Catégorie : Media

  • Pris dans l’engrenage du marketing

    Pris dans l’engrenage du marketing

    Je dois avouer que j’ai l’habitude de m’arrêter en priorité dans les stations-services Total pour faire des pleins de carburant. Forcément, je n’y vais pas par hasard. L’implication du groupe dans de nombreux programmes de sport automobile est la principale raison de mon choix. Total s’engage pleinement avec les équipes françaises, je les soutiens ! Mais, en ce mois de décembre, Shell m’a convaincu de faire un écart !

    A force de traverser la France sur de longues autoroutes, on remarque les différentes opérations promotionnelles des pétroliers… Alors, quand Shell propose une miniature Ferrari fabriquée par Burago pour 3,50 euros en plus d’un plein, je change mes habitudes.

    Les 1/43e de Bugaro ne sont pas des modèles de collection. On joue dans la gamme des petites voitures qui m’amusent presqu’autant que mon fils aime les faire rouler et les cogner (!).

    Six modèles différents sont proposés (ça dure jusqu’au 31 décembre). Et même si j’étais sûr de compléter cette mini vitrine, l’ordre était important.

    Premier choix : Ferrari 250 Testa Rossa. Parce que c’est la plus différente de toutes. Et puis une 250 Testa Rossa, c’est quand même logique.

    Deuxième : Ferrari LaFerrari… Mais on n’en a plus ! Bon alors je prends la 599XX. Pour en avoir vu évoluer en vrai, c’est quand même une machine d’excellence.

    Troisième : Ferrari LaFerrari, enfin ! Même si dans la station-service, on me la présente sous le nom LaFerrari Ferrari. C’est sûr que le nom est un peu trop décalé !

    Quatrième : Ferrari 458 Challenge… Une voiture de course avec un numéro sur les portières et le capot, ça fera plaisir à l’enfant.

    Cinquième : Ferrari California… Un petit cabriolet, on peut mieux voir l’habitacle !

    Et il m’en manque une… Celle qui devait marquer l’histoire de Ferrari avec une appellation des plus remarquables : Enzo.

    Après la F40, Ferrari a tenté de faire encore mieux, toujours mieux. La F50 était une voiture exceptionnelle, mais elle n’a pas conquis l’âme des ferraristi. Pareil pour l’Enzo. C’est une vraie supercar pleine de superlatifs, mais tout a trop été conçu pour l’efficacité. Sa ligne est quasiment intégralement dictée par la recherche de gains aérodynamiques. Evidemment, les 400 exemplaires ont été vendus sans difficulté et tout ceux qui ont pu la conduire sont restés estomaqués. Pourtant, à comparer avec une F40, ils restent tous sur leur faim…

    Et plus personnellement, lorsque j’ai le choix entre six Ferrari, cette Enzo est la sixième…

  • La bonne réponse de L’Auto Journal

    La bonne réponse de L’Auto Journal

    Dans la rubrique « ça vous a fait réagir… » placée à côté de l’Edito de Jean-Eric Raoul, rédacteur en chef de L’Auto Journal, j’ai beaucoup aimé la réponse apportée à une réflexion binaire d’un lecteur (malheureusement partagée par beaucoup).

    Ce lecteur écrit : « En voyant la couverture de L’AJ n°946, sur la future offensive Volkswagen malgré leur tricherie, je tombe des nues ! Quels auraient été vos commentaires si un autre constructeur, français par exemple, avait agi ainsi ? J’espère que la nationalité de votre actionnaire, Axel Springer, n’a pas mis à mal votre ancienne devise, « Indépendant et objectif » !

    La réponse est simple : « Notre actionnaire ne fait rien à l’affaire, d’autant que nous sommes aussi moitié italiens ! Quant à Volkswagen, ont-ils arrêté de produire des voitures, et les clients d’en acheter ? Non. Donc, nous continuons à vous informer à ce sujet. »

    Je plains très sincèrement ces nombreuses personnes qui restent convaincues que les articles des médias sont directement écrits par les actionnaires. Dans une France qui fait la part belle aux salariés, reçoivent-ils tous leurs directives de la part de l’actionnaire principal de leur maison-mère, voire de la personne qui possède la majorité de la holding (pardon, la tenante en français), dans leur propre métier ?

  • Euro NCAP lâche la rampe

    Euro NCAP lâche la rampe

    Le communiqué du jour (en anglais) d’Euro NCAP vient d’arriver avec un titre un peu spécial : Euro NCAP Star Cars Episode VII.

    Voilà que l’organisme en charge du système de notation de sécurité à 5 étoiles pour aider les consommateurs, leurs familles et les sociétés à comparer les véhicules joue avec l’actualité cinématographique.

    Spécialiste des étoiles, Euro NCAP publie donc son septième communiqué de l’année (Episode 7) sur une quinzaine de véhicules. Onze sont récompensées de cinq étoiles (BMW X1, Lexus RX, Mercedes GLC, Infiniti Q30, Jaguar XF, Jaguar XE, Opel Astra, Kia Sportage, Kia Optima, Renault Mégane, Renault Talisman).

    Quatre étoiles pour le Nissan NP300 et la MINI Clubman, trois pour la BMW Z4 et seulement deux pour la Lancia Ypsilon.

    Le commentaire au sujet de la petite Lancia est sans détour : « Avec seulement deux étoiles, la Lancia Ypsilon déçoit dans des domaines importants, comme la protection des passagers adultes et l’assistance. En termes de sécurité, la nouvelle Ypsilon n’est pas dans la lignée de l’héritage d’une fameuse marque européenne. Les consommateurs attachés à la sécurité pourront très certainement trouver de meilleurs choix dans ce segment ! »

  • Au coeur du plus vieux club auto des Caraïbes !

    Au coeur du plus vieux club auto des Caraïbes !

    Curaçao, vous connaissez ? Ce n’est pas qu’une liqueur d’orange colorée de bleu… Curaçao est également (et surtout) une île des Antilles très prisée des touristes.

    Loin de l’alcool, l’île accueille également le plus ancien club de voitures de collection des Caraïbes : le Wabi Club qui rassemble des propriétaires de modèles de plus de trente ans.

    Arte vient de diffuser un reportage au sujet de ses amoureux en polo jaune…

  • L’automobile et le luxe ?

    L’automobile et le luxe ?

    L’avantage d’être blogueur, c’est que l’on peut écrire ce que l’on désire sur son propre site. C’est souvent attachant, parfois moins et ça entraine des débats. C’est le cas depuis quelques semaines autour d’une corrélation créée entre la marque DS et le luxe.

    Dans sa communication, DS joue sur l’idée de luxe à la française. En dehors de toute qualification des produits mis sur le marché par la marque, l’intention est intéressante, voire attirante.

    La campagne lancée par DS pour faire essayer sa DS 5 à de nombreux blogueurs a mis (une nouvelle fois) en lumière le poids de ce concept sur les « spécialistes ».

    La France est un berceau du luxe. DS en joue en utilisant les termes « Luxe à la française » ou « Maison DS » qui font très clairement références aux plus belles réalisations nationales, haute-couture en tête.

    Mais il est inconcevable de pouvoir rapprocher l’industrie du luxe et celle de l’automobile. Ce n’est que du marketing.

    DS, que ce soit avec la DS 3, la DS 4 ou la DS 5 (qui sont toutes des voitures intéressantes et dignes d’être placée sur la shopping-list de nombreux clients), ne propose pas des produits de luxe. Même Ferrari n’y parvient pas.

    A l’occasion de l’entrée en bourse de l’entreprise italienne, Sergio Marchionne a multiplié les opérations de communication pour montrer au monde (et surtout aux investisseurs) que Ferrari devait être considéré comme une marque du monde du luxe.

    Maranello a ouvert ses portes, les visites et les réunions se sont multipliées. Mais la dure loi des chiffres est implacable. Même avec en s’appelant Ferrari, même en refusant de vendre plus de 7 000 voitures cette année pour conserver une image d’exclusivité, Ferrari n’est pas une marque de luxe.

    Car même en étant aussi élitiste, Ferrari ne dégage qu’une marge opérationnelle de 14 %, contre 5 à 10 % pour les autres constructeurs automobiles profitables… Et l’industrie du luxe ? La marge est supérieure à 30 % ! Ces dernières années, Louis Vuitton dépassait les 41 % et Cartier, Chanel ou Gucci étaient au-dessus de 30 %. Des statistiques qui comptent pour les investisseurs.

    Dans le domaine automobile, la référence est Jaguar Land Rover en 2014 avec une marge de 18,9 %… Et Rolls-Royce qui participe aux résultats du Groupe BMW.

    Evidemment, cette démonstration repose sur une approche boursière du luxe. L’idée même de luxe peut être propre à chacun de nous. Durant sa campagne, l’actuel Président de la République a bien évoqué un seuil de 4 000 euros par mois pour être « riche ». A ce tarif (8 % des salariés à temps plein), il est évidemment possible de devenir propriétaire d’une DS… Ces riches qui profitent du luxe !

    Note : j’avoue avoir relu mon essai de la DS 5 pour me rendre compte de ce que j’avais pu écrire lorsque j’ai – comme les autres – été invité à essayer le haut de gamme français. Ouf, je n’ai pas changé d’avis depuis cet été !

  • On vous ment, on vous spolie !

    On vous ment, on vous spolie !

    Hier, je monte dans le Hyundai Tucson que j’essaie cette semaine… Autoradio, passage en revue de quelques stations et j’entends Les Grandes Gueules (RMC) parler automobile ! Et mince, ça tombe encore sur Auto Plus.

    Il m’arrive d’aimer Les Grandes Gueules. Je m’amuse de cet engrenage de crises qui cherche à générer de l’énervement sur tous les sujets possibles et imaginables.

    Comme le disait un homme important (dans une fiction) : « Je gueule. C’est vrai. Je suis un peu sec, tout ça, mais pour quelqu’un comme moi qui ai facilement tendance à la dépression, c’est très important ce que vous faites, parce que, comment vous dire ? C’est systématiquement débile mais c’est toujours inattendu. Et ça, c’est très important pour la santé du cigare. »

    Ecouter Les Grandes Gueules, c’est bon pour le ciboulot. Ça permet souvent de relativiser. Sauf quand le thème m’est cher. Hier, la crise était organisée autour la tricherie des constructeurs qui annoncent des consommations bien inférieures à la réalité. Un rebond à la parution d’Auto Plus ce 30 octobre.

    En conduisant mon Hyundai Tucson, je me répétais de ne pas m’emporter à mon tour. Ce n’était que Les Grandes Gueules. Les participants ne maîtrisent pas tous les sujets et doivent (c’est le concept) dénoncer et parler plus fort que le précédent intervenant.

    Donc j’ai retenu que tous les constructeurs automobiles trichaient sur les consommations et les Français encore plus que les autres.

    Mais mince, l’affaire Volkswagen (qui malgré la présomption d’innocence peut d’ores-et-déjà être qualifiée de tricherie) n’est qu’un cas isolé, jusqu’à preuve du contraire. Le reste, c’est la législation qui l’organise !

    Aujourd’hui, je me procure Auto Plus pour voir (enfin) les résultats de ces tests. Et là, quelle surprise sur la une : « Quels constructeurs trichent le plus… et quels sont les plus réglo ? »

    Mes yeux s’écarquillent à la vue du mot « trichent ». L’enquête d’Auto Plus permet-elle d’accuser d’autres constructeurs ?

    Et puis non, rien ! Auto Plus a compilé un travail titanesque de données relevées durant leurs propres essais pour les comparer aux mesures réalisées lors de l’homologation délivrée par l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle (UTAC).

    Ces mesures sont réalisées selon le cycle NEDC (New European Driving Cycle) mis au point dans les années 1970, sur des rouleaux, et loin, très loin, des standards de conduite.

    En dehors de l’installation d’un logiciel bienveillant, on ne peut pas imaginer que les constructeurs trichent. Ils connaissent simplement les règles du jeu et s’adaptent au mieux.

    Sans même regarder les résultats de l’enquête Auto Plus, je me risque à un pari. Qui présente les résultats les plus éloignés de l’homologation ? Je dirais les modèles avec un turbo et ceux qui ont le moins de cylindres. Je pense très directement au bloc multi-primé « Moteur de l’Année » de FCA.

    Verdict ? Le modèle dont l’écart est le plus important est l’Opel Ampera (+275 %)… Et oui, j’avais oublié les hybrides ! Effectivement, croire qu’une Ampera peut rouler en ne consommant que 1,2 litre d’essence tous les 100 km est une folie. A moins de ne jamais parcourir plus de 40 kilomètres entre chaque recharge (!).

    En dehors de la majorité des hybrides, l’écart le plus important est pointé sur la Peugeot 308 1.6 BlueHDi EAT6. Un turbo Diesel 4 cylindres Euro 6 qui a noté à + 74,3 %. Mais je me rassure, les TwinAir sont à + 65 %.

    Maintenant, que l’on me dise que les constructeurs trichent, je dis non ! Les constructeurs suivent des règles, des lois et tentent d’en tirer le meilleur. Lorsque le gouvernement français a créé une série d’avantages autour du Diesel, les constructeurs ont proposé des produits destinés à profiter de ces décisions. Plus récemment, lorsque l’Etat a choisi de créer des normes en relation avec les émissions de CO2, chaque marque a travaillé pour mettre sur le marché des modèles qui entraient dans la catégorie bonus.

    Voilà comment on a vécu des décennies avec des Diesel partout et pourquoi nous avons désormais de petits moteurs turbocompressés. Quoi de plus beau qu’un turbo pour avoir des consommations mesurées sur le cycle NEDC ? Et personne ne dit que le turbo est une tricherie ?

    Et le plus amusant ? La loi française oblige chaque constructeur à inscrire les données de consommation et d’émissions de CO2 dans chaque publicité pour l’un de ses modèles. LA FRANCE OBLIGE les constructeurs à montrer des chiffres de consommation et d’émissions dont tout le monde sait qu’ils sont sous-évalués.

  • Notre essai du Renault Kadjar dans Plugged Magazine

    Notre essai du Renault Kadjar dans Plugged Magazine

    Mi juin dernier, nous essayions Kadjar dans le désert des Bardenas, en Espagne. Un essai sur route mais aussi hors des sentiers battus, où le dernier né de chez Renault nous surprenait par son aisance et facilité. Ce mois, le magazine papier Plugged nous a interviewé, au sujet de ce nouvel SUV.  Découvrez Plugged sur son site internet ou format papier, en kiosque ou en ligne.

    Essai AUTOcult.fr de la Renault Kadjar dans Plugged Magazine
    Essai AUTOcult.fr de la Renault Kadjar dans Plugged Magazine
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    Essai AUTOcult.fr de la Renault Kadjar dans Plugged Magazine
    Essai AUTOcult.fr de la Renault Kadjar dans Plugged Magazine
  • Premier jour de tournage pour Jeremy Clarkson

    Premier jour de tournage pour Jeremy Clarkson

    Ah l’automne… Fini Spa-Francorchamps, Silverstone ou le Nürburgring ! Pour faire une belle journée circuit, il faut prendre la direction du sud, comme celle de l’Autodromo Algarve, à Portimao.

    Hier, BMW a publié les premières photos de sa nouvelle M4 GTS. La séance fut organisée à Portimao. Le même jour, Jeremy Clarkson et ses acolytes James May et Richard Hammond étaient sur ce même circuit portugais pour commencer le tournage de leur nouvelle émission qui sera diffusée en début d’année prochaine sur Amazon Premium.

    Nous savons désormais que l’on retrouvera une LaFerrari, une McLaren P1 et une Porsche 918 Spyder.

    A suivre !

  • Jeremy Clarkson donne le nom du Sting !

    Jeremy Clarkson donne le nom du Sting !

    Évidemment, il y a un magnifique piège… Interrogé sur Twitter au sujet du Stig par l’un de ses followers, l’ancien présentateur de Top Gear a joué sur les mots pour affirmer que le « Sting » s’appelait Gordon Sumner !

    Le Stig fut l’une des grandes nouveautés du lancement de la nouvelle formule de Top Gear en 2002. À cette époque, Jeremy Clarkson désirait un pilote professionnel pour participer à l’émission.

    Et alors qu’il ne parvenait pas à trouver un pilote de pointe capable de s’exprimer convenablement devant une caméra, il a décidé d’employer un pilote caché et silencieux.

    À cette époque, le pilote à l’identité cachée était habillé de noir. Le nom Stig vient de l’école de Repton par où sont passés Jeremy Clarkson et le producteur Andy Wilman. Tous les nouveaux arrivants y étaient appelés « Stig ».

    Jusqu’à aujourd’hui, les différentes identités du Stig ont été parmi les secrets les mieux gardés au monde. Selon plusieurs enquêtes de la presse britannique, les personnes qui ont pu connaître le vrai nom du Stig se comptent sur les doigts d’une main. Aucun invité et la très large majorité des équipes de production n’ont pu avoir le moindre indice.

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    Pourtant, le secret du nom du premier Stig, le noir, fut rapidement ébruité. Après la première saison, The Sunday Mirror a publié un article pour présenter Perry McCarthy comme le pilote caché. Un an plus tard, l’ancien pilote de F1 chez Andrea Moda en 1992 (jamais qualifié), cinq fois au départ des 24 Heures du Mans, mais jamais à l’arrivée, affirmait être le Stig dans la réédition de son autobiographie.

    Conséquence directe, le Stig a été éliminé au début de la troisième saison lors du saut en mer d’une Jaguar XJS depuis le HMS Invincible, un porte-avion de la marine britannique… Pour mieux réapparaître sous la forme d’un Stig vêtu de blanc dès le second épisode de la saison 3.

    C’est à cette époque que la recherche de l’identité du Stig a créé un énorme engouement. Les spéculations ont permis à la production de profiter de la notoriété de nombreux pilotes britanniques de premier plan, tels que Damon Hill ou Darren Turner. Et pour jouer avec la curiosité des fans, Clarkson avait invité les téléspectateurs à regarder la première diffusion de la saison 13 pour découvrir l’identité du Stig. Après avoir fait un tour de circuit dans une Ferrari FXX noire, le Stig retirait son casque blanc… C’était Michael Schumacher !

    Si plusieurs pilotes ont pu incarner le Stig durant toutes ces années pour des remplacements, l’un d’eux était le ‘vrai’ Stig. L’affaire a éclaté en août 2010 lors d’un procès entre la BBC et une maison d’édition qui affirmait être sur le point de publier une autobiographie dans laquelle l’auteur disait être le Stig. Ben Collins a reçu l’autorisation légale de publier son livre. Mais jamais, ni la BBC, ni Ben Collins n’ont confirmé son contenu, même s’il ne fait aucun doute que l’ancien pilote de monoplaces et de GT (quatre départs aux 24 Heures du Mans) était bien le premier Stig blanc.

    Et depuis 2010, le secret est à nouveau conservé… Pourtant, avec le départ de Jeremy Clarkson, certains ont cru pouvoir découvrir de nouveaux indices.

    Alors, quand un follower soudanais a tenté sa chance en demandant qui était le « Sting », Jeremy Clarkson ne s’est pas démonté et a lâché l’information : il s’appelle Gordon Sumner. Mais il faut bien avouer que tout le monde le savait déjà !

  • Quand le Canard parle automobile !

    Quand le Canard parle automobile !

    Il est vraiment rare que Le Canard Enchainé s’intéresse à l’automobile. L’hebdomadaire satirique est davantage à l’affut de scandales politiques. Alors quand on parle économie et voiture, il faut s’attendre à des échos…

    Dans son édition du 30 septembre (demain), Le Canard Enchainé publie une partie du courriel adressé par une régie publicitaire aux dirigeants de quotidiens régionaux. Il y est question d’une demande de ne pas publier d’ « article relatif à la crise Volkswagen » pour maintenir les investissements prévus… Il est précisé que cela se chiffre à 315 000 euros pour Volkswagen et 1 465 000 euros pour Audi.

    Ça va forcément faire du bruit… Et en ajouter sur la fameuse liberté et intégrité de la presse. Le Canard affirme que « plusieurs éditeurs de province ont déjà envoyé bouler » les demandeurs.

    Mise à jour importante : l’agence visée par l’article a communiqué suite à l’accusation du Canard enchainé.

    Et c’est toujours bien de se convaincre que les journalistes font leur travail convenablement. On en a besoin (du Canard et des autres) pour maintenir un certain équilibre dans l’information. Et c’est encore plus vrai avec l’avènement des nouveaux médias, car on ne peut pas demander à des blogueurs (qui n’ont aucune envie de se prendre pour de vrais journalistes, eux) de faire autre chose que ce qu’ils désirent, simplement.

  • Chantal n’aura pas le Nobel !

    Chantal n’aura pas le Nobel !

    Chaque mois, lorsque le nombre de tués sur les routes est publié, madame Chantal Perrichon est invitée à s’exprimer dans les médias pour faire tourner sa K7 audio en boucle : « Il faut s’attaquer à la vitesse ». La présidente de la Ligue contre la violence routière sert la soupe aux politiciens pour asseoir sa position.

    On joue avec les statistiques pour leur faire dire ce que l’on veut. Mais certains actes forts ont entrainé une baisse significative des accidents et des tués sur les routes. L’arrivée des ceintures de sécurité, la généralisation de l’ABS ou les airbags sont les plus gros progrès.

    En 1969, la France crée les limitations de vitesses. Trois ans plus tard, 16 545 personnes trouvent la mort sur nos routes, un record historique. L’usage de la ceinture de sécurité est rendu obligatoire en juillet 1973. Et, comme par magie, le nombre de décès commence à baisser !

    Entre 1974 et 1992, aucune décision notable n’est prise. Le nombre de morts est pourtant divisé par deux. Sur les onze années suivantes, cette statistique référence est encore divisée par deux. Depuis 2003, et l’arrivée des radars automatiques, la baisse est évaluée à 43 %.

    Difficile d’attribuer un quelconque progrès à l’unique lutte contre la vitesse.

    En 1974, la voiture la plus vendue est la Renault 5. Sortie deux ans auparavant, la petite Renault est un énorme succès, une petite voiture qui hérite de la plateforme de la Renault 4 avec ses suspensions à barres de torsion imaginées dans les années 50. La R5 LS atteint 155 km/h en vitesse de pointe avec, quand même, des freins à disque à l’avant. Cette année-là, il est autorisé de rouler à 140 km/h sur autoroute et il n’y a pas de ceintures de sécurité à l’arrière.

    Passons en 2013. La voiture la plus vendue est une Renault Clio. Prenons le modèle le plus bas de gamme possible… Moteur 75 chevaux et pas de climatisation. MAIS ! ABS avec assistance au freinage d’urgence, ESP, deux airbags frontaux, système Isofix, appuie-têtes avant et arrière… Et je vous passe l’amélioration des performances des pneus, des phares ou même des essuie-glaces et du dégivrage !

    On pourra toujours nous dire que rouler à 80 km/h sur les routes départementales fera baisser le nombre d’accidents. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que rouler avec une R5 en 1974 et rouler en Clio en 2013 explique aussi simplement la chute du nombre de morts sur les routes de 16 545 à 3 250.

    Mieux, laissons faire… Et la voiture la plus vendue en 2023, avec l’affichage tête haute, la correction automatique de trajectoire en suivant les lignes de la chaussée, le freinage automatisé en se rapprochant d’un autre véhicule, six airbags, l’alerte angle-mort ou les avertisseurs de somnolence disponibles sur toutes les voitures fera forcément passer le nombre de morts à moins de 2 000…

    Comme disait ce grand philosophe automobile britannique qu’est Jeremy Clarkson : « La vitesse n’a jamais tué personne. L’arrêt brutal, c’est ça qui fait mal. »

    Tant que Chantal Perrichon pourra répéter qu’il faut baisser les limitations de vitesse pour sauver des vies, nous serons en danger. La représentante de la Ligue contre la violence routière devrait s’attaquer aux vrais problèmes de la route : l’absence de permis, d’assurance, l’alcool, la somnolence. Et que chaque radar automatique soit accompagné de la présence des forces de l’ordre qui pourront, humainement, juger du comportement des automobilistes indélicats.

    Mieux, le travail de l’état (au sens large) devrait être de s’occuper des infrastructures pour les rendre plus sûres, plus silencieuses, moins polluantes.

    Mais non, s’attaquer à la vitesse convient à notre gouvernement. Implanter des radars automatiques coûte moins cher et rapporte plus que n’importe quelle autre idée. Chantal Perrichon défend sa position – qu’elle occupe depuis 2002 – sans oeuvrer pour la collectivité. En ce sens, elle représente un danger pour tous les usagers de la route.

  • Allo ? Autoplus ? L’affaire Volkswagen ?

    Allo ? Autoplus ? L’affaire Volkswagen ?

    J’imagine déjà les réactions… Volkswagen, c’est bon, on en a eu toute la semaine ! La télévision, la radio, les journaux. Depuis l’affaire Philippe Varin et sa retraite dorée, voire l’invitation au 20h00 de TF1 de Carlos Ghosn pour la fausse affaire d’espionnage qui a entrainé la démission de Patrick Pelata, on n’avait jamais autant parlé d’automobile dans les médias. Et pourtant, AutoPlus parvient à rester au-dessus de ça.

    Note importante ajoutée après la publication : Ce numéro d’Auto Plus a été bouclé le 18 septembre, avant l’annonce de l’affaire. La rédaction d’Auto Plus n’est donc pas du tout responsable de l’absence d’informations à ce sujet dans le numéro du 25 septembre. Les délais réclamés pour imprimer et livrer les exemplaires à des tarifs acceptables empêchent d’atteindre un niveau de service que le lecteur peut espérer dans un cas aussi extraordinaire.

    Le 18 septembre, le Département de la Justice des Etats-Unis annonce l’ouverture d’une enquête contre le Groupe Volkswagen qui aurait équipé certains de ses modèles d’un logiciel visant à modifier le comportement du moteur lors des contrôles d’homologation. Depuis des mois, les agences de protection de l’environnement (fédérale et californienne) travaillaient sur le sujet avec Volkswagen.

    Le lendemain, samedi 19 septembre, l’information se propage dans le monde. Et le lundi 21 septembre, le plongeon de l’action Volkswagen met en lumière la gravité de la situation. Dès lors, tous les médias généralistes s’emparent de « l’affaire Volkswagen ».

    Durant des heures, même des jours, des spécialistes (de rien, à part d’eux-mêmes pour la plupart) donnent leur avis, partagent leur expertise inutile. Puis les professionnels de la politique s’en mêlent (s’emmêlent) à leur tour.

    Heureusement que certains ont su enquêter davantage pour abreuver tous les autres médias d’une base de connaissance sur laquelle tout le monde a pu travailler.

    Et c’est justement à ce moment-là que l’on attend la sortie des magazines spécialisés. Les journalistes, qui vivent de l’auto et dans l’auto, vont pouvoir – avec le recul qu’impose le rythme de leurs publications – donner des informations supplémentaires et un nouvel éclairage pour cerner encore un peu plus les faits et imaginer les prochains développements.

    Vendredi matin, sortie d’Autoplus dans les kiosques, une pleine semaine après l’annonce de l’ouverture de l’enquête aux Etats-Unis.

    Rien en Une. On parle d’un essai exclusif de la Renault Kwid (sans en donner le nom) et d’une enquête sur la nouvelle vignette écolo (!).

    Page 2 : « Evènement »… Innovations : ce qui vous attend !

    Page 5 : sommaire et édito : rien.

    Page 6 : enfin ! Le courrier des lecteurs aborde le sujet des consommations homologuées… Voici la réponse de la rédaction : « On ne peut pas dire que les marques trichent : elles ne font que profiter d’un protocole de tests totalement dépassé. (…) »

    Mais, mais, mais personne ne lit le journal avant de l’envoyer à l’impression ? A-t-il été envoyé avant le 18 septembre pour être disponible en kiosque le 25 septembre ? Cette question mérite d’être posée tant la mécanique française pour la distribution de la presse est une hérésie et un vol organisé.

    Et personne, chez Volkswagen, n’a appelé pour bloquer la parution de cette publicité page 52 ?

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    Je sais que j’avais promis dans un précédent billet de ne plus être client d’AutoPlus, qui ne m’apportait plus les infos et le contenu que je recherchais dans un hebdomadaire. Ce n’était pas une critique, juste que je ne me sentais plus dans la cible… Là, je critique : l’AutoPlus du 25 septembre ne parle pas d’une affaire qui a secoué le monde depuis le 18 septembre. En espérant que tout soit la faute des NMPP…

    Seconde mise à jour : j’ai eu des messages plutôt amicaux de personnes de la rédaction d’Auto Plus pour m’expliquer le ‘pourquoi du comment’. Nous avons tous l’air de déplorer la situation… C’est certainement une belle leçon pour ceux qui ont préféré s’attaquer au contenu de ce billet de blog, dont je soutiens toujours le fond : il est étonnant qu’un hebdomadaire ne soit pas en mesure de traiter une actu aussi extraordinaire qui date de sept jours. (malgré toute l’incompétence et la malhonnêteté dont on m’a accusé)