Catégorie : Actualités

  • Les voitures électrifiées les plus vendues en France

    Les voitures électrifiées les plus vendues en France

    Voici les chiffres d’immatriculations de voitures 100 % électrique et de PHEV en France durant le mois de février 2021.

    BEV
    1 Peugeot e-208 1 484
    2 Tesla Model 3 1 166
    3 Renault Zoe 1 074
    4 Renault Twingo 810
    5 FIAT 500e 645
    6 Kia e-Niro 567
    7 Peugeot e-2008 446
    8 Volkswagen ID.3 361
    9 Hyundai Kona 300
    10 Opel Corsa-e

    PHEV
    1 Peugeot 3008 1 104
    2 Renault Captur 817
    3 Citroën C5 Aircross 448
    4 Mercedes GLC 412
    5 DS 7 CROSSBACK 394
    6 Volvo XC40 371
    7 Ford Kuga 302
    8 Peugeot 508 280
    9 MINI Countryman 263
    10 BMW X5 262

    Source : AVERE.

  • Les trente constructeurs qui immatriculent le plus en Union Européenne

    Les trente constructeurs qui immatriculent le plus en Union Européenne

    Voici les chiffres de janvier 2021. Quels sont les constructeurs qui immatriculent le plus en Union Européenne ?

    1 Volkswagen 82 035

    2 Peugeot 56 641

    3 Toyota 47 743
    4 Renault 46 431
    5 BMW 44 332
    6 Skoda 43 010
    7 Mercedes 42 589

    8 Ford 37 156
    9 FIAT 32 627
    10 Audi 31 811
    11 Citroën 30 039

    12 Opel 27 879
    13 Dacia 27 568
    14 Kia 26 922
    15 Seat 25 507
    16 Hyundai 24 520
    17 Volvo 18 876
    18 Nissan 14 283

    19 Jeep 8 907
    20 MINI 8 308
    21 Mazda 6 898
    22 Porsche 4 259
    23 Lancia 4 051
    24 Mitsubishi 3 472
    25 Land Rover 3 423
    26 DS 2 545
    27 Smart 2 497
    28 Lexus 2 464
    29 Honda 2 460
    30 Alfa Romeo 1 626

    Source : ACEA. Ces données ne concernent que les membres de l’association.

  • Talbot Samba : les mêmes rotules de barre de connexion

    Talbot Samba : les mêmes rotules de barre de connexion

    Destinée à remettre Talbot à sa place sur l’échiquier de l’industrie automobile française, la Samba en sera la dernière production. Et pourtant, tout avait été fait pour rationaliser la production grâce à une base partagée avec d’autres modèles du groupe, les mêmes moteurs et notamment les mêmes rotules de barre de connexion.

    Conséquence d’un incroyable jeu de ventes et reventes visant à sauver Chrysler Europe et ses marques, dont Simca et Sunbeam, Talbot renaît sous la houlette du groupe PSA. Forte de l’Horizon, de la Tagora, du coupé Murena et du Rancho, la marque cherche à se développer avec l’arrivée d’une nouvelle petite voiture.

    La Samba est présentée en 1981. Elle hérite d’une base de coupé Peugeot 104 allongée de vingt centimètres et d’un air d’Horizon. La rationalisation est de mise. Sous le capot, la Samba récupère le moteur 1,1 litre développant 50 chevaux de la Peugeot 104 pour les LS et GL et le 1,4 litre de 72 chevaux pour la GLS. Les liaisons au sol héritent également des éléments de la 104 avec quatre roues indépendantes à ressorts hélicoïdaux et les mêmes rotules de barre de connexion.

    Ces rotules servent à assurer la rigidité et à absorber certains chocs. La barre de connexion va faire le lien entre les deux rotules de direction. La biellette est composée d’une rotule intérieure et d’une rotule de direction extérieure. Une pièce usée va entraîner l’usure des pneumatiques, une direction moins précise et des vibrations.

    Ces mêmes rotules se retrouvent sur la berline Tagora, les Peugeot 104, 205, 304, 305, 306, 309, 307, 504, 505, 604, Partner et chez Citroën sur des C15, ZX, Xsara, Visa, LNA, C4 et Berlingo. Et oui, la rotule de barre de connexion DELPHI convient à de tels modèles sortis dans les années 1970 et cette même pièce était encore disponible pour des voitures neuves des années 2010!

    Pour installer une rotule, sortez la précédente pièce en comptant bien le nombre de tours que vous effectuerez pour la dépose. Au moment de l’installation, faites le même nombre de tours avant de resserrer le boulon en bloquant la rotule grâce à deux clés plates. Il suffit ensuite de replacer la rotule dans le porte moyeu et de serrer l’écrou avec un cliquet.

    Deux ans après sa présentation, la GLS reçoit deux carburateurs pour porter la puissance du 1,4 litre à 80 chevaux alors qu’une Samba Rallye se veut plus radicale. Dépouillée de l’équipement superflu – l’autoradio n’est même pas proposé en option – elle culmine à 90 chevaux et atteint 190 km/h en vitesse de pointe. Sa déclinaison « compétition » fait le bonheur de nombreux pilotes amateurs, jusqu’à la production d’une Groupe B de 136 chevaux pour seulement 675 kilogrammes réalisée par l’intermédiaire de Peugeot Talbot Sport.

    L’arrivée tardive d’un cabriolet de 90 chevaux puis d’une nouvelle version d’entrée de gamme avec un moteur 1,0 litre de 45 chevaux ne permet pas d’inverser la triste tendance.

    A partir de 1984, et suite à deux longues grèves dans l’usine de Poissy, les ventes chutent lourdement. L’arrivée de la nouvelle Peugeot 205 casse l’élan de la Samba et la marque Talbot finit par s’éteindre une seconde fois.

  • Les 10 modèles les plus vendus en France en 2021

    Les 10 modèles les plus vendus en France en 2021

    Voici le détail des dix modèles les plus vendus en France depuis le début de l’année 2021

    1 – Peugeot 208

    La Peugeot 208 est une voiture de segment B commercialisée depuis 2019. Elle a été élue voiture de l’année 2020 et elle succède à la Peugeot 208 de première génération, produite de 2012 à 2019. Des Peugeot 208 sont assemblées à Trnava (République Tchèque) et Kénitra (Maroc).

    Nombre d’immatriculation : 16 014
    Part de marché : 6,2 %

    2 – Dacia Sandero

    La Dacia Sandero est une voiture de segment B commercialisée depuis 2021. Elle succède à la Dacia Sandero de deuxième génération, produite de 2012 à 2021. Des Dacia Sandero sont assemblées à Pitesti (Roumanie), Tanger et Casablanca (Maroc).

    Nombre d’immatriculation : 13 289
    Part de marché : 5,1 %

    3 – Peugeot 2008

    La Peugeot 2008 est une voiture de segment B-SUV commercialisée depuis 2019. Elle succède à la Peugeot 2008 de première génération, produite de 2013 à 2019. Des Peugeot 2008 sont assemblées à Vigo (Espagne) et Wuhan (Chine).

    Nombre d’immatriculation : 12 849
    Part de marché : 5,0 %

    4 – Renault Clio

    La Renault Clio est une voiture de segment B commercialisée depuis 2019. Elle succède à la Renault Clio de quatrième génération, produite de 2012 à 2019. Des Renault Clio sont assemblées à Bursa (Turquie), Novo Mestro (Slovénie) et Oran (Tunisie).

    Nombre d’immatriculation : 12 160
    Part de marché : 4,7 %

    5 – Citroën C3

    La Citroën C3 est une voiture de segment B commercialisée depuis 2016. Elle succède à la Citroën C3 de deuxième génération, produite de 2009 à 2016. Des Citroën C3 sont assemblées à Trnava (République Tchèque) et Oran (Tunisie).

    Nombre d’immatriculation : 11 199
    Part de marché : 4,3 %

    6 – Peugeot 3008

    La Peugeot 3008 est une voiture de segment C-SUV commercialisée depuis 2016. Elle a été élue voiture de l’année 2017 et elle succède à la Peugeot 3008 de première génération, produite de 2009 à 2016. Des Peugeot 3008 sont assemblées à Sochaux (France), Oran (Tunisie), Walvis Bay (Namibie) et Gurun (Malaysie).

    Nombre d’immatriculation : 8 843
    Part de marché : 3,4 %

    7 – Renault Captur

    La Renault Captur est une voiture de segment B-SUV commercialisée depuis 2019. Elle succède à la Renault Captur de première génération, produite de 2013 à 2019. Des Renault Captur sont assemblées à Valladolid (Espagne) et Wuhan (Chine).

    Nombre d’immatriculation : 8 422
    Part de marché : 3,3 %

    8 – Toyota Yaris

    La Toyota Yaris est une voiture de segment B commercialisée depuis 2020. Elle succède à la Toyota Yaris de troisième génération, produite de 2011 à 2020. Des Toyota Yaris sont assemblées à Onnaing (France) et Kanegasaki (Japon).

    Nombre d’immatriculation : 6 972
    Part de marché : 2,7 %

    9 – Peugeot 308

    La Peugeot 308 est une voiture de segment C commercialisée depuis 2013. Elle succède à la Peugeot 308 de première génération, produite de 2007 à 2013. Des Peugeot 308 sont assemblées à Sochaux (France) et Wuhan (Chine).

    Nombre d’immatriculation : 5 665
    Part de marché : 2,2 %

    10 – Renault Twingo

    La Renault Twingo est une voiture de segment A commercialisée depuis 2014. Elle succède à la Renault Twingo de deuxième génération, produite de 2007 à 2014. Des Renault Twingo sont assemblées à Novo Mesto (Slovénie).

    Nombre d’immatriculation : 5 197
    Part de marché : 2,0 %

  • Voiture de l’Année : tous les podiums depuis 1964 !

    Voiture de l’Année : tous les podiums depuis 1964 !

    Les podiums de l’élection de la voiture de l’année depuis sa création.

    Year Winner Points Second place Points Third place Points
    1964 Rover 200 76 Mercedes 600 64 Hillman Imp 31
    1965 Austin 1800 78 Autobianchi Primula 51 Ford Mustang 18
    1966 Renault 16 98 Rolls-Royce Silver Shadow 81 Oldsmobile Toronado 59
    1967 FIAT 124 144 BMW 1600 69 Jensen FF 61
    1968 NSU Ro 80 197 FIAT 125 133 Simca 1100 94
    1969 Peugeot 504 119 BMW 2500/2800 77 Alfa Romeo 1750 76
    1970 FIAT 128 235 Autobianchi A112 96 Renault 12 79
    1971 Citroën GS 233 Volkswagen K70 121 Citroën SM 105
    1972 FIAT 127 239 Renault 15/17 107 Mercedes 350SL 96
    1973 Audi 80 114 Renault 5 109 Alfa Romeo Alfetta 95
    1974 Mercedes 450SE 115 FIAT X1/9 99 Honda Civic 90
    1975 Citroën CX 229 Volkswagen Golf 164 Audi 50 136
    1976 Simca 1307-1308 192 BMW 3 Series 144 Renault 30 TS 107
    1977 Rover 3500 157 Audi 100 138 Ford Fiesta 135
    1978 Porsche 928 261 BMW 7 Series 231 Ford Granada 203
    1979 Simca-Chrysler Horizon 251 FIAT Ritmo 239 Audi 80 181
    1980 Lancia Delta 369 Opel Kadett 301 Peugeot 505 199
    1981 Ford Escort Mk.III 326 FIAT Panda 308 Austin Metro 255
    1982 Renault 9 335 Opel Ascona 304 Volkswagen Polo 252
    1983 Audi 100 410 Ford Sierra 386 Volvo 760 157
    1984 FIAT Uno 346 Peugeot 205 325 Volkswagen Golf 156
    1985 Opel Kadett 326 Renault 25 261 Lancia Thema 191
    1986 Ford Scorpio 337 Autobianchi Y10 291 Mercedes-Benz 200-300E 273
    1987 Opel Omega 275 Audi 80 238 BMW 7 Series 175
    1988 Peugeot 405 464 Citroën AX 252 Honda Prelude 234
    1989 FIAT Tipo 356 Opel Vectra 261 Volkswagen Passat 194
    1990 Citroën XM 390 Mercedes-Benz SL 215 Ford Fiesta 214
    1991 Renault Clio 312 Nissan Primera 258 Opel Calibra 183
    1992 Volkswagen Golf 276 Opel Astra 231 Citroën ZX 213
    1993 Nissan Micra 338 FIAT Cinquecento 304 Renault Safrane 244
    1994 Ford Mondeo 290 Citroën Xantia 264 Mercedes-Benz C 192
    1995 FIAT Punto 370 Volkswagen Polo 292 Opel Omega 272
    1996 FIAT Bravo/Brava 378 Peugeot 406 363 Audi A4 246
    1997 Renault Mégane Scénic 405 Ford Ka 293 Volkswagen Passat 248
    1998 Alfa Romeo 156 454 Volkswagen Golf 266 Audi A6 265
    1999 Ford Focus 444 Opel Astra 269 Peugeot 206 248
    2000 Toyota Yaris / Yaris Verso 344 FIAT Multipla 325 Opel Zafira 265
    2001 Alfa Romeo 147 238 Ford Mondeo 237 Toyota Prius 229
    2002 Peugeot 307 286 Renault Laguna 244 FIAT Stilo 243
    2003 Renault Mégane 322 Mazda 6 302 Citroën C3 214
    2004 FIAT Panda 281 Mazda 3 241 Volkswagen Golf 241
    2005 Toyota Prius 406 Citroën C4 267 Ford Focus 228
    2006 Renault Clio 256 Volkswagen Passat 251 Alfa Romeo 159 212
    2007 Ford S-Max 235 Opel Corsa 233 Citroën C4 Picasso 222
    2008 FIAT 500 385 Mazda 2 325 Ford Mondeo 202
    2009 Opel Insignia 321 Ford Fiesta 320 Volkswagen Golf 223
    2010 Volkswagen Polo 347 Toyota iQ 337 Opel Astra 221
    2011 Nissan Leaf 257 Alfa Romeo Giulietta 248 Opel Meriva 244
    2012 Opel Ampera / Chevrolet Volt 330 Volkswagen up! 281 Ford Fiesta 256
    2013 Volkswagen Golf 414 Toyota GT-86 / Subaru BRZ 202 Volvo V40 189
    2014 Peugeot 308 307 BMW i3 223 Tesla Model S 216
    2015 Volkswagen Passat 340 Citroën C4 Cactus 248 Mercedes-Benz Classe S 221
    2016 Opel Astra 312 Volvo XC90 294 Mazda MX-5 202
    2017 Peugeot 3008 319 Alfa Romeo Giulia 296 Mercedes-Benz Classe E 197
    2018 Volvo XC40 325 SEAT Ibiza 242 BMW Série 5 226
    2019 Jaguar I-Pace 250 Alpine A110 250 Kia Ceed 247
    2020 Peugeot 208 281 Tesla Model 3 242 Porsche Taycan 222
    2021 Toyota Yaris 266 FIAT 500 240 Cupra Formentor 239
  • Hannu Mikkola : champion pour l’ensemble de sa carrière

    Hannu Mikkola : champion pour l’ensemble de sa carrière

    Est-ce que le rallye serait ce qu’il est aujourd’hui en Finlande sans Hannu Mikkola ? Le Champion du Monde 1983 fut l’un des pères fondateurs du concept des Flying Finns.

    Étalée sur trois décennies, sa carrière au plus haut niveau avait d’abord eu bien du mal à décoller : la faute à une grave dépendance à l’alcool qu’il confessait bien volontiers. Comme pour montrer la voie à ceux qui ne pensent plus pouvoir s’en sortir, il répétait qu’il n’avait plus bu une goutte d’alcool depuis 1976. Cette décision et celle de suivre Stuart Turner chez Ford furent celles qui ont définitivement lancé sa carrière.

    Hannu Mikkola était l’archétype de ce que l’on verra chez tous les futurs champions finlandais : invincible à domicile, intouchable en Grande-Bretagne et rapide partout ailleurs. Vainqueur de sept Rallyes des 1000 Lakes (4 depuis la création du Championnat du Monde), quatre fois vainqueur du RAC, Mikkola s’est aussi imposé sur des épreuves longues distances comme le Londres-Mexico ou le Safari Rally où il fut le premier résident non-africain à monter sur la plus haute marche du podium.

    Vice-Champion 1979 et 1980, il est le premier pilote de pointe à croire au projet Audi avec sa quatre roues motrices Quattro. Troisième du championnat 1981 alors qu’Ari Vatanen devient le premier Finlandais Champion du Monde, il termine encore troisième en 1982 avec de gros problèmes de fiabilité. En quand, enfin, Lancia décide d’abandonner le titre pilotes pour célébrer celui des constructeurs, Hannu Mikkola se trouve récompensé. En 1983, il n’était plus le plus rapide, mais ce titre vient saluer l’ensemble d’une carrière. Troisième fois vice-champion en 1984 avec un record de victoires mondiales à l’époque (18), il continuera encore de rouler épisodiquement durant une dizaine d’années.

    Vivant entre sa Finlande et la Floride où il passait la moitié de son temps à jouer au golf, il avait été admis au Hall of Fame du rallye en 2011.

  • Iain Faulkner, artiste contemplatif

    Iain Faulkner, artiste contemplatif

    Des hommes de dos entourés de voitures légendaires. L’homme, anonyme, objet central mais caché, est une figure de l’oeuvre d’Iain Faulkner. Il agit comme s’il était le spectateur qui regarde la même scène.

    « Mes principales influences artistiques sont Hopper et Vermeer pour leur travail sur la lumière permettant de capturer des moments calmes et contemplatifs », raconte le peintre. « Pour moi, il est important de toujours regarder autant d’art que possible et de visiter les musées et les galeries d’art. »

    Les peintures de Faulkner sont concernées par la représentation d’images fortes et puissantes reposant sur l’impact visuel. Il s’agit de capturer des moments calmes et contemplatifs, des échanges intimes, de la solitude, parfois de la mélancolie, accentués dans leur résonance par l’utilisation du clair-obscur.

    « Je travaille sur le thème AM/PM, où des moments tranquilles et contemplatifs sont volés au début et à la fin de la journée depuis divers endroits allant des plages écossaises aux balcons de grandes villes avec une forte identité. »

    Iain Faulkner est né à Glasgow en 1973. Il est diplômé de la Glasgow School of Art en beaux-arts.

     

  • Cinq montres à tachymètre

    Cinq montres à tachymètre

    Tag Heuer Carrera

    Créée en 1963, la collection Carrera fut la première chez Heuer à disposer de son propre nom de marque. La Carrera représentait une avancée en termes de design. Inspiré par les pilotes et les fans de sports automobiles, Jack Heuer avait besoin d’un nom qui évoque parfaitement l’esprit de la course automobile. Quoi de mieux alors que le nom Carrera, emprunté à la légendaire Carrera Panamericana ?

    Jack Heuer estimait que le nom Carrera, facile à prononcer et identifiable partout dans le monde, illustrait bien la rupture vis-à-vis des chronographes existants. La première Carrera 12 était animée par le calibre Valjoux 72, aussi installé dans la Rolex Daytona. Le vif succès remporté par la Heuer Carrera ouvrit la voie à d’autres succès.

    Le design du chronographe a évolué au fil des ans tout en restant fidèle à l’esprit de la collection. Avec le tachymètre, dans la série des « Carrera Sport », mon choix 2021 se porte sur la CBN2A1B.BA0643 : cadran noir et compteurs noirs sur un calibre Manufacture Heuer Calibre 02.

    Tarif : 5 450 euros

    Omega Speedmaster

    Pour tous, c’est la Moonwatch. Et pourtant, lors de son développement, l’Omega Speedmaster était pensée pour les pilotes de course !

    Le surnom « Moonwatch » fut attribué à la Speedmaster lorsqu’en 1962 la NASA l’a soumise à une batterie de tests. Omega est sorti vainqueur d’une finale face à une Bulova, une Longines-Wittnauer, une Rolex et une Waltham.

    Si le design a évolué au fil de génération, il est récemment revenu à un dessin très proche des années 1960. Mon choix se porte sur la Moonwatch Professionnal Co-Axial Master Chronometer Chronograph 42 mm 310.30.42.50.01.002.

    Tarif : 7 000 euros (tarif de base à 4 700 euros).

    Rolex Cosmograph Daytona

    C’est le plus célèbre, le plus emblématique. Commercialisé depuis 1963, il aurait dû s’appeler « Le Mans »… Mais pour mieux pénétrer le marché américain, Rolex a choisi Daytona. Et, à partir de 1964, tous les vainqueurs des 24 Heures de Daytona l’ont reçu en dotation.

    La Rolex Daytona est sans nul doute la montre sportive de collection par excellence et le chronographe contemporain le plus populaire au monde. Les Daytona vintage ont d’ailleurs un charme qui les rend uniques et des tarifs qui battent des records lors de chaque transaction.
    La Daytona reste un chronographe qui séduit au-delà du monde du sport automobile. Problème : la production est très, très largement inférieure à la demande. Il est impossible de s’en procurer un exemplaire neuf et les prix de l’occasion sont indécents.

    Mon choix 2021 est une Cosmograph Daytona Or Gris 116519LN.

    Tarif : 37 100 euros (tarif de base à 12 400 euros).

    Zenith El Primero

    En 1969, Zenith écrit une page d’histoire de l’horlogerie. La marque suisse présente le tout premier chronographe automatique au monde, baptisé El Primero.

    Le calibre référencé 3019 PHC est un véritable chef-d’œuvre qui pose les bases de la famille de mouvements El Primero. Les composants pour la fonction chronographe sont directement intégrés au calibre. Résultat : le mouvement est plus fin que la plupart des calibres chronographes à remontage manuel de l’époque avec une fréquence d’oscillation de 36 000 alternances par heure.

    Moins enclin au marketing, Zenith a perdu la main face aux mastodontes Rolex, Tag ou Omega, mais l’El Primero revient à la mode auprès d’un public de connaisseurs.

    Mon choix 2021 : Chronomaster El Primero Open 03.2040.4061/69.M2040

    Tarif : 9 200 euros (tarif de base à 7 800 euros)

    Chopard Mille Miglia

    Sans atteindre la notoriété d’une Daytona, la Mille Miglia est aussi une montre qui est devenue historique dans le monde du sport automobile grâce au partenariat de la maison Chopard avec les organisateurs de l’épreuve italienne voulu par Karl-Friedrich Scheufele.

    Mouvement certifié par le COSC sur base de Valjoux, design vintage modernisé, la Mille Miglia reprend tous les codes.

    Mon choix 2021 : Mille Miglia Classic Chronograph 168589-3003

    Tarif : 5 500 euros (tarif de base 4 930 euros)

  • L’Opel Corsa-e en tête du Championnat E-Rallye FIA !

    L’Opel Corsa-e en tête du Championnat E-Rallye FIA !

    Premier rallye : première victoire ! Confiée à Artur Prusak et Thierry Benchetrit par l’équipe française ÉQUIPE BLEUE, la nouvelle Opel Corsa-e se place déjà en tête du Championnat E-Rallye FIA après un succès sur les routes islandaises.

    Créé au début des années 2000 pour promouvoir les énergies alternatives dans le sport automobile, le Championnat E-Rallye est devenu 100 % électrique depuis 2017, sous l’impulsion de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA). Cette compétition, réservée aux voitures strictement de série, combine un rallye de régularité chronométré au dixième de seconde à une course d’efficience où chaque Wh est comptabilisé.

    Première manche du calendrier 2020, l’eRally Iceland proposait un parcours de 703 kilomètres, dont 407 kilomètres de régularité répartis sur 21 zones distinctes.

    Déjà vainqueurs de l’édition 2019 organisée autour de Reykjavik, Artur Prusak et Thierry Benchetrit avaient choisi la nouvelle Opel Corsa-e pour défendre leur titre. Ils ont dominé la concurrence à partir de la troisième des cinq étapes – réparties sur moins de 48 heures – pour gagner le classement Régularité.

    L’Opel Corsa-e s’est également montrée plus efficiente que le reste du plateau en ne consommant que 15,11 kWh / 100 km de moyenne tout au long de l’itinéraire imposé.

    Au cumul des deux classements, Artur Prusak, Thierry Benchetrit et l’Opel Corsa-e s’imposent avec une avance conséquente.

    « Dans cette discipline, il est primordial de pouvoir compter sur une voiture dynamique, agile et très efficiente », explique Artur Prusak double champion international en 2015 et 2016. « Nous avons dû rouler à des vitesses soutenues, avec du relief et de nombreuses relances. Le châssis était parfait et confortable et la sobriété a fait la différence. En ne consommant que 15,11 kWh / 100 km, en incluant les charges, nous avons été meilleurs que tous les autres équipages. Cette première expérience avec l’Opel Corsa-e est très positive pour préparer la suite de la saison. »

    Au classement du championnat international, Artur Prusak, Thierry Benchetrit et l’Opel Corsa-e se placent en tête avec 45 points.

    Prochaine étape du Championnat E-Rallye FIA dans la région de Lisbonne pour l’Oeiras Ecorally Portugal du 3 au 5 octobre.

    Classement officiel – eRally Iceland 2020
    1 Artur Prusak / Thierry Benchetrit (Opel Corsa-e)
    2 Rebekka Helga Pálsdóttir / Auður Margrét Pálsdóttir (MG ZS EV)
    3 Guido Guerrini / Francesca Olivoni (Volkswagen eGolf)
    4 Jóhann Egilsson / Pétur Wilhelm Jóhannsson (Peugeot e-208)
    5 Didier Malga / Anne-Valérie Bonnel (Renault ZOE)
    6 Emmanuel Burel / Chloé Burel (Nissan Leaf)
    7 Hinrik Haraldsson / Marinó Helgi Haraldsson (Peugeot e-2008)

    Championnat Pilotes/Copilotes FIA (1/4)
    1 Artur Prusak / Thierry Benchetrit 45 points
    2 Rebekka Helga Pálsdóttir / Auður Margrét Pálsdóttir 36 points
    3 Guido Guerrini / Francesca Olivoni 30 points
    4 Jóhann Egilsson / Pétur Wilhelm Jóhannsson 24 points
    5 Didier Malga / Anne-Valérie Bonnel 18 points
    6 Emmanuel Burel / Chloé Burel 15 points
    7 Hinrik Haraldsson / Marinó Helgi Haraldsson 12 points

  • L’écurie Championne du Monde de F1 2021 existe-t-elle déjà ?

    L’écurie Championne du Monde de F1 2021 existe-t-elle déjà ?

    La Terre est placée en état d’urgence sanitaire. Dans leur plus récent rapport, les Nations Unies déplorent que de nombreux pays ont déjà dépassé la capacité de prise en charge des malades dus à la pandémie de Covid-19. Nous sommes au mois de mars et la situation promet d’empirer.

    Antonio Gutterez, Secrétaire général de l’ONU, fait passer ses messages : « il s’agit avant tout d’une crise humaine qui nécessite de la solidarité. » Selon lui, « les réponses actuelles au niveau national ne répondront pas à l’ampleur et à la complexité mondiales de la crise » et c’est pourquoi il faut « une action politique coordonnée, décisive et innovante de la part des principales économies du monde », alors qu’une « récession mondiale – peut-être de dimensions record – est une quasi-certitude ».

    Une récession mondiale – peut-être de dimensions record – est une quasi-certitude… Voici une phrase que la Formule 1 n’aime pas. La discipline reine des sports mécaniques a traversé de nombreux cycles durant ses sept décennies d’existence. Mais, à chaque fois, en payant un lourd tribut.

    La dernière crise remonte à 2008. À l’époque, cette crise était uniquement financière. La réponse, coordonnée, a été l’injection de capitaux dans le secteur bancaire. Cette fois, il faut faire face à une crise humaine. Le confinement et le ralentissement de l’activité des entreprises pourraient être remplacés par une crise économique majeure doublée d’un changement d’état d’esprit global qui pourrait durement frapper la consommation. À ça, un choc fiscal ne saurait répondre. Pas même porté par les banques centrales.

    Au début de la saison 2008, six constructeurs automobiles étaient sur les grilles de départ du Championnat du Monde de F1 : Ferrari, BMW, Renault, Toyota et Honda, avec Mercedes impliqué en tant que motoriste. Un an plus tard, Honda avait lâché son usine de Brackley. Et Toyota, puis BMW et Renault allaient également débrancher pour laisser la place à une vague de nouveaux artisans britanniques et espagnols, qui ne survivraient pas…

    Ce non-début de saison 2020 est une crise bien plus profonde pour la Formule 1. En plus de la crise économique annoncée chez les constructeurs et les sponsors, les écuries savent d’ores-et-déjà qu’elles ne pourront pas compter sur une partie significative des revenus versés par la FOM. Pas de Grands Prix, pas de TV, pas de droits.

    Les plus grosses écuries vont devoir demander des rallonges à leurs constructeurs… Qui vont, au contraire, viser une réduction drastique de leurs dépenses. Et les petites équipes qui comptaient d’abord sur cette manne vont être à l’agonie en quelques mois.

    Il y a donc des affaires à faire. Peut-être pas chez Williams qui résistera contre vents et marées, quoi qu’il en coûte, ou chez Ferrari… Mais chez d’autres. Même si Daimler a récemment renforcé son actionnariat pour faire face aux défis à venir pour l’industrie automobile, une écurie de F1 coûte cher (autant en termes financiers qu’en termes d’image lorsque la crise se profile). C’est encore plus vrai pour Renault qui était déjà en crise avant le Coronavirus ou Hass dont l’avenir était déjà inscrit en pointillés.

    Il est désormais certain que si des repreneurs bien intentionnés pouvaient se faire connaître pour s’installer à Brackley, Enstone ou Banbury, nul doute qu’ils seraient écoutés avec un vif intérêt.

    Et voici une belle occasion de s’offrir un titre pour l’éternité. Il n’est plus à prouver que la F1 moderne n’est pas un championnat de constructeurs, c’est une compétition d’équipes techniques. Celui qui se portera acquéreur de l’usine de Brackley – et qui aura les ressources pour faire durer l’équipe telle qu’elle existe aujourd’hui – sera le favori pour le titre 2021 et peut-être l’unique favori face à d’autres usines qui ne penseront qu’à 2022. Comme Brawn GP le fut en 2009. Quasiment aucun collaborateur des grandes équipes ne possède de contrat le liant directement au constructeur. Il est salarié de l’équipe (donc une filiale) ou simple personnel externe.

    Depuis 1999, il n’y a que quatre usines Championnes du Monde : Maranello (le bastion Ferrari), Enstone (Benetton, Renault, Lotus, Renault), Brackley (BAR, Honda, Brawn, Mercedes) et Milton Keynes (Stewart, Jaguar, Red Bull). Et au moins l’un de ces propriétaires serait très heureux de rencontrer un repreneur !

  • Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    Un break des familles aussi fast que furious, Audi RS 6 Avant 2020

    « Tu prends l’A6 et tu la gonfles bien bien » était sans doute le brief lancé par le chef de produit. « Et tu la tailles à la serpe aussi« , avait-il ajouté.

    Après 6 ans d’attente voici donc la nouvelle Audi RS 6 Avant. Tout est neuf et spécifique, avec l’apparition de la nouvelle signature Audi, vue depuis quelques temps déjà. Mais cette RS 6 Avant a tout de spécifique. Face avant spécifique, capot spécifique, pour l’avant, avec l’ajout de feux Matrix. Les ailes avant ont été modifiées, élargies de 8 cm, tout comme les ailes arrières, ainsi que les portes arrières. Si la précédente RS 6 était plus ronde, cette version est plus agressive. C’est ainsi une RS 6 massive qu’on trouve ici, dans sa version 2020, disponible dès l’automne 2019, suite à sa présentation à Francfort.

    L’arrière n’est pas en reste. Becquet arrière en plus gros, plus fort, étiré vers l’arrière, dans le prolongement du toit. Plus bas, c’est le diffuseur qui en impose, avec du mat et du brillant, du nid d’abeille, du noir, du gris, avec deux sorties d’échappement, une à chaque extrémité. Assise sur ses jantes de 12000 pouces, la RS 6 est comme un fort des halles.

    Pour sa 4ème génération, RS 6 ne fait pas dans la dentelle, nous l’avons vu ici pour l’extérieur. Si l’intérieur ne change pas vraiment entre une A6 et une RS 6, c’est sous le capot que la cavalerie se déchaine. Notez bien : V8, 4L essence, Biturbo, boîte Tiptronic à 8 rapports, transmission intégrale quattro avec différentiel arrière actif. Depuis sa précédente génération, RS 6 Avant a gagné plus de 40 poneys, pour passer à 600 chevaux et 800NM de couple. Fascinant.

    D’un point de vue techno, Ingolstadt a fait appel à la micro hybridation ou la désactivation de cylindre quand les 8 ne sont pas nécessaires. Tout cela nous amène tout de même un 250 km/h de vitesse max, avec même les 305 km/h ( ! ) atteignable avec l’option Pack Dynamique Plus. Sur le volant, on notera un mode RS. On imagine le programme, comme si la robe ne suffisait pas… :)

    Belle journée à vous,
    Jean-Charles

  • La destruction du mythe Carlos Ghosn

    La destruction du mythe Carlos Ghosn

    Un personnage de manga, une statue de cinq mètres érigée chez Nissan pour célébrer les dix-sept ans de son règne, une mainmise sur trois marques emblématiques de l’industrie automobile… Carlos Ghosn était un modèle à part. En quelques heures, il a tout perdu. 2018 fait décidément bien mal aux grands de ce monde après les quelques mois de prison de Rupert Stadler (Audi) et la mort de Sergio Marchionne (FCA).

    Lancé par l’exceptionnel Louis Schweitzer, Carlos Ghosn a quasiment tout réussi.

    Mais le « Chairman » a été détruit par celui qu’il désignait pour successeur. Depuis des mois, Hiroto Saikawa est le vrai patron opérationnel de Nissan. Il était l’élu pour succéder au demi-dieu que représentait Carlos Ghosn. Pourtant, Saikawa n’a – semble-t-il – pas voulu s’encombrer de ce lourd héritage. Et inutile de croire que ce ne pourrait pas être « dans la culture japonaise »… Chez Nissan, beaucoup de décisions n’ont pas suivi le style nippon depuis ce début de millénaire.

    L’homme aux sourcils en accents circonflexes a réussi des choses extraordinaires. Accueilli comme un chef d’état, capable de traiter en face à face avec Vladimir Poutine ou Xi Jinping, il a réussi les projets lancés par son prédécesseur Louis Schweitzer. À ses débuts chez Renault, Ghosn est vu comme le bras armé du patron. Il participe à la division par deux des effectifs de l’ex-Régie, il ferme Vilvorde et il démêle l’union mal créée avec Volvo… En 1999, il est surtout envoyé au Japon pour sauver ce qui peut être sauvé de Nissan. Ford et Daimler-Chrysler avaient abandonné l’idée d’un rapprochement en découvrant une dette de près de 20 milliards d’euros. Schweitzer avait cru dans les capacités de Carlos Ghosn pour tenter un pari fou…

    À l’époque, le plan est inédit pour le Japon. Premier patron étranger d’un grand groupe automobile local (seul Mazda avait eu des présidents venus d’ailleurs sous la direction de Ford), Ghosn promet une rentabilité en quelques mois, au prix de cinq fermetures d’usines et de la suppression de plus de 20 000 postes. L’emploi à vie est aboli et une politique de performance est imposée. Marge opérationnelle, marge opérationnelle, l’expression est répétée inlassablement. Un an après, Nissan gagne de l’argent. Moins de quatre ans plus tard, la dette abyssale est totalement remboursée. Inimaginable chez nous, la politique de Carlos Ghosn est acceptée au Japon. Il est surnommé le Cost Killer et ses résultats en font une star.

    Le gaijin (étranger) a réussi et Nissan ne veut pas le lâcher. Lorsque Schweitzer décide de prendre du recul, c’est logiquement que Carlos Ghosn prend la direction totale des deux marques. Renault et Nissan, la France et le Japon. Il magnifie le projet Dacia lancé avant lui et il fait survivre ses marques à la profonde crise financière de 2008. Une fois le trou passé, Carlos Ghosn reprend sa marche en avant. Il signe un partenariat avec Daimler dans lequel Nissan et Renault sont impliqués, puis il avale la majorité d’AvtoVAZ et il prend une large participation d’un Mitsubishi en plein doute via Nissan. Mieux, il se place en leader tout puissant de l’électrification de l’automobile avec ses Renault ZOE et Nissan Leaf.

    Carlos Ghosn avait même réussi à manipuler les médias. Après avoir choisi de prendre 40 % du capital de Challenges, le patron des Nissan, Renault et Mitsubishi s’était autoproclamé « numéro 1 mondial de l’automobile » en confondant les groupes et les alliances pour faire croire que Renault, qui ne possède pas la majorité absolue de Nissan ou Mitsubishi, avait désormais davantage de poids que Toyota, Volkswagen, Ford ou General Motors en jouant avec les chiffres de 2017.

    Mais Carlos Ghosn est aussi talentueux dans les affaires que compliqué pour ses équipes. Il use ses numéros 2. Chez Renault, Patrick Pelata saute dans une vraie-fausse d’espionnage qui oblige le Président de Renault à s’inviter au 20 Heures de TF1 et Carlos Tavares est mis à la porte pour affichage d’ambition chez Bloomberg… Chez Nissan, dans un schéma identique au départ de Carlos 2, c’est Toshiyuji Shiga qui doit démissionner en 2013 pour ouvrir la porte à un certain Hiroto Saikawa au cœur d’une direction générale à quatre têtes qu’il s’est attaché à couper une à une.

    Tout puissant, Carlos Ghosn joue sur un équilibre précaire. L’Alliance a conservé les rapports de force de 1999. Renault est capitalistiquement mieux représenté que Nissan. Mais le Japonais est devenu bien plus puissant, dans tous les domaines, que son cousin français. Est-ce que Carlos Ghosn visait vraiment une fusion totale des deux marques ? Souvent évoquée sous le manteau, l’idée n’avait jamais été présentée. Selon le Financial Times, qui parle de sources proches du conseil d’administration de Nissan, Carlos Ghosn allait exposer ce plan au printemps prochain…

    Depuis plusieurs semaines, le principal objectif d’une partie du conseil était de trouver une façon de bloquer le projet du Chairman. Le Coup d’Etat serait donc bien réel selon le média américain. Carlos Ghosn aurait fait l’objet d’une série d’enquêtes, dont l’une met en cause le numéro 1 et Greg Kelly, un autre étranger du Conseil d’Administration et fidèle de Ghosn, sur une affaire de fraude fiscale. Une fois le dossier bien ficelé, il a simplement été transmis aux autorités japonaises qui ont attendu l’arrivée de l’avion privé qui transportait Carlos Ghosn jusqu’à l’aéroport d’Haneda pour l’interpeler face à la presse, mise discrètement dans la confidence.

    Dans la minute, Hiroto Saikawa s’est fendu d’une conférence de presse violente, composée pour détruire le mythe Ghosn. Pourtant, la notion d’abus de biens sociaux est bien moins réelle au Japon qu’elle ne l’est en France. La plupart des grands patrons, moins bien payés que dans d’autres pays, bénéficient d’une frontière très poreuse entre la vie professionnelle et la vie personnelle qui autorise une certaine confusion. À l’heure de tuer le père, Hiroto Saikawa ne s’est absolument pas embarrassé de ces considérations.