Depuis sept ans, le Dakar a pris la route de l’Amérique du Sud, devant quitter l’Afrique et son climat politico-militaro-terrorismo difficile. Trouvant terre d’asile en Argentine depuis 2009 avec une pause au Pérou en 2013, le Dakar a su trouver une identité différente, tout en restant proche de son ADN originel. Ce changement n’a pas modifié l’impact créé par cette course et de nombreuses marques auto et moto s’y sont investis. Volkswagen, MINI, Toyota, Hummer, Yamaha, Honda pour les principales, jusqu’à ce qu’en 2013, Renault revienne officiellement via sa direction argentine et le Duster.
Qui aurait parié de voir un jour un Duster en course ? Pas grand monde, il faut le dire.
Il s’agit là d’un projet important pour la marque au losange puisqu’en Argentine, la marque Dacia n’existe pas. Les modèles de la marque low-cost y sont commercialisés sous le losange. Un projet si important que Renault Sport Technologies apporte son aide à Renault Argentine. L’objectif de Renault Argentine est clair pour Renault Duster Team : le top 10. Certes optimiste mais bien réalisable pour l’équipe qui est aujourd’hui forte d’une expérience de 2 ans de compétition. Le Duster terminait quatorzième du Dakar l’an dernier, vingt-neuvième lors de ses débuts l’année précédente. Pour cela, Renault Sport a mis la main à la patte, fournissant son expérience, motorisant le Duster d’un moteur V8 issu de l’Alliance Renault-Nissan, développant 380 chevaux. De quoi défendre au mieux les couleurs du losange sur le plus célèbre des rallyes-raid.
Le 4 janvier prochain, deux Renault Duster prendront le départ du Dakar 2014 pour une boucle longue de 9000 kilomètres, 13 étapes, ayant pour ville départ et ville arrivée, Buenos Aires.
316 – Emiliano Spataro / Benjamín Lozada – Renault Duster Dakar
317 – José García / Mauricio Malano – Renault Duster Dakar
Le Dakar arrive, il verra son départ à Buenos Aires le 4 janvier prochain, son arrivée 13 jours plus tard, au même endroit, dans la capitale argentine. 9000 kilomètres de chemins, caillasses, sables, dunes seront à parcourir pour ceux et celles qui s’engagent dans ce raid où différentes catégories de véhicules sont acceptées. Auto, camion, moto, quad, leur organisation est très structurée. AUTOcult vous présente ici les différentes catégories, entre 2 et 4 roues motrices, entre essence et diesel, petite cylindrée et grosse cylindrée.
Voitures
T1.1 Voitures modifiées 4 roues motrices essence
T1.2 Voitures modifiées 4 roues motrices diesel
T1.3 Voitures modifiées 2 roues motrices essence
T1.4 Voitures modifiées 2 roues motrices diesel
T2.1 Voitures de séries essence
T2.2 Voitures de séries diesel
T3.1 Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères
T3.2 Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères essence
T3.3 Voitures modifiées + de 1 050 cm3 légères avec moteur de motos
Open 1 Voitures du règlement Score international
Open 2 Voitures 4 roues motrices + de 2,8 tonnes et – de 2,20 mètres de large
Camions
T4.1 Camions de série
T4.2 Camions modifiés
T4.3 Camions d’assistance
Motos
Groupe 1 Motos du règlement Elite
Groupe 2.1 Motos « Super Production » max 450 cm3
Groupe 2.2 Motos « Marathon » max 450 cm3
Quads
Groupe 3.1 Quads 2 roues motrices max 750 cm3
Groupe 3.2 Quads 4 roues motrices max 900 cm3
Parmi toutes ces catégories, Red Bull est l’une des marques qui investit le plus dans le Dakar. Pas moins de quatre camions Kamaz, trois Peugeot 2008 DKR, une MINI et une belle poignée de motos et quads seront engagées par et/ou avec le soutient du taureau. L’an dernier, trois des quatre vainqueurs du Dakar étaient parrainés par la marque autrichienne.
Le Mazda Turnpike est un cas à part dans le monde. Il s’agit ni plus ni moins que d’une nationale allant du bas de la montagne Hakone à son point culminant, façon course de côte. Le plus original est que son accès est géré par un péage.
Ajoutez-y quelques voitures de course, façon BMW Z4 GT3, Ford GT40, Nissan GTR, Subaru Impreza WRX STI GrN. Mêlez le tout dans un show hors normes mais bien organisé, dans une débauche de chevaux bien maitrisés par les meilleurs pilotes locaux, provenant des disciplines automobiles et sportives les plus réputées du Japon.
C’est à voir, du Super GT au rallye. Made in Japan. Presque Deep Purple mais en mieux tu vois :-)
1955, Citroën secoue le petit monde de l’automobile et présente lors du Salon de l’automobile de Paris sa DS. Le succès est là, 12 000 exemplaires sont vendus en un jour. La presse s’enflamme, il faut dire que l’affaire de l’AutoJournal aura créé un feuilleton sans précédent, révélant la nouvelle Citroën avant son lancement. Les autres marques automobiles subissent : l’automobile de l’après-guerre qu’elles représentent se voit dépassée.
2010, la Citroën DS 3 est lancée, le nom est bien choisi, il sera bien plus qu’un clin d’œil à l’icône automobile des années 50/60/70. 2012, DS est lancée en Chine comme une marque premium du groupe PSA. 2014, la marque DS est officialisée en France avec les modèles DS 3, DS 3 Cabrio, DS 4 et DS 5.
Alors aujourd’hui, où en est DS, cette marque voulue premium ?
Du lancement de DS3 à aujourd’hui, pas moins de 500 000 DS 3, DS 4 et DS 5 ont été produites, avec 60% de nouveaux clients pour la marque. La place était libre donc, ou plutôt DS a fait sa place.
Forte de ce succès, DS se cherche, tâte le terrain, tente quelques percées, entre la grande série de PSA et le haut de gamme. La qualité est là, en constante progression, avec par exemple l’arrivée de cuirs habituellement présents sur le très haut de gamme, façon Bentley. Le bat blesserait peut être au niveau des motorisations. Une marque premium ne peut acquérir ce statut qu’équipée de moteurs dignes, puissants et coupleux, des éléments donnant à une marque un vrai caractère. A cela, d’autres détails sont à revoir, pour s’éloigner de la série « grand public » et entrer dans le petit cercle fermé des constructeurs premium… et allemands. Car il faut le dire, cette gamme de véhicules est dominée par l’Allemagne; la France n’ayant pas su conserver ses marques à forte valeur ajoutée telles que Facel Vega, Voisin et encore Delage ou Delahaye.
Mais cette reconquête du marché « luxe à la française » ne se fait du jour au lendemain. La création à 100% d’une marque est loin d’être une chose évidente. Cela prend du temps. Techniquement déjà, ‘organisationnellement’ aussi puis sociétalement enfin.
Nous sommes encore loin du million cinq cent mille exemplaires produits de la première Citroën DS : le marché n’est plus le même qu’à cette époque mais l’objectif parait plus que réalisable pour la jeune marque française. La globalisation est passée par là et le marché est aujourd’hui mondial. La Chine joue un rôle prépondérant et DS ne pouvait passer à côté de cela.
Au pays de Mao, la marque n’est pas vue comme chez nous. Sous le slogan « innovated spirit from Paris », elle est vue tel le savoir-faire, l’innovation des marques françaises et parisiennes. Presque pourrions-nous classer DS au même rang que les Yves Saint Laurent, Chanel, Louis Vuitton, Louboutin et Pierre Hermé. Le phénomène Made in France prend alors tout sa forme, à en rendre jaloux Arnaud de Montebourg.
Un phénomène Made in France ? Pas tout à fait. Si la marque DS se joue d’être française à coups de cocoricos chics, les DS vendues en Chine y sont produites, non loin du siège de la marque, installé à Shanghaï. Commercialement, DS sera vendue en Chine, avec des modèles différents de ceux vendus en nos contrées (+ DS 5LS + DS 6), dans des points de vente spécifiques, tout comme dans 160 DSStore à travers le monde, au coeur des plus grandes villes. En Europe, DS sera commercialisée dans les points de vente Citroën, dans des zones d’exposition dédiées à l’ambiance feutrée.
Au final, c’est l’innovation, le savoir-faire et le raffinement à la Française qui sont vendus et produits par DS. De quoi être fiers non ? Certainement. Encore quelques efforts sont à faire pour passer les caps, bousculer les habitudes et se remettre en question. Après la 2CV, la Traction Avant, la DS ainsi que de nombreuses innovations techniques et technologiques, nul doute la marque DS saura s’imposer, tout comme l’a fait Citroën à son époque.
Quelques dates clés :
1955 : lancement de la Citroën DS 19 au salon de Paris
1975 : fin de la production de la Citroën DS (1 455 746 exemplaires dont 1 330 755 pour la France)
2009 : création de la Ligne DS au sein de Citroën
2010 : commercialisation de la Ligne DS
2012 : lancement de la ligne DS en Chine
2013 : lancement de la production de la DS 5 en Chine, DS devient une marque à part entière appartenant au groupe PSA Peugeot Citroën
2014 : création de la marque DS en Chine
Comme chaque année, le Festival Automobile International propose d’élire la plus belle voiture de l’année. En quart de finale, il reste sept modèles… Pour laquelle allez-vous voter ?
Mazda MX-5
Une réussite depuis sa première génération. Un peu plus de 25 ans après son lancement, la quatrième MX-5 arrive sur le marché. Des courbes, des angles, un profil vraiment réussi… Quand on parle de « belle » voiture, la Mazda MX-5 est en pole position.
Citroën C4 Cactus
Peut-être pas la plus « belle »… Mais clairement très innovante. Il sort de l’ordinaire au cœur d’un marché des petits SUV qui réclame une réelle distinction. Avec ce C4 Cactus, Citroën renoue avec les voitures clivantes. On aime ou on n’aime pas. Et moi, j’aime.
FIAT 500X
Comme réussir à sauver une marque avec un seul modèle ? FIAT le réussit en déclinant sa 500 en de nombreuses versions. Et la 500X est très clairement la plus intéressante. Sous la forme d’un SUV, elle affiche une jolie mise à jour des codes de la « nouvelle » 500. Sur mon podium final…
Renault Espace
Née Initiale Paris, cette nouvelle génération d’Espace arrive très prochainement sur le marché. Placé en haut de gamme, le nouveau monospace reprend des codes de crossovers. L’intérieur est encore plus marquant que la ligne extérieure. Pour les défenseurs du « haut-de-gamme » français.
Jaguar XE
La marque britannique revient sur le marché des berlines à « grande » diffusion. Bien marquée Jaguar avec des phares acérés et une large calendre, elle affiche un profil particulièrement sportif. Le choix des amoureux du luxe à l’anglaise.
Mercedes Classe CEstate
Inscrite dans le renouveau de Mercedes, le break Classe C affiche de belles proportions. Par rapport à la concurrence, elle se démarque par un habitacle particulièrement travaillé. A choisir pour les fans de voitures allemandes.
Opel Adam Rocks
Evolution de l’Adam, la Rocks est 15 millimètres plus haute que la version de base et proposée avec des roues de 18 pouces. Elle s’inscrit dans l’idée d’offrir un véhicule très urbain à l’allure (un peu) sauvage. Peut-être que les urbains branchés voteront pour.
La nouvelle vient de nous arriver et nous en sommes très fiers, nous sommes qualifiés pour la finale de l’Audi Endurance Expérience 2014/2015, qui aura lieu en Laponie. La finale se déroulera sur la glace donc, sur un circuit tracé sur un lac gelé, dans la région de Lulea, en Suède.
Suite à la première manche de qualification de septembre dernier, je retrouverai donc en finale Maxime Delmas (Creapills), avec qui j’ai disputé cette qualif, sur le circuit de Magny-Cours. Adrien Sallé, du blog ABCmoteur.fr, David Marque, de chez mygt.fr et Kwamé Adjei, à la tête de Planete-GT.com, nous rejoindront dans cette folle aventure.
J’ai hâte d’y être, un peu moins de 2 mois d’attente maintenant. Le temps de se préparer à cet évènement sportif extraordinaire. -25° degrés sont prévus, voilà qui devrait changer nos petites habitudes.
Une série limitée Jeep Renegade Rolling Stones ? Non pas vraiment… Mais les papis du rock ont donné naissance à un véhicule très particulier qui sera très bientôt proposé au plus offrant.
Il faut avouer que le terme « Rolling Stones » irait très bien au nouveau Jeep Renegade. Les deux « marques » font partie de notre patrimoine, automobile ou musical, et conservent une éternelle jeunesse.
Jeep était partenaire de la tournée « 14 On Fire » des Rolling Stones cette année. A cette occasion, Mick Jagger, Keith Richards, Ronnie Wood et Charlie Watts ont apposé leur signature sur un Renegade qui sera mis aux enchères la semaine prochaine.
La rencontre des deux légendes s’est faite au cœur du Circo Massimo de Rome. Rendez-vous donc le 23 décembre sur charitybuzz.com/RollingStonesJeep. La somme récoltée sera reversée à une organisation à but non lucratif.
Cela fait partie des rêves de tout homme : découvrir un trésor inestimable. Façon Howard Carter dans la vallée des rois, à la recherche du tombeau de Toutânkhamon. La parallèle est facile mais cette fois, ce sont les hommes et femmes de la maison de vente Artcurial qui ont joué les explorateurs.
Le domaine est grand, situé dans l’ouest de la France, non loin de Niort. Là, ils découvrent ce que tous cherchaient : le trésor inestimable, le plus beau des garages, à en faire rougir de jalousie le plus passionné d’automobiles mais aussi le meilleur des photographes d’urbex. Les plus belles des marques mythiques sont représentées ici, à l’abandon depuis la fin des années 70. Bugatti, Hispano-Suiza, Talbot-Lago, Panhard-Levassor, Maserati, Ferrari, Delahaye, Delage… Alignées sous des abris de fortunes, elles sont rouillées, rôties par le soleil, usées par le temps. La profondeur des teintes est passée, le vernis est craquelé.
On repère une rare Talbot Lago T26 Grand Sport coupé Saoutchik, du nom de son carrossier. Une autre Talbot Lago T26 dort toujours. Plus rare encore, il s’agit d’une cabriolet et aussi carrossée par Saoutchik. Celle ci a appartenu au Roi Farouk. Plus loin, dans le garage et sous plusieurs piles de magazines maladroitement disposées, sommeille ma préférée de toute. Une Ferrari 250 GT SWB California Spider. Châssis 2935, elle a appartenu à Alain Delon. On l’estime déjà aux environs de 10 000 000 €…
Toute cette collection Baillon, du nom de son propriétaire, est forte de 60 automobiles des débuts de l’automobile aux années 70. Elle sera dispersée lors de la traditionnelle vente Artcurial Motorcars du Salon Rétromobile, le 6 février prochain, à Paris. Dommage vous me direz, je vous rejoins, mais peut être est-ce là une façon de sauvegarder notre patrimoine automobile. Dame Nature avait déjà repris nombre de ses droits sur ces belles d’une autre époque…
Du 6 décembre au 21 juin 2015, une exposition hors du commun aura lieu à l’Atomium de Bruxelles. La capitale belge recevra la rétrospective d’un duo particulier de son histoire sportive : Jacky Ickx et Eddy Merckx. On ne les présente plus, respectivement pilote automobile et cycliste, ces deux mythes belges fêteront ensemble leurs 70 ans en 2015.
Merckx c’est plus de 525 victoires, le plus beau palmarès cycliste de tous les temps. Ickx c’est une des plus larges carrières du sport automobile entre la F1, Le Mans, le Dakar.
Lors de cette expo, nous pourrons voir de nombreuses voitures de course qu’a pu piloter Ickx : Ford GT40, BMW 3.0 CSI, Porsche 936, Porsche 956, Porsche 911 Dakar… Porsche est d’ailleurs partenaire de l’opération. Pour Merckx, de nombreux vélos et objets d’époque seront disponibles, avec côté auto tout de même, une Peugeot 404 d’époque, lorsque Peugeot avait sa propre équipe cycliste. Tout un programme.
Le film « the race » a été créé pour promouvoir cette expo. Il est d’ailleurs bien plus qu’un film promotionnel, il est à voir, tout simplement. De nombreuses photos du tournage suivent cette vidéo.
Infos :
– Trade Mart, square de l’Atomium, Bruxelles. Du 06.12.2014 au 21.06.2015.
– www.merckx-ickx.be
– #merckxickx
– Ouvert de 10 à 18 heures / Fermé le mercredi (sauf pendant les congés scolaires) / Également ouvert les jours fériés sauf le 25 décembre et le 1er janvier.
Dès le mercredi 26 novembre, l’artiste américain Jeff Koons fera l’objet d’une exposition à Paris, au Centre Georges-Pompidou. Artiste à part entière ou réel provocateur, Koons créé l’évènement et l’occasion est bonne pour qu’AUTOcult parle de lui. Mais pourquoi lui ?
Koons est depuis un an le plus cher des artistes contemporains mais il est surtout le dernier artiste en date à avoir œuvré sur une BMW Art Car, cette série de BMW rhabillées par des artistes en tous genres. Alexander Calder en fut le premier en 1975. Cette dernière BMW Art Car date de 2010 : la M3 GT2. Véritable œuvre d’art, elle participe tout de même aux 24 Heures du Mans 2010 mais ne voit pas l’arrivée. La voici, elle fait partie aujourd’hui des plus belles voitures ayant participé à la classique mancelle.
L’an dernier à la même époque, je vous parlais du premier opus de « Rallying can be Contagious« , ouvrage retraçant la saison 2013 du Championnat du Monde des Rallyes. 2014, « Rallying can be Contagious » revient, le travail de Sarah Vessely plus fort d’une année d’expérience et complété des textes de Eric Briquet, exerçant au quotidien pour les magazines Echappement ou AUTOhebdo.
« Rallying can be Contagious » s’axe sur les 26 lettres de l’alphabet. De A à Z, de Argentina à Zzzzz, nous découvrons dans l’œil de Sarah Vessely les grands thèmes du Championnat du Monde des Rallyes, les grands moments de cette saison : des titres des Sébastien Ogier, Julien Ingrassia et Volkswagen à la victoire de Thierry Neuville en Allemagne.
Pour tout passionné de photographies, de sport auto et d’aventures humaines, Rallying can be Contagious 2014 se pose à nouveau comme le parfait cadeau de Noël. A ne pas rater, car édité en série très limitée.
Fiche technique : Préface : Sébastien Ogier & Julien Ingrassia Photographies : Sarah Vessely Textes : Eric Briquet Format : 17 x 24 cm, couverture rigide Pages : 204 Photos : env. 250 Langues : français & anglais Disponibilité :Rally & Racing.
Pour un passionné d’automobile, plusieurs choses sont à faire. Avoir son permis de conduire, sa première voiture. Voir un grand prix de F1, essayer une voiture de sport, essayer une voiture de course, rouler dans un prototype.
J’avais déjà eu l’occasion de m’immiscer dans l’atmosphère toute spéciale d’un concept-car, lors de l’essai de Twin’Run, à la droite de David Coulthard. Cette fois, c’est au volant d’un prototype que j’allais me glisser. Exit Twin’Run, voici Eolab, concept-car préfigurant le futur de la marque au losange et son arrivée à l’hybride.
Circuit de Mortefontaine, samedi 11 octobre, 8h30.
L’ambiance est particulière. Se rendre sur le circuit de Mortefontaine n’est qu’une chose volontaire, personne ne pourrait dire qu’il est là par hasard. Barrière passée, voiture garée, on nous fait monter dans la navette, direction le pavillon Renault. On passe à nouveau de hauts grillages encadrés de barrières, avant de croiser de nombreuses bandes d’asphalte, composant les divers circuits du concept. Cela n’est pas sans me rappeler le complexe de Balocco, centre d’essais Alfa Roméo, visité fin juin. Entre les arbres, nous arrivons à destination. Sous la tente, Eolab nous attend, un petit groupe de personnes s’activent autour d’elle. Ingénieurs, concepteurs, techniciens, chefs de projet, tous sont là.
Voici Eolab.
De l’extérieur, Eolab est jolie. On le voit, l’aérodynamique est importante dans le style de ce prototype. Elle se montre plutôt longue, racée, plus basse que les autres modèles du segment B. En effet, Eolab a été pensé telle une voiture de ce segment, la Clio 4 servant de référence. Les entrées d’air sont importantes, les ouïes bien filées. Au centre de la calandre, le losange Renault trône fièrement. On sent bien la touche de Laurens van den Acker. D’aspect, Eolab est plus basse que les voitures actuelles.
Au volant.
Une certaine appréhension se montre lorsque je prends le volant d’Eolab. Les sièges sont accueillantes, blancs, gris clair, aux touches rouges oranges. Ils enveloppent plus que les sièges d’une voiture actuelle du segment B. Contact, c’est parti. Pas de levier de vitesse sur Eolab. Étant au deux tiers électrique, c’est une boîte automatique qui prend le relai. Pour sélectionner notre mode, une petite molette est située au centre de l’habitacle, facile d’accès. Un petit huitième de tour pour passer de Parking à Drive et c’est parti. D’un filé « de gaz » sur la pédale de droite et Eolab avance et descend doucement de son piédestal. Au premier abord, Eolab se conduit comme une Zoe ou un Twizy. La simplicité est bluffante, sa conduite est presque enfantine. Les commodos sont faciles d’atteinte, comme une voiture classique. Eolab est presque une voiture contemporaine dans sa conduite, pas de démarche particulière si ce n’est faire attention à ce beau jouet. L’accélération est des plus surprenantes, j’en suis le premier surpris. 60, 70, 90, les 100 km/h sont atteints sans souci. Je suis loin du prototype que j’imaginais, ne dépassant pas les 30 km/h. Un sentiment de légèreté se montre, à l’accélération, en comportement, au freinage. Eolab est facile, tout simplement.
Techniquement.
Pourquoi Eolab a-t-elle été créé ? Eolab est ni plus ni moins qu’un laboratoire vivant. Il faut se jeter dans le futur pour se rendre compte de ce qu’est Eolab. Non, pas besoin du Dr Emmett Lathrop Brown pour cela, votre cher « Marty McFly » suffira. Eolab a été développée sur trois axes : l’aérodynamique, le poids, la motorisation. Trois contraintes essentielles pour une automobile.
Eolab : la classe aux kilos
L’aérodynamique /// Un gros travail a été réalisé sur ce point, nous l’avons vu dans le chapitre Voici Eolab. Eolab est dessinée pour avoir un aérodynamique parfait, doté d’une pénétration dans l’air des plus efficaces. On notera par exemple un spoiler avant actif en fonction de la vitesse et des ailerons mobiles sur les côtés, qui fluidifient l’écoulement de l’air.
Eolab : les postes importants de l’aérodynamique
Le poids /// Ces dernières années, les voitures ont été de plus en plus grosses, plus lourdes. Afin de réduire cette masse, de nombreux matériaux légers ont été utilisé. La caisse est ainsi multi matériaux avec la présence d’acier, d’aluminium et de matériaux composites légers, tels que la fibre de carbone. Le magnésium est aussi présent, chose rare. Exemple d’utilisation du magnésium ? Sur Eolab le toit est en magnésium et pèse un peu plus de 4 kg, contrairement à 10 kg pour une voiture contemporaine. Au final, Eolab s’en retrouve plus légère de 400 kg comparée à une Clio IV. Si le poids « masse » est important ici, la recherche du poids le plus faible est importante dans l’organisation d’un projet comme Eolab. La voiture étant plus légère, elle permet d’avoir des pièces plus petites et donc moins onéreuses. Cela entraine une baisse des coûts, ce qui permet ainsi l’utilisation de matériaux plus coûteux, plus technologiques.
Le moteur /// C’est ici qu’arrive la grande nouveauté. Si l’aérodynamique et le faible poids ne sont pas de grandes innovations mais une belle réadaptation au projet Eolab, sous le capot, la chose est bien différente. Il s’agit pour la première fois d’une technologie électrique et hybride chez Renault. Nommée Z.E. Hybrid, cette techno utilise l’essence, d’où le 1 litre au kilomètre et l’électricité, qu’on recharge à souhait. Combinant ces deux technologies, Eolab s’en retrouve hybride. Bien joué.
Eolab : ZE Hybrid : essence et électrique
Conclusion.
Lors du Grand Prix de Monaco, j’avais pu discuter avec des ingénieurs de Renault Sport F1 et Renault. Ils estimaient que 15% de la technologie présence sur Renault Zoé se retrouvait sur le Power Unit présent en F1 et inversement. Alors venez la question de l’hybride, utilisé au Mans par exemple, qui est plus simple à l’utilisation qu’une technologie 100% électrique, comme sur Zoé ou Twizy. On nous avouait alors que des développements étaient en interne à ce sujet. On ne nous avait pas menti, voici Eolab, vitrine technologique et laboratoire roulant.
Joli, innovante et facile d’accès, Eolab nous a bluffé le temps d’un instant. Bien sûr, il est bien tôt pour faire des conclusions trop hâtives sur la voiture du futur, mais une chose est sûre, ce laboratoire vivant nous rassure sur le futur de l’automobile. Élégance, technologie et mise en avant de la vie à bord seront toujours d’actualité dans 15 ans. Rassuré ? Oui, plutôt.