtant peu applicable à la réglementation 2015 du WRC.
Un an sur deux, les villes d’Ajaccio, Bastia, Calvi, Corte et Porto-Vecchio seraient traversées et le rapport fait état de 250 véhicules (Là encore, loin des standards du WRC)…
Mais qu’importe ! Le Tour de Corse de retour en Championnat du Monde des Rallyes serait une extraordinaire nouvelle. Le Tour de Corse est inscrit dans le patrimoine du sport automobile mondial et on ne peut que se réjouir de le voir revenir au calendrier du WRC !
Pour rêver un peu, voici dix minutes du Tour de Corse 1986, à l’époque du Groupe B, avant le terrible accident qui a bouleversé l’histoire de la discipline.
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La GoPro, c’était mieux avant. Petit florilège de GoPro Vintage.
Depuis une dizaine d’années, un phénomène est arrivé dans nos sports les plus extrêmes. Internet permettant un partage plus facile et plus rapide des vidéos, tout le monde ou presque s’est mis à se filmer dans ses exploits. VTT, surf, parapente, rallyes : tous les sports aquatiques, extrêmes, mécaniques y ont droit. La marque GoPro a facilité l’accès aux caméras miniatures mais à une autre époque, les systèmes étaient plus archaïques, plus encombrants. Voici un petit florilège de GoPro vintage, sans que cet article ne soit un billet sponsorisé. ;-)
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Essai Mazda MX-5 Open Race : Sunday Cup
Il y a bien quelque chose que j’envie aux Britanniques… C’est leur faculté à pouvoir rouler sur circuit, près de chez eux, avec un minimum de préparation. Vous prenez une voiture, un engagement à une course amicale et vous voici en piste !
C’est l’essence même du sport automobile : il y a évidemment le plus haut niveau, la technologie et le talent… Il y a aussi la base, l’envie et le plaisir.
La course club est à l’image de notre pétanque dans le sud de la France. On arrive, on s’amuse et on se donne rendez-vous au prochain départ.
Mazda l’a bien compris. Et lorsque l’on possède la MX-5 dans sa gamme, il n’y a rien de plus simple que de proposer un véhicule de pur plaisir pour la piste.
L’idée est arrivée pour les 20 ans de son roadster. Un challenge commercial a été proposé à tous les concessionnaires d’Europe. Les 135 les plus performants provenant de 22 filiales ont été invités à piloter les 30 MX-5 Open Race conçus spécialement pour l’événement organisé à Adria en Italie (gagné par les Britanniques devant les Français).
La MX-5 2 litres 160 chevaux est modifiée pour la course. Les éléments superflus (et lourds) sont déposés. La suspension est dotée de nouveaux ressorts, d’amortisseurs et de supports spécifiques à la compétition. Un module de gestion moteur et une ligne d’échappement accompagnent ces évolutions avec un arceau-cage boulonné et un extincteur. Le poids à vide tombe à 1 070 kg. Rien d’exceptionnel dans les chiffres… Juste du plaisir.
Depuis, la trentaine d’Open Race roule pour le plaisir des pilotes. Sur le Circuit de la Ferté-Gaucher, deux étaient à notre disposition pour enchainer les virages.
Est-ce bien raisonnable ?
Casque sur la tête, installation dans l’habitacle, baquet et harnais. Il n’y a plus de garniture. Le volant compétition augmente encore l’immersion. Moteur en marche, la ligne d’échappement fait son office. Le bruit est très largement plus enivrant (et surtout plus fort) que sur la version de série.Première, deuxième… Aucune difficulté. Mis à par la gestion électronique (qui permet d’aller jusqu’à 7 000 tours/minute au lieu de 6 700), le plateau d’embrayage et le circuit de refroidissement de la transmission, rien ne diffère de l’ensemble moteur-boîte de série.
Ligne droite après la sortie des stands : troisième, quatrième et premier freinage. Là, disques et plaquettes sont des pièces spécifiques. Avec les pneus semi-slicks, le train avant guide parfaitement le petit cabriolet. Point de corde, réaccélération, la propulsion aide à faire pivoter la voiture.
Dans les parties les plus rapides, on ne prend jamais des vitesses folles. Mais chaque changement de direction est un petit régal. Un tour, deux tours, trois tours, on prend confiance et on apprécie de plus en plus cette faculté à aller chercher les points de corde et l’accélération dans une longue courbe ouverte.
N’importe quel détenteur d’un permis de conduire possède la capacité d’emmener cette voiture de course. Trois pédales, un volant, une facilité digne d’une simple voiture de série… Et un circuit sans gros piège. C’est le plaisir évident de l’automobile sportive, le casque au vent et en sécurité.
Olivier Panis n’est pas fait comme nous
Pilote Mazda en Trophée Andros, Olivier Panis (pour les plus jeunes, il est le dernier vainqueur français d’un Grand Prix de F1 !) prend le volant et invite à découvrir le circuit d’une autre façon…Première, deuxième, troisième, quatrième… ça, je savais faire. Mais le premier point de freinage n’a plus rien à voir. Il braque beaucoup plus tôt pour faire tourner la voiture en s’appuyant sur l’accélérateur. La suite ? Une session de drift ! Cette fois, avec la maîtrise d’un ancien pilote de F1, on aimerait une quarantaine de chevaux supplémentaires. Mais la facilité est la même, surtout en passant une chicane comme une ligne droite (c’est facile de faire un temps quand on ne suit pas la ligne de course… ça explique les 13 secondes d’écart ?) !
La Mazda MX-5 était déjà une AUTO cult! La version Open Race est au diapason. De quoi passer des dimanches et des dimanches à boucler des tours de circuit !
Quelques données :
Moteur : essence 4 cylindres en ligne 16 soupapes
Cylindrée : 2,0 litres
Puissance : 160 chevaux (118 kW) à 7 000 tours / minute
Couple : 188 Nm à 5 000 tours / minute
Transmission : aux roues arrière
Pneumatiques : 225/605 R17 (slicks)
L/l/h (mm) : 4 020 / 1 720 / 1 245
Poids à vide : 1 070 kg
Vitesse maximale : 213 km/h (voiture de série)
0-100 km/h : 7,6 secondes (voiture de série) -
Photos : 24 Heures du Mans
Chaque année, la passion automobile mondiale converge vers une petite ville de la Sarthe. Nous sommes le 14 juin 2014, la vingt-quatrième de l’année. Fernando Alonso donnera le départ des 24 Heures du Mans dès 15h00. Mais cette épreuve est aussi historique que contemporaine. Voici 91 années d’histoire résumés en quelques photos.
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La folie des 24 Heures du Mans
Il paraît qu’il existe trois courses automobiles qui surpassent toutes les autres… Trois courses aux styles très différents qui permettent de vivre pleinement ce qu’est la course automobile sur un circuit. Parmi ces trois rendez-vous incontournables chaque année, il y en a un en France : les 24 Heures du Mans !
Trois courses résument l’essence du sport automobile : le Grand Prix de Monaco de F1, les 500 Miles d’Indianapolis (qui se déroulent le même week-end !) et les 24 Heures du Mans.
J’avoue que j’ai ne suis jamais allé à l’Indy 500… J’ai pu découvrir le Grand Prix de Monaco ces deux dernières années… Mais l’événement et les à-côtés surpassent la passion du sport automobile. La vraie passion de la compétition, je la retrouve aux 24 Heures du Mans.
Vers le sommet d’un cycle
Le développement de l’engagement des constructeurs en sport automobile a créé des cycles. En F1, en rallye et en endurance, les équipes officielles arrivent, gagnent ou perdent, et s’en vont. Chaque catégorie connaît un âge d’or puis une période de disette. En endurance, donc aux 24 Heures du Mans, l’âge d’or commence !
Il y a eu l’ère Audi… Les duels Audi / Peugeot, Audi / Toyota. Cette année, l’arrivée de Porsche et l’annonce de la participation de Nissan en 2015 font du double tour d’horloge un événement incontournable du sport auto.
Ça, c’est sur le papier… Sur le terrain, les 24 Heures du Mans sont bien plus qu’une simple course. Un circuit de plus 13 kilomètres, 250 000 spectateurs, un paddock grand comme un centre commercial régional, des terrains de camping qui reconstituent notre petite planète. Je pourrais en écrire un livre mais il faut se balader derrière les stands, voir le défilé des voitures de spectateurs plus ou moins bariolées, sentir (et sentir) l’ambiance, voir passer des LM P1-H ultra-technologiques et écouter des sons qui ne se ressemblent pas d’une voiture à une autre.
Il faut juste vivre les 24 Heures du Mans, une fois… ça suffit pour être atteint et vouloir revenir chaque année !
Je vous laisse… Les qualifications reprennent ce soir ;)